Réponse à l'allégation : "Si il y avait un Dieu il n'y aurait pas tout ce mal sur terre"
Pourquoi le mal existe-t-il sur terre?
Une réponse typique lorsqu'on pose la question " Pourquoi ne croyez vous pas en Dieu ? " est que si Dieu existe et qu'il est Parfait , miséricordieux, Bon et Généreux, pourquoi tout ces maux accablent notre monde : la maladie, la vieillesse, la mort, les tremblements de terre, les volcans, les microbes, le poison, la chaleur torride et le froid glacial, les souffrances du cancer qui n'épargnent ni le petit enfant, ni le vieillard ?
Il s'agit, pour la majorité des personnes, d'un échappatoire facile , un sorte de "prêt à penser" permettant d'éviter toute réflexion ou investigation, mais c'est aussi pour certains une vraie problématique à laquelle ils ne trouvent pas de réponse. L'objectif de cet article est d'apporter des réponses à cette question .
Une approche aberrante
" Je ne crois pas en Dieu, car si Dieu existe alors il ne peut pas permettre ..."
Il s'agit d'une approche aberrante, cela revient à dire : "si Dieu existe alors il devrait ressembler à l'idée que je me suis forgée de lui, toutes ses actions devraient par conséquent correspondre à ce que moi je crois être correct ". C'est tout simplement insensé .
"La réponse à la question du mal ne doit être puisée que dans ce que Dieu a révélé aux homme"
La deuxième erreur dans ce raisonnement est de ne pas chercher la réponse à cette question dans ce que Dieu lui même a dit ( Sa révélation ). N'est il pas normal, si nous pensons que Dieu a permis le mal, de chercher d'abord la réponse auprès de Lui? Ceux parmi les philosophes ou intellectuels qui se sont aventurés à répondre à ces questions en négligeant la révélation divine ont fini par se confiner dans une opinion personnelle , donnant lieu à des propos divergents et contradictoires. C'est pour cela que la réponse appropriée sera basée en grande partie sur ce que Dieu dit dans les livres qu'il fit descendre sur les hommes , on ne prendra pour réponse que le Coran (la Torah et l’Évangile étant contaminées par les paroles d'hommes).
Afin que notre réponse soit plus concise, Il convient de distinguer entre deux types de maux :
- Le mal causé directement par l'homme: l'injustice, le vol, le viol, le crime, ...
Pourquoi Dieu laisse-t-il faire cela ?
- Le mal où l'homme n'a pas d'influence directe: les tremblements de terre,les enfants qui naissent aveugles, la maladie...
La question que posent les athées la dessus est : pourquoi votre Dieu généreux et miséricordieux a t il créé tout ces maux ?
le mal causé directement par l'homme
Premièrement, le mal qui existe sur terre est le résultat de l'éloignement des gens du sentier de Dieu. Dieu a dit "ne volez pas", pourtant des gens volent. Dieu a dit : "ne tuez pas les innocents" pourtant des gens tuent les innocents. Le mal provient de la désobéissance au Créateur , Dieu dit en effet (traduction approchée et relative du sens du verset, et cela est le cas pour toute traduction du Coran):
"La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains; afin que [Dieu] leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont œuvré; peut-être reviendront-ils (vers Dieu)." [30:41] Les romains (Ar-Rum)
Pourquoi Dieu laisse-t-il faire les injustes ?
Nous affirmons, pour notre part, que Dieu est Miséricordieux et Bon. Ce n'est pas lui qui a ordonné le mal ; mais, dans sa Sagesse, il l'a permis.
« Dieu ne vous ordonne pas l'abomination. Direz-vous sur Dieu ce que vous ne savez pas ?" Dis « Mon Seigneur a ordonné la justice. Tournez vos visages en tout lieu de prière »
L'ordre divin inclut uniquement la justice, l'amour, la bienfaisance, le pardon, le bien. Seules les bonnes actions plaisent à Dieu.
Pourquoi laisse-t-il alors l'oppresseur, le criminel et le voleur accomplir leurs méfaits ?
C'est parce qu'il nous a voulut libres et que la liberté inclut nécessairement l'éventualité de l'erreur. Notre liberté n'aurait aucun sens si nous n'avions pas le droit de faire notre propre expérience, avec deux possibilités se présentant à nous (l'erreur ou la vérité ; le péché ou l'obéissance) et entre lesquelles nous avons à choisir librement.
Dieu pouvait faire de nous tous des êtres excellents en nous contraignant de force à l'obéissance. Mais il aurait fallu, pour ce faire, nous priver de notre liberté de choix.
Il est de la loi et de la coutume divine que la liberté jointe à la souffrance est, pour l'homme, plus noble que le bonheur dans la servitude. C'est la raison pour laquelle Dieu nous laisse tirer la leçon de nos erreurs et de nos souffrances. Telle est la sagesse incluse dans le fait qu'il ait permis le mal.
Bien évidement, nous serons jugés par Dieu au jour de la résurrection pour tout nos actes. Ceux qui dans ce bas-monde auront mécru et commis des actes abominables seront jugés par Dieu à moins qu'ils ne se repentissent et regrettent leurs actes:
"Et ne pense point que Dieu soit inattentif à ce que font les injustes. Il leur accordera un délai jusqu'au jour où leurs regards se figeront." [14:42] Abraham (Ibrahim)
Le mal indirectement causé par l'homme
Cette vie est une épreuve
La vie est une épreuve jusqu'à la rencontre avec Dieu. La misère qui existe sur la Terre fait partie de cette épreuve. Tout le monde est mis à l'épreuve. Nous avons tous des problèmes. Il n'existe pas un seul être sur la Terre qui ne soit pas éprouvé. Comment alors allons-nous réagir? Allons-nous faire le bien ou nous emplir de colère et d'arrogance à la moindre difficulté? Celui qui croit est patient et toujours prêt à affronter les misères de la vie.
"Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en oeuvre, et c'est Lui le Puissant, le Pardonneur." Le Coran [67:2]
"Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire : «Nous croyons ! » sans les éprouver ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux; [Ainsi] Dieu connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. Ou bien ceux qui commettent des méfaits, comptent-ils pouvoir Nous échapper ? Comme leur jugement est mauvais !" Le Coran [29:2-4]
Nous sommes responsables devant Dieu. Au jour du jugement, Dieu nous demandera des comptes. Beaucoup d'ignorants blâment Dieu pour la pauvreté et la famine. Mais pourquoi ne nourrissent-ils pas les indigents? Ceux qui ne croient pas trouvent toutes sortes de raisons pour ne pas donner de leur bien aux moins fortunés. Ils s'empressent de se déresponsabiliser face au problème. Si tout le monde s'empressait de donner de son bien, nous pourrions sauver tant de vies. Mais il est certainement plus facile de blâmer Dieu pour notre propre égoïsme :
Le Coran [30:36]
"Et quand Nous faisons goûter une miséricorde aux gens, ils en exultent. Mais si un malheur les atteint à cause de ce que leurs propres mains ont préparé, voilà qu'ils désespèrent."
Le Coran [30:41]
"La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains; afin que Dieu leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont oeuvré; peut-être reviendront-ils (vers Dieu)."
Le Coran [4:37]
"Ceux qui sont avares et ordonnent l'avarice aux autres, et cachent ce que Dieu leur a donné de par Sa grâce. Nous avons préparé un châtiment avilissant pour les mécréants.
Nous sommes responsables de ce que nous faisons et il ne faut jamais l'oublier.
Le Coran [41:46]
"Quiconque fait une bonne oeuvre, c'est pour son bien. Et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens. Ton Seigneur, cependant, n'est point injuste envers les serviteurs."
Le Coran [74:38]
"Toute âme est l'otage de ce qu'elle a acquis."
Le mal n'est qu'une dérogation par rapport à la base
Un regard objectif et impartial nous révèle que le bien est la base de l'existence et que le mal reste une dérogation à cet ordre. Par rapport à la santé, par exemple, que connaissent normalement les Hommes, la maladie est une exception. Nous vivons la plupart des années de notre vie en bonne santé et la maladie ne nous visite que quelques jours...
Les tremblements de terre, pris globalement, représentent quelques minutes seulement dans l'âge total du globe terrestre, qui est évalué à plusieurs millions d'années. Et ainsi des volcans, ou encore des guerres qui ne sont, dans la vie des peuples, que de courtes secousses prenant place au milieu de périodes de paix longues et durables.
La vie d'ici-bas n'est qu'un chapitre d'un long roman
"Il serait injuste de juger un roman avant d'en lire la fin ."
La vie d'ici-bas, prise en sa totalité, n'est qu'un seul chapitre d'un long roman. La mort ne constitue pas la fin de l'histoire; elle n'en est que le début.
Il ne nous est pas permis d'apprécier une pièce de théâtre en nous basant sur un seul acte, ni de refuser un livre sous prétexte que la première page ne nous plaît pas.
Le jugement serait fautif.
Il faut être parvenu à la fin pour tirer la leçon.
Un bébé qui naît aveugle par exemple, ceci est une épreuve pour ses parents, un signe pour les autres afin qu'ils remercient Dieu du bien des yeux, mais quelqu'un dira: mais quelle est la faute de cette personne ? La réponse est que cette personne aura le paradis s'il croit et continue dans le chemin de Dieu et s'il ne se rebelle pas contre son Créateur. Le prophète Mohammed salla Llah 3alayhi oua sallam dit :
« Celui à qui Dieu prend ses bien aimés , il les lui remplacera par le paradis », ses bien aimés étant ses yeux, un paradis immense contre une passion de quelques années ! n'est il pas gagnant ?
Dans tout mal il y a un coté bienfaisant
En outre, nous voyons en tout mal un certain côté bienfaisant. La maladie engendre les mesures préventives. La souffrance est une école de fermeté, d'endurance et de patience. Les secousses sismiques sont, pour la terre, une soupape de décompression ; elles empêchent l'éclatement de l'écorce terrestre et remettent les montagnes à leur place, comme des ceintures et des poids stabilisant l'écorce terrestre. Les volcans crachent des métaux et les richesses retenues secrètes au creux de la terre ; les matières qu'ils rejettent forment sur le sol un revêtement fertile... Les guerres mélangent les peuples ; par elles, ces peuples s'interpénètrent et s'assemblent en blocs, en alliances, en ligue internationale. Cela donne finalement naissance à un Conseil de Sécurité, sorte de tribunal mondial ayant pour mission de recevoir les plaintes réciproques et d'œuvrer à la réconciliation entre les nations.
Les plus grandes inventions ont vu le jour au cours des guerres : la pénicilline, les fusées, les avions à réaction, etc. Toutes ces inventions sont sorties du brasier des guerres.
L'antidote provient du venin de serpent. Le vaccin est façonné à partir du microbe.
Si nos aïeux n'étaient pas morts, nous n'aurions pas l'emploi que nous avons actuellement.
Le mal dans l'univers est comme l'ombre dans un tableau. Si on l'examine de près, cette ombre apparaît comme une imperfection, un défaut. Mais en reculant pour prendre une vue d'ensemble, on découvre que l'ombre est absolument indispensable et qu'elle joue un rôle esthétique dans l'agencement total du tableau.
Nous serait-il possible, sans la maladie, de savoir ce qu'est la santé ?
La santé est comme une couronne posée sur notre tête. Nous ne la voyons pas et c'est uniquement lorsque nous sommes malades que nous nous rendons compte de ce qu'elle représente.
De même, il nous serait impossible, sans la laideur, de savoir ce qu'est la beauté. Impossible de savoir ce qui est naturel sans la connaissance de ce qui est anormal.
C'est pourquoi un savant déclare que l'imperfection de l'univers est inséparable de sa perfection. Pour être utile, l'arc doit être courbé. Sinon, il n'aurait aucune force de propulsion.
Quand le mal cache une grande sagesse : une leçon dans le Coran
L'homme est certainement un être limité, il ne peut connaître la sagesse souvent masquée derrière ce que l'on traite de mal .
Dans le Coran, Dieu nous raconte un histoire, cette histoire explique à l'homme qu'il ne doit jamais donner des jugements précipités, car ce qui apparaît être pour lui comme du mal , Dieu sait le mieux que c'est un grand bien .
C'est l'histoire de la rencontre du prophète Moïse, paix sur lui, avec un homme saint. Moïse lui demanda de lui apprendre de sa science que Dieu lui avait donné. L'ayant accompagné, Moïse (paix sur lui) se rendit compte que cet homme commettait des actes que Moïse qualifiait de maléfiques, mais ensuite, il apparut que tout le bien était derrière. Nous vous laissons lire l'histoire.
« Ils trouvèrent l'un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous.
66. Moïse lui dit : «Puis-je suivre, à la condition que tu m'apprennes de ce qu'on t'a appris concernant une bonne direction ? ».
67. [L'autre] dit : «Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi.
68. Comment endurerais-tu sur des choses que tu n'embrasses pas par ta connaissance ? ».
69. [Moïse] lui dit : «Si Dieu veut, tu me trouvera patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres».
70. «Si tu me suis, dit [l'autre,] ne m'interroge sur rien tant que je ne t'en aurai pas fait mention».
71. Alors les deux partirent. Et après qu'ils furent montés sur un bateau, l'homme y fit une brèche. [Moïse] lui dit : «Est-ce pour noyer ses occupants que tu l'as ébréché ? Tu as commis, certes, une chose monstrueuse ! ».
72. [L'autre] répondit : «N'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie ? ».
73. «Ne t'en prend pas à moi, dit [Moïse,] pour un oubli de ma part; et ne m'impose pas de grande difficulté dans mon affaire» .
74. Puis ils partirent tous deux; et quand ils eurent rencontré un enfant, [l'homme] le tua. Alors [Moïse] lui dit : «As-tu tué un être innocent, qui n'a tué personne ? Tu as commis certes, une chose affreuse ! »
75. [L'autre] lui dit : «Ne t'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie ? »
76. «Si, après cela, je t'interroge sur quoi que ce soit, dit [Moïse,] alors ne m'accompagne plus. Tu seras alors excusé de te séparer de moi».
77. Ils partirent donc tous deux; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l'hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s'écrouler. L'homme le redressa. Alors [Moïse] lui dit : «Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire».
78. «Ceci [marque] la séparation entre toi et moi, dit [l'homme,] Je vais t'apprendre l'interprétation de ce que tu n'as pu supporter avec patience.
79. Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau.
80. Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants; nous avons craint qu'il ne leur imposât la rébellion et la mécréance.
81. Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux.
82. Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu'ils extraient, [eux-mêmes] leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l'interprétation de ce que tu n'as pas pu endurer avec patience». » Coran Sourat la caverne versets 65.82
Vers une vision positive de ce monde
Nous ne pouvons donc juger superficiellement les événements de la vie car nous n'avons pas les moyens de cerner toutes les données de la situation et par conséquent de nombreux éléments nous échappent.
C'est d'ailleurs cet esprit qui se dégage des deux versets coraniques suivants:
«Il ne vous a été donné que peu de science »(Coran Trad. 17/85)
« Mais la plupart des hommes ne savent pas »(Coran Trad. 30/6)
II est indispensable de s'habituer à percevoir d'un œil positif tout ce qui vient de Dieu, même si l'on ne comprend pas immédiatement le secret qui s'y cache. Notre Seigneur nous a prouvé que sur les événements qui nous entourent, nous n'étions pas de bons
juges.
C'est la raison pour laquelle de nombreux versets coraniques nous incitent à ne pas interpréter les événements que nous vivons avec notre science limitée. En voici un exemple:
« Il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose et elle est un bien pour vous. Il se peut que vous aimiez une chose, et elle est un mal pour vous. Dieu sait, et vous, vous ne savez pas » (Coran Trad. 2/216)
Nous ne sommes pas de bons juges concernant les événements qui nous entourent car très souvent, comme le dit le verset précédent, nous détestons ce qui nous sert et aimons ce qui nous dessert.