La majorité de nos contemporains dans les pays occidentaux très civilisés et avancés (reste à savoir vers où ils avancent) croient dans cette idée qu’il faut jouir sans entrave, que le plaisir c’est la vie, et que le bonheur se trouve dans la chair et le matériel. C’est ce que défend par exemple Michel Onfray depuis toujours dans ses livres, étant un libertaire authentique. La question que je soulève ici, c’est un symptôme d’une question bien plus large que je détaillerai plus tard si Dieu me prête vie. C’est la dichotomie perpétuelle chez les Occidentaux entre les idées et la pratique, entre la théorie et la réalité. Cette civilisation est si peu pragmatique que les utopies les plus meurtrières sont d’abord des utopies, je pense au stalinisme ou au nazisme. C’est à dire une théorie complète et holistique sans vrai appui sur le réel mais qui va être imposé à tous coûte que coûte.
POUR QUE LES OISIFS RESTENT PENSIFS, IL FAUT QUE LES PROLÉTAIRES GALÈRENT.
Les militants du plaisir, sont en réalité sincères dans leur démarche. Ils veulent que tout le monde suive ses passions car ils sont persuadés que les passions sont un chemin vers le bonheur. C’est évidemment d’un simplisme primaire, aucune différence entre plaisir immédiat et plaisir durable n’est faite. Quid des bénéfices à long terme du libertinage. La débauche, le célibat, la mise en marge de la société, le parasitage, et la vie instable et incompréhensible qui en découle.
La question est que, pour que des gens puissent vivre dans une tel dépravation, il faut que la société dans son ensemble les supportent. C’est à dire que quelqu’un soit facteur, un autre soit boucher, un autre mécanicien, sans quoi ce suppôt de la dialectique « du maître et de l’esclave » se retrouve sans rien savoir faire face à un monde méchant et cruel. Seul les moyens financiers lui permettent de vivre cette vie. Pourtant, des gens font la promotion et le prosélytisme d’une système qui de toute manière de peut convenir qu’à une minorité d’électrons libres décadents.
Le souci de notre monde moderne, est que les idéaux hédonistes sont répandus parmi la population française, et tout le monde aspire à un hédonisme à minima.
QUI DIT HÉDONISME, DIT DÉCLINISME.
Les femmes françaises veulent faire de longues études, s’émanciper de leurs parents, des carcans de la société patriarcale, choisir de faire ou de ne pas faire des enfants tout en ayant une vie sexuelle hyperactive. Tuer l’enfant dans l’œuf si jamais ça dérange, pouvoir consommer, pouvoir habiter seule, pouvoir aller en vacances en été, pouvoir se battre sur le marché du travail comme les hommes mais aussi gagner autant qu’eux. Elles ont beaucoup de demandes et de droits revendiqués, mais dans le même temps, le devoir unique qui leur est demandé, perpétuer la civilisation, n’est plus assuré, et cela suffit largement à effacer toutes ces avancées triviales et cosmétiques.
Les pays occidentaux, fiers de la science, de l’espérance de vie accrue, des soins de santé, des allocations, des prestations sociales, des congés payés, du droit à l’avortement etc…, sont en réalité en train de creuser leur tombeau.
L’espérance de vie accrue retarde le moment où l’héritage est possible. Ce qui fait que des hommes de 85 ans meurent et leurs enfants héritent à la soixantaine, un peu tard pour utiliser ce patrimoine à des fins productives et créatrices. Cette extrême longévité est donc un frein clair à « l’avancée » et à « la croissance ».
Le recul de la fertilité, dû à l’âge retardé du mariage, à la contraception, aux carrières à rallonge des nouvelles générations et à un individualisme global crée des générations plus vieilles, déclinantes et moins vives.
Facile ensuite de se plaindre que des familles issues d’autres civilisations qui ne sont pas encore totalement dans cette optique individualiste arrive en France et font plein d’enfants. Le culte de l’iPhone et de la consommation est la distraction majeure qui fait qu’une civilisation perd de sa vigueur et de sa fougue, et finit donc par sombrer et ne plus être capable, du fait des risques potentiels à faire « la guerre », à se défendre. Comme par le passé les civilisations ayant sombrer dans le faste avaient été terrassé par celle qui étaient frugales mais pugnaces . « Plutôt vivre humilier que de perdre mon MacBook ».
Ce sujet est vaste, j’ai ici seulement esquissé ce qui fait de cette civilisation un être en attente d’euthanasie. L’avènement des loisirs type « voies de garages » (jeux vidéos, séries télé, clubs) où on peut passer 15 h/jour durant des années sans en avoir fait le tour est l’invention la plus géniale. Une vie de frivolité, aliénante, chronophage, et même pas la capacité de se poser la question sur le bien-fondé de cette pratique. Les autres suivent le PSG donc pour parler avec eux je suis. Les autres jouent à League of Legends donc pour jouer avec eux je joue.
Bravo à la civilisation de la libre pensée et du progrès, la liberté d’être abruti par le progrès des moyens d’abrutissement de manière consciente est une avancée remarquable, et je vous accorde ce point. Toute la technique du monde et les smartphones de la terre sont vains si vous n’êtes même plus capable d’être pérennité.
Vous êtes tellement intelligent que vous avez pu vous rendre dispensable de votre propre vie.