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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


L'obligation de la prière en groupe

Publié par saif sur 29 Juillet 2008, 03:59am

Catégories : #LES 5 PILIERS DE L'ISLAM

L'obligation de la prière en groupe -Ibn 'Uthaymîne-



« L'obligation de la prière en groupe [al-Djamâ'ah] et ce qui s'y rapporte »

par SHeikh L'Imâm Ibn 'Uthaymîne (rahimahullâh)

Question :

Quelques personnes ne prient pas avec le groupe [al-Djamâ'ah], est-il permis pour nous de nous éloigner d'eux [Hajrahoûm] ?

Réponse :

Si parmi eux, il y en a qui ne prient pas avec la Djamâ'ah [le groupe] , il n'y a pas de doute qu'ils ont délaissé une obligation parmi les obligations démontrées dans le Livre d'Allâh [Kitâb Allâh], et la Sounnah de Son Envoyé (sallallahu 'alayhi wa sallam). Certes Allâh a rendu obligatoire le groupe [al-Djamâ'ah] dans des contextes de peur [d'insécurité], quand Il -Ta'âla- dit :

« Et lorsque tu [Muhammad] te trouves parmi eux, et que tu les diriges dans la Salâ, qu'un groupe d'entre eux se mette debout en ta compagnie, en gardant leurs armes. Puis lorsqu'ils ont terminé la prosternation qu'ils passent derrière vous et que vienne l'autre groupe, ceux qui n'ont pas encore célébré la Salâ. A ceux-ci alors d'accomplir la Salâ avec toi, prenant leurs précautions et leurs armes. Les mécréants aimeraient vous voir négliger vos armes et vos bagages, afin de tomber sur vous en une seule masse. »

[1]

Et quand l'obligation pour le groupe [al-Djamâ'ah] se fait dans des contextes de peur [d'insécurité], à plus forte raison celle-là se fait en tout contexte. Et puis des ahâdîth [des traditions du Prophète] ordonnent clairement l'obligation de la Djamâ'ah [groupe] et quiconque délaisse le groupe commet un péché. Plus encore, certains Savants ont dit : « Celui qui délaisse la prière en groupe sans raison valable, sa prière [faite en dehors du groupe] est nulle [Bâtil]. » Et l'un d'entre eux provient d'un avis de l'Imâm Ahmad (rahimahullâh) - Et SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a opté pour cet avis.

Et pour ceux qui ont délaissé la Djamâ'ah [le groupe], il est obligatoire pour l'ensemble de leurs frères musulmans, et notamment les plus proches, de leur donner le conseil sincère [an-Nassîha], et qu'ils leur fassent craindre Allâh - 'Azza wa Djal. Et il n'est pas permis de s'éloigner d'eux pour cette désobéissance [Ma'sîyah] sauf dans le cas ou le fait de s'éloigner d'eux soit une cause qui permette qu'ils reviennent dans le droit chemin, et qu'ils s'acquittent de cette obligation. Ceci dit, il est permis de s'éloigner [d'eux] après les avoir conseillés lorsqu'ils persistent dans cette désobéissance [Ma'sîyah]. [2]

 

Question :

Est-il possible de témoigner d'un homme qu'il est croyant quant-il assiste régulièrement aux prières à la mosquée, comme il est dit dans le hadîth ?.

Réponse :

Oui, il n'y a aucun doute que celui qui assiste aux prières à la mosquée, sa présence est une preuve de sa foi, parce que la seule chose qui le fait quitter sa maison, tout en étant responsable, et qui le fait marcher vers la mosquée est bien sa foi en Allâh -'Azza wa Djal.

Quant aux dires de celui qui pose la question : « Comme il est dit dans le hadîth » cela fait référence à ce qui aurait été rapporté du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) : « Quand vous voyez un homme venir régulièrement à la mosquée, témoignez pour lui qu'il a la foi. » Ceci dit, ce hadîth est faible [dha'îf] et il n'a pas été authentifié comme provenant du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam). [3]

Question :

Quel est l'avis sur la prière de celui qui s'est placé à la droite de l'imâm faute de place dans le rang des prieurs ?

Réponse :

La Sounnah veut que l'imâm se place devant les prieurs si le nombre de ceux-ci est de deux ou plus, et personne ne doit s'installer à droite de l'imâm sauf en cas de nécessité absolue. Si, par exemple, la mosquée est tellement pleine qu'on ne trouve de la place qu'à côté de l'imâm, il n'y a pas de mal [à se mettre à sa droite]. S'ils sont deux à être obligés à se placer à côté de l'imâm, que l'un soit à sa gauche et l'autre à sa droite. Il ne faut pas qu'ils se placent tous les deux à sa droite.

Au début, la législation stipulait que quand trois personnes prient ensemble, l'imâm se place au milieu des autres. Plus tard, cette disposition fut abrogée par une autre qui place les deux personnes derrière l'imâm. Quant à la croyance populaire qui veut que les deux hommes se placent nécessairement à la droite de l'imâm, elle n'est basée sur aucun fondement. Il est vrai que s'il n'y a qu'un seul homme avec l'imâm, il doit se placer à sa droite […] [4]


Question :

Un homme a prié la prière de l'aube [Fajr] en groupe [Djamâ'ah]. Puis un autre homme est arrivé après la prière du « Fajr » ou après la prière du « 'Asr » et demanda au premier de reprendre la prière à ses côtés à titre surérogatoire [Nâfilah] pour lui, afin que l'homme [le retardataire] obtienne la récompense d'une prière en groupe. Quel est l'avis sur cela ?

Réponse :

Il n'y a aucun mal à ce qu'un homme arrive après la fin de la prière de l'aube [Fajr] ou celle du « 'Asr », et qu'un autre lui fasse don d'une aumône en l'accompagnant dans la prière à titre surérogatoire [Nâfilah]. La règle en la matière est que toute prière liée à une cause spéciale peut être effectuée pendant le temps d'interdiction de la prière. C'est le cas des Raka'a de salutation de la mosquée [Tahyat al-Masdjid], de la prosternation de récitation et de la prière de consultation pour une affaire qui risque de passer avant la fin du temps d'interdiction de la prière. Il en est de même de cette prière faite à titre d'aumône au profit de celui qui arrive après la prière du « 'Asr » ou celle de l'aube [Fajr] ou autres [circonstance] similaires. [5]


Question :

Est-ce qu'il y a une détermination dans la distance entre la maison d'une personne et la mosquée ?

Réponse :

Il n'y a aucune détermination « Char'î » [Dans la Jurisprudence] quant à la distance, cela est plutôt défini par la coutume ['Urf] et la distance à laquelle les « Adhân » [appels à la prière] peuvent être entendus sans haut-parleurs. [6]


Question :

Est-ce qu'il est obligatoire de suivre [ou de concorder avec] l'Imâm lorsqu'il dit « Âmîne » ?

Réponse :

Oui. Le fait de dire « Âmîne » est une Sounnah. C'est une Sounnah avérée selon les dires du Prophète : « Lorsque l'Imâm prononce le Ta'mîne [le fait de dire Âmîne] prononcez-le vous aussi. » [7] Et le Ta'mîne de l'Imâm et celui de ceux qui le suivent doit être fait en même temps. Certes le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Et lorsque l'Imâm dit : …Ghayri al-maghdhûbî 'alayhim wala-Dhâlîn…dites - Âmîne. » [8] [9]

[1] Sourate 4/102

[2] Madjmu' Fatâwa de Ibn 'Uthaymîne, vol-15 p.21-22

[3] Madjmu' Fatâwa de Ibn 'Uthaymîne, vol-1 p.55-56

[4] Kitâb Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh - SHeikh Ibn 'Uthaymîne, vol-3 p.182

[5] Kitâb Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh - SHeikh Ibn 'Uthaymîne, vol-3 p.248

[6] Kitâb Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh - SHeikh Ibn 'Uthaymîne, vol-1 p.545

[7] Rapporté par al-Bukhârî

[8] Rapporté par al-Bukhârî

[9] Kitâb Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh - SHeikh Ibn 'Uthaymîne, vol-1 p.162


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PRIER A LA MAISON -CONDITION-

La prière en groupe est une obligation, ensuite les savants ont divergé sur le fait de savoir si la personne qui entend pas le adhan de chez elle est obligé ou pas quand même de prier en groupe ? certains ont dit que si le adhan était fait de vive voix de la mosquée, et qu'elle lui serait donc possible de l'entendre, elle doit prier obligatoirement à la mosquée, quand même le adhan n'est pas fait. Mais si la personne n'entendrait pas le adhan si ce adhan était fait de vive voix sans micro, et bien elle n'est pas obligé de s'y rendre.

ceci dit, les savants disent que celui qui délaisse la prière en groupe risque énormément de chose quant à sa religion, sa foi etc. Et cette personne perd beaucoup de bienfaits de quitter la prière en groupe, car celle-là vaut 27 degrés et plus en groupe que seule. voir fatawa cheikh ibn baz, et ibn uthaymine, ces avis son facilement trouvable dans leur majmu' al-fatawa. wa allahou a'lam


en effet parmi les conditions de l'obligation de prier à la mosquée c'est d'entendre Al Adhan selon la parole du prophète SBL
من سمع النداء فلم يأته فلا صلاة له إلا من عذر
"celui qui entend al Adhan et ne répond pas (à aller faire la prière en commun) sa prière n'est accepté que par excuse valable"

mais le mieux est d'aller à la mosquée

l'avis de cheikh binbaz dans ce lien
http://www.binbaz.org.sa/last_resault.asp?hID=3141

مجموع فتاوى ومقالات_الجزء الثاني عشر

الواجب على كل مسلم أن يجيب النداء للصلاة إذا كان يسمعه

س : كنت ضيفا على بعض الإخوة فأدركت عندهم صلاة العصر ، فسألتهم عن المسجد هل هو بعيد أم قريب فأجابوني بأنه بعيد قليلا وقالوا الأحسن أن نصلي جماعة في المنزل ، لكنني خشيت أن يكون قريبا وأن بإمكاني الذهاب إلى المسجد ، لكن يتفرق إخوتي فمنهم من يأتي معي ومنهم من لا يأتي؛ لذلك صليت معهم بالمنزل وقدموني لأصلي بهم ، ونظرا لضيق الغرفة صلى واحد منهم عن يميني .

السؤال : هل صلاتنا صحيحة في هذه الصورة ، وإن كانت الإجابة بلا ، هل أعيد الصلاة وحدها أم أعيد كل صلاة صليتها بعدها؟ أفيدوني أفادكم الله .

ج : الصلاة والحالة هذه صحيحة ، ولكن إذا كان المسجد بعيدا لا يسمعون النداء فلا حرج في صلاتهم في محلهم ، أما إن كانوا يسمعون النداء من غير مكبر فإنه يجب عليهم الذهاب إلى المسجد؛ لقوله صلى الله عليه وسلم :

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Prier seul au dernier rang


On interrogea Cheikh Muhammad Nasir-ud-Din Al-Albani

Si vous entrez au masjid et que le premier rang de la prière est complet, pouvez-vous tirer quelqu'un derrière pour qu'il puisse prier avec vous (au deuxième rang) ou devez-vous prier seul ?



Cheikh Muhammad Nasir-ud-Din Al-Albani répondit:

Si le hadith sur le fait de tirer quelqu'un en arrière du premier rang pour que l'on ne prie pas seul au deuxième rang était authentique, il serait obligatoire de baser l'avis sur celui-ci. Cependant
, sa chaîne de narration n'est pas authentique, comme je l'ai expliqué dans Irwa-ul-Ghalil et As-Silsila Ad-Da'ifa (deuxième volume). Donc, puisque ce hadith n'est pas authentique, la personne qui entre au masjid alors que le rang devant lui est complet, doit essayer de s’insérer dans le rang devant lui.
C'est possible dans la plupart des cas, en ces temps où une majorité de musulmans a abandonné l'acte de se joindre fermement (en se serrant ensemble) dans les rangs de prière, beaucoup d'entre eux ne sont pas debout serrés dans les rangs. Ainsi s'il constate que la rangée est complète, il doit faire de son mieux pour y trouver un espace vide, même s'il doit faire un geste à celui à côté duquel il veut prier, afin de créer un espace pour qu’il puisse entrer. Mais s'il ne peut faire cela, parce que les gens dans le rang sont étroitement serrés ou parce que certains des prieurs ne lui font pas de place, alors il peut rester debout seul au deuxième rang et sa prière sera valable. Ceci parce que le prophète a dit : « Pas de prière pour celui qui prie seul dans le rang » seulement en référence à la mesure et à la capacité de chacun, comme pour tout autre acte d'adoration.

Nous savons, par exemple, que se tenir debout pour la prière obligatoire est un pilier (de la prière). Donc, si quelqu'un prie assis tandis qu'il a la capacité d'être debout, sa prière n'est pas valable. Cependant, s'il n'est pas capable de se tenir debout, il peut alors prier assis, comme le prophète a dit : « priez debout. Mais si vous n'en êtes pas capables, (priez) alors assis. Mais si vous n'en êtes pas capables, (priez) alors sur votre lit. » De même pour le cas de celui qui prie seul derrière le rang, à la condition qu’il ne puisse pas se joindre au rang qui est devant lui. Ainsi le hadith : « Pas de prière pour celui qui prie seul derrière le rang », s’applique plus probablement à celui qui prend cette question à la légère ou à celui qui se détourne de cette règle. Comme cela est fait par beaucoup de personnes, particulièrement ces mu'adhin qui ne se joignent pas aux rangs, mais prient plutôt seuls, debout près de la porte (du masjid). Donc ces individus sont ceux que le hadith désigne.

Quant à l'homme qui entre au masjid et essaye de se joindre au rang, mais n’y parvient pas, même si personne ne vient le rejoindre (dans le deuxième rang), alors il peut prier seul. Et Allah ne charge pas une âme d'une responsabilité, sans qu'Il lui ait donné la capacité d'accomplir cette responsabilité. Ceci est l’avis de Shaikh-ul-Islam Ibn Taimiya.

Source : Magazine Al-Asalah (n°10)


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Aligner les rangs et joindre les pieds dans la prière en commun


Shaykh Muhammad Nasirud-Din Al-Albani

Une Sunna abandonnée qui doit être revivifiée

Il y a beaucoup de ahadith authentiques du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) concernant l’ordre d’aligner les rangs (pour la prière en congrégation) et ceci est rarement méconnu de n'importe quel étudiant en science (islamique) sans parler de leurs enseignants. Cependant il reste méconnu de beaucoup que l’alignement des rangs exige de les aligner par les pieds, pas seulement les épaules. En effet nous avons souvent entendu des imams des masajid (mosquées) l'indication - en ordonnant aux gens d’aligner les rangs - que la Sunna est de le faire avec les épaules sans les pieds! Puisque ceci est contraire à ce qui est établi dans la Sunna authentique, j'ai pensé qu’il était nécessaire de mentionner quelques ahadith qui existent sur ce sujet, comme un rappel pour quiconque veut agir conformément à la Sunna authentique, et ne pas être trompé par les coutumes répandues et les habitudes dans présentes la Umma.

Il y a deux ahadith authentiques sur ce sujet : le premier est le hadith rapporté par Anas et le deuxième par Nu'man ibn Bashir (radiallahu ‘anhuma). Quant au hadith d'Anas, il est le suivant :

Le hadith d'Anas ibn Malik :

" Alignez vos rangs et serrez-vous, certes je vous vois dans mon dos "

Le hadith est rapporté par Al-Bukhari [2/176 - Al-Fath, édition Bulaq], Ahmad [3/182 et 263] et Al-Mukhallis dans Al-Fawa'id [1/10/2], tous rapportés via un certain nombre de chaînes de transmission (turuq pluriel de tariq) d’après Humayd At-Tawil qui nous dit qu’Anas ibn Malik nous a rapporté ceci :

" L'appel du commencement de la prière (Iqama) a été fait, le messager d'Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) s’est tourné et a dit... "

(Puis il a mentionné le susdit hadith). Al-Bukhari ajoute dans une narration de ce hadith :

" (Il s'est tourné vers nous et a dit) avant de prononcer le takbir d'ouverture... "

Ajoutant aussi à la fin :

" ... chacun de nous collait son épaule à celle de son compagnon (debout à côté de lui) et son pied avec celui de son compagnon. "

Ce complément est aussi présent dans la narration d'Al-Mukhallis et Ibn Abî Shaybah [1/351] avec la formulation suivante : Anas a dit :

" ... J'ai alors vu chacun de nous coller son épaule avec celle de nos compagnons (attenant) et aussi ses pieds avec ceux de nos compagnons, mais si vous deviez pratiquer cela aujourd'hui, la personne fuirait (de vous) comme une mule agitée. "


Sa chaîne de narration (sanad) est aussi sahih selon les conditions stipulées par les deux Shaykh (Al-Bukhari et Muslim). Al-Hafidh (Ibn Hajr) a attribué cette formulation à Sa'id ibn Mansur et Al-Isma'ili. Al-Bukhari a donné un chapitre sur ce hadith en disant :

Chapitre : " Coller l'épaule avec l'épaule et le pied au pied dans le rang (pour la prière). "

Quant au hadith de Nu'man (ibn Bashir), il est comme suit :

Le hadith de Nu'man ibn Bashir :

" Alignez vos rangs (il l'a dit trois fois), par Allah ou vous alignez vos rangs ou Allah causera le conflit entre vos cœurs. "

Le hadith a été rapporté par Abû Dawud [n°662], Ibn Hibban [n°396], Ahmad [4/276] et Ad-Dulabi dans Al-Kuna [2/86] de Husayn Al-Jadali Abil-Qasim ibnil-Harith qui a dit : j'ai entendu Nu'man ibn Bashir dire :

" Le messager d'Allah s’est tourné vers nous et a dit... "

(Puis il a mentionné le susdit hadith). Alors Nu'man ibn Bashir a jouté :

" ... J'ai alors vu chaque homme coller son épaule; genou et cheville avec celui de son compagnon. "

Le sanad de ce hadith est sahih, Al-Bukhari l’a cité volontairement dans une voie discontinue (mu'allaq) (indication qu’il l'a considéré authentique). Ibn Khuzayma a aussi rapporté sa chaîne de narration dans son Sahih [1/82,83] et Al-Mundhiri [At-Targhib 1/176] et Al-Hafidh [2/176 Al-Fath] tous deux ont confirmé cela. Ibn Hiban a rapporté le hadith dans son Sahih [14/396 - Mawarid] par le tariq d'ibn Khuzayma.

Le texte du hadith est aussi rapporté selon Ad-Dulabi par voie de Baqiya ibn il-Walid qui a dit :

" Hurayz nous a rapporté : j'ai entendu Ghaylan Al-Muqri ' rapporter d'Abi Qutayla Marthad ibn Wada'a (qui a dit : j'ai entendu) Nu'man ibn Bashir dire ... (puis il a mentionné le hadith).

Il n'y a aucun problème avec le sanad pour le but de soutenir des narrations (mutab'at), ses rapporteurs sont fiables sauf Ghaylan Al-Muqri '. Il est, peut-être, Ghaylan ibn Anas Al-Kalbi (leur mawla) Ad-Dimishqi. Si c'est le cas, alors sa condition (comme un rapporteur) est inconnue. Un groupe de transmetteurs a rapporté de lui et Al-Hafidh (ibn Hajr) a dit de lui : " Il est acceptable (Maqbul). " Puis, il est devenu clair qu’identifier ce transmetteur dans le sanad comme étant Al-Muqri' était une erreur, comme Al-Bukhari et ibn Hiban l’ont dit et qu'en fait il est Ghaylan ibn Ma'shar Al-Muqra'i [Lubab 3/237]. Ibn Abi Hâtim [7/53] a donné une biographie de lui, mentionnant qu'un certain nombre de gens ont rapporté de lui et Ibn Hiban [5/290] l'a déclaré fiable.

Le Fiqh de ces ahadith Dans ces deux ahadith il y a un certain nombre de points importants d'avantage et de fiqh.

1_ L'obligation d’aligner les rangs pour la prière et de se serrer, en raison de l’ordre mentionné dans les ahadith. La règle concernant de tels ordres est qu'ils constituent une obligation (wujub) sauf si une autre preuve l’accompagne (qarina) prouvant que non, comme il est clairement établi dans la science des principes du fiqh. Le qarina ici souligne en fait l'obligation et ceci est dans la parole du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) : " ... ou Allah causera le conflit entre vos cœurs ", puisque l'on ne donne jamais un tel avertissement pour le délaissement de ce qui n'est pas obligatoire comme il est tout à fait clair [1].

2_ La formation et l’alignement des rangs mentionnés dans le hadith sont seulement réalisés en joignant l'épaule et le côté du pied avec l'épaule et le pied de la personne adjacente. Ceci parce que c'est ce que les compagnons, (radiallahu 'anhum), ont fait quand on leur a ordonné d’aligner les rangs et de se serrer. De là Al-Hafidh (ibn Hajar) a dit dans Al-Fath après la mention de la parole complémentaire d'Anas dans le premier hadith que j'ai cité :

" Ceci (la formulation) est une explication explicite que l’action mentionnée (des compagnons) a été faite à l’époque du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam). Avec cela en mémoire, l'utilisation de cette action comme un prétexte pour expliquer comme on atteint l’alignement des rangs. "


Il est regrettable que beaucoup de musulmans aient négligé cette Sunna d’aligner le rang, ou plutôt ils l'ont perdu totalement, à part quelques-uns d'entre eux. Car je n'ai vu cela pratiqué par aucun groupe parmi eux sauf Ahlul-Hadith (les Gens du Hadith). Je les ai vus à Makkah en 1368H enthousiastes et concernés par l’adhésion à la Sunna comme avec d'autres Sunan d'Al-Mustafaa (Muhammad le messager d'Allah) (salallahu 'alayhi wa sallam). Cela contrairement à d'autres des disciples des Madhahib - et je n'exclus pas les Hanabila (Hanbalis), car cette Sunna est tout à fait oubliée parmi eux. En fait ils l’ont consécutivement abandonnée et s'en sont détournée. Ceci parce que la plupart de leur Madhahib déclarent que la Sunna est à cet égard qu'un espace de quatre largeur de doigts doit être tenu entre les pieds, et plus que cela est détesté, comme cela est détaillé dans Al-Fiqh 'alal-Madhahib Al-Arba'a [1/207].

Cet espacement n'a aucune base dans le Sunna; plutôt ceci est basé sur le simple avis. S’il était correct, il serait nécessaire de limiter cette pratique à l'imam et celui priant tout seul pour que la Sunna authentique (de se serrer dans le rang) ne soit pas opposée avec cette pratique, comme les principes fondamentaux de fiqh (Al-Qawa'id Al-Ussuliya) l’exigent.

Dans court texte, je fais appel aux musulmans - particulièrement les imams des masajid, ceux qui sont concernés par le fait de suivre du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) et d’acquérir la vertu de revivifier sa Sunna, je leur lance un appel pour agir selon cette Sunna, s’en soucier et y appeler les gens jusqu’à ce qu'ils s’unissent sur cela et par quoi ils seront sauvés de l’avertissement : " ou Allah causera le conflit entre vos cœurs. "


J'ajoute ce complément ( de mon livre) : Il est parvenu d'un des prêcheurs à Islam (du'at) qu'il diminue le statut du Sunna que les compagnons ont pratiqué et qu'ils ont fait ainsi avec l'approbation du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam). Il insinue que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) ne leur a pas appris cette pratique. Donc il n'a pas compris - et Allah est plus savant- que :

_ C'était leur compréhension et que

_ Le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a approuvé leur compréhension et leur pratique.
Ceci est suffisant pour Ahlus-Sunna pour affirmer la légitimité de cette pratique, parce que le témoin voit ce que l'absent ne fait pas et les compagnons sont les gens dont ceux qui les suivent n’échoueront jamais.

3_ Dans le premier hadith il y a une affirmation d'un miracle clair (mu'jiza) donné au prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) et c'était sa capacité à voir derrière lui sans tourner sa tête. Cependant on doit savoir cela que ceci était exclusivement pour le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) quand il était dans la prière puisque rien n'existe dans la Sunna qui montre qu'il voyait derrière lui sans tourner sa tête à l'extérieur de la prière. Et Allah est plus savant.

4_ Dans les deux hadith, il y a une preuve claire pour quelque chose que beaucoup de personnes ne connaissent pas, bien que cela soit reconnu dans le domaine de la psychologie et c'est le fait que le mal (apparent) extérieur et la corruption affectent le mal intérieur et la corruption et vice versa. Il y a beaucoup de ahadith sur cela, peut-être entreprendrons-nous la tâche de les recueillir et d’y faire référence plus tard si Allah, le Très-Haut, le veut.

5_ L'entrée de l'imam dans le takbir d'ouverture pour la prière quand le mu'ahdhin dit " la Prière est sur le point de commencer. " (Qad qamati-salah) est une innovation dans la religion (bid'a) en raison de sa contradiction avec la Sunna authentique, comme ces ahadith le prouvent - particulièrement le premier. Les ahadith nous montrent qu'après que l'Iqama ait été fait, il est du devoir de l'imam d’ordonner que les gens alignent les rangs, leur rappelant cela, car il est responsable d'eux et sera interrogé. " ... Et vous êtes tous des bergers et vous serez tous interrogés sur vos gens. "

Notes de bas de page :
[1] Note du traducteur : Se serrer dans le rang, remplir les vides et aligner le rang porte une grande récompense et vertu, tout comme cela est obligatoire. Ceci est mentionné dans un certain nombre de ahadith, comme ceux-ci:

" Les meilleurs d'entre vous sont ceux qui sont debout avec les épaules les plus proches (de celles de celui debout à côté d'eux) dans la prière et il n'y a aucun pas plus grand en récompense que celui fait par un homme vers un vide dans le rang, le remplissant ainsi. "

[rapporté par At-Tabarani dans Al-Aswat, voir Sahih At-Targhib wat-Tarhib (1/200)]

" Quiconque remplit un vide dans le rang, Allah l’élève par cela d’un rang et construit une maison pour lui au paradis. "


[rapporté par At-Tabarani dans Al-Aswat et Al-Asbahani dans At-Targhib,
le hadith est sahih comme il est mentionné dans Sahih At-Targhib (n°505)]

Source : Silsilatul-Ahadith As-Sahiha. Vol.1 pp70-74, Hadith n°31 et 32.

http://fiqh-jurisprudence.over-blog.com

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