La louange est à Allah, nous Le louons, implorons Son aide et Son pardon.
C’est auprès d’Allah que nous cherchons protection contre les maux de nos âmes et les méfaits de nos actions. Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare, nul ne peut le
guider. J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah, Unique, sans associé et que Muhammad est Son serviteur et messager,
qu’Allah fasse ses éloges et celles de sa famille.
« Ô vous les croyants !
Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission. » [Âl-cImrân, v. 102]
« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui a répandu (sur terre) beaucoup d’hommes et de femmes (de leur descendance), et [craignez de rompre] les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. » [An-Nisâ’, v. 1]
« Ô vous les croyants !
Craignez Allah et parlez avec droiture. Afin qu’Il améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son messager obtient certes une grande
réussite. » [Al-Ahzâb, v. 70-71)
Certes, la plus véridique des paroles est le Livre d’Allah, et la
meilleure voie est celle de Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam). Et les pires choses [dans la religion] sont celles inventées, toute
chose inventée est une innovation, toute innovation est un égarement et tout égarement mène en enfer. Ceci dit :
L’homme est suspendu entre la vie et la mort par une succession de
respirations, telle est la vie parmi les vivants. Mais parfois les apparences penchent vers le plateau de la mort, et on pense qu’on se dirige vers la mort. D’autres fois, les apparences
indiquent que c’est le plateau de la vie qui pèsera plus lourd, et on pense que la vie subsistera. Mais cela se vérifie sur celui qui contemple la mort comme pour celui sur lequel n’apparaît
aucun signe de la mort.
L’homme est suspendu entre la vie et la mort par une succession de
respirations, et la vie, du début à la fin, est entre les mains d’Allah Seul qui décrète ce qu’Il veut, décide ce qu’Il veut, et le commandement Lui appartient. Il fait don de la vie aux vivants
et la reprend quand Il veut, Il fait et décide ce qu’Il veut.
Généralement, la plupart des vivants colorent la vie par leurs émotions.
La joie colore la vie des couleurs de la joie et de la gaieté, comme s’il s’agissait là d’un délice éternel. Le malheur, lui, colore la vie des couleurs de la tristesse permanente, et de la
détresse éternelle. Ceci, alors qu’à la fin, la vie est ce qu’elle est, et ne se teinte d’aucune couleur que lui donnaient les vivants.
La vie est ce qu’elle est.
Lorsqu’Allah accorde à l’homme la croyance authentique, et que la bonne
annonce lui vient avant la mort. Si vient à cet homme l’information authentique du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) qu’il est sur le bien, et qu’il reste sur cette croyance
authentique, s’attache continuellement au bien, se dirige vers la bonté, et s’emploie à se dépenser dans le bien. S’il est ainsi, alors qu’il reçoive la bonne annonce, qu’il reçoive la bonne
annonce, qu’il reçoive la bonne annonce [du Paradis].
Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit :
« Celui qui meurt d’une maladie qui touche son ventre, meurt martyr. » c’est là un des signes de bien, et un des signes d’une bonne fin
mentionné de manière claire par le Messager d’Allah (r) : « Celui qui meurt d’une maladie qui touche son ventre, meurt
martyr. »
De même, les Compagnons croyaient avec certitude aux informations du
Prophète (r), et ils aimaient assister aux enterrements de ce type, se soutenaient, et s’épaulaient pour transmettre, informer, encourager et motiver [les gens], afin qu’ils y assistent, et ce en
raison de la certitude qu’ils avaient concernant ce dont le Prophète (r) a informé.
Mais le résultat final, seul Allah le connaît, le résultat final seul
Allah le connaît. Si Allah, le Seigneur de l’univers a décrété que serait une bonne fin, il en sera ainsi, et si ce n’est pas le cas, il en sera ainsi. Mais reste la bonne annonce, et
l’information du Prophète (salallahu
‘alayhi wasalam).
Dans cette vie, l’homme est suspendu entre la vie et la mort par une
succession de respirations, qu’il soit malade ou en bonne santé, qu’il se dirige vers la mort, la contemple et l’endure, ou qu’il soit en bonne santé et en jouisse pleinement et semble en
apparences très loin de s’approcher de la mort, et de sombrer dans ses abymes.
Mais ces apparences disparaissent, et seule subsiste la réalité. Tout ce
que peut endurer l’homme en cette vie n’est rien en réalité si l’on regarde la fin vers laquelle ils se dirige, et la conclusion vers laquelle il chemine nuit et jour, et ce afin de rencontrer à
la fin l’ordre d’Allah le Seigneur de l’univers, de revenir à la fin vers son Seigneur, seul, comme Allah le Seigneur de l’univers l’a créé.
Si la vie est consacrée à Allah, si l’homme se dirige vers Allah, si
l’individu s’attache à l’agrément d’Allah, que les caprices s’éloignent, que les désirs se consument, que l’individu se dirige vers son Seigneur, tourne le dos aux désirs, consacre ses efforts à
cette religion, mourir ne lui nuira point, mourir ne lui nuira point. Au contraire c’est là le véritable début de la vraie vie, après que les chimères se soient envolées, que les fantasmes aient
disparu, ne reste que la réalité, uniquement la réalité.
Il est vrai que tu peux n’avoir en cette vie aucun véritable compagnon, tout au long de cette vie tu peux ne pas avoir de véritable compagnon, et en raison de ce manque perdre une partie de toi-même, en raison de ce manque perdre une partie de toi-même, et que ce manque fasse hésiter, ton corps, ta chair, et ton cœur.
Il est vrai que tu peux n’avoir en cette vie aucun ami chaleureux ou bien
aimé, et rester seul avec ta solitude qui t’accompagne où que tu sois. Tu resteras seul, étranger dans des déserts sans début ni fin, dans cette solitude et exil, sans compagnie en dehors
d’Allah, le Vivant, l’Éternel qui ne disparaîtra jamais.
Il est vrai que tu peux n’avoir tout au long de cette vie, ni compagnon,
ni ami, partenaire véritable. Et si tu en as un et qu’ensuite tu le perds, tu perds une partie de toi, tu perds ton cœur, et personne ne sait quand son cœur trouvera son lieu de repos. Cette
fissure du cœur qu’ils nomment le malheur ! Cette fissure du cœur qu’ils nomment le malheur ! Cette fissure du cœur qu’ils nomment le malheur ! Par les feux duquel il s’embrase, et
dont les flammes enflamment les membres, percent les entrailles, et comme la braise, le cœur palpite.
Mais cela n’est que la vie telle qu’elle est, et rien d’autre que la
vie.
Alors où est le
salut ?
Le salut réside dans la sincérité, et la rectitude du corps ne peut venir
que de la rectitude du cœur, comme le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) l’a dit, la rectitude du corps ne peut venir que de la rectitude du
cœur.
Oui ! Alors laissons les sentiments de
côté.
Oui ! Que l’homme s’élève au-dessus de cette lance empoisonnée
plantée dans son cœur et enfouie dans sa poitrine. Ce n’est pas pour les incitations des sentiments que nous avons été créé, mais c’est uniquement pour contrôler leurs dérobades que nous
existons. Que l’homme s’élève au-dessus de ses sentiments et contemple la réalité de la vie, afin qu’il sache comment cela se conclue à la fin lors du retour vers
Allah.
Oui ! Un temps pour chaque chose, et chaque chose en son
temps.
Oui ! C’est la religion d’Allah le Seigneur de l’univers, à laquelle
les cœurs s’attachent, par laquelle vivent les âmes, et des Textes de laquelle les cœurs se nourrissent, sur laquelle les corps vivent, et d’elle seule émane la vie
véritable.
Oui ! Ce n’est qu’une distance que l’on parcourt, qu’elle soit
longue ou courte, mais la fin est connue. C’est pourquoi lorsque la maladie nous surprend, et que ses serres de fer se déchaînent dans les cœurs et les ventres, seule la miséricorde du Seigneur
des hommes peut les desserrer.
Lorsque vient la maladie et que le serviteur l’endure, il ne faut pas
avoir peur de la mort, car la mort vient en son heure, sans l’avancer ni la repousser : « Et toute chose a, auprès de Lui, sa mesure »
[Ar-Ra’d : 8]
Chaque chose a sa mesure auprès du Seigneur de l’univers, elle ne peut ni
avancer ni reculer, mais elle survient au temps qui est le sien, et ainsi le désespoir se dissipe et les plaintes s’anéantissent. Il faut agir face à cette réalité comme si on était à la fin –
mais elle est plus élevée et plus importante encore – cette réalité définitive, irrémédiable et effective dans laquelle ne peut subvenir aucune tromperie ou distorsion, une réalité effective,
alors que faire ?
Que faire en cette vie dans laquelle demeure l’homme aveugle comme s’il cheminait endormi ? Que faire en cette vie dans laquelle se corrompent le cœur, le corps et la vie elle-même ? Que faire donc ?
Ce qui importe c’est ce cœur (qalb) qui ne veut rester sur la
voie droite, mais qui ne cesse – d’où son nom – de se retourner (taqallub), et on ne l’a nommé cœur (qalb) que parce qu’il ne cesse de se retourner, c’est cela qui importe.
Alors comment l’homme peut-il se corriger ? Et comment corriger la vie ?
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit :
« Il y a dans le corps un bout de chair, s’il est sain, l’ensemble du corps sera sain, et s’il est corrompu, l’ensemble du corps sera corrompu. Et certes,
il s’agit du cœur. » « Il y a dans le corps un bout de chair, s’il est sain, l’ensemble du corps sera sain, et s’il est corrompu, l’ensemble du corps sera corrompu. Et certes,
il s’agit du cœur. »
Mais comment corriger le
cœur ?
Le cœur se rectifie en se défaisant du polythéisme, de l’innovation, de
la rancœur, et des caractères blâmables. C’est ainsi que le cœur s’améliore.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a conditionné la récompense par cette condition : « s’il est sain, l’ensemble du corps sera sain. » « Il y a dans le corps un bout de chair. » de la taille d’un petit bout de viande que l’on
peut mâcher « s’il est sain, l’ensemble du corps sera sain, et s’il est corrompu, l’ensemble du corps sera corrompu. Et
certes, il s’agit du cœur. » Il y a là une récompense qui dépend de sa condition, donc la rectitude ne peut venir que de la rectitude. Le corps ne peut être corrigé, la vie ne
peut être corrigée que par la rectitude du cœur, comme l’a dit le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Et lorsque le cœur est corrompu, le corps et la vie toute entière
seront corrompus.
Donc comment rectifier le cœur ? En le défaisant du polythéisme, en
le défaisant de l’innovation, en le défaisant de la rancœur et des caractères blâmables.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a conditionné le pardon
par ces caractères dans le hadith de Abû Tha’labah Al-Khushanî – et c’est un hadith hasan – où il dit : « La nuit de moitié du mois de
Sha’bân, Allah le Seigneur de l’univers contemple Ses créatures et Il pardonne aux croyants, prolonge l’existence des mécréants, et délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la
délaissent. »
Et dans le hadith authentique rapporté par un groupe de compagnons, le
Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Allah contemple Ses créatures la nuit de moitié du mois de Sha’bân, et Il pardonne à toutes Ses
créatures, sauf au mécréant et au querelleur. »
Voilà les caractères desquels le cœur doit se défaire afin d’atteindre le
pardon, et ce avant que ne survienne la fin dont la date n’est pas connue, mais dont les signes indiquent qu’elle est proche, même si les insouciants y sont inattentifs, les apparences montrent
qu’elle est proche, même si les esprits et les illusions la voient lointaine.
Avant que ne survienne la fin, celui qui veut atteindre le pardon, qu’il
mette en œuvre le hadith du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam). Allah le Très Haut ne pardonne lors de la nuit de moitié du mois de Sha’bân qu’aux croyants, Il ne
pardonne qu’aux purs monothéistes. Il ne pardonne qu’à ceux dont le cœur est pur, et l’âme claire et limpide. Quant à ceux qui se souillent des rancoeurs et jalousies, ceux dans le sang desquels
coulent ces caractères blâmables, ils sont éloignés du pardon.
Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit :
« Allah pardonne aux croyants », « Il pardonne à toutes Ses créatures sauf au
mécréant… » On ne pardonne pas au mécréant, alors qu’on pardonne au croyant la nuit de mois du mois de Sha’bân. « Il pardonne aux
croyants, prolonge l’existence des mécréants, et délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. », « Il
pardonne à toutes Ses créatures, sauf au mécréant et au querelleur. » Celui qui possède des caractères blâmables, des attributs vils parmi les comportements des chiens et des
fauves qui se ruent sur les âmes humaines, et si le voile était levé, les regards pourraient discerner une chose étonnante. [Ils verraient les hommes] se comporter en vérité l’un comme un chien
qui montre les crocs, l’autre comme un fauve qui se rue à l’assaut d’une proie qu’il guette. Ils adoptent les comportements des chiens, des fauves, des porcs. Quant aux comportements
prophétiques, ils ne sont adoptés que par de rares personnes dans la communauté de Muhammad. Ô Allah ! Mets-nous parmi eux, ô Seigneur de
l’univers !
« Il pardonne à toutes Ses
créatures, sauf au mécréant. » Ainsi, celui qui veut le pardon doit se défaire du polythéisme, y prendre garde, s’en écarter, le combattre, et s’y opposer – extérieurement et
intérieurement.
« et au querelleur » car Allah le Seigneur de
l’univers n’aime pas les querelles, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a informé des attributs qu’Allah aime chez les fils d’Adam, ainsi le Prophète (salallahu ‘alayhi
wasalam) dit : « Allah aime les caractères et comportements nobles et déteste les caractères
futiles. »
Sais-tu ce que sont les caractères
futiles ?
Ton pied peut s’y prendre, dans ces filets maudits, dans ces filets qu’on
tend pour toi, afin que tu tombes dans leurs pièges. Et c’est un filet semblable à la toile d’araignée, la mouche y vient pleine d’espoir, mais lorsqu’elle y tombe, elle ne peut s’en
défaire.
Oui ! Tu peux trébucher, et ce caractère blâmable ne cessera de
t’empêtrer dans un caractère blâmable, afin que tu y restes et que tu t’abaisses à ce caractère blâmable, et que tu ne puisse plus t’en libérer, t’en détourner et t’en défaire. L’homme ne cesse
d’être dans ce tourbillon maudit d’abaissement, de caractères vils. Il ne peut pas [s’en défaire], alors qu’il espère, il ne peut pas, alors qu’il souhaite, il ne peut pas, alors qu’il essaie,
car il a perdu le chemin. Et celui qui perd son chemin et que le chemin égare n’est point sur le bon chemin. Il est perdu, égaré dans un labyrinthe d’où il ne peut sortir, et ce n’est qu’en
cherchant l’au-delà qu’on peut en sortir.
Malheur au fils d’Adam ! Comme il est
insouciant !
Malheur au fils d’Adam ! Il est suspendu entre la vie et la mort par
une succession de respirations, et le plateau [de la balance] penche vers la mort.
Malheur au fils d’Adam ! C’est comme s’il tergiversait sur des
braises, car il guette l’occasion de chasser un délice et de bondir afin de réaliser un désir. Il ne sait pas qu’il est semblable à la mouche. Le pauvre, il ne sait pas qu’il est semblable à la
mouche, au bord d’un récipient contenant du miel et disant : « Celui qui m’y amène, je lui donne deux dirhams. » Et lorsqu’il y tombe, il dit : « Celui qui m’en sortira,
en aura quatre ! »
Ô vous qui êtes semblables à la mouche ! Par pitié, le chemin est
devant vous, il vous a été indiqué par celui qui est plein de compassion pour vous, miséricordieux et doux envers vous (salallahu ‘alayhi wasalam). « Allah aime les caractères et comportements nobles et déteste les caractères futiles. » Les caractères futiles sont en apparence semblables au miel, et celui
qui y tombe est semblable à la mouche, extérieurement et intérieurement, il ne peut ni s’en défaire ni s’en libérer.
Alors prends garde, prends garde, prends garde d’y sombrer, car
l’existence est courte.
Reste sur la croyance authentique, comme le Prophète (salallahu
‘alayhi wasalam) l’a dit : « Il pardonne à toutes Ses créatures, sauf au mécréant et au querelleur. » « Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. » Ainsi, il te faut te défaire de ces choses à l’occasion de cette servitude
de la moitié du mois de Sha’bân : du polythéisme, de l’innovation, et surtout de la rancœur, car c’est elle qui est citée : « Il délaisse
les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. »
Qu’est-ce que la
rancœur ?
Lorsqu’on provoque la colère d’un homme mais qu’il ne se met pas en
colère, c’est un âne, comme l’a dit l’imam As-Shâfi’î qu’Allah lui fasse miséricorde. Mais celui qui se contrôle lors de la colère, et qui pèse sa colère sur la Balance de la Législation, et pèse
ses conséquences sur la Balance de la Législation, celui qui est ainsi est un véritable homme.
« L’homme fort n’est pas celui qui
frappe les gens… » c'est-à-dire celui qui les frappe alors qu’eux ne le frappent pas « mais l’homme fort est celui qui se contrôle dans les
moments de colère. » C’est lui le véritable homme fort.
S’il est faible, il ne se maîtrise pas et détruit tout, les maladies
rongent son corps. Oui ! Elles mangent son foie, jusqu’à n’en laisser aucune partie vivante. Elles s’attaquent aussi parfois à son cœur et le mangent totalement sans rien en laisser. Et à ce
moment, on ne peut pas dire : « Le cœur qui ne me porte pas ne mérite pas que je le porte. » Le cœur qui ne me porte pas ne mérite pas que je le porte. Qu’il s’en aille donc
rabroué tel un chien « Le cœur qui ne me porte pas ne mérite pas que je le porte. »
Les gens ne vivent pas par leur corps, mais ils vivent par leur cœur,
leur âme, et ils sont suspendus entre la vie et la mort par une succession de respirations, une succession de respirations, involontaires, imposées aux poumons, imposées, imposées, une succession
de respirations.
Oui ! Les gens vivent par leur cœur, leur âme, les provisions de
l’âme et du cœur, et non par la luxure que vit l’homme comme s’il était un oiseau, ou par une charge excessive avec laquelle l’homme chemine en cette vie comme s’il était un âne ou un
chameau.
Non ! Ce n’est que par l’âme et la vie du cœur, par leurs provisions
que vit l’homme, et qu’il dépense : une parole pieuse, une œuvre constante, une croyance ferme. Et lorsque vient la mort, vient la confirmation, si Allah le Seigneur de l’univers le veut, et
tout est entre les mains d’Allah le Seigneur de l’univers, au début et à la fin, Il fait ce qu’Il veut, décide qu’Il veut, et auprès de Lui est le retour et la destination finale, et Il est
témoin de toute chose.
Ô Allah ! Accorde-nous une bonne fin, accorde-nous une bonne fin, accorde-nous une bonne fin, Tu est certes capable de toute chose.
Il déteste les futilités, et la rancœur qu’elle est-elle ?
La colère si l’homme ne peut la maîtriser et ne peut en sortir. Ou alors
il se contient, pas par croyance mais uniquement par faiblesse, et cela devient de la rancœur que l’homme garde contre cet autre, et ainsi il déteste tout bienfait qui peut lui arriver, espère sa
disparition, déteste le bien pour lui, éprouve de la rancœur à son encontre, comme le chameau déclenche sa colère après l’avoir contenue. Avant cela, il contenait sa colère, mais lorsqu’il la
déclenche sa colère devient une rancœur empoisonnée.
On dit : « Cet homme est plus rancunier qu’un chameau »
Plus rancunier qu’un chameau, et ainsi il déclenche sa rancœur sans pouvoir se contenir, une rancœur folle.
Le digne de confiance (salallahu ‘alayhi wasalam) dit :
« Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la délaissent. » Oui ! Ils ne méritent pas qu’on leur pardonne, ils
ne méritent pas qu’on les considère. « Allah contemple Ses créatures la nuit de moitié du mois de Sha’bân, et Il pardonne à toutes Ses créatures, sauf
au mécréant et au querelleur. » Et dans le hadith de Abû Tha’labah : « La nuit de moitié du mois de Sha’bân, Allah le Très Haut
contemple Ses créatures et Il pardonne aux croyants, prolonge l’existence des mécréants, et délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils la
délaissent. »
Il contemple et délaisse, il délaisse les rancuniers, comme l’impureté
dans un cœur impur rempli de caractères orduriers et d’habitudes abjectes, et qui ne s’intéresse qu’aux plus bas comportements, caractères et appétits. Guidé par tous les insectes, serpents,
rongeurs, voire plus bas encore. Celui-ci ne mérite pas la miséricorde, mais qu’est-il ?
Dire qu’il n’est rien serait le louanger. Mais non, par Allah ! Si
tu dis qu’il n’est rien, tu auras fait ses éloges, non ! Il est encore plus bas que toute description à partie contre lui.
Oui ! C’est un cœur (qalb) ? Non, c’est un puits
(qalîb), voire des latrines !
Ce n’est pas un cœur, et il n’est pas possible de dire que c’est un cœur,
car ce serait blâmé les cœurs. Si tu dis que c’est réellement un cœur, tu blâmes les cœurs – les cœurs des vivants – qui palpitent de vie, de la vraie vie. Ils tirent cette vie de la puissance de
Celui qui fait revivre les morts, Allah le Seigneur de l’univers les fait vivre par Sa puissance, c’est Lui qui les fait revivre. Et tu les dénigrerais et leur porterais atteinte si tu
disais : ce cœur est un vrai cœur. Au contraire, ce sont des latrines, voire plus bas encore car même les déjections peuvent servir d’une manière ou d’une autre, soit en devenant une
subsistance pour les rongeurs et les insectes, soit en se transformant et en devenant autre chose. Quant à cela, qu’est-ce que c’est ?
« Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur jusqu’à ce qu’ils
la délaissent. » Ô vous, cœurs égarés et âmes fuyantes ! Où allez-vous ? Où allez-vous ?
L’homme est suspendu entre la vie et la mort par une succession de
respirations, imposées à lui, involontaires, elles n’émanent pas de lui mais lui sont imposées, et Allah le Seigneur de l’univers est Celui qui fait revivre les morts, Celui qui est capable de
toute chose. Il fait revivre les os alors qu’ils étaient poussière. Il est le Capable – Lui seul – de faire don de la vie au corps sur le point de quitter la vie. Il est Capable de toute
chose, et Il ne met pas fin à l’espoir de ceux qui espèrent en Lui, Il ne met pas fin à l’espoir de celui qui espère en Lui. Alors, ô Seigneur de l’univers ! Ô Toi le plus miséricordieux des
miséricordieux ! Ô Toi le Doué de la force inébranlable ! Ne mets pas fin à l’espoir de Tes serviteurs en Toi ! Tu es certes capable de toute chose. Et que les éloges et le salut
d’Allah soient sur notre prophète Muhammad, qu’Allah le couvre d’éloges le salue, ainsi que sa famille.
Louange à Allah Seigneur de l’univers. Je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’adoration
qu’Allah, Seul et sans associé, Il prend pour alliés les pieux, et je témoigne que Muhammad est Son serviteur et messager, que les éloges et le salut d’Allah soient continuellement sur lui
jusqu’au Jour de la Rétribution. Ceci dit :
L’indulgence, le pardon, la patience, la loyauté, et la générosité, sont des caractères louables et
recherchés, et tous sont des objectifs poursuivis sans être jamais atteints. L’homme peut connaître une défaillance due à une déficience parmi les caractères du bien en lui. Oui ! Par
défaillance. Il met la main dessus en fouillant dans les replis et étendus de son cœur, il met la main dessus, et il y a là une défaillance qu’il faut corriger. Et seul Celui qui a créé les cœurs
peut les corriger. Ici, cette défaillance pourrait engloutir toute la vie et ne jamais être corrigée, et l’homme peut passer toute sa vie à tenter de corriger une seule défaillance dans la série
des caractères qui est une série qui se complète, car de la même manière qu’on ne peut diviser les valeurs, on ne peut séparer les caractères, ni du point de vue de l’ensemble, ni du point de vue
du temps et de la situation.
On ne peut diviser les valeurs et on ne peut séparer les caractères, du point de vue de l’ensemble,
en ce sens que le serviteur voudrait être loyal mais il est trompeur, il voudrait être sincère mais il est traître, il voudrait être généreux mais il est avare, pingre. Il voudrait rassembler un
caractère en dehors de tous les autres, mais on ne peut séparer les caractères, tous agissent sur la vie, et si on veut les séparer, elles sont déformées et n’ont plus rien à voir avec les
(nobles) caractères.
On ne peut séparer les valeurs et on ne peut diviser les caractères, ni du point de vue de l’ensemble, ni du point de vue de la situation, en ce sens que vient une occasion de tromper, alors que l’homme a fait sien le caractère de la loyauté, mais il met ce caractère de côté et tombe dans la tromperie, puis il revient endosser l’habit de la loyauté !
Non, ni du point de vue de la situation, ni du point de vue du temps, en ce sens qu’on est loyal une
semaine et traître une autre, une semaine monothéiste et l’autre polythéiste mécréant. On ne peut les diviser, ni du point de vue de l’ensemble, ni du point de vue du temps, ni du point de vue de
la situation.
Si tu regardes le maître des créatures, tu verras que tous les nobles caractères sont réunis sous
toutes leurs formes en Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam). Et sa grandeur, à elle seule, a fait des piliers autour de lui ses partisans gravitant
vers lui et autour de lui. Ainsi, on voit ‘Umar, après Abû Bakr, ainsi que ‘Uthmân, ‘Alî, Talhah, Az-Zubayr, ‘Abd Ar-Rahmân, Sa’îd Ibn Zayd, les compagnons qui ont assisté [au pacte de]
Al-‘Aqabah, à la bataille de Badr, le serment d’allégeance [nommé] Ar-Ridwân, les compagnons parmi les premiers à avoir embrassé la religion d’Allah le Seigneur de l’univers, et tous les
compagnons – qu’Allah les agrée – réunir en eux une part exceptionnelle de cette grandeur. Abû Bakr est un exemple en lui-même, ‘Umar est un exemple en lui-même, ‘Uthmân est un exemple en
lui-même, de même que ‘Alî, et d’autres. Chacun d’eux possède une grandeur unique émanant de celle qui lui correspond, sans pour autant égaler, ressembler ou atteindre la grandeur du Messager
d’Allah. Tout cela fut réuni en lui, et quelle perfection que celle-ci !
L’homme essaie [de se corriger], lorsqu’il met la main sur cette défaillance en lui – en son cœur, en
son cœur – car le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « S’il est sain, l’ensemble du corps sera
sain, et s’il est corrompu, l’ensemble du corps sera corrompu. » Cela montre qu’il est obligatoire d’accorder de l’importance au cœur avant de se préoccuper du corps. Il faut le
fouiller, chercher dans ses états et ses renversements, jusqu’à ce que l’homme soit capable de voir où est la défaillance, et jusqu’à ce qu’il sache où commence la rectification dans ce cœur qui
s’écroule – ou qui est sur point de s’écrouler, dans ce cœur qui se disloque et contemple sa perte, jusqu’à ce que l’homme sache où il en est en cette vie.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) réunissait tous
[les nobles caractères], alors quelle grandeur que celle-ci ! On ne peut se le figurer. Si tu cherches la perfection en tout caractère louable, de la manière la plus parfaite que l’on puisse
trouver chez l’être humains, alors [sache] qu’elle se trouve chez le Messager d’Allah, [d’une manière] constante, manifeste, claire et apparente. Claire en apparence, sans hésitations, mais de
manière claire.
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous indique
l’adoration du milieu du mois de Sha’bân, par foi en Allah le Seigneur de l’univers, en se défaisant du polythéisme : dans la croyance, la conscience, le cœur, la langue, et les
membres. Se défaire totalement du polythéisme, intérieurement et extérieurement, sinon il n’y a pas de pardon.
« Il pardonne à toutes Ses créatures, sauf au polythéiste et au querelleur. »
« Il pardonne aux croyants » lorsqu’on met en pratique la foi lors de la nuit de la moitié du mois et qu’on pratique l’unicité. Se défaire et s’écarter du polythéisme la nuit
de la moitié du mois est la première chose à faire lorsque veut réunir ses qualités et lorsqu’on veut cheminer vers le Noble, l’élevé. C’est la première chose à
faire.
Cette adoration entraîne nécessairement la purification du cœur de la rancœur, puisque l’eau et le
feu ne peuvent cohabiter, et que l’homme ne peut se figurer que l’eau et le feu puisse être rassemblés, cela n’est pas possible. De même que la pureté et l’impureté ne peuvent se rassembler en un
seul lieu, et que la lumière et les ténèbres ne peuvent cohabiter dans un même endroit, la rancœur et la foi ne peuvent cohabiter dans un même cœur, et l’unicité et le polythéisme ne peuvent
cohabiter en un seul cœur. « Il délaisse les rancuniers avec leur rancœur, jusqu’à ce qu’ils la délaissent. » Allah contemple Ses créatures, mais eux ont dévié et sont
éloignés, ainsi le serviteur doit considérer cette chose et sortir du domaine des pitreries : « Et certainement vous en aurez des nouvelles
bientôt ! » [Sâd :88]
Oui ! « Et certainement vous en aurez des nouvelles
bientôt ! » car la mort est plus proche de chacun d’entre vous que les lacets de sa chaussure.
Oui ! Il ne lui reste peut être plus que quelques respirations jusqu’à la venue de la mort, et
combien de gens en bonne santé sont morts, et combien de malades ont été guéris. Combien de personnes en bonne santé sont mortes, et combien de malades ont été sauvés, et seul Allah connaît la
réalité des choses.
Ô Allah ! Ô Toi le plus miséricordieux des miséricordieux ! Ô Toi le plus généreux des
généreux ! Ô Toi le doué de la force inébranlable ! Couvre d’éloges et salue le maître des premiers et des derniers. Nous Te demandons, ô Seigneur de l’univers, de nous guérir, de
guérir nos malades, et de guérir les malades musulmans. Ô Allah ! Soigne-nous, soigne nos malades et soigne les malades musulmans.
Ô Allah, Seigneur de l’univers ! Ô Toi le plus miséricordieux des miséricordieux ! Ô Toi le
doué de la force inébranlable ! Guéris celui d’entre nous qui est malade, guéris ceux de nos frères qui sont malades. Ô Allah ! Guéris-les, préserve-les et pardonne-leur, ô Toi le plus
miséricordieux des miséricordieux.
Ô Allah ! Préserve-nous et préserve les malades musulmans. Préserve-nous, préserve nos malades
et préserve les malades musulmans. Ô Allah ! Préserve-nous, préserve nos malades et préserve les malades musulmans. Accorde-nous une bonne fin, accorde-nous une bonne fin, accorde-nous une
bonne fin, et fais que nos derniers mots en ce monde soient « Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah », Tu es certes capable de toute chose.
Ô Allah couvre d’éloges et salue notre prophète Muhammad, que les éloges et le salut d’Allah soient
sur lui, ainsi que sur sa famille.
Traduit et publié par les Salafis de l’Est