Le but du discours, dans sa définition linguistique, selon Benveniste (1966), il est défini comme « Toute énonciation supposant un locuteur et un auditeur et chez le premier l’intention d’influencer l’autre en quelque manière ». Le discours est donc en lui-même prosélyte, vu que la définition de ce terme est celle qui suit :“(Souvent péjoratif) Zèle ardent pour recruter des adeptes, pour tenter d’imposer ses idées.”, selon Wiktionary et le Larousse.
Récemment, nous entendons parler de polémiques liées à la jupe longue, qui est considérée soit comme un signe de radicalisation, ce qui n’est pas notre sujet ici, ou comme du prosélytisme. Selon la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui n’est pas mon référentiel, mais je cite :”Le port de certains vêtements (voile, turban, kippa etc…) relève d’abord de l’accomplissement d’une pratique religieuse avant d’être l’expression publique de l’appartenance à une religion”. Même si cela importe peu à la législation française je tenais à citer cette juridiction qui est censé avoir prépondérance sur la législation française.
La distinction entre port du vêtement et prosélytisme est créée par le fait que le vêtement porté permet de reconnaître l’appartenance à une religion, et cela devient donc du prosélytisme car nous pouvons reconnaître la religion de la personne. Évidemment, la question est Pourquoi ? Quel est le lien ?
La réalité, est que le vêtement est considéré comme prosélyte, car il met dans la figure du monde, en permanence, que des personnes mettent des prescriptions divines au-dessus de tout. La vision d’une pratique apparente fait peur, car si elle est associée à des comportements positifs ou louables, elle représente des dangers potentiels, et peut avoir un attrait pour les non-musulmans.
Réfléchissez une seconde, si on ne peut reconnaître l’islamité d’une personne de par son apparence, il doit user du discours pour pouvoir être perçu d’une manière. Par contre, si jamais dès l’aspect extérieur, votre positionnement est clair, un comportement est tout de suite interprété selon la religion, et donc un comportement louable possède un bénéfice général pour la communauté, et vice versa évidemment.
C’est le comportement de celui qui porte le vêtement qui est prosélyte, et non pas le vêtement en lui-même, mais ils ferment les portes pour pouvoir éviter de “perdre” leurs enfants. En fait, seul les idéologies séculières peuvent être prosélyte, tracts, manifestations, affiches, tags, tout est permis. Parce que l’avènement des idéologies séculières est aussi le retour des fondements religieux, qui ne sont jamais mort, mais qui sont simplement devenu laïque.
L’islam, de par sa combinaison intérieur-extérieur, privé-public, est la seule idéologie qui est à la fois religion et fondements idéologiques cohérents. Voilà pourquoi dès l’enfance, on cherche à effacer les écoles hors contrat et l’école à la maison (Proposition de loi n°3704), aucun discours contraire à la République (terme aussi vague que pratique) n’est toléré.
L’islam est le seul système qui gagne des adeptes sans même être réellement prosélyte, car cela serait illégal, et pourtant ces balbutiements et ces embryons de da’wa suffisent à effrayer un occident qui veut laisser comme objectif ultime la formation d’hommes assez intelligent pour trier des classeurs et pourrir dans le tertiaire, mais pas assez intelligent pour questionner leur condition. Si le questionnement vient de l’extérieur,le sabre laïque devient prosélyte et tranche les sceptiques.