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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


Hollywood et 93,6% des antagonistes représentés au cinéma !

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 24 Avril 2025, 12:41pm

Hollywood et 93,6% des antagonistes représentés au cinéma !

Représentation des Arabo-Musulmans

comme Antagonistes dans le Cinéma Occidental

 

Depuis les débuts du cinéma, les représentations des Arabes et des musulmans dans les films occidentaux, en particulier à Hollywood, ont souvent été marquées par des stéréotypes négatifs. Ces portraits, qui dépeignent fréquemment les Arabo-Musulmans comme des terroristes, des barbares ou des figures menaçantes, ont façonné les perceptions du public occidental. Cet article explore l’ampleur de cette représentation à travers des chiffres et des statistiques, en s’appuyant sur des recherches académiques et des analyses documentées.

 

Une histoire de stéréotypes : les chiffres clés
Le professeur Jack G. Shaheen, spécialiste des médias et auteur de Reel Bad Arabs: How Hollywood Vilifies a People (2009), a analysé plus de 1 000 films hollywoodiens produits entre 1896 et 2000. Ses conclusions sont frappantes : sur ces 1 000 films incluant des personnages arabes ou musulmans, 936 (soit environ 93,6 %) présentaient des représentations négatives. Ces personnages étaient souvent dépeints comme des bandits, des terroristes, des cheikhs libidineux ou des figures vivant dans des décors exotiques et arriérés, tels que des déserts ou des harems. Shaheen note que seuls les Amérindiens ont été plus systématiquement maltraités à l’écran que les Arabes.

Dans son documentaire du même nom réalisé en 2006, Shaheen illustre comment ces stéréotypes se répètent à travers des décennies. Par exemple, dès les années 1920, des films comme The Sheik (1921) montraient des Arabes enlevant des femmes occidentales, incarnant des figures de luxure et de violence. Dans les années 1970, avec la crise pétrolière de 1973, une nouvelle caricature émerge : celle de l’émir richissime mais cupide, comme dans Network (1976), où un personnage arabe tente d’acheter l’Amérique.

 

L’ère post-11 septembre : une amplification des stéréotypes
Les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué un tournant. Selon Shaheen, avant cette date, plus de 1 000 films véhiculaient déjà une image défavorable de l’islam, mais les événements de 2001 ont renforcé l’idée que ces stéréotypes étaient valides. Dans son ouvrage Guilty: Hollywood’s Verdict on Arabs after 9/11 (2008), il recense une augmentation des représentations d’Arabes comme terroristes dans des films et séries populaires. Par exemple, des séries comme 24 et Homeland ont régulièrement présenté des antagonistes arabo-musulmans comme des menaces globales, souvent sans nuance.

Une étude menée par le Pillars Fund en 2021, citée par l’acteur Riz Ahmed, a révélé que les musulmans, qui représentent environ 25 % de la population mondiale, sont largement sous-représentés à l’écran. Lorsqu’ils apparaissent, 80 % des personnages musulmans dans les films hollywoodiens sont associés à des rôles négatifs, principalement des terroristes ou des extrémistes. De plus, seuls 1 % des films analysés présentaient des personnages musulmans dans des rôles principaux positifs.

 

Exemples concrets et impact culturel
Des films comme True Lies (1994) de James Cameron ont suscité des protestations de la part de groupes arabo-américains, tels que le Council on American-Islamic Relations (CAIR), en raison de leur portrayal d’un groupe fictif appelé « Crimson Jihad » comme des terroristes irrationnels et anti-américains. De même, Rules of Engagement (2000) a été qualifié par le porte-parole du Comité américano-arabe contre la discrimination, Hussein Ibish, comme l’un des films les plus racistes jamais produits sur les Arabes, en raison de sa représentation des Yéménites comme des « bêtes humaines » prêtes à l’abattage.

Une liste compilée sur SensCritique en 2019 recense 47 films hollywoodiens accusés d’islamophobie, incluant des titres comme Iron Eagle (1986), où des Palestiniens sont montrés comme des terroristes incompétents, ou Never Say Never Again (1983), où une femme occidentale est mise aux enchères par des Arabes lubriques. Ces exemples illustrent des stéréotypes récurrents : l’Arabe comme terroriste, obsédé sexuel ou riche mais stupide.

 

Une influence sur la perception publique
L’impact de ces représentations est significatif. Selon l’anthropologue Laurence Michalak, citée dans la revue Séquences, les films hollywoodiens ont une « influence déterminante » sur la perception des Américains, dont la plupart n’ont jamais rencontré d’Arabe en personne. En 2001, les cinémas américains ont enregistré 1,5 milliard d’entrées, amplifiant l’effet de ces images négatives, particulièrement auprès des jeunes.

Une étude du recensement américain (2006-2010) indique que 1,5 million d’Américains, soit 0,5 % de la population, ont une ascendance arabe. Pourtant, les films hollywoodiens dépeignent rarement des Arabo-Américains dans des rôles ordinaires, comme des banquiers ou des enseignants, préférant les montrer comme des étrangers avec des accents marqués ou des coutumes étranges.

 

Des progrès timides mais insuffisants
Depuis les années 2000, certains films indépendants, comme Amreeka (2009) ou The Visitor (2007), ont proposé des représentations plus humaines des Arabes et des musulmans. Cependant, Shaheen note qu’aucun grand succès hollywoodien n’a encore brisé complètement le stéréotype du « méchant Arabe », contrairement à des films comme Guess Who’s Coming to Dinner (1967) pour les Afro-Américains.

Le film d’animation The Prophet (2015), adapté de l’œuvre de Khalil Gibran, a été salué par l’Institut arabo-américain pour sa portrayal positive de la culture arabe, mais ces exceptions restent rares. La nouvelle version d’Aladdin (2019) a tenté de corriger les stéréotypes de la version de 1992, mais, selon l’universitaire Evelyn Alsultany, elle reste prisonnière de clichés orientalistes, comme la danse du ventre ou les décors trop généralisés de l’« Orient ».

 

Conclusion
Les statistiques montrent une tendance claire : pendant plus d’un siècle, le cinéma hollywoodien a majoritairement représenté les Arabo-Musulmans comme des antagonistes, avec 93,6 % des films analysés par Shaheen contenant des portrayals négatifs. Malgré quelques progrès, l’industrie continue de s’appuyer sur des stéréotypes toxiques, amplifiés par des événements comme le 11 septembre. Pour changer cette dynamique, des initiatives comme celle du Pillars Fund ou les efforts d’acteurs comme Riz Ahmed appellent à une narration plus authentique, où les Arabes et les musulmans pourraient enfin raconter leurs propres histoires.

article généré par l'ia.

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