Le sheikh Mouhammad ibnou 'Abdil Wahhâb a dit :
Explication de Sheikh Al Fawzan :
Louange à Allah Seigneur des Monde, paix et salut sur Son Messager Mouhammad , ses compagnons et sur ceux qui l'ont suivi. Il est obligatoire pour le musulman de craindre pour sa religion plus que de craindre pour ses biens [de ce bas monde]. Il doit
craindre pour sa religion les épreuves, les tentations, les doutes, les ambigüités et l'égarement. Le prophète a dit dans un hadith rapporté par l'imam Mouslim et At-Tirmidhi, selon Abou Hourayra :anhou: : "Il y aura toutes sortes d'épreuves et de tentations
dans la oummah qui vont être comme des tranches d'obscurité de la nuit. L'homme se réveillera en étant croyant puis s'endormira mécréant ou se couchera croyant et se réveillera mécréant. Et il
vendra sa religion pour une portion de cette dounia". Tant que le musulman est en vie, il est toujours sujet à toutes sortes d'épreuves et de tentations dans sa
religion.
"L'homme se réveillera en étant croyant
puis s'endormira mécréant ou se couchera croyant et se réveillera mécréant" : Cela montre à quel point les gens sont proches de la mécréance et qu'ils peuvent sortir de l'islam très
facilement à cause des épreuves et des difficultés dans la religion.
"Tant que le musulman est en vie"
: il y a toujours une possibilité d'égarement, de déviation ou d'apostasie. Il ne faut donc pas se croire protégé de l'égarement, de faire un acte de shirk ou un acte qui fasse sortir de
l'islam.
Ceux qui adorent autres en dehors d'Allah (que cela soit des idoles, des prophètes, des saints, des hommes pieux, des tombes, des animaux, des pierres, des
arbres, des anges, des djinn) sont des êtres humains qui ont une raison, des moyens de réfléchir et de comprendre. Malgré cela, ils tombent tout de même dans le shirk. Ils n'ont donc pas bien
utilisé leur bon sens et leur raison. Ils n'ont pas compris l'égarement qu'est d'adorer autre qu'Allah
.
Même le prophète Ibrahim , avait peur de commettre le shirk et
invoquait Allah afin qu'Il le protège, lui ainsi que sa descendance, de l'adoration des idoles.
Lorsqu'il a vu le grand nombre de ceux qui se sont égarés, qui ont été tentés et éprouvés par l'adoration d'autres qu'Allah, il eu peur pour lui-même et invoqua Allah de le raffermir sur la
religion du tawhid pour qu'il ne s'égare pas car il est un être humain comme eux (ceux qui se sont égarés) et les êtres humains ne sont pas à l'abri de l'égarement. Et même le prophète Mouhammed
:swas qui est l'homme le plus parfait et qui à le mieux complété son tawhid craignait pour lui-même et demandait à Allah, en disant : "Ô Toi qui fais tourner les
cœurs raffermis mon cœur sur ta religion". 'Aisha dit au prophète : "Ô messager
d'Allah, as-tu peur pour toi même ?" Il lui répondit : "Ô 'Aisha, qui va me protéger alors que les cœurs des serviteurs sont entre deux de Ses doigts
et Il les tourne comme Il veut ?" [Rapporté par l'imam Ahmed et An-Nasâ'î, authentifié par sheikh el Albani]. C'est pour cela que les 2 khalil ont eut
peur pour leur religion et ils se sont tournés vers Allah en demandant la guidance et de ne pas tomber dans l'égarement comme c'est le cas pour la majorité de la création. Et si tel est le cas
pour les grands prophètes d'Allah, tous ceux qui sont à un niveau plus bas qu'eux doivent avoir encore plus peur de s'égarer et de tomber dans le shirk.
Le musulman doit avoir peur pour sa religion, il doit avoir peur des gens qui appellent au mal et à l'égarement et qui n'amènent que doute, ambigüité et
fitna (dans les désirs, les passions ou dans la croyance). Lorsque le musulman a peur de tomber dans ces choses là, il prend toutes les précautions pour être épargné de l'égarement, et il fait
tout ce qu'il peut pour s'écarter des causes qui mènent à la perdition. Il ne suffit pas de dire "j'ai peur", "je crains de m'égarer", il faut qu'il y ait avec cette parole une action qui
protègera l'individu de la fitna. Pour connaitre toutes ces choses qui amènent au doute ou à la déviation, il faut avoir une bonne connaissance de l'islam. L'ignorant, tombe dans les choses qui
annulent l'islam d'une personne alors qu'il ne sait même pas que ces choses font sortir de l'islam. Parfois, il va faire cela en suivant aveuglement des gens dont il a confiance sans retourner
aux références et aux preuves. Concernant la personne qui a une bonne compréhension de la religion, sa connaissance lui sera bénéfique par la permission d'Allah et il va s'écarter de toute chose
qui peut nuire ou annuler sa foi.
Il est donc très important de connaitre et d'apprendre les fondements de la religion et ce qui l'annule. L'être humain doit apprendre ce qui est bénéfique
pour sa religion et en particulier ce qui est en rapport avec la croyance et ce qui s'oppose à cette croyance. Et plus la personne a de connaissance et plus sa crainte envers Allah sera grande. Houdhayfa ibnoul Yamen disait : "Tandis que tout le monde interrogeait
l’Envoyé d’Allâh sur le bien, moi, je l’interrogeais sur le mal par crainte d’en être atteint".
Il posait ces questions au prophète pour connaitre le mal et s'en écarter car il avait peur de tomber
dans l'égarement, et cela fait partie de la bonne compréhension dans la religion.
Et il n'est pas possible de s'écarter d'une chose sans la connaitre, on ne peut s'écarter du koufr et du shirk que si on sait ce que sont le koufr et le
shirk. Et on ne peut pas s'accrocher à la vérité si on ne sait pas ce qu'est la vérité. Ainsi par manque de connaissance, on va penser que ce qui est vrai est faux et inversement. Et on déclare
seulement kafir celui dont Allah et Son messager ont déclaré kafir. En réalité, c'est parce que l'on
craint pour les gens et pour nous-même. On prend les moyens nécessaires pour être sauvé et on avertit les gens en leur donnant le bon conseil. On apprend ces choses-là dans le but de clarifier
aux gens ce qui est en rapport avec leur religion et on appelle les gens à Allah avec connaissance et compréhension pour nous sauver nous-même de l'égarement et pour qu'Allah ,par notre intermédiaire, épargne également [de l'égarement] d'autres de Ses serviteurs.
An-Nawaqid el islam sont les choses qui annulent l'islam. Il est possible que toute personne qui est entré en islam l'annule sans même qu'il ne le sache.
Les choses qui annulent l'islam d'une personne sont très nombreuses, certains savants en ont dénombré jusqu'à 400. Parmi les plus importantes et les plus dangereuses, il y a 10 actes que le
sheikh al islam Mouhammad ibnou 'Abdil Wahhab à mentionné [dans son livre] dans le but de donner le bon conseil à la oummah et par crainte qu'elle ne tombe dans ces choses-là et non pour déclarer
les musulmans de kouffar comme les ennemis de cette da'wa le prétendent.
Première annulation : Ash-Shirk
Pour comprendre ce qu'est le shirk, il faut d'abord savoir ce que signifie l'adoration.
Définition générale :
Le terme 'ibada (adoration) en arabe vient de atta'aboud qui signifie s'humilier, se rabaisser volontairement pour se rapprochant d'Allah par ce qu'Il nous
a révélé.
D’autres savants la définissent comme étant l'extrême de l'amour d'Allah avec l'extrême de l'humilité pour Allah.
Définition détaillé :
Sheikh Al Islam ibnou Taymiyya :rahimahoullah: l'a définie en disant que l'adoration est un mot qui comprend tout ce qu'Allah aime et agrée que ce soit des
actions ou des paroles extérieures ou intérieures.
Actions : le hajj, la prière, le jeûne, la zakat
Paroles : le fait de dire "laa ilaha illa Llah", lire le Coran, faire
du dhikr
Extérieure : action physique
Intérieure : la peur, la crainte en Allah
L'adoration est donc des actes du corps et du cœur qui nous rapproche d'Allah. Les adorations sont très nombreuses et sont toutes mentionnées dans le Coran
et la sunnah.
Deux sortes d'adoration :
1- El 'ibada al qawliya :
Toutes les créatures sont des serviteurs d'Allah dans le sens où, que l'on soit un croyant ou un mécréant, nous sommes soumis à Allah. En effet Allah à créé
notre corps et l'a soumis aux lois qu'Il a établies dans l'univers. On ne peut pas sortir du pouvoir et de la prédestination d'Allah. Dans cette forme d'adoration il n'y a aucun mérite car même
le kâfir est soumis de manière involontaire à Allah dans son corps par les lois qu'Allah a établies. Allah dit : "Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre
se rendront auprès du Tout Miséricordieux, [sans exception], en serviteurs. ". (sourate Meriam, verset 93) Et Il a dit : "Désirent-ils une autre religion que celle d'Allah, alors que se soumet à Lui, bon gré, mal gré, tout ce qui existe dans les cieux et sur terre, et que c'est vers Lui qu'ils
seront ramenés ? "(Sourate Ali 'Imran, verset 83)
2- El 'ibada sha'riya :
Adoration volontaire, la personne à choisi de se soumettre aux lois qu'Allah a révélées par l'intermédiaire de Ses messagers. Cette soumission est louable
et glorifiable.
Celui qui adore Allah par autre que ce qu'Il a légiféré à ses serviteurs par la langue de Son messager , fait une innovation, cela ne fait pas parti de l'adoration et cet acte sera rejeté. Le prophète a dit : "Celui qui fait un acte qui ne fait pas partie de notre religion, sera
rejeté." Il dit également : "Et prenez garde aux inventions dans la
religion car toute invention dans la religion est une innovation. Tout innovation est égarement et tout égarement mène au feu."
Qu'est ce que le shirk dans l'adoration ?
Maintenant que l'on a compris ce qu'est l'adoration, on peut savoir ce qu'est le shirk dans l'adoration.
Le shirk dans l'adoration c'est d'accorder à autre qu'Allah une forme quelconque d'adoration.
Quiconque donc voue une adoration à autre qu'Allah devient un moushrik et son shirk est une forme de shirk majeur qui fait sortir de la
religion.
Exemple : invoquer autre qu'Allah, sacrifier une bête pour autre qu'Allah, se prosterner pour autre qu'Allah, faire un vœu pour autre qu'Allah
...
Toutes les catégories d'adoration ne doivent être vouées qu’à Allah. Allah dit dans le Coran : "Je n'ai créé les djinn et les hommes que pour qu'ils M'adorent". (Sourate Adh-Dhariayat,
verset 56) C’est-à-dire : "pour qu'ils M'unifient dans leur adoration". Ibnou 'Abbas :anhou: dit dans le tafsir d'Ibnou Kathir : "Lorsque vous lisez dans le Coran le mot 'ibada ou ya'boudoun, cela signifie : unifier Allah". Allah dit également : "Et adorez Allah et ne lui donnez aucun associé". (Sourate An-Nissa, verset 36)
Les conditions pour qu'une adoration soit acceptée :
Les actes d'adoration ne sont acceptés par Allah que s'ils remplissent 2 conditions :
1- El Ikhlass : La sincérité. Elle doit être accomplie uniquement pour
Allah, elle doit être exempte de toute forme de shirk. Allah dit : « En effet, il t'a été révélé, ainsi qu'à ceux qui t'ont précédé : "Si tu donnes des associés à
Allah, ton oeuvre sera certes vaine; et tu seras très certainement du nombre des perdants. » (sourate Az-Zoumar, verset 65) Et Il dit également :
« Telle est la direction par laquelle Allah guide qui Il veut parmi Ses serviteurs. Mais s'ils avaient donné à Allah des associés, alors, tout ce qu'ils auraient
fait eût certainement été vain. » (sourate Al An'am, verset 88)
2- El Moutaba'a : Le suivi du Prophète . Il doit être en accord avec la sunnah du prophète et n'avoir aucune forme d'innovation, car le prophète a dit : "Celui qui fait un acte qui ne fait pas partie de notre religion sera
rejeté." Allah dit : « Dis : "Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien ; et soyez bienfaisants envers vos père et
mère. »(sourate Al An’am, verset 151) Ainsi que : « N'assigne point à Allah d'autre divinité ; sinon tu te trouveras
méprisé et abandonné. » « N'assigne donc pas à Allah d'autre divinité, sinon tu seras jeté dans l'Enfer, blâmé et repoussé. »(sourate Al Isra, verset 22 et
39) Et encore : « Mais s'ils te désobéissent, dis-leur : "Moi, je désavoue ce que vous faites". » (sourate ashou’ara,
verset 216)
il n'est donc pas permis de prendre un autre avec Allah dans l'adoration parce que l'adoration est un droit qui appartient à Allah seul et personne d'autre
qu'Allah ne mérite ce droit.
Quelques erreurs dans la compréhension de ce qu’est le Shirk :
Limiter le shirk à l’adoration des idoles
:
Il y a des gens qui interprètent le shirk comme étant l’adoration des idoles seulement. Ainsi, ils adorent des
prophètes, des hommes pieux, ou des tombes (après leur mort) sur lesquelles on a construit des mausolées, etc. Et ces gens pensent que cela ne fait partie du shirk car cela n’a pas la forme d’une
statue ou d’une idole, et ils appellent cela « at-tawassoul ».
En réalité, cette appellation n’est qu’une tromperie pour les gens. L’adoration des idoles n’est qu’une catégorie
parmi les différentes formes de shirk qui sont très nombreuses. Invoquer autre qu’Allah (عز وجل) lorsqu’on a besoin de quelque chose, est une autre forme de shirk, peu importe que la chose
invoquée soit une idole ou autre. A l’époque du Prophète (صلى الله عليه و سلم), les moushrikoun avaient toute sorte de chose, d’objet ou de personne qu’ils adoraient en dehors d’Allah. Ils ne se
sont pas limités à l’adoration des idoles. Parmi eux et même avant eux, il y en avait qui adoraient les idoles, d’autres qui adoraient le soleil, d’autres qui adoraient les diables, d’autres qui
adoraient les anges, d’autres qui adoraient les arbres et les pierres, d’autres qui adoraient le Messi ‘Issa (عليه السلم), etc…
Limiter le shirk au shirk
ar-rouboubiyah :
Certains disent que le shirk c’est de croire que quelqu’un peut créer avec Allah (سبحانه وتعالى) ou que quelqu’un
peut donner la subsistance ou contrôler l’univers avec Allah (سبحانه وتعالى). Ainsi, selon eux, la personne qui croit que seul Allah peut créer, donner la subsistance, etc., est protégée du shirk
et qu’elle a appliqué le Tawhid.
Or ceci est ce que disaient les moushrikin à l’époque du Prophète (صلى الله عليه و سلم). En effet, ils
reconnaissaient parfaitement le Tawhid ar-rouboubiya, Allah a dit : « Si jamais tu leur demandes qui a créé les Cieux et la Terre, ils répondront sûrement : « C’est
Allah !» » (Sourate Luqman, verset 25) Mais malgré cela, ils adoraient des idoles pour qu’elles soient leurs intermédiaires auprès d’Allah.
Parmi les gens qui ont cette croyance, il y a les acha’ira. Lorsqu’ils interprètent le sens de « Lâ ilaha illa-Llah
» ils disent : « Il n’y a de dieu qu’Allah. » ou bien « Il n’y a de créateur qu’Allah. » Or le véritable sens de « Lâ ilaha illa-Llah » est : « Il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah.
» Car ‘el Ilah’, c’est ce qui est adoré (divinité) et la réalité c’est qu’il y a beaucoup de choses qui sont adorées en dehors d’Allah, mais seul Lui mérite cette adoration. C’est pourquoi Allah
(تعالى) dit : « Ils adorent en dehors d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et disent : « Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d’Allah. » »
(Sourate Younous, verset 18)
Limiter le shirk au shirk Al hakimiya
:
Al Hakimiya c’est de croire que le jugement et la législation n’appartiennent qu’à Allah (سبحانه وتعالى).
C’est-à-dire que c’est uniquement Allah qui a décidé de ce qui était halal ou haram, que tout ce qui est dans le Coran et la sounnah est la législation divine et nous devons juger selon ces
lois.
Certains ont donc parlé de Tawhid al Hakimiya et de shirk al Hakimiya, en se limitant pratiquement qu’à cela.
Encore une fois, ceci n’est qu’une des catégories du shirk, et le fait de limiter le shirk à une seule de ses catégories, c’est une forme d’égarement et une grande erreur.
Toutes ces mauvaises compréhensions du shirk nous permettent de réaliser l'importance de connaître ce qu'est le
shirk. Lorsqu'on observe la façon dont Allah (عز وجل) décrit ce qu'est le shirk, on comprend bien que c'est d'adorer autre qu'Allah.
Allah (تعالى) dit : « Et ils adorent en dehors d'Allah ce qui ne peut ni leur nuire
ni leur profiter et ils disent : « Ceux-là sont nos intercesseurs auprès d'Allah. » » (Sourate Younous, verset 18) Il (تعالى) dit également : « Dis : «
Invoquez ceux qu'en dehors d'Allah vous prétendez [être des divinités]. Ils ne possèdent même pas le poids d'un atome, ni dans les cieux ni sur la terre. Ils n'ont jamais été associés à leur
création et Il n'a personne parmi eux pour Le soutenir ». » (Sourate Sabah, verset 22) Ces versets correspondent au shirk dans l’invocation.
Et concernant le shirk dans le sacrifice pour autre qu'Allah, Allah (تعالى) dit : «
Accomplis la Salat pour ton Seigneur et sacrifie. » (Sourate Kawthar, verset 2) Et Il (تعالى) dit également : « Dis : « En vérité, ma Ṣalāt, mon sacrifice, ma
vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. * A Lui nul associé ! Et voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre. » (Sourate Al An’am, verset 162
– 163)
Ainsi, le fait de sacrifier ou de faire la prière pour autre qu’Allah représente une des catégories du shirk. Or il
faut savoir que le shirk est de plusieurs catégories.
Le shirk se divise en 2 catégories :
1- Le shirk majeur :
C'est de vouer à autre qu'Allah une forme d'adoration. Le shirk est une chose vile, et ceux pour plusieurs raisons
:
1- Il fait sortir son auteur de la
religion.
2- Le paradis est interdit pour celui qui le commet et sa
destination finale est l'Enfer et point de secours pour les injustes.
3- C'est le seul péché qu'Allah (سبحانه وتعالى) ne pardonne pas et
ne pardonnera jamais pour celui qui meurt moushrik. Allah (تعالى) dit : « Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelqu’associé. A part cela, Il pardonne à qui
Il veut. » (Sourate An-Nissa, verset 48)
C’est-à-dire que le musulman qui commet toute sorte de péchés qui sont moins graves que le shirk, comme le vol,
az-zina, la consommation d’alcool, etc., celui-là sera sous la volonté d’Allah. Soit Il lui pardonne, soit Il ne lui pardonne pas. Quant au shirk, si son auteur meurt ainsi, Allah ne lui
pardonnera jamais.
4- Celui qui le commet, toutes ces actions sont vaines. En effet,
le shirk annule les bonnes actions et le tawhid d'une personne de la même manière que l’impureté annule l'état de pureté. Allah (سبحانه وتعالى) dit : « En effet, il t’a été révélé, ainsi qu’à ceux qui t’ont précédé : « Si tu donnes des associés à Allah, ton œuvre sera certes vaine ; et tu seras très certainement du nombre des
perdants. * Tout au contraire, adore Allah seul et sois du nombre des reconnaissants ». » (Sourate Az Zoumar, verset 65-66).
Les actions d'une personne qui commet le shirk n'ont aucune valeur tant qu'il ne se repent pas. Et s'il meurt sur
le shirk, il sera éternellement en Enfer. Selon 'Abdoullah Ibnou Mas'oud (رضي الله عنه), le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Celui qui meurt alors qu'il
invoque des égaux avec Allah, il entrera en enfer. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim)
Et 'Abdoullah Ibnou Mas'oud (رضي الله عنه) dit : « Et moi je dis, celui qui meurt
alors qu'il n'associait rien avec Allah, entrera au paradis. »
5- Le sang et les biens du moushrik sont hallal, cela signifie que
l'on doit lutter et faire le djihad contre lui. Le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit dans un hadith authentique, selon Abou Hourayra (رضي الله عنه) : « Il m'a été
ordonné de combattre les hommes jusqu'à ce qu'ils témoignent qu'il n'est d'autre divinité qu'Allah, et que Mohammed est Son Envoyé, qu'ils accomplissent la prière rituelle, qu'ils acquittent la
Zakâa. S'ils exécutent ces choses, ils seront, à mon égard, garantis quant à leurs personnes et à leurs biens, à moins qu'ils ne transgressent (ouvertement) la loi de l'Islam, et Allah les jugera
en dernier ressort. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim)
Parmi les plus grandes formes
de shirk, il y a par exemple :
- faire des dou’as pour autre qu’Allah
- sacrifier pour autre qu’Allah
- se prosterner pour autre qu’Allah
- s’incliner pour autre qu’Allah
- faire des serments par autre qu’Allah
2- Le shirk mineur :
C’est tout acte qui a été mentionné dans le Coran et dans la sounnah comme étant appelé shirk, mais dont on trouve
d’autres textes de la chari’a indiquant qu’il ne fait pas sortir de la religion. C’est pour cela que les ‘oulamas disent qu’il faut ramener tous les textes d’un même sujet pour pouvoir juger de
la catégorie de shirk, et ne pas se contenter de texte individuellement.
Il y a également une autre définition du shirk mineur qui est : Tout acte haram qui peut amener son auteur au shirk
majeur.
Le shirk mineur se divise en 2 parties :
a- Le shirk dans les paroles
:
Par exemple :
- Le fait de jurer par autre qu’Allah (سبحانه وتعالى). ‘Abdallahou Ibnou ‘Oumar (رضي الله عنه) rapporte que le
Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Celui qui jure par autre qu’Allah a fait un koufr (ou un shirk) » (rapporté par Ahmed,
At-Tirmidhi, Abou Dawoud et Al Hakim)
- Le fait de dire des paroles telles que : « Si ce n’était Allah et toi. » ou « Si Allah le veut et si tu le veut.
» Ce sont des formes de shirk mineur car le personne est mise au même degré qu’Allah (سبحانه وتعالى). Donc il faut dit : « Si Allah le veut puis toi. »
An-Nassâ’î a rapporté aussi d’après Ibn ‘Abbas (رضي الله عنه) qu’un homme a dit au Prophète (صلى الله عليه و سلم) :
« C’est selon la volonté d’Allah et ta volonté. » Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit alors : « Me considérerais-tu égal à
Allah ? ! C’est selon la volonté d’Allah Seul. »
b- Le shirk caché (dans le cœur)
:
Par exemple :
- L’ostentation, et elle est de 2 catégories :
1 - L’ostentation de l’hypocrite
: Elle consiste à manifester son appartenance à l’Islam, tout en intériorisant sa mécréance, en raison du regard des gens. C’est donc une forme de mécréance majeur.
2 - L’ostentation du musulman :
Elle consiste à accomplir des actes d’adoration pour Allah (تعالى) mais d’une façon ostentatoire. Ceci est une forme de shirk caché qui annule les actes.
Abû Sa’îd (رضي الله عنه) rapporte que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : «
Voulez-vous que je vous informe d’une chose que je crains plus pour vous que le faux messie ? » Les compagnons répondirent : « Bien sûr, Ô Prophète d’Allah !
» Il dit : « Il s’agit du polythéisme caché. C’est quand l’homme se lève pour prier, puis embellit sa prière car il sait qu’on l’observe. »
(Rapporté par Ahmad)
Donc lorsque le musulman ressent cette ostentation, car cela peut arriver à n’importe qui, il doit faire son
possible pour la repousser et revenir à la sincérité. En effet, les œuvres ostentatoires d’une personne sont rejetées. Ainsi, si l’ostentation apparaît dès le début de l’adoration, alors celle-ci
est annulée, et l’individu est coupable de péché et de polythéisme caché ou mineur. En revanche, si l’adoration était à l’origine destinée à Allah, mais que l’ostentation s’y est introduite par
la suite, engendrant des ajouts (comme l’allongement de la durée de l’inclinaison dans la prière), alors cette quantité ajoutée est nulle, et la personne a commis un péché pour
cela.
- Le fait que l’homme fasse une bonne action dans le but d’obtenir un profit ici-bas, non pas pour la récompense
dans l’au-delà.
Allah a dit : « Ceux qui veulent la vie présente avec sa parure, Nous les
rétribuerons exactement selon leurs actions sur terre, sans que rien leur en soit diminué. * Ceux-là qui n’ont rien, dans l’au-delà, que le Feu. Ce qu’ils auront fait ici-bas sera un échec, et
sera vain ce qu’ils auront œuvré. » (Sourate Houd, verset 15 et 16)
Entre dans ce cas de figure celui qui étudie l’Islam dans le but de devenir Imam et d’avoir un salaire en
conséquence, etc. Par contre, celui qui étudie des choses de la douniya dans le but de gagner sa vie, cela est permis.
Abû Hurayrah (رضي الله عنه) rapporte que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : «
Que soit damné, l’esclave de l’or ! Que soit damné, l’esclave de l’argent ! Que soit damné, l’esclave de la Khamîsha (il s’agit d’un habit somptueux) ! Que soit damné, l’esclave de la Khamîlah
(il s’agit d’un divan confortable) ! Si on lui donne, il est satisfait. Sinon, il s’indigne.. » (Rapporté par Al-Bukhârî)
Les différences entre le shirk mineur et majeur :
- Le shirk majeur fait sortir de l’Islam, tandis que le shirk mineur ne fait pas sortir de
l’Islam.
- Le shirk majeur annule toutes les bonnes œuvres. Alors que le shirk mineur détruit uniquement les actions
commises contenant de l’ostentation et non toute.
- Le shirk majeur rend le sang et les biens hallals, contrairement au shirk mineur, car ce dernier ne fait pas
sortir de l’Islam.
- Le shirk majeur n’est pas pardonné par Allah. Or dans le verset, Allah n’a pas précisé s’il s’agissait du shirk
mineur ou majeur. Et les savants ont divergé sur cette question. Certains ont dit que le verset est général et donc comprend les 2 catégories de shirk. Et d’autres disent qu’il y a tout de même
une différence entre les deux car le shirk mineur ne fait pas rester son auteur éternellement en Enfer.
Toutefois, les 2 catégories de shirk sont un danger. Les péchés qu’Allah a nommé comme étant shirk sont plus
dangereux que tout autre péché. ‘Abdoullah Ibnou Mas’oud (رضي الله عنه) a dit : « Je préfère jurer par Allah en mentant, plutôt que de jurer par autre qu’Allah en
étant véridique. » ceci pour montrer que le shirk, même mineur, est pire que le péché du mensonge.
Réfutation des Shoubouhates des Moushrikines qui adorent les tombes et invoquent les Awliyas
Il y a beaucoup de shoubouhates que les gens essaient de lancer sur ceux qui pratiquent le Tawhid afin de justifier
l’adoration des tombes et des hommes pieux.
1 – Dire que le shirk c’est uniquement
l’adoration des idoles :
Parmi ces shoubouhates, il y a ce que nous avons vu au cours n°9, qui est de dire que le shirk c’est uniquement
l’adoration des idoles, que l’adoration des hommes pieux ou autre ne fait pas partie du shirk mais du tawassoul. Pour se justifier, ils mentionnent le verset suivant : «
Ô les croyants ! Craignez Allah, cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui et luttez pour Sa cause. » (Sourate Al Ma-idah, verset 35)
En réalité, « cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui » signifie : chercher le
moyen d’acquérir ou d’arriver à Son agrément en faisant des actes d’adoration pour Allah (سبحانه وتعالى). Et cela ne signifie pas : chercher le moyen en passant par un saint ou un waly pour se
rapprocher d’Allah, ceci est une fausse interprétation.
La réponse à cette choubouha, c’est que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a combattu tous les moushrikines, et il
(صلى الله عليه و سلم) n’a pas fait de distinction entre eux. Allah (تعالى) a dit : « Ils adorent en dehors d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et
disent : « Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d’Allah. » » (Sourate Younous, verset 18)
Dans ses livres « kachf ach-choubouhat » et « qawa’id el arba’a » le cheykh Mouhammed Ibn ‘Abdel Wahhab dit que
lorsque le Prophète (صلى الله عليه و سلم) est venu, il a trouvé les gens pratiquant différentes formes d’adoration, certains d’entre eux adoraient une idole, d’autres adoraient une tombe,
d’autres encore adoraient des arbres, des pierres, des hommes vertueux, des djinns, des anges, des prophètes… Et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) les a tous combattus.
2 – Dire que l’adoration des awliya n’est
en fait qu’une demande d’intercession :
Parmi les shoubouhates des gens qui adorent les tombes (soufiya, chi’ya et d’autres), il y a aussi le fait de dire
: « Nous n’adorons pas les awliyas et les salihin pour qu’ils puissent nous profiter ou nous nuire. Mais nous les adorons pour qu’ils puissent intercéder pour nous auprès d’Allah. » Ainsi, ils
essaient de se rapprocher des awliya en sacrifiant, en faisant des vœux et en cherchant secours auprès d’eux dans le seul but qu’ils intercèdent en leur faveur. Et ils se distinguent des
moushrikines à l’époque du Prophète (صلى الله عليه و سلم) qui, eux, pensaient réellement que ce qu’ils adoraient pouvait leur profiter ou leur nuire.
La réponse à cette choubouha c’est que même les premiers moushrikines ne croyaient pas cela, et Allah (سبحانه
وتعالى) le dit clairement dans le verset 18 de la Sourate Younous (déjà cité précédemment). Il n’y a donc aucune différence entre ceux qui adoraient les idoles, et ceux qui adorent les tombes
aujourd’hui, chacun des deux cherchent l’intercession. Or, il existe bien une intercession en Islam, mais ce n’est pas de cette façon qu’on peut l’acquérir.
3 – Le fait de dire « Lâ ilaha illa-Llah »
justifie l’adoration des tombes :
Parmi leur shoubouhates encore, ils disent que les 1er moushrikines à l’époque du Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne
disaient pas « Lâ ilaha illa-Llah », alors qu’eux le disent, et cela les rend différents.
La réponse à cela est que celui qui dit « Lâ ilaha illa-Llah », mais qui fait le contraire de ce que cela signifie,
cette parole ne lui profite en rien. En effet, la signification de « Lâ ilaha illa-Llah » c’est : « lâ ma’bouda bihaqqin illa Allah (لا مَعْبُودَ بِحَقٍّ إلا اللهُ) ». « Rien ne mérite d’être
adoré, excepté Allah. »
Ainsi, les moushrikines parmi les Qouraych connaissaient mieux la signification de « Lâ ilaha illa-Llah » que ceux
d’aujourd’hui, qui se disent musulmans et qui adorent les tombes. Car lorsque le Prophète (صلى الله عليه و سلم) est venu à eux pour qu’ils disent « Lâ ilaha illa-Llah », ils refusèrent en disant
: « A-t-il fait de toutes nos divinités, une seule divinité ? » Ils avaient donc compris que celui qui prononce cette parole se doit d’arrêter d’adorer autre qu’Allah. Quant aux adorateurs des
tombes, ils n’ont pas compris ce que signifie « Lâ ilaha illa-Llah », ceci à cause de l’ignorance et des passions.
4 – L’invocation des hommes pieux n’est pas
comparable à l’adoration des choses inertes :
Parmi leur shoubouhates, ils disent que les premiers moushrikines adoraient les arbres, les pierres, les statues,
et autres choses inertes. Tandis qu’eux invoquent les hommes pieux et font « at-tawassoul ». Pour eux, on ne peut comparer l’adoration d’hommes pieux, qui ont un haut degré auprès d’Allah, avec
l’adoration de choses inertes. Cette choubouha est proche de la première car ils ont également utilisé le verset 35 de Sourate Al Ma-idah. Ils ont interprété faussement le terme « el wassila » en
disant que c’est de prendre un intermédiaire, parmi les hommes pieux, entre soi et Allah.
La réponse à cette shoubouha est que dans le Coran, le terme « wassila » signifie l’obéissance et l’adoration. Car
le seul moyen (wassila) qui existe pour se rapprocher d’Allah est de faire ce qu’Il nous ordonne et de L’adorer. Et il n’y a rien dans le Coran et la sounnah qui supporte l’interprétation qu’el
wassila désigne l’intermédiaire, cette interprétation est fausse.
5 – L’excuse de l’ignorance
:
Il y a toute sorte de shoubouhates mais elles sont toutes nulles et sans valeur. Toutefois, il y a des gens qui
essaient de se baser et de supporter ces shoubouhates, et d’autres qui essaient de donner des excuses à ceux qui pratiquent ce genre de shirk. Certains prétendent, que ces gens sont excusés par
leur ignorance.
Or comment peut-on prétendre qu’ils sont ignorants alors qu’ils lisent le Coran où est écrit l’interdiction du
shirk et l’interdiction de prendre des intermédiaires dans l’adoration ? Le cheykh Al Fawzan est d’avis que quiconque lit ou entend le Coran, et comprend sa signification (c-à-d qu’il comprend la
langue arabe), la preuve a été établie contre lui. La preuve de cela est la parole d’Allah qui dit : « Et ce Coran m’a été révélé pour que je vous avertisse, par sa
voie, vous et tous ceux qu’il atteindra. » (Sourate Al An’am, verset 19) Quant à celui qui n’est pas arabe et ne comprend pas cette langue, on doit
lui traduire la signification.
La plupart des gens qui adorent les tombes dans les pays arabes, parlent la langue dans laquelle le Coran a été
révélé. Comment peut-on dire qu’ils sont ignorants ? Et jusqu’à quand va-t-on dire qu’ils sont ignorants ? En effet après la venue du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et après la révélation du
Coran, il n’y a plus de Jahiliya générale.
[…]
Qu’est-ce que la da’wa (appel à l’Islam) ?
C’est d’appeler les gens à l’Islam en commençant par la base, qui est de corriger les croyances des gens, car c’est
par quoi tous les messagers d’Allah (تعالى) ont commencé. En effet, c’est totalement illogique d’appeler les gens en premier lieu à recommander le bien et interdire le mal, alors que ces gens
pratiquent le shirk. Si une personne abandonne az-zina, abandonne l’alcool, abandonne le riba ou tout autre interdiction d’Allah, excepté le fait qu’il soit moushrik, cela n’a aucun intérêt pour
elle-même si elle prie et donne en sadaqa toute sa richesse. Par opposition, celui qui a une bonne ‘aquida en ne commettant aucun shirk, même s’il a fait des actes faisant partie des grands
péchés, il a toujours l’espoir d’être pardonné par Allah (تعالى).
Aujourd’hui on peut observer tous les efforts fournis pour la da’wa, et le nombre de personne qui y sont investies.
Cependant, malgré cela, les tombes n’ont pas été modifiées et elles sont toujours adorées, voire pire ce phénomène a même augmenté. Il est donc important de commencer par la croyance des gens
puis de bâtir dessus. Car la croyance c’est la fondation, et sans fondation le bâtiment s’effondre. Allah (عز وجل) a dit : « Lequel est plus méritant ? Est-ce celui
qui a fondé son édifice sur la piété et l’agrément d’Allah, ou bien celui qui a placé les assises de sa construction sur le bord d’une falaise croulante et qui croula avec lui dans le feu de
l’Enfer ? Et Allah ne guide pas les gens injustes. » (Sourate At-Tawba, verset 109)
Questions/réponses au sujet de ce qui annule l’Islam :
Question 1 : Lorsqu’on recherche la baraka (bénédiction) d’une
chose, quand cela est-il du shirk et quand n’en est-il pas ?
Réponse : Si la personne croit que la baraka vient d’autre qu’Allah (سبحانه وتعالى), comme celui qui cherche la
baraka auprès d’un arbre ou d’une pierre en pensant que c’est ce dernier qui donne la baraka, dans ce cas c’est une forme de shirk majeur. Par contre si cette personne ne croit pas que cette
chose donne la baraka, mais croit que c’est une cause pour l’obtenir, alors dans ce cas il s’agit de shirk mineur. En effet, pour affirmer qu’une chose est la source d’une baraka il faut avoir
une preuve du Coran et de la sounnah.
Question 2 : Si quelqu’un sacrifie une bête près de la tombe d’un
homme en espérant recevoir la baraka sur l’animal sacrifié, est-ce une forme de shirk majeur ou mineur ?
Réponse : Si cet homme a sacrifié l’animal pour le mort ou pour la tombe, c’est une forme de shirk majeur. Par
contre, s’il l’a fait pour Allah, mais qu’il pense que le sacrifice en cet endroit précis lui donne un mérite spécifique, alors c’est une forme de shirk mineur. Et ce shirk mineur est un des
moyens qui peut amené une personne à tomber dans le shirk majeur. En effet, si une personne voit cet homme agir ainsi, elle ne sait pas s’il fait cela pour Allah ou pour le mort, puis il se peut
qu’elle agisse pareillement.
Question 3 : Quelqu’un a invoqué autre qu’Allah, et je lui ai
informé que cette action est du shirk. Mais il n’a pas répondu à mon appel. Dois-je dire qu’il est sur le shirk ou faut-il absolument que ce soit un savant qui le déclare moushrik
?
Réponse : On ne peut pas le juger, sauf si on a entendu sa parole ou qu’on ait vérifié comme il le faut son état
(c-à-d sa raison, etc). Il faut absolument retourner aux savants et les informer afin qu’ils prennent les mesures nécessaires.