Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


La question concernant le fait de suivre un savant en particulier ?

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 20 Avril 2011, 17:32pm

Catégories : #SCIENCES ISLAMIQUES

Quel est notre position sur le fait de suivre [un savant en particulier] ? Et pour ce qui est de, qui devons-nous suivre parmi les savants ? Une personne doit-elle suivre un imâm, quand même la vérité se trouve ailleurs ? Comme il est connu de ceux qui suivent aveuglément une écoles de jurisprudence ? Ou bien doit-elle suivre la preuve qui paraît être la plus crédible et la plus évidente, même si elle contredit l’avis d’un de ces imâms ?


http://dc152.4shared.com/img/xF93tcPC/s7/0.7440342137915514/suivre_un_savant_en_particulie.png

 

 

La réponse est bien la deuxième. Il est obligatoire pour celui qui a la science de la preuve, de suivre cette preuve, même si elle contredit l’avis d’un des Imâms, quand celle-ci ne contredit pas l’unanimité des imâms. Celui qui croit que quelqu’un excepté le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) doit être suivi dans ses paroles en tout lieu et tout temps, aurait par ce fait attribué à une personne autre que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) les caractéristiques de la Prophétie. En effet, personne ne peut être suivi dans ses propos de manière absolue si ce n’est le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam). Tout être humain, excepté le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam), est susceptible d’avoir des paroles que l’on peut prendre comme on peut les rejeter.


Ceci dit, il nous reste certaines choses à clarifier, puisque nous demeurons enfermés dans une certaine ambiguïté concernant la question de savoir qui peut déduire les lois juridiques à partir de preuves ? C’est un problème, puisque chacun prétend être la personne apte à le faire. En vérité sur ceci, c’est que ce n’est pas une bonne chose, même si les but et les principes sont bons. Certes, c’est une bonne chose que l’homme ait pour guides le Livre d’Allâh - ’Azza wa Djal - et la Sounnah de Son Messager (sallallâhu ’alayhi wa sallam). Mais ouvrir la porte à toute personne qui connaît la preuve alors qu’il ne connaît ni son sens ni sa signification, et lui dire : « Tu es mujtahid [personne habilité à faire un effort d’interprétation], tu peux donc dire ce que tu veux », risque à terme de provoquer l’altération de la législation musulmane, et la dépravation des mœurs et de la société.


Et pour cela, les gens se partagent en trois catégories :

- 1/ Un savant qu’Allâh - ’Azza wa Djal - a doté de science et de compréhension.

- 2/ Un étudiant en science qui a acquis une certaine science, mais qui n’a pas encore atteint le niveau du savant.

- 3/ Un homme du commun qui ne connaît rien de ce domaine.


Pour ce qui est du premier, il a le droit de faire des efforts d’interprétations et de les transmettre. Il est même dans l’obligation de transmettre son avis basé sur une preuve, même s’il contredit les avis des autres gens. Ceci est en effet un devoir pour lui. Allâh - ’Azza wa Djal - dit :

« Ceux d’entre eux qui cherchent à être éclairés, auraient appris [la vérité de la bouche du Prophète et des détenteurs du commandement]. » Coran, 4/83


Ce savant fait partie de ceux qui cherchent à être éclairés et qui connaissent ce qu’indiquent les paroles d’Allâh - ’Azza wa Djal - et celles de Son Messager (sallallâhu ’alayhi wa sallam).


Quant au second, qu’Allâh - ’Azza wa Djal - a doté de science sans pour autant lui faire atteindre le rang du savant, il n’y a pas d’inconvénient à ce qu’il opte pour des positions générales ou absolues et suive ce qu’il a acquis comme science. Par contre, il doit être prudent. Aussi, il ne doit pas manquer à son devoir qui est de questionner les gens de science, parce qu’il se peut qu’il se soit trompé sur la position qu’il a adoptée ou qu’il n’ait pas eu connaissance d’une preuve venue spécifier ce qui était général, limiter ce qui était absolu ou abroger ce qu’il pensait être établi fermement.


Enfin, le dernier cas est celui de l’homme qui n’a aucune science. Il est alors obligatoire de s’informer auprès des savants, comme Allâh - ’Azza wa Djal - le dit :

« Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas. » Coran, 16/43


« (Nous les avons envoyés) avec des preuves évidentes et des livres saints » Coran, 16/44



De là, il est obligatoire [pour la personne du commun] de poser des questions. Mais à qui ces questions doivent être posées ? Dans les pays où ce trouve beaucoup de savants. Chacun prétend être savant, ou on dit de lui qu’il est un savant. Qui doit-on interroger alors ? Doit-on dire : « Tu dois rechercher celui qui est le plus proche de la vérité, tu l’interroge et ensuite tu suis son avis ? » Ou bien : « Interroge qui tu veux parmi ceux que tu crois être dotés de science car le moins savant peut parfois parvenir à un avis juste concernant une affaire, alors qu’un autre plus savant que lui n’y parvient pas ? »


Il a une divergence sur la question de la part des gens de science. Certains pensent que la personne du commun doit se renseigner auprès des personnes les plus dignes de confiance en matière de science parmi les savants de son pays. En effet, ce cas est comparable à celui d’une personne atteinte d’une maladie, elle cherchera à se soigner auprès du meilleur expert, de l’homme le plus compétent en médecine. C’est exactement pareil ici, puisque la science religieuse est le médicament du cœur. Donc, le même que tu choisis pour ta maladie, celui que tu crois être le plus compétent des médecins, tu dois opter pour celui que tu crois être le plus doué en science parce qu’il n’y a aucune différence entre les deux domaines.


D’autres pensent que ce n’est pas obligatoire parce que celui qui a le plus de science n’est pas forcément le plus savant sur les questions spécifiques. Cet avis se confirme par le fait que les gens du temps des compagnons (radhiallâhu ’anhum) demandaient au moins savant bien qu’il existait des gens meilleurs [en science]. Sur ce sujet, je crois qu’il vaut mieux que l’homme du commun se renseigne auprès de celui qu’il croit être le meilleur du point de vue de sa religion et de sa science. Ce n’est pas pour autant obligatoire car le meilleur peut se tromper en décidant sur une affaire particulière, alors que celui qui se situe à un niveau inférieur du point de vue de la science peut avoir raison concernant cette même affaire. Donc, le fait de se diriger vers le plus savant est une simple de principe, et l’attitude la plus souhaitable consiste à interroger celui qui est le plus proche de la vérité par sa science, sa crainte d’Allâh -’Azza wa Djal - et sa religion.


Enfin, je conseille, à moi-même en un premier temps puis à tous mes frères musulmans, et notamment les étudiants en science religieuse, de ne pas se précipiter ni se hâter lorsque l’on est confronté à la décision d’une question religieuse. Il faut en effet s’assurer de son opinion et la vérifier avant de se prononcer pour éviter d’émettre un avis sans science et attribuer à Allâh - ’Azza wa Djal - quelque chose par ignorance. En effet, celui qui délivre un avis juridique sur une question de droit islamique, est un intermédiaire entre Allâh ’Azza wa Djal et les gens. Il transmet les lois religieuses d’Allâh comme ceci a été démontré de la part du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) : « Les savants sont les héritiers des prophètes ». Par ailleurs, le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) nous a informés que : « Les juges sont de trois catégories. Un seul parmi eux est au paradis, celui qui a pris connaissance de la vérité et a basé son jugement dessus. »


Aussi, par rapport à ceci, s’il t’arrive d’être confronté à une question religieuse, de t’en remettre à Allâh ’Azza wa Djal et de Lui montrer que tu as besoin de Lui pour comprendre et apprendre, notamment les grandes questions dont la compréhension échappe à beaucoup de gens. Du reste, certains de nos savants m’ont indiqué qu’il convient à une personne qu’on a interrogée pour une affaire de multiplier ses demandes de pardon à Allâh ’Azza wa Djal de ses péchés, déduisant ceci de la parole d’Allâh - ’Azza wa Djal :

« Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les gens, selon ce qu’Allâh t’a appris. Et ne te fais pas l’avocat des traîtres. Et implore d’Allâh le pardon car Allâh est certes, Pardonneur et Miséricordieux. » Coran, 4/105-106



En effet, le fait de demander pardon à Allâh - ’Azza wa Djal- de ses fautes à plusieurs reprises est la cause de l’effacement des péchés qui sont à l’origine de l’ignorance et de l’oubli de la science comme le dit Allâh - ’Azza wa Djal :

« Et puis, à cause de leur violation de l’engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs cœurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé » Coran, 6/13


Comme il est rappelé aussi de l’Imâm ach-Châfi’î, qui a dit : « Je me suis plaint à Wakî’ de ma mauvaise mémoire ; Il m’a conseillé de délaisser les péchés. Il a dit : « Sache que la science est une lumière...Et que la lumière d’Allâh n’est pas donnée à un pécheur. »


Il n’y a donc pas de doute sur le fait, que demander pardon à Allâh - ’Azza wa Djal - de ses fautes est une des causes pour qu’Allâh guide l’être humain.. [Rissâla « al-Khilâfu bayna al-’Oulémâ asbâboubu wa mawqifounâ minhou » du SHeikh Ibn Uthaymîn, p.27 ]

 

source

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :