Salam alaykoum,
Quelques rappels quotidiens durant ce mois béni
Ils sont issus de mes traductions.
J'aurais voulu vous envoyé à chacun les rappels quotidiens de Ibn 'Uthaymin issus de son livre
" Majâlis Charh Ramadan " ( Ils sont magnifiques ... )
Ainsi que le livre de Ibn Taymiya intitulé : " Haqîqat as-Siyâm " extrait de " Majmû' al Fatawâ
" (Très bien au niveau Fiqh)
Cependant, les deux traductions ne sont pas encore terminées et je ne veux pas vous envoyer un
travail incomplet.
Wa salam
abou Issa
traducteur diplomé en arabe et étudiant en science islamique
____________________
1erJour :Les 5 mérites du jeûneur :
L’haleine du jeûneur est plus suave auprès d’Allah (Gloire et Pureté à Lui) que l’odeur du musc. L’haleine est l’odeur qui se dégage de la bouche et qui émane de son estomac. Parfois, son odeur est fétide et les gens la répugnent.
Les anges demandent le pardon pour les jeûneurs jusqu’à leur rupture. Cette demande de pardon consiste à cacher les péchés du serviteur en ce bas-monde et dans l’au-delà, et aussi qu’Allah (Gloire et Pureté à Lui) passe outre les péchés du serviteur.
Chaque jour qui passe Allah (Gloire et Pureté à Lui) embellit Son Paradis et Lui dit : « Peu ne s’en faut que Mes serviteurs pieux ne délaissent la gêne et le tort qu’ils subissent pour entrer dans Ta demeure. »
Les démons rebelles sont enchaînés et cadenassés. Ainsi, ils ne peuvent atteindre leur objectif contre les pieux serviteurs d’Allah (Gloire et Pureté à Lui) en les détournant de la vérité et en les écartant des voies du bien. Cela est un soutien d’Allah (Gloire et Pureté à Lui) en leur faveur : Il a emprisonné leurs ennemis.
Lors de la dernière nuit du Ramadan, Allah (Gloire et Pureté à Lui) pardonne les péchés de la communauté musulmane dès lors où celle-ci a accompli ce qui lui incombait de faire durant ce mois : jeûner le jour et prier la nuit. Voilà une grâce et une faveur d’Allah (Gloire et Pureté à Lui) envers cette communauté. En effet, sitôt leurs œuvres achevées, Allah les rétribue pleinement.
2èmeJour :Le mois de Ramadan est un mois de jeûne et de veillée.
Les prières de nuits effectuées pendant le mois de Ramadan ont un mérite et une particularité bien précise.
Il ne convient pas que la personne néglige la prière de Tarâwihet cela afin d’obtenir la récompense et la rétribution. Elle ne doit pas partir avant que l’imam n’ait achevé la prière du Witrpour récolter la pleine récompense d’avoir prié et ainsi d’être comptée parmi ceux qui ont veillé la nuit entière.
Il est permis aux femmes d’assister aux prières de Tarâwihà la mosquée. Cependant, elles doivent être voilées et couvertes, et non parfumées. Elles ne doivent pas élever leur voix, ni laisser paraître leurs atours.
En somme, il convient d’être assidu à ces prières et d’en espérer la récompense auprès d’Allah (Gloire et Pureté à Lui). Ces nuits ne représentent qu’un nombre bien précis. Le croyant doué de raison ne doit pas les manquer du fait de leurs valeurs et leurs mérites.
Ces prières de Tarâwihont ainsi été nommées car elles sont longues et prolongées. Autrefois, les gens avaient l’habitude de se reposer après chaque cycle de 4 prières effectuées. En arabe, la racine du verbe se reposer est : [Ra - Wa - Ha].
3èmeJour :Certaines sagesses du jeûne :
Le jeûne est une adoration d’Allah (Gloire et Pureté à Lui) à travers laquelle le serviteur se rapproche de son Seigneur, en délaissant les choses qu’il aime et celles qu’il désire, liées à la nourriture, la boisson ou aux rapports sexuels. A travers cette privation, le musulman prouve la réalité de sa foi à son Seigneur, le puissant amour qu’il Lui porte et l’espoir de ce qu’il retrouvera auprès de Lui. Tout simplement, il manifeste sa pleine servitude envers son Seigneur.
En effet, l’homme ne délaisse une chose aimée que pour une chose encore plus aimée. Voilà pourquoi lorsque le serviteur jeûne, il le fait pour satisfaire son Seigneur car il sait que la satisfaction d’Allah (Gloire et Pureté à Lui) est bien meilleure que la sienne et le suivi de Sa satisfaction est bien meilleur que le suivi de sa passion.
Une autre sagesse consiste dans l’appréciation du bienfait de la richesse accordée aux riches. Ces derniers reconnaissent les bienfaits d’Allah sur eux : nourriture, boisson, épouse, enfants, etc. que d’autres non pas. Ainsi, ils remercient Allah (Gloire et Pureté à Lui) à sa juste valeur et se montrent reconnaissants de leur avoir facilité ces biens. Ils se rappellent de leurs frères nécessiteux et dans le besoin, peuvent voir des jours s’écouler sans manger à leur faim ou autre. Alors, ils se montrent généreux envers eux, leur offrant nourriture, vêtements et aumônes.
Voilà pourquoi le Prophète (paix et salut sur lui) était la personne la plus généreuse pendant le mois de Ramadan et encore plus, après avoir quitté Jibril (Gloire et Pureté à Lui) qui lui enseignait lui faisait réviser le Coran durant ce mois.
Une autre sagesse est l’acquisition de la piété durant ce mois. A savoir, lorsque le musulman a l’intention de commettre une désobéissance, il se rappelle qu’il jeûne et cet état-là l’empêche de désobéir.
4èmeJour :La collation avant l’aube (as-Sahûr) et la rupture.
Il convient pour celui qui prend le sahûrd’avoir l’intention d’appliquer l’ordre du Prophète (paix et salut sur lui) et d’imiter sa pratique afin que son sahûrsoit une adoration. Par son intention, il doit aussi vouloir atteindre la piété à travers son jeûne afin d’en obtenir la pleine récompense.
La Tradition (Sunna) est de retarder le sahûraussi longtemps que l’on ne craint pas le lever de l’aube. Au contraire de la rupture où là il est recommandé de s’empresser de rompre dès lors où l’on est sûr que le soleil s’est couché.
Concernant la rupture, la Tradition est de rompre avec des dattes de type « routab », s’il n’en trouve pas alors il rompt avec des dattes normales. S’il n’a pas de dattes pour sa rupture alors il rompt avec de l’eau. S’il ne trouve ni de dattes ni d’eau alors il rompt avec ce qu’il trouve comme nourriture ou boisson licites. Enfin, s’il ne trouve rien pour rompre son jeûne alors il émet dans son cœur l’intention de rompre.
Au moment de sa rupture, il ne doit pas oublier de prononcer l’invocation suivante :
ذَهَـبَ الظَّمَـأُ، وَابْتَلَّـتِ العُـروق، وَثَبَـتَ الأجْـرُ إِنْ شـاءَ الله
Dhahaba az-zama'u wabtallati-l-curûq wa thabata-l-ajru inchâ Allah.
« La soif s’est dissipée, les veines se sont gonflées et la récompense sera pleinement attribuée si Allah le veut. »
Dans le cas où la personne rompt chez quelqu’un alors qu’il dise à celui qui l’a invité :
أَفْطَـرَ عِنْدَكُم الصّـائِمونَ وَأَكَلَ طَعامَـكُمُ الأبْـرار، وَصَلَّـتْ عَلَـيْكُمُ الملائِكَـة
Aftara cindakum as-sâ'imûn, wa akala tacâmakum al-abrâr, wa sallat calaykum al-malâ'ikat.
« Les jeûneurs ont rompu chez vous et les gens pieux ont mangé de votre nourriture. Que les anges prient sur vous[en implorant le pardon et la bénédiction d’Allah en votre faveur]. »
5èmeJour :Le regard
Le jeûne des yeux consiste à baisser le regard devant les choses illicites, et à se détourner des choses interdites. L’œil est la fenêtre ouverte du cœur et la porte de l’âme.
Quiconque ne baisse pas le regard et ne ferme pas les yeux sera atteint par quatre malheurs :
- Son cœur se disperse vers toutes choses et s’éparpille ici et là, de telle sorte qu’il ne se fixera pas sur quelque chose, il ne se dirigera pas vers un but et il ne réunira pas son affaire.
- Il va fatiguer sa propre personne, voire même s’exténuer, en regardant les choses qu’il n’a pas et ne possèdera sans doute jamais.
= - Le délice de l’adoration et la saveur de l’obéissance s’échappent à cause de ses regards. La lumière de la foi diminue, la sécurité aussi. En effet, en n’éduquant pas son regard, en ne se détournant pas des interdits, il ne peut goûter au délice de la foi et à la sensation de la certitude. Seule une personne baissant le regard et détournant sa vue des choses illicites peut goûter à cela.
- Il commet un immense et grand péché, en fonction et en rapport de ce sur quoi son regard s’est porté et vers les interdits vers lesquels il a penché. En effet, le regard est une flèche de Satan. Rares sont ceux qui après avoir regardé des choses interdites ont été préservés.
6èmeJour :La lecture du Coran
La lecture du Coran est de deux types : une simple lecture des lettres, des mots, des phrases et une seconde des sens, des significations et des informations qu’il contient. Concernant ce type de lecture, c’est le fait de déclarer véridique son contenu et de suivre ses injonctions, en accomplissant les ordres et en délaissant les interdits.
Voilà l’objectif et le but ultime de la Révélation du Coran. Nous comprenons ainsi pourquoi les pieux prédécesseurs apprenaient le Coran graduellement. Ils apprenaient des passages par cœur, ils les étudiaient et les comprenaient puis, ils les mettaient en pratique. Ainsi, ils alliaient une science enracinée à des œuvres pieuses régulières.
Abû ‘Abd Rahmân as-Sulami a dit : « Ceux qui lisaient le Coran, entre autre ‘Uthmân ibn ‘Affân et ‘Abd Allah ibn Mas‘ûd, nous ont rapporté : Nous apprenions du Messager d’Allah (paix et salut sur lui) seulement dix versets. Nous n’en apprenions pas d’autres tant que nous ne connaissions pas ce que ces dix versets contenaient de science et d’œuvres que nous mettions en pratique. Ainsi donc, nous avons appris le Coran, la science et les œuvres. »
C’est cette forme de lecture qui contient le bonheur ou le malheur de la personne.
‘Abd Allah ibn Mas‘ûd disait à ce sujet : « Le Coran est un intercesseur et un témoin. Quiconque le met devant lui, celui-ci le conduira au Paradis. Et quiconque met le Coran derrière son dos, il le conduira en Enfer. »
7èmeJour :Conduites à adopter
Le jeûneur doit accomplir ce qu’Allah lui a rendu obligatoire comme adoration, et notamment la plus importante est la prière obligatoire, qui est un des piliers de l’Islam après l’attestation de foi. On doit y être assidu et l’accomplir comme il se doit, en respectant ses piliers, ses obligations et ses conditions, à son heure, en groupe et à la mosquée. Ceci est un signe de piété, et la piété est une des raisons pour laquelle le jeûne a été légiféré à cette communauté. Délaisser la prière annule la piété et entraîne le châtiment.
Certains jeûneurs dorment au moment d’accomplir leurs prières et ceci est parmi les choses les plus blâmables qui soient.
Le jeûneur doit s’écarter de la médisance, de la calomnie et de la diffamation en parlant de ses frères d’une manière qui ne leur plairait pas, que cette chose soit fondée ou non.
8èmeJour :Situations de certains jeûneurs
Beaucoup de jeûneurs passent leurs journées à dormir. Certains se réveillent même uniquement à l’heure de la prière, mangent puis vont se recoucher. Ils passent leurs journées dans l’insouciance et l’inattention.
D’autres passent leurs journées à jouer, parfois à des jeux illicites. D’autres jouent au football outre mesure, et d’autres encore pratiquent tant d’activités physiques que cela devient finalement une perte de temps.
Certains jeûneurs veillent toute la nuit sans aucun bénéfice, ni récompense acquise du fait qu’ils veillent dans les jeux et les divertissements. Parfois, ils n’accomplissent même pas ne serait-ce que deux rak‘as !
Certains jeûneurs délaissent la prière du Tarâwîhpar fainéantise. Ils se justifient en disant avoir accompli la prière obligatoire alors que dans le même temps, ils courent après cette vie d’ici bas.
Certains jeûneurs occupent leur épouse et famille à la préparation de repas et de plats qui les détournent de la lecture du Coran, de l’apprentissage, du rappel d’Allah et de Son adoration. Si seulement, ils se contentaient de ce qui suffit à leur rupture, alors ils réaliseraient que leur épouse et leur famille pourraient se consacrer plus à la science et ainsi, faire leur provision dans les voies du bien.
9èmeJour :La lecture du Coran
Les pieux prédécesseurs étaient encore plus assidus à la lecture du Coran durant le mois de Ramadan, en prière ou autres.
Lorsque venait le mois de Ramadan :
Az-Zuhrî disait : « C’est un mois où nous devons lire le Coran et nourrir les gens. ».
Mâlik délaissait la lecture du Hadith et les assises de science pour se tourner et se consacrer à la lecture du Coran.
Qatâda achevait la lecture du Coran tous les 7 jours durant l’année. Mais durant le mois de Ramadan, il l’achevait tous les 3 jours. Et les 10 dernières nuits, il le terminait chaque nuit.
Ibrâhîm an-Nakha’î lisait le Coran entier tous les 3 jours et durant les 10 derniers jours, il l’achevait tous les 2 jours.
Al Aswad lisait le Coran en entier tous les 2 jours durant tout le mois de Ramadan.
Consacrons-nous donc aussi assidument à la lecture du Coran, de jour comme de nuit, comme ces nobles personnes et leurs semblables, afin de se rapprocher d’Allah, le Tout-Puissant, le Pardonneur.
La vie est courte, le temps défile, …
A la fin, comme Allah nous l’a dit dans Son Livre, c’est comme si seulement une heure d’une journée se sera écoulée.
Note du Traducteur :
Le Prophète (paix et salut sur lui) nous informé que la lecture du Coran ne doit pas se faire en moins de 3 jours.
10èmeJour :La langue
Combien de jeûneurs corrompent leur jeûne à cause des dégâts des mots et leur écart de langage. Ils parlent mal et s’expriment de façon grossière. Le but du jeûne n’est pas seulement de se priver de nourriture et ne pas boire. Plutôt, c’est une purification et une éducation.
Celui qui « ne tient pas sa langue » peut commettre de nombreux péchés notamment : Mentir, médire, calomnier, diffamer, insulter, maudire, se moquer, ironiser, forger des mensonges, être grossier, etc. et encore de nombreux autres.
Il se peut qu’une seule parole entraîne celui qui l’a prononcée en Enfer. Il ne s’en rend même pas compte mais il l’a laissée sortir, il a lâché les brides, et l’a dite sans retenue.
La langue est une voie vers le bien … mais aussi vers le mal
Chaque matin les autres membres enjoignent à la langue de se retenir et se contenir car ils sont dépendants d’elle sur le sort qui leur sera réservé dans l’au-delà.
Précipitons-nous dans le rappel d’Allah et les invocations. Louons Allah, célébrons Ses louanges, remercions-Le et implorons Son pardon.
O jeûneurs, humidifiez vos langues avec les rappels, purifiez-la avec la piété et nettoyez-la de toute désobéissance.
O Allah ! Accorde-nous un cœur sain, une langue véridique et des nobles caractères.
11èmeJour :Actes à éviter
Parmi les attitudes à avoir :
Le jeûneur doit s’écarter de tout ce qu’Allah et Son Messager lui ont interdit comme actes et paroles prohibées.
Notamment :
1- 1-Le mensonge : Dire une chose qui ne correspond pas à la réalité.
2 - La tromperie : Tromper les gens sur la réalité d’une chose. Que ce soit dans la fabrication (défaut, etc.), la location (tare, etc.), les transactions commerciales (achat, vente, etc.), les relations avec les gens, etc.
3- La calomnie : Propager la parole d’une personne à une autre afin de faire la discorde entre eux.
4- Les instruments : Tout ce qui peut constituer un divertissement. L’interdiction est accentuée en présence de musique, de chants, de boissons enivrantes, de mixité, etc.
Malheureusement, de nos jours, beaucoup de personnes écoutent plus la musique que le Coran, les dires du Prophètes ou les paroles des savants !
O musulmans ! Soyez avertis et alertes sur les choses qui annulent le jeûne.
Protégez votre jeûne de tout ce qui peut le corrompre.
Source : Ibn ‘Uthaymîn.
Note du Traducteur :
Définitionétymologique du mot français " Ramdam " :
1- Ramdam : (19èmesiècle). Argot « tapage ». Mot introduit par les soldats d’Algérie. Le sens français est dû aux liesses nocturnes qui accompagnent le jeûne durant le mois de Ramadan. [Le Robert étymologique].
2- Ramdam : Vacarme, tapage. [Larousse]
3- Ramdam : (1896). A cause du tapage nocturne du mois de Ramadan. Tapage, vacarme. Ex : Ils ont fait un ramdam terrible. [Le petit Robert]
Lorsqu’un des piliers de l’islam (le jeûne) et une des plus belles adorations (la prière nocturne) sont déformés le soir par une pratique biaisée de certains musulmans et d’actes dont l’islam est innocent. Que dire de plus ...
Allah al mousta’ân, Lillah al mouchtaka, la Hawla wa la quwwatta illa biLlah, …
12èmeJour :Ne pas ingurgiter des choses illicites.
L’estomac a une forme de jeûne aussi. Celui-ci consiste à ne pas ingurgiter de choses illicites. Le jeûneur ne doit pas manger ou boire une chose interdite.
Il est rapporté de manière authentique qu’Abû Bakr as-Siddîq (t) s’est fait vomir un jour après avoir appris que son serviteur lui eut ramené de la nourriture issu d’un acquis illicite. En effet, dans la période préislamique, il avait pour habitude de pratiquer l’art divinatoire et il faisait payer les gens qui le consultaient. Ayant appris cela, il mit ses doigts dans la bouche et se fit vomir.
La nourriture consommée reste un certain temps dans l’estomac ensuite elle est digérée, liquéfiée puis est transportée dans tout le corps via le sang. Ainsi, elle fortifie le corps. Un corps qui est nourrit de substances illicites est plus à même d’être puni et châtié.
Les pieux prédécesseurs connaissaient exactement la provenance de leur nourriture. Ils connaissaient ce qu’ils mangeaient et connaissaient les gens chez qui ils mangeaient. Ainsi, leurs corps étaient vigoureux, leurs cœurs étaient sains et illuminés et leurs sensations pures.
Mais ensuite, au fil du temps, la nourriture et la boisson des générations qui se succédèrent les unes à la suite des autres, jusqu’à nos jours, s’est corrompue et les indicateurs de la guidée dans leurs cœurs s’en sont retrouvés aussi imprégnés.
Ibn al Jawzî, dans son magnifique livre : La pensée vigile (Sayd al Khâtir , nous raconte avoir mangé un jour une chose douteuse. A la suite de cela, son cœur changea et s’assombrit un certain temps.
En effet, la pureté de leurs cœurs ressentait le changement [de nourriture].
Malheureusement, de nos jours, nombre de personnes mangent et consomment des choses parfois illicites avec les incidences que cela a sur les cœurs
Ndt : Ce livre a été retraduit dernièrement aux éditions Tawbah sous le titre : Les pensées précieuses. La première traduction était le fruit des éditions Sindbad sous le titre : La pensée vigile.
13ème Jour : Les avantages des dattes de type « Routab » :
La racine [Ra-Ta-ba] signifie en arabe : être frais, humide, etc. Se dit aussi des dattes mûres fraîchement cueillies. Cela caractérise des dattes fraîches, tendres et molles à manger. Le singulier est : « routab ». Quant au pluriel on peut dire soit : « ritâb » ou « artâb ».
La datte de type « Routab » renforce l’estomac vide et est nourricière pour le corps. Le fait que le jeûneur rompe avec des dattes de types « Routab », ou d’autres dattes, procure de nombreux avantages.
Le jeûne laisse l’estomac vide de tout aliment nutritif et s’il n’y a pas d’aliment le foie ne secrète pas de bile dont le rôle est de digérer les aliments. Par conséquent, l’ingestion de produits sucrés (notamment des dattes qui sont des sucres rapides) arrive plus rapidement au foie et est plus doux et facile à digérer. Ensuite, les nutriments sont absorbés par le sang et transportés aux cellules.
On comprend mieux la particularité de ces dattes et l’intérêt à rompre avec : elles sont fraîches, tendres, molles, sucrées, et surtout très nutritives. Elles renforcent tout de suite le corps sans mettre à dure contribution l’estomac ou le foie dans le processus de digestion.
14ème Jour : Le mérite de pouvoir jeûner :
Beaucoup de personnes ne jeûnent pas ou ne peuvent pas jeûner : soit elles sont décédées, soit elles n’ont pas encore atteintes l’âge de la puberté, soit elles n’en ont pas la capacité du fait d’une maladie, soit elles ne sont pas musulmanes, etc.
Par conséquent, le jeûneur doit remercier son Seigneur du bienfait de pouvoir jeûner. En jeûnant, la personne se rapproche de son Seigneur le jour à travers le jeûne et la nuit à travers la prière. En fait, elle passe ses journées et ses nuits dans Son adoration. Sans compter, la nuit du Destin qui se trouve durant ce mois et qui est meilleure que 1000 mois.
Voilà pourquoi, de nombreux pieux prédécesseurs pleuraient à la fin du mois de Ramadan et étaient tristes à la clôture de ce mois. Non seulement les bienfaits particuliers et spécifiques liés au mois de Ramadan s’en allaient avec lui mais surtout ils ne savaient pas s’ils seraient encore en vie l’année suivante pour pouvoir jeûner.
O Allah ! Accorde-nous la réussite comme tu l’as accordé à Tes pieux serviteurs qui nous ont précédés. Guide-nous sur le chemin droit, le chemin de ceux que Tu as comblé de Tes bienfaits parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les pieux.
15ème Jour : 2 joies :
Le jeûneur a deux joies : L’une au moment de sa rupture, l’autre au moment où il rencontrera son Seigneur [pour le récompenser].
La première joie concerne la rupture de son jeûne. En effet, il se réjouit d’avoir pu jeûner et mener à terme cette noble adoration qui est une des plus belles œuvres qui soit. Il se réjouit de pouvoir boire et manger à nouveau après qu’il en fut interdit ;
La seconde joie concerne la rencontre avec son Seigneur où Celui-ci le récompensera personnellement et pleinement au moment où il sera le plus dans le besoin. Allah dira : « Où sont les jeûneurs ? ». Alors, une porte du Paradis, nommée Rayyân, s’ouvrira et seuls les jeûneurs y rentreront.
Le jeûneur ne doit pas répondre à l’insulte ou se quereller jusqu’à en venir aux mains. Il ne doit pas non plus se taire ou rester silencieux, ce qui pourrait-être interprété pour de la faiblesse ou de l’impuissance. En fait, il agit avec juste milieu en informant la personne qu’il est en train de jeûner et donc il ne répondra pas à sa provocation du fait de son état et par respect à cette noble adoration qu’est le jeûne.
16ème Jour : Le jeûne de l’enfant :
Le jeune enfant impubère n’est pas encore responsable devant Allah. Ce n’est qu’à l’âge de la puberté qu’il lui incombera de jeûner obligatoirement. Cependant, s’il a la capacité de jeûner alors son tuteur doit lui enjoindre de jeûner non par obligation mais en guise de préparation [et d’entraînement] à l’obéissance d’Allah et en vue de s’habituer une fois qu’il sera devenu pubère.
Les pieux prédécesseurs procédaient ainsi avec leurs enfants. En effet, les compagnons - qu’Allah soit satisfait d’eux - faisaient jeûner leurs enfants alors qu’ils étaient encore jeunes, ils les emmenaient avec eux à la mosquée et ils leur donnaient des jouets pour les occuper. S’ils pleuraient à cause de la faim alors ils leur donnaient ces jouets pour les distraire et leur faire oublier la faim.
De nos jours, beaucoup de tuteurs sont insouciants et négligents vis-à-vis de ce point. Ils n’ordonnent pas à leurs enfants de jeûner et ils ne les habituent pas, bien au contraire, parfois, ils leur interdisent de jeûner alors que leurs enfants sont désireux de vouloir jeûner. Ils prétendent être miséricordieux envers eux. La réalité est que la miséricorde réside en fait dans l’obligation de les éduquer dans cette obéissance qu’est le jeûne et plus généralement de les éduquer dans les préceptes et les enseignements islamiques. Par conséquent, quiconque empêche ses enfants ou se montre laxiste est non seulement injuste envers eux mais aussi envers sa propre personne.
Bien évidemment, s’il constate que le jeûne leur est préjudiciable alors il n’y a aucune gêne ni aucun tort à leur faire cesser de jeûner.
Le point est que les pieux prédécesseurs entraînaient et accoutumaient leurs enfants à s’acquitter des obligations [sans leur imposer].
Le poète a dit :
Chez nous, les jeunes garçons grandissent et sont éduqués
Sur ce que leurs pères les ont habitués et accoutumés.
Source : Ibn ‘Uthaymîn.
17ème Jour : Le repentir :
Une des œuvres à laquelle le musulman doit s’habituer en ce mois béni est de se repentir, de revenir vers son Seigneur, de se juger et de regarder en arrière ce qu’il a accompli.
La porte du repentir est ouverte, la grâce d’Allah est là, Ses bienfaits sont présents jour et nuit mais où sont les repentants et ceux qui implorent le pardon de leur Seigneur ?
Le mois de Ramadan est un mois de repentance et de pardon. C’est aussi un mois de compassion et de mansuétude. C’est un moment, une des périodes les plus précieuses qui soit.
Quiconque est véridique avec Allah durant ce mois, ses [petits] péchés de l’année lui sont effacés dès lors où il a évité les grands péchés.
Si la personne ne se repent pas au cours du mois de Ramadan, quand se repentira-t-elle ?
Si la personne ne revient pas vers Allah au cours du mois de Ramadan, quand reviendra-t-elle ?
Certaines personnes se réforment et s’amendent uniquement durant le mois de Ramadan. Et sitôt le mois achevé, elles reviennent à leurs situations initiales avant Ramadan. Elles corrompent ce qu’elles ont amélioré durant ce mois béni et elles annulent ce qu’elles ont réalisé précédemment.
En fait, elles détruisent ici ce qu’elles ont construit là.
18ème Jour : L’augmentation de la foi :
La foi augmente ou diminue selon les œuvres accomplies. Elle augmente avec les obéissances et diminue avec les désobéissances. Elle augmente avec la piété et diminue avec la perversité. Elle augmente avec la rectitude sur le droit chemin et diminue avec la déviation [du droit chemin].
Durant le mois de Ramadan, la foi augmente, la certitude s’affermit et l’unicité s’illumine grâce à la proximité du serviteur avec son Seigneur .
Le jeûne est une des plus magnifiques œuvres. C’est un rapprochement avec Allah, un lien avec le Créateur qui éloigne le serviteur de l’Enfer et une séparation entre le musulman et les désobéissances.
Le mois de Ramadan est pour le serviteur synonyme d’obéissance, de soumission, de suivi, d’amour, etc. qui contribue à repousser l’hypocrisie et à irriguer l’arbre de la foi jusqu’à faire mûrir ses fruits et ainsi pouvoir les cueillir à tout moment par la volonté de son Seigneur.
La réflexion et la méditation sur les signes d’Allah dans tout ce qu’Il a créé est aussi un facteur d’augmentation de la foi. Le serviteur contemple alors la perfection dans la création des choses.
Al Hassan al Basrî disait : « Je préfère une heure passée dans la réflexion et la contemplation qu’une nuit entière en prière surérogatoire. »
Et il ne fait aucun doute que le mois de Ramadan est un moment propice pour quiconque désire réfléchir et méditer. Le serviteur purifie son esprit, éclaire sa raison et par la même il illumine son cœur.
19ème Jour : Le secours durant le mois de Ramadan :
Les grandes batailles de l’islam ont souvent eu lieu durant le mois de Ramadan. Et par la même, les victoires des musulmans sur leurs ennemis.
Le point souligné ici est que le musulman doit toujours s’efforcer selon sa capacité dès lors où il n’a plus d’excuse. Que ce soit avec sa personne ou ses biens, en aidant ses frères ou en soutenant la cause de l’islam.
L’invocation joue aussi un grand rôle. Le musulman ne doit pas cesser d’invoquer son Seigneur et de L’implorer à chaque instant et notamment durant les moments propices : après les prières obligatoires, entre l’adhan et l’iqâma, dans le dernier tiers de la nuit et aux moments d’exaucement (lors de la rupture, lorsque la pluie tombe, etc.).
Il demande à Allah de secourir la communauté musulmane, de lui ôter ses fardeaux, d’alléger ses peines et de la délivrer de ses angoisses. Ces fardeaux, ces peines et ces angoisses sont le résultat des péchés des serviteurs et de leurs manquements dans l’adoration de leur Seigneur.
Par le passé, les musulmans ont connu leurs plus grandes victoires et leurs plus belles conquêtes durant le mois de Ramadan. Mais voilà les temps ont changé et depuis maintenant plusieurs années, les musulmans vont de défaites en humiliation, de faiblesse en impuissance, de soucis en angoisse, de tristesse en chagrin, etc. alors que d’autres sont absorbés par ce bas-monde et ses apparats.
Allah dit : {Si vous secourez Allah, Il vous délivrera.}
Allah dit :{Certes, Allah ne change pas l’état d’un peuple tant que celui-ci ne change pas ce qu’il y a en lui-même.}
20ème Jour : Les 10 derniers jours et la retraite spirituelle :
Nous voici donc dans les dix derniers jours de ce mois béni. Ces jours qui sont caractérisés par des bienfaits immenses, des faveurs uniques, des mérites connus et des grâces sublimes.
Nous comprenons pourquoi le Prophète (paix et salut sur lui) s’efforçait comme jamais durant ces dix jours. Il veillait la nuit en priant, en lisant le Coran, en invoquant son Seigneur et en L’implorant. Son cœur, sa langue et ses membres tous étaient à l’unisson dans l’adoration de son Créateur durant ces nuits bénies et honorées. Il recherchait particulièrement la nuit du Destin dont le mérite, sur toutes les autres nuits, a été évoqué dans le Coran.
A ce sujet, le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) : « Quiconque veille cette nuit avec foi et dans l’espoir de la récompense [de Son Seigneur] sera pardonné de ses péchés passés. »
Durant ces nuits, il (paix et salut sur lui) réveillait les gens de sa famille pour prier, évoquer Allah et L’invoquer. Ils se consacraient tous à l’adoration d’Allah afin de ne pas manquer cette unique occasion dans l’année et d’être ainsi parmi ceux qui obtiennent le privilège de veiller cette nuit bénie qu’est « Laylat al Qadr ».
Durant ces dix nuits, le Prophète (paix et salut sur lui) se retirait à la mosquée (Al I’tikâf). Le but de cette retraite spirituelle était de se couper des hommes pour se libérer et se consacrer uniquement à l’adoration d’Allah par le biais de Son obéissance et en recherchant Sa grâce, Sa faveur et Sa récompense.
Pour cela, il convient que la personne se retire dans une des trois mosquées légiférées pour la retraite spirituelle et ensuite se consacre à la lecture du Coran, aux invocations, à la prière, etc. et s’écarte de tout ce qui peut le détourner du rappel de son Seigneur que ce soit des discussions mondaines futiles ou ce qui y ressemble.
21ème Jour : Le bâton d’Arak ou « Siwâk » :
Le siwâk a de nombreuses vertus : il purifie la bouche, il cure les dents, il égaye le regard, il affine la voix, il aide contre la faim et la soif, il rend distinctif la voix, il permet d’être actif dans la récitation, la lecture et les invocations, il repousse le sommeil, etc.
Les anges s’en réjouissent. En effet, Allah assigne un ange dans la bouche de celui qui récite le Coran après s’être frotté les dents avec un siwâk.
Le siwâk est recommandé à tout moment et à chaque instant et encore plus au moment de prier ou après avoir effectué les ablutions.
Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Si je ne craignais pas de surcharger ma communauté, je lui aurais imposé le siwâk. ».
Le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) a aussi dit : « C’est une purification de la bouche et une satisfaction du Seigneur. »
Purification de la bouche car il la purifie de ses microbes et de la mauvaise haleine [et notamment celle du jeûneur].
Satisfaction du Seigneur car aussi longtemps que la personne jeûne celle-ci est en état d’adoration et donc elle se doit de satisfaire son Seigneur en s’entretenant.
Source : Ibn Al Qayyîm.
22ème Jour : Poème :
Ibn al Hâj a dit :
O toi qui erres ici et là dans l’insouciance !
Pendant combien de temps vas-tu approuver les choses viles ?
Combien de temps ! Combien de temps encore ne vas-tu pas craindre La comparution.
Ce jour où Allah fera parler tes membres.
Voilà une chose vraiment étonnante de ta part.
Pourtant, tu étais clairvoyant !
Comment peux-tu t’écarter de la voie claire ?
Comment seras-tu le jour où tu liras tes feuillets remplis d’abominations ?
Comment peux-tu te satisfaire d’être parmi les perdants et les ruinés ?
Ce jour où ceux qui auront réussi seront ceux qui auront bien commercé [avec leur Seigneur]
23ème Jour : Les secrets du jeûne :
Il y a trois degrés de jeûne :
1. Le jeûne des gens communs qui consiste à se retenir d’accomplir les rapports sexuels, de pourvoir à ses besoins alimentaires et d’assouvir ses désirs et plaisirs.
2. Le jeûne des élus qui est de se retenir de commettre des pêchés par les membres.
3. Le jeûne de l’élite des élus qui consiste à baisser le regard à l’encontre de toute chose interdite ou répugnée ou qui détourne du rappel d’Allah. C’est aussi la préservation de la langue à l’égard du mensonge, de la médisance, de la calomnie, de la perversité, de la futilité et de la querelle. De même, c’est aussi retenir son ouïe d’écouter toute chose répugnée ; retenir l’ensemble de ses membres des désagréments ; retenir son ventre des plaisirs et de ne pas abuser de la nourriture licite au moment de la rupture en remplissant son ventre. De plus, après la rupture, le serviteur doit attacher son cœur entre la crainte et l’espoir, montrant son besoin (de son Créateur) puisqu’il ne sait pas si son jeûne sera accepté ou non et ainsi il sera parmi les rapprochés d’Allah ou s’il sera rejeté et alors il sera parmi les honnis.
Source : Siddîq Hassan Khân.
24ème Jour : Les signes de l’amour du serviteur pour son Seigneur :
L’amour du serviteur pour son Seigneur se traduit par :
1- Il aime la Parole de son Seigneur [c’est-à-dire : le Coran]. Il lit et récite le Coran. Il réfléchit et médite sur ses significations. Il le met en pratique et œuvre dessus. Il juge et revient sur ses décrets pour toutes les affaires de sa vie.
2- Il aime le Messager d’Allah Mohammed (r). Il étudie sa vie et suit sa tradition. Il prie souvent sur lui et le respecte dignement. Il le prend comme modèle à suivre et exemple dans sa vie de tous les jours en appliquant sa tradition sans contrainte ni surcharge ni scepticisme.
<! 3- Il aime et déteste en Allah. Il s’allie et se désavoue en Allah.
Cela se traduit par l’amour des savants, des gens pieux, des dévots, etc. C’est aussi le fait d’aimer leurs assises et d’écouter leurs paroles et discours. Quant à ceux qui nous ont précédés dans la foi, c’est le fait d’évoquer leurs qualités, d’entretenir leur souvenir, de les défendre vis-à-vis des critiques, d’implorer la miséricorde et le pardon d’Allah en leur faveur, de désirer les rencontrer et d’être en leur compagnie dans l’au-delà.
4- Il aime se rapprocher de Son Seigneur par des œuvres pieuses surérogatoires : prières, jeûnes, aumônes, récitation, invocations, etc. A travers celles-ci, il cherche à se rapprocher de son Créateur et à acquérir Sa satisfaction.
25ème Jour : Exhortation :
Nous voici dans les 5 dernières nuits de ce mois béni. Durant ce mois où l’on redouble d’efforts, les récompenses sont décuplées. Allah ouvre les portes du bien pour toute personne désireuse de s’avancer et d’œuvrer. C’est un mois d’actions pieuses et de bénédictions, un mois de don de soi aux autres. Le mois de Ramadan est le mois où fut révélé le Coran durant une nuit bénie. Il y a dans ce Coran une bonne direction et des preuves évidentes pour les gens qui désirent discerner entre le vrai et le faux. Ce mois est synonyme de miséricorde, de pardon et d’affranchissement du Feu pour les gens. Les bienfaits et les mérites de ce mois sont connus de tous à l’unanimité de ce qui nous a été rapporté. Les portes du Paradis sont ouvertes, les portes de l’Enfer sont fermées et les démons sont enchainés.
Que ceux qui veulent se concurrencer se mettent sur la ligne de départ car les voies du bien sont présentes et ne demandent qu’aux participants de s’élancer.
La venue du mois de Ramadan est un bienfait immense pour celui qui est vivant et présent et qui s’en acquitte de la manière qui sied à cette noble œuvre en recherchant la satisfaction de son Seigneur. Que la personne s’informe et suive la voie ceux qui l’ont précédé dans la foi parmi les pieux prédécesseurs, et à leur tête le Messager d’Allah (paix et salut sur lui ) et ses nobles compagnons. En effet, comme disait (‘Abdallah ibn Mas’ûd qu'Allah l'agrée) : « Quiconque d’entre vous désire prendre des modèles, qu’il prenne alors comme modèle les compagnons du Messager d’Allah En effet, dans cette communauté, ce sont eux qui eurent les cœurs les plus purs, la science la plus profonde et la meilleure situation. Ils furent les mieux guidés sans se surcharger. Allah (Gloire et pureté à Lui ) les a choisis afin de tenir compagnie à Son Prophète . Par conséquent, connaissez leurs mérites, suivez leurs traces car ils étaient sur un chemin droit