BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm
D’après Abû Sa’îd Al-Khoudrî, un bédouin interrogea le Messager d’Allâh (sallallahu ‘alayhi wa sallam) au sujet de
l’émigration [Hijrah] :
« Malheur à toi ! – Répliqua le Prophète – C’est là une affaire terrible. « As-tu des chamelles dont tu peux donner l’aumône ? » Il dit : « oui. » Il dit : « Eh bien, tu peux œuvrer loin des cités ; Allâh ne négligera rien de tes œuvres. » [Rapporté par al-Bukhârî et Muslim]
L’Imâm An-Nawawî (rahimahullâh) a dit [dans son commentaire] :
Sur la parole : « Allâh ne négligera rien de tes œuvres » Ce qui veut dire qu’Il ne diminuera en rien la récompense de tes œuvres et cela où que tu sois. Les savants ont dit que le sens voulut dans « loin des cités » est : les contrées environnantes. Les arabes nomment les contrées environnantes des cités, et les villages comme des mers [lacs] fermées.
Les savants disent que le sens voulut par l’émigration que ce bédouin a demandée est d’accompagner le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) à Médine, et qu’il abandonne sa famille et sa patrie. Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a craint qu’il ne soit pas assez fort à supporter cela, qu’il n’accomplisse pas ses droits à cet égard et qu’il régresse (dans sa pratique). Il lui a donc dit : cette émigration [Hijrah] que tu as demandée est une affaire terrible. Ceci dit, les bonnes actions faites au sein de ton pays, et partout où que tu sois, te seront bénéfiques, et Allâh ne diminuera en rien ce qui provient de cela. Et Allâh Seul sait. [Charh an-Nawawî ’ala Sahîh Muslim, 7/12]