Le ministre SHeikh Sâlih Âli ash-SHeikh (qu’Allâh le préserve) a formidablement rappelé que SHeikh al-Islâm Muhammad Ibn ‘Abdel-Wahhâb a dit dans un de ses chapitres du livre sur l’Unicité : « Commencer [dans le prêche] par ce qui est le plus important au moins important. » Ce qui veut dire que ce qui constitue le plus important est ce qui doit devancer le moins important (dans la transmission de la science).
Et c’est ce que tu dois connaitre parmi ce qui constitue les priorités pour toi. Mais quelles sont ces priorités ? Il est possible que certaines personnes commencent leur prêche par les
questions jurisprudentielles, ce qui veut dire les choses recommandées (surérogatoires), en délaissant ce qui constitue les fondements [de la religion]. Cela n’est pas commencer par ce qui est
le plus important au moins important. Au contraire, c’est commencer par les choses recommandées en délaissant les obligations et actes obligatoires.
Il est demandé au prêcheur d’être praticien (méticuleux) dans la connaissance du primordial au moins important. Est-ce que le primordial, à ce qui l’est moins, s’applique d’un coup à
l’ensemble des gens ? La réponse est non. D’un coup à l’ensemble des groupes ? La réponse est non. Car les groupes comme les personnes sont différents les uns des autres.
Bien plus, les maisons sont entre elles différentes les unes des autres. Les priorités concernant une demeure ne sont pas les mêmes priorités qu’une autre. Autrement dit, le prêcheur
lui-même à des priorités dans sa propre demeure qui ne sont pas les mêmes priorités qu’une autre. Ainsi, il adoptera un prêche en fonction des différentes
priorités qu’il rencontrera selon les contextes et les situations.
Il agira ainsi en prenant en compte la réalité des choses, et parlera en conséquence des priorités de chacun, afin d’adapter sa parole avec certains et différemment avec d’autres. Les priorités
qu’il rencontre avec sa famille sont différentes des priorités avec ses proches et d’autres qu’eux. Comme ces priorités sont différentes encore avec les gens en
général et ainsi de suite.
Aussi, parmi ce qui fait parti de la bonne compréhension (jurisprudentielle) du pêcheur ainsi que
de sa bonne morale, est qu’il adapte les étapes nécessaires aux préséances primordiales dans son prêche. Qu’il soit
intelligent, attentif et d’un esprit large afin qu’il sache ce qui conviendrait en priorité à telle personne précisément, telle famille en particulier, telle maison spécifiquement et ainsi de
suite. [1]
Voilà comment le prêche et le prêcheur se doivent d’être, le prêcheur doit commencer par ce qui est le plus important au moins important, et cela comporte des
degrés. [2]
Voici ce qui fait parti du bon comportement du prêcheur, qu’il agisse par étape dans les priorités, c’est à dire de commencer par ce qui est le plus important au moins important. C’est aussi ce que certains contemporains ont appelé « la jurisprudence des priorités » et cette appellation est authentique, qui désigne le fait de mettre en premier lieu le plus important pour ce qui l’est moins. Et il est primordial de commencer par ce qui est le plus important à ce qui l’est moins. Et ceci constitue un fondement législatif, comme le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit à Mou’adh « Tu vas certes rencontrer un peuple qui appartient aux Gens du Livre. Commence donc par leur prêcher le témoignage de la foi : « Il n’y a pas d’autre divinité qu’Allâh et que je suis l’envoyé d’Allâh » - S’ils acceptent, alors enseigne-leur… » [3]
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