L’autorité
légiférée par Allah, et adhérée par les musulmans
Allah a révélé : (Les hommes ont l’autorité sur les femmes, pour la
prépondérance qu’Allah confère les uns sur les autres, et pour les dépenses provenant de leur argent. Les vertueuses, résignées, protectrices en leur absence de ce qu’Allah a préservé. Celles
dont vous craignez la rébellion, faites leur la morale, isolez-les de vos couches, et frappez-les (le cas échéant), si celles-ci se plient, alors vous devez les
laisser).[Les femmes ; 34]
Ce Verset démontre un certain nombre de choses : notamment, Allah a décrété à l’homme la tutelle du
couple ; autrement dit, l’autorité des hommes sur les femmes. Ensuite, Il en informa la cause qui n’est autre que la prépondérance de l’un par rapport à l’autre ; j’ai exposé ci-dessus
les différents points de vue de cette prééminence. Il existe cependant une autre raison dans le domaine des dépenses, étant donné que les charges financières du foyer reviennent à l’homme, tout
comme la dote du mariage est à ses frais. Ces dépenses ne peuvent matériellement être supportées par la conjointe, surtout à notre époque où ayant pris des formes variées, elles sont devenues un
poids très lourd pour l’homme ; palaces, immobiliers composés de tapis, canapés, climatiseurs, téléphones, toutes les nécessités féminines qui n’ont pas de limites chez beaucoup d’entre
elles.[ Le discours s’adresse notamment à la femme saoudienne. (N. du
T.)] Ce phénomène a eu pour résultat de noyer les hommes dans les dettes, ce qui sans aucun
doute conforte leur autorité.
C’est pourquoi, le Seigneur Tout Puissant a ajouté ensuite : (Les vertueuses,
résignées, protectrices en leur absence). Ainsi, la femme pieuse et éveillé est pleinement consciente de l’autorité de l’homme au regard de la place qu’Allah lui a privilégiée certes, mais
aussi en raison de ses efforts énormes pour supporter les charges familiales dans le but de l’entretenir. Cette prise de conscience et ce sentiment noble, en parallèle à sa piété l’inclinent à la
résignation, qui correspond à l’obéissance à son mari dans le respect et la considération. Elle éprouve et saisit au plus profond de son être, la place et le droit que son conjoint occupe. Cette
noble compréhension l’a pousse également à préserver sa dignité, et celle de son mari. Son scrupule religieux et sa loyauté l’encouragent également à veiller sur les biens de son époux que ce
soit en sa présence ou en son absence.
Il est possible de trouver une femme vertueuse dans une certaine mesure, mais dont la compréhension et
l’intelligence est quelque peu faible. Elle est successible aussi de n’être pas très pieuse, et pour l’une des deux raisons, elle sera encline à la rébellion qui se traduit par de l’arrogance
envers son conjoint et sa désobéissance, sans ne tenir compte de sa place dans le couple ni au niveau de ses droits ni au niveau de son autorité. Le cas échéant, l’homme peut usé de ses
prérogatives et de son autorité, offerts par Allah. Il doit d’abord lui faire la morale, et lui faire prendre conscience de la crainte d’Allah et de Son châtiment à l’encontre de ce comportement
illégitime. Il doit aussi lui rappeler les droits qu’il concède à son égard.
Si celle-ci revient à l’ordre, et se décide à nouveau d’obéir à son mari, c’est tant mieux. Sinon, il faudra passer
à la seconde étape qui correspond à l’isolement dans la couche. Si celle-ci persiste dans l’erreur et dans sa rébellion, il est toujours possible d’avoir recours au dernier remède ; la
corriger physiquement, sans toutefois être excessif ou violent. Si cela ne marche pas, on peut éventuellement avoir recours au dernier ressort ; le divorce pour lui, ou le rachat pour
elle.
Tout ceci, sur la base de cette autorité offerte de la part d’un Dieu Créateur et Savant, à l’homme sur la femme.
C’est du moins, ce qu’exprime ce texte céleste, c’est aussi ce que comprend tout musulman sensé, instruit de la langue du Coran et de la législation islamique.
L’érudit ibn Kathîr a évoqué en commentaire à ce Verset : « Le Très Haut révèle : (Les hommes ont l’autorité sur les femmes) c’est-à-dire qu’il est son régisseur, autrement dit son chef, son maître, et son dirigeant, son redresseur si celle-ci se
tord. (pour la prépondérance qu’Allah confère les uns sur les autres) : car les hommes en général sont supérieurs aux femmes, et l’un entre eux en
particulier est meilleur que l’une d’entre elle, c’est pourquoi la prophétie était spécifique aux mâles, comme le règne à l’échelon le plus haut conformément au Propos Prophétique :
« Un peuple ayant une femme à sa tête, ne peut être heureux. » rapporté par el Bukhârî, d’après un Hadith
d’Abû Bakra, selon son père. Dans cet ordre, il y a la fonction de juge ou autre. (et pour les dépenses provenant de leur argent) : autrement dit, la
dote et les dépenses ménagères, et les soins imposée aux hommes à l’égard de leurs conjoints, par Allah à travers Son Livre ou la Tradition de Son Prophète. L’homme est donc supérieur en
lui-même, comme il a la supériorité et la prépondérance sur la femme.
Il lui était approprié de ce fait d’avoir l’autorité sur elle, comme le Seigneur le dit : (les hommes ayant un
degré sur elle). ‘Ali ibn Abî Talha et ibn ‘Abbâs ont dit : (Les hommes ont l’autorité sur les femmes) c’est-à-dire : qu’ils sont leurs
supérieurs et leur responsables, autrement dit, elles doivent leur obéir dans les limites fixées par Allah. Leur devoir est
d’être bienveillantes à l’égard de leur famille et vigilantes envers leur argent. Muqâtil, e-Suddî, et e-Dhahhâq ont dit la même chose. »[ El Jâmi’ li Ahkâm el Corân (5/168-169).]
Ensuite, il a exposé les propos prophétiques exprimant l’obligation à la femme d’obéir à son mari, et
l’interdiction de lui désobéir. Il a cité entre autre : « Si j’avais ordonné à une personne de se prosterner devant une autre, j’aurais ordonné à la femme
de se prosterner devant son mari. » Puis, il a commenté la fin du Verset en éclaircissant les sens du terme rébellion. L’accent fut porté sur la mise en isolement et la punition
corporelle légitime ; dans un esprit de synthèse, nous ne pouvons retranscrire ses termes.
Cependant, j’aimerais dire à cette occasion que certaines femmes dernièrement ont exprimé certaines réticences à
l’encontre du Hadith d’Abû Bakra, en se permettant même de critiquer Abû Bakra en personne, d’autres en ont tout au moins été dérangés ; ce comportement est vraiment de mauvais
augure !
El Qurtubî a dit en commentaire à ce Verset : «Le premier point : (Les hommes
ont l’autorité sur les femmes) : est de construction nominale signifiant qu’ils surviennent à leurs dépenses, et les protègent. D’autre part, ils comprennent des juges, des chefs, et
des soldats ; des domaines dont elles sont exemptes. » Ensuite, il a mentionné les différentes versions formulant l’immunité de ce dernier ; s’il vient à frapper son épouse, il ne
lui sera pas appliqué le talion.
Ensuite, il a dit : « Deuxièmement : ce Verset démontre le rôle d’éducation qu’il concède envers sa
conjointe. Si cette dernière s’avère scrupuleuse des droits de son mari, il n’est pas concevable de lui mener la vie dure. Qawwâm (l’autorité): sur la racine de Fa’’âl, pour exprimer
l’action amplifiée de Qiyâm, signifie prendre soin d’une chose, en ayant le monopole sur son regard, et en s’évertuant à la
préserver. Les soins de l’homme à l’égard de sa femme sont à prendre dans ce sens. En l’occurrence, il doit la gérer, l’éduquer, la garder dans sa maison, et l’empêcher de s’exposer. Elle
doit en échange consentir à lui obéir dans les limites de la Loi divine ; et cela, en raison de la prépondérance de l’homme, de ses dépenses, de son intelligence, de sa force dans le domaine
de la guerre, de l’héritage, des notions de morale (prescrire le bien et proscrire le mal). » Il est parvenue ainsi dans son exégèse à dix huit points.[L’exégèse d’Ibn Kathîr ; 1/503.]
L’érudit e-Sa’dî a commenté : « (Les hommes ont l’autorité sur les
femmes) : ils ont l’autorité sur elles en leur imposant les droits d’Allah le Très Haut qui consistent à la soumettre à Ses obligations, et à la préserver de la corruption. Leur
devoir est donc de leur imposer ces choses. Ils ont l’autorité sur elles également en subvenant à leurs dépenses, à leur habillement, et en lui fournissant un
toit. Ensuite, il a spécifié la raison à l’origine de cette autorité en disant : (Les hommes ont l’autorité sur les femmes pour la prépondérance qu’Allah
confère les uns sur les autres, et pour les dépenses provenant de leur argent), c’est-à-dire : en raison de la supériorité des hommes, et de leur prépondérance. Cette supériorité se
vérifie à plusieurs niveaux :
Les fonctions de gouvernant sont spécifiques aux hommes, ainsi que la mission prophétique et la révélation. Il leur
incombe particulièrement un certain nombre de rituels, comme la Guerre Sainte, les fêtes et les assemblées religieuses. Ils bénéficient aussi d’un esprit prépondérant, posé, patient, puissant
contrairement aux femmes. Ils se caractérisent pour subvenir aux besoins de leurs épouses, ou plus exactement ils ont à leur charge la plupart des dépenses du ménage, ce qui sur ce point les
différencient de leur homonyme. Cela lève probablement le mystère de ces termes : (pour les dépenses) Si le complément est supprimé, c’est pour désigner la généralité des dépenses. Nous
pouvons savoir ainsi qu’il est tel un gouvernant, un maître pour sa femme devenue chez lui un butin, une prisonnière, une servante. Sa fonction est donc d’entretenir les responsabilités qu’Allah
lui a conférées. Quant à elle, sa fonction est d’être fidèle aux ordres de son Seigneur et d’obéir à son mari. C’est pourquoi, Il a dit ensuite : (protectrices en
leur absence) c’est-à-dire, obéissantes à leur époux ; même en leur absence, elles préservent leur honneur et leur
argent. »[L’exégèse de e-Sa’dî (p.
177).]
(Restez dans vos demeures, et ne vous parez pas comme les païennes de la première
époque).[Les coalisés ;
33] En principe, elle doit rester chez elle ;
celle-ci ne peut se passer de l’entretient de son mari et de sa protection aussi bien au foyer qu’en voyage. Si elle veut aller au marché ou ailleurs, elle a besoin d’un gardien contre les loups
humains, qui se courbent et se sauvent à la vue de ce protecteur. S’il l’a voyaient seule, ils seraient à l’affût. Ils seraient tentés de s’approcher, et de bondir éventuellement pour certains
sur cette proie facile. Au meilleur des cas, ils vont simplement se régaler des yeux. Tu peux dire la même chose au sujet du voyage ou plus.
Selon ibn ‘Abbâs , celui-ci a entendu dire le prophète : « Un homme ne doit pas s’isolé avec une femme, et celle-ci ne doit pas voyager non plus sans mahram. Un homme s’est levé pour s’exclamer :
-
Ô Messager de Dieu ! Je me suis inscris pour telle expédition, alors que ma femme est partie au pèlerinage.
- Rejoint ta femme, lui commanda-t-il, et accompagne-la au Hadj. »[Rapporté par el Bukhârî et Muslim.]
Ce Propos nous enseigne de préserver la dignité de la femme qu’elle soit chez elle ou en voyage ; aucun homme
n’a le droit de rester seul avec elle, même s’il devait être l’un des compagnons, et elle l’une des leurs.
Nous pouvons constater comment le Prophète a fait renoncer ce soldat au combat
pour en faire un accompagnateur sur le chemin de la Mecque, bien que son épouse soit en sécurité en compagnie des chastes compagnons dont la foi et la noblesse ont atteint le summum. Sans compter
qu’ils sont par sortis dans l’ambition suprême de remplir un rite illustre, le pèlerinage à la Maison Sacrée en l’occurrence. S’il y avait un contexte ou la femme était dispensée d’un tuteur pour
voyager, celui-ci serait tout désigné. Ce Hadith suppose la présence indispensable d’un mahram pour la femme qui voyage dans la sécurité totale avant qu’elle ne le soit pour toute autre forme de
voyage.
De nombreux propos prophétiques dont celui cité ci-dessus, ont été répertoriés sur la question. Nous pouvons
recenser notamment le Hadith d’Abû Sa’îd selon lequel : « La femme ne doit pas voyager deux jours durant sans la présence d’un mahram ou de son mari. » Le prophète
a dit également : « Il n’est pas permis à une femme croyant en Allah et au jour du jugement dernier, de voyager la durée d’un jour et d’une nuit, sans la présence d’un
mahram. »
Ces textes sont en vigueur depuis l’époque du Messager , des nobles Compagnons, et des
Khalifes bien guidés jusqu’à nos jours. Si une femme était dispensée de cette restriction pour une courte distance, et à plus forte raison pour un long voyage, ce serait certainement ‘Âicha, la
mère des croyants. Muslim nous rapporte ses paroles : « Cher Messager d’Allah ! Dis-je, les gens reviennent-ils avec deux récompenses, et moi avec une seule ? Dès lors, il ordonna à son
frère ‘Abd e-Rahmân ibn Abû Bakr de l’amener à e-Tan’îm. Il m’a porté en croupe sur son chameau, poursuivit-elle. Quand je soulevais mon voile dit-elle en l’écartant du cou, il me tapait le pied
comme pour faire avancer sa monture. Est-ce que tu vois quelqu’un ? Lui disais-je alors. En arrivant, j’ai prononcé la formule de la ‘Omra (petit pèlerinage). Au retour, nous avons rejoint
le Messager d’Allah à el Hasaba. »
Ainsi, ‘Âicha, la mère des croyants, l’épouse du plus noble des hommes, la fille d’Abû Bakr le Véridique, dont le
mérite par rapport aux autres femmes est comparable au Tharîd (pain trempé dans la soupe) par rapport aux autres plats, il ne lui a pas permis d’effectuer le parcours entre la Mecque et e-Tan’im,
sans la présence d’un mahram. Pourtant il correspond à une distance de quatre miles tout en plus. Par ailleurs, elle a voyagé couvert du voile de la nuit et du voile de sa tunique, en
présence de son frère qui lui tapait le pied sous prétexte de frapper sa monture, quand celle-ci se découvrait.
E-Nawawî a commenté : « Il me tapait le pied exprès feintant de frapper sa
monture. Cela signifie qu’il lui frappait le pied avec un bâton, un cailloux, ou autre quand elle se découvrait le visage en signe de jalousie (zèle) envers
elle. Pourtant, elle lui disait : « Est-ce que tu vois quelqu’un ? » pour lui faire comprendre qu’il n’y a personne dans ce désert où nous sommes, je ne remarque la
présence d’aucun étranger m’obligeant à me couvrir ainsi. »
Non seulement la distance est courte, mais en plus à l’ère du Prophète, il régnait un climat de sécurité, dans la
société des Compagnons, la meilleure communauté possible. Nous pouvons constater avec quel esprit sensé et avec quelle mansuétude, elle endure le zèle de son frère. L’entretient du foyer est
accordé à l’homme par honneur envers lui en raison de sa force, de sa virilité, et de son courage.
La femme a toujours été, et l’est toujours d’ailleurs faible dans sa raison et faible dans sa religion, incapable
de se suffire à elle-même, en commençant au niveau de ses propres besoins, pour lesquels la présence d’une force virile tant en voyage que chez elle, se fait la plus pressente. Elle a sans cesse
besoin de soin et de protection en voyage comme chez elle, sinon elle se ferait dévorer par les loups humains parmi les pervers et les scélérats.
La tutelle qui n’est autre que l’autorité est un droit légiféré par Allah, et de surcroît
une nécessité de l’existence. On ne peut s’épanouir dans la vie et parvenir au bonheur sans s’y soumettre.
Toutefois, cette autorité est astreinte à des conditions et des critères, à défaut de les respecter que ce soit de la part de l’un ou de l’autre élément du couple, le fautif doit absolument être
remis à l’ordre ici-bas. Sinon, inévitablement le Seigneur fait justice en rendant à l’opprimé ses droits, à tel point qu’Il dédommage la chèvre sans corne des préjudices que lui a fait subir la
chèvre ayant des cornes. Cela, au regard de la loi musulmane ; quant aux législations humaines, c’est un autre domaine.
(…) La femme est plus à même de supporter les grossesses, l’allaitement, et l’éducation des nourrissons que les
mâles (…) (En ce sens), elle est plus responsable que l’homme pour des fonctions qui sont propres à sa physionomie, sa nature, et à ses sentiments. il est incontestable que sa place est au foyer.
C’est pourquoi, le Seigneur a révélé : (et restez dans vos demeures)[Les coalisés ; 33] (questionner les de derrière un voile).[ Les coalisés ; 53] La nation ne peut survivre si la femme ne tient pas
son rôle. Le partage des rôles entre l’homme et la femme est ainsi indispensable à la communauté. Or, si celle-ci se désiste de ses fonctions originelles, dans l’ambition d’encombrer l’homme dans
son domaine particulier, en s’insurgeant contre lui au nom des droits de la femme, elle se fait avant tout du tord à elle-même, avant de faire du tord à la société. Elle devient ainsi l’outil de
la décadence non de l’épanouissement des sociétés ; un outil qui corrompt la religion et les mœurs comme nous pouvons le constater chez d’autres nations égarées qui se sont éloignées des
enseignements de leur religion à l’instar des juifs et des chrétiens, et qui se sont dégradées dans les mœurs. Les gens d’esprit parmi eux, ayant pris conscience de ce phénomène, se morfondent
dans un long remord, mais le plus heureux est celui qui prend leçons des malheurs des autres !
A l’époque de la Révélation, les femmes recevaient les textes coraniques et prophétiques avec la plus grande foi,
et avec une soumission totale et sincère. Elles avaient une confiance absolue au dogme et à ces lois sages et justes. Elles ne ressentaient aucun sentiment d’injustice, et ne se sentaient
nullement léser. Ce sentiment négatif et cette frustration étaient l’œuvre exclusive des hypocrites hommes ou femmes qui ont allégué : (Si les choses
dépendaient de nous, nous n’aurions pas été combattus ici).[ La famille de ‘Imrân ;
154]
A l’ère de la révélation, il n’y avait aucune lutte politique ni aucune lutte des classes entre les hommes et les
femmes pour que celles-ci soient si acharnées à s’imposer dans la société, dans les affaires publiques de la communauté musulmane. Elles n’étaient pas non plus prédisposées à ce voir citer dans
le Coran à tel point que des Versets soient descendus à leur égard venant habilité, à travers la réponse à leur revendication, les femmes à la vie sociale et politique.
Si celles-ci avaient osé le faire, cela aurait constitué de leur part, un reproche et une vulgaire insurrection
contre Allah bien qu’Il en soit au-dessus. Les femmes croyantes du temps de la prophétie sont bien loin d’avoir un tel ressentiment, et de telles obsessions diaboliques. Concernant la présence
des femmes dans le Livre Sacré, celles-ci apparaissent dans les sourates mecquoises, non qu’elles en fussent avides ni que cela fut en satisfactions à leurs exigences comme se l’imaginent
(certains partisans de l’émancipation des femmes). Néanmoins, elles s’y figurent pour d’autres raisons en relation avec la foi, le rite, le mariage, la répudiation, le testament. Sans
compter que la plupart des discours adressés aux hommes leurs correspondent également dans des domaine aussi vastes que la promesse et la menace divine, des obligations et des interdictions,
des orientations, etc.
Allah a révélé : (Dans la création des cieux et la terre, l’alternance du jour
et de la nuit, il y a des signes pour les gens doués de raison. Ceux qui évoquent Allah debout, assis, ou sur le côté. En méditant sur la création des cieux et de la terre, Seigneur ! Tu
n’as point créé cela en vain, gloire à Toi ! Préserve-nous des supplices de l’Enfer. Seigneur ! Celui que Tu jettes en Enfer, Tu l’as avili, les tyrans n’auront aucun secoureur.
Seigneur ! Nous avons entendu un héraut appeler à la foi (disant) croyez en votre Seigneur, alors nous avons cru. Seigneur ! Pardonne-nous nos péchés, efface-nous nos fautes, et
fais-nous mourir parmi les gens pieux. Seigneur ! Offre-nous Ta promesse faîtes par le biais des Messagers, et ne nous avilie pas le Jour de la Résurrection, certes Tu ne trahis point ta
promesse. Leur Seigneur les a exaucés : Je ne néglige nullement les œuvres d’une personne qui fait des bonnes œuvres parmi les mâles ou les femelles, les uns les autres. Les émigrés,
expulsés de leur maison, maltraités et combattus pour Ma cause, Je vais absoudre leurs fautes et les faire entrer dans des paradis en dessous desquels coulent les rivières ; par récompense
de la part d’Allah, et auprès d’Allah sont les meilleures récompenses).[La
famille de ‘Imrân ; 190-195]
Nous pouvons recenser dans ce Texte l’éloge des gens doués de raison pour L’avoir évoquer dans toutes les
positions ; debout, assis, ou allongés. Ils se caractérisent aussi par leur méditation profonde sur la création des cieux et de la terre, et sur la gérance et l’agencement de cet univers
immense. Ensuite, ils sont parvenus à la conclusion qu’Il ne les a point créés en vain. Néanmoins, Allah les a créés selon une sagesse immense conformément à Sa Seigneurie, Sa Divinité, et Ses
Nobles Noms. Ensuite, ils ont sollicité au Seigneur par l’intermédiaire de leur foi épanouie, et de leur humilité devant Lui, qu’Il les préserve du châtiment du feu, et de l’avilissement dans la
demeure future. Le Seigneur Généreux a exaucés ces croyants sincères n’ayant aucune revendication politique ni d’ambition de promotion sociale. Il leur a fait des éloges parfumés, et la promesse
véridique de leur offrir des Paradis en dessous desquels coulent les rivières.
La référence aux femmes dans les Sourates mecquoises et médinoises avant la révélation de ce Texte de plusieurs
années –citée précédemment – vient conforter cette opinion. Elle est confortée aussi, comme nous le répétons, par le fait que tous ces Versets font allusions aux hommes doués de raison ; les
pronoms sont en effet exclusivement au masculin. Même si la femme y est éventuellement signalée, quelle en est sa part du reste ? Or, ses droits n’étaient nullement bafoués, ni de la part du
Coran et du Messager à leur égard ni concrètement dans la société dans laquelle elles évoluaient. Cette société les a émancipé de l’avilissement, de l’humiliation, de la tyrannie, de la
frustration, comme elle a banni la coutume qui consistait à les enterrer vivantes. Par Allah ! Elles ont été libérées des ténèbres de l’injustice après avoir échappées aux ténèbres de la
mécréance et du polythéisme pour s’élever vers la lumière de la foi, et de la dignité. L’Islam ne les a certainement pas invité à courir après leurs droits ; il a compensé leur frustration
par ce qui ne leur viendrait même pas à l’esprit. Telle était cette société pure et jamais égalée dans la longue histoire des hommes au niveau de son élévation, de sa noblesse, de son équité, de
son sacrifice à maintenir haut l’étendard de la Parole d’Allah. Ils se distinguaient aussi pour leur considération envers les femmes, les enfants, les malheureux, et l’orphelin ; leur
mansuétude s’étendait même aux animaux. Une société, où la condition de la femme était des plus enviables, une société qui a atteint les sommets les plus hauts ne peut trouver ainsi son
équivalent ailleurs.
Le chapitre de La polémique, où le début seulement est descendu à l’attention de Khuwaïla bint Tha’laba el Ansâriya
et de son mari Aws ibn e-Sâmit non toute entière (contrairement aux allégations de certains partisans de l’émancipation des femmes). L’une des parties s’est interdite son conjoint à travers le
Zhihar, et l’autre partie en fut déranger.
Voici leur histoire : « D’après l’Imam Ahmed –qu’Allah lui fasse miséricorde –, selon Sa’d ibn Ibrahim et
Ya’qûb, tous deux selon Mohammed ibn Ishâq, selon Ma’mar ibn ‘Abd Allah ibn Hanzhala, selon Youssef ibn ‘Abd Allah ibn Sallâm, selon Khuwaïla bint Tha’laba :
Par Allah ! À mon attention et à celle de Aws ibn e-Sâmit fut révélé le début de la Sourate La polémique.
J’étais mariée avec lui, poursuit-elle, mais devenu vieillard il avait un mauvais comportement. Un jour, continue-t-elle, qu’il est entré dans la maison, je lui ai sollicité une chose quelconque.
C’est alors que dans un élan de colère, il a proféré : « Tu m’es aussi interdite que le dos de ma mère. » Puis, il est sorti et a rejoint les membres de son clan un certain
moment. A son retour, il a voulu que je m’offre à lui, mais je l’ai refoulé en disant : « non ! Par Celui qui détient l’âme de Kuwaïla entre Ses Mains ! Tu n’obtiendras rien
de moi après avoir proférer tes paroles, pas tant que je me réfère à Allah et à Son Messager et que je m’en remette au Jugement du Coran. »
Quand il a essayé ensuite de me prendre par la force, je lui ai résisté, et ai réussi à le repousser comme une
femme peut le faire face à un vieil homme affaibli. Je l’ai alors éloigné de moi, et je me suis rendu ensuite chez une voisine pour lui emprunter un vêtement. Puis, je suis sortie pour me rendre
chez le Messager d’Allah. Une fois chez lui, je me suis assise entre ses mains pour lui raconter mes déboires avec cet homme. Comme je me plaignais auprès de lui du mauvais traitement que j’ai pu
subir, le Messager m’a alors répondu :
- Cher Kuwaïla ! Le fils
de ton oncle est un vieil homme, craint Allah dans tes relations avec lui.
- Par Allah ! Sans
attendre, le Coran est descendu à mon égard.
- Le Prophète s’est assoupi
comme à son habitude dans ces moments-là. Puis, quand son état s’est dissipé, il m’a déclaré :
- Cher Khuwaïla ! Allah a
descendu sur toi et ton compagnon des Versets du Coran. Puis, il m’a récité : (Allah a entendu les paroles de celle qui te polémique au sujet de son mari, en se
plaignant à Allah. Allah entend votre entretient ; Allah est certes Voyant et Entendant ) jusqu’à Ses dires : (et pour les infidèles, un châtiment
douloureux).[La polémique ;
1-4] le Messager d’Allah m’a dit ensuite : ordonne-lui d’affranchir un
esclave.
- Cher Messager d’Allah !
Lui répondis-je, il n’a pas de quoi le faire.
- Dis-lui alors de jeûner deux
mois consécutifs, proposa-t-il.
- Par Allah !
Signalais-je, un vieillard n’étant plus astreint au jeûne.
- Il doit alors nourrir
soixante pauvres d’une récolte de dattes, proposa-t-il encore.
- Cher Messager d’Allah !
Insistais-je, il n’a pas cela chez lui.
- Nous allons l’aider en lui
allouant une partie, offrit-il.
- Je vais l’aider également,
s’enthousiasma-t-elle.
- Tu as raison et tu as bien
fais, m’encouragea-t-il. Va maintenant, et acquittes-toi de son aumône. Ensuite, occupes-toi bien du fils de ton oncle. C’est exactement ce que j’ai fait,
conclut-elle. »[L’exégèse d’Ibn Kathir ; 4/341-342). Hadith jugé bon par
Ibn Hajar dans el Fath (9/433), et rapporté par Ahmed (6/41), Abû Dawûd dans le livre e-Zhihar (Hadith : 2214), ibn el Jârûd (746), et ibn Hibbân
(10/107).]
Ce propos révèle plusieurs indications importantes pouvant servir de leçons aux femmes :
1- il nous apprend que Khuwaïla a
emprunté un habit pour se rendre chez le Messager d’Allah , ce qui nous donne une idée sur l’état des vêtements qu’elle portait chez elle, et sur les
conditions de vie à l’époque. Elle avait en tout et pour tout, une loque en guise de vêtement, et elle ne possédait aucun habit décent pour sortir dehors. Sans compter que ce tissu emprunté ne
conviendrait certainement pas aux femmes d’aujourd’hui.
2- Concernant le Texte
Coranique : (Allah a entendu les paroles de celle qui te polémique au sujet de son mari, en se plaignant à Allah). Cette polémique a été motivée
par l’envie forte de rester sous la protection de son époux, un pauvre vieil homme dont elle s’est plainte du comportement envers elle. Celle-ci n’a nullement voulu contester l’autorité de ce
dernier sur elle.
3- le Texte Coranique nous enseigne
qu’elle s’est plainte à Allah. Cela nous dévoile l’envergure de sa foi fondée. Celle-ci en effet a engagé le dialogue avec le Messager qui est le meilleur des Messager.
Pendant la discussion, malgré la présence de ce dernier, elle a directement fait parvenir ses plaintes à Allah au sujet des mauvais traitements qu’elle a pu subir au cours de sa vie
conjugale. Or, qu’elle fut la réaction du Prophète
par rapport au mauvais traitement que ce vieillard infligeait à sa femme ? A-t-il levé ciel et terre comme le
font les partisans de l’émancipation de la femme aujourd’hui ? Ses voisins et voisines parmi les compagnons ont-ils prit l’initiative de tenir un colloque pour revendiquer les droits de la
femme, surtout en sachant que bon nombre de Compagnons battaient leurs femmes ? Quand au Prophète , il n’a fait que répondre :
«Cher Khuwaïla ! Le fils de ton oncle est un vieil homme, craint Allah dans tes relations avec lui. » Les femmes d’aujourd’hui sont-elles prêtes à accepter cela et à l’endurer.
Ont-elles vraiment l’intention de profiter des leçons que nous offre cette société saine n’ayant dans l’histoire humaine aucun exemple passé ou futur pouvant la
rivaliser ?
Partisans de l’émancipation de la femme et défenseurs de ses droits ! Pensez-vous être plus équitables qu’au
siècle des Compagnons, avec à leur tête le Prophète , le témoin de cette nation ? Dans cette communauté composée des Khalifes bien guidés,
des Emigrés mecquois, et des Auxiliaires médinois ! Par Allah ! La condition de la femme y était meilleure que n’importe où ailleurs, et comme ne l’a jamais vu dans le patrimoine
humain. Auparavant, la fille était enterrée vivante en bas âge, elle était léguée comme une vulgaire marchandise, et était négligée comme une simple bagatelle.
Allah l’a honoré en lui offrant l’Islam, Il lui a rendu sa condition initiale sans plus ni moins. Lorsqu’Il a
descendu Son Décret dans cette affaire ; un Jugement dans l’intérêt à la fois des musulmans et des musulmanes étant donné que cette pratique (Zhihar) correspondait à l'époque païenne au
divorce, l’Islam l’a donc considéré comme une parole ignoble et mensongère ; c’est pourquoi il a légiféré à cet effet une expiation avant de pouvoir retoucher sa femme. Le Messager d’Allah
lui
a dit : «Ordonne-lui d’affranchir un esclave ». Quelle fut sa réaction ? Elle s’est transformée
après avoir été une femme se plaignant de son mari, en une femme compatissante envers lui. Cette dernière a signalé en lui invoquant sincèrement des excuses :
- Cher Messager d’Allah !
Lui répondis-je, il n’a pas de quoi le faire.
- Dis-lui alors de jeûner deux
mois consécutifs, proposa-t-il.
- Par Allah !
Signalais-je, un vieillard n’étant plus astreint au jeûne.
- Il doit alors nourrir
soixante pauvres d’une récolte de dattes, proposa-t-il encore.
- Cher Messager d’Allah !
Insistais-je, il n’a pas cela chez lui.
- Nous allons l’aider en lui
allouant une partie, offrit-il.
- Je vais l’aider également,
s’enthousiasma-t-elle.
- Tu as raison et tu as bien fais, m’encouragea-t-il. Va maintenant, et acquittes-toi de son aumône. Ensuite, occupes-toi bien du fils de ton oncle. » C’est exactement
ce que j’ai fait, conclut-elle. »
Autrement dit, elle s’est conformée à la lettre aux recommandations prophétiques l’enjoignant d’aider son époux, et
de bien s’occuper de lui. La majeure partie du peuple saoudien, hommes ou femmes qui sont attachés aux valeurs de l’Islam, a pleine conscience des droits des deux sexes. La femme saoudienne est
respectée à un degré que l’on ne peut décelé dans n’importe quel coin du globe ; de quoi faire envier les aspirations féminines du monde entier. Quand la femme s’est émancipée en Occident,
ou plus exactement quand cela a été fait entre les mains des pervers, le monde a été pollué par l’indécence et la déchéance.
Je ne pense pas que les femmes de ce pays, qui sont croyantes concèdent (aux partisans de l’émancipation des
femmes) de devoir sombrer dans la décadence vers des abîmes sans fond. Les hommes de ce pays également sont bien plus dignes et plus nobles pour ne pas ainsi sacrifier leur honneur et leurs
vertus, qu’ils ont puisés de leur religion. Ils savent pertinemment que la femme est une tentation (Fitna). A cet effet, le Messager d’Allah a dévoilé : «Je n’ai pas laissé après moi de tentation plus grande pour les hommes que les femmes.»
Celle-ci pourtant est faible, c’est pourquoi le Prophète nous a fait la recommandation
suivante : «Traitez bien les femmes.» Il a dit aussi : « Ô Allah ! Je défends les droits de ces deux
faibles ; la femme et l’orphelin. »
J’implore Allah Tout Puissant de préserver les responsables de ce pays de le faire sombrer dans les Fitna (dans le
sens des épreuves et des troubles) en leur faisant appliquer ces sages recommandations prophétiques. Qu’Il oriente également les tuteurs de la gente féminin vers ce devoir en les faisant
respecter à la lettre ces lucides exhortations dont l’ambition est de préserver la religion, les bonnes mœurs, la lignée, et la dignité.
La femme en Arabie Saoudite est-elle opprimée comme le revendiquent les défenseurs de ses droits ?
Le musulman sensé ne doit pas généraliser de la sorte. La femme saoudienne jouit d’une situation sans pareille, du
point de vue spirituel et temporel. Elle ne peut que se faire des envieux. Pour ce qui est de l’injustice, il est possible de recenser certains cas de femmes lésées dans leurs droits, comme il
est possible qu’elles-mêmes fassent preuves d’injustice, surtout envers leurs époux. J’ose dire que c’est en effet le contraire qui se vérifie. Les coutumes de la société en faveur de la femme
ont épuisés l’homme et lui ont brisé les reins en raison des charges insupportables qu’il porte sur son dos quoique non légitimes au regard de la religion musulmane. Ces coutumes ont poussé
certains d’entre eux à sombrer dans les dettes et les problèmes interminables.
1- Concernant
la dote, la religion musulmane a encouragé à l’alléger substantiellement. Dans ce pays, elle a atteint des proportions inaccessibles ; la femme en étant l’une des raisons
principales.
2- Les
dépenses affectées aux fiançailles, puis à la cérémonie du mariage. Combien ces occasions reviennent-elles chères aux maris ! En habillement, elles imposent aux hommes une tenue au prix
effarant pour chaque événement. si dans un seul mois, plusieurs occasions se présentent, elles en profitent à chaque fois pour garnir leur garde-robe.
3- Elles
doivent absolument vivre dans une villa, dans un palais, ou au minimum avoir un appartement dans un quartier chic.
4- Un
mobilier de luxe au prix faramineux doit nécessairement orner l’intérieur de la maison, sans compter que la plupart des centres commerciaux de luxe leurs sont destinés ; bijouteries,
magasins de meubles insolites, de produits cosmétiques ou de vêtements haute couture.
5- Il est
indispensable pour beaucoup d’entre elles, même parmi les illettrées, d’avoir une servante sous la main. Pour la femme cultivée, cela fait partie de ses besoins vitaux.
Il ne faut surtout pas s’interroger sur les dégâts considérables que ce niveau de vie engendre. Les devoirs
familiaux sont négligés et les enfants abandonnés entre les mains des domestiques, reçoivent une mauvaise éducation. La femme néglige également ses devoirs envers son mari. À terme, elle lui rend
la vie impossible car il n’a pas les moyens d’assumer ce rythme de vie. Pourtant, beaucoup de ces femmes cultivées ne se suffisent pas de leur situation privilégiée par rapport aux autres femmes
du monde pour avoir accablé leurs maris de dépenses. Elles osent revendiquer en prime des droits qui ne sont pas les leurs, ou qui relèvent du domaine exclusif de l’homme. Qu’Allah nous préserve
de la tyrannie qui consiste à outrepasser les limites de l’Islam !
La dote des femmes et leur vie modeste à l’époque du Messager
1- Selon Abou Huraïra : « Un homme s’est présenté au Prophète pour lui dire : je me suis marié à l’une des filles Ansârs…
- Avec combien t’es-tu marié ? S’enquit-il.
-
Avec quatre onces, lui répondit-il.
- Avec quatre onces ! On a l’impression que vous tailler l’argent au travers de cette montagne, s’exclama le Prophète… »[Rapporté par Muslim dans le livre des mariages (Hadith : 1424).] Une once équivaut à quarante dirhams.
2- Une femme s’est offerte en mariage au Prophète mais il ne fût pas attiré. Un homme a
alors demandé : « Marie-moi avec elle, cher Messager d’Allah ! Si tu ne la veux pas pour toi.
-
As-tu quelque chose pour fournir la dote ? Le questionna-t-il.
-
Je n’ai rien d’autre que ce Izâr (bas entourant la taille), lui assura-t-il.
- Si tu devais donner ton Izâr, tu en seras dépourvu. Trouve autre chose lui.
- Je n’ai rien d’autre.
-
Débrouille-toi, ne serait-ce une bague en fer, insista-t-il. Après maintes recherches, le Prophète le relança alors qu’il n’avait toujours rien trouvé : connais-tu quelque chose du Coran ?
- Oui ! Répondit-il, j’ai appris telle et telle Sourate (en ayant cité leurs noms).
- Je te marie avec elle, avec ce que tu as du Coran, lui annonça le Messager d’Allah. »[ Rapporté par el Bukhârî et Muslim, et par un certain nombres de spécialistes, notamment Malik, e-Shafi’i, et Ahmed, d’après un Hadith de Sahl ibn
Sa’d.]
3- D’après Ahmed et e-Tirmidhî, selon leurs chaînes narratives, selon ‘Âmir ibn Rabî’a, d’après son père ; une
femme de Fuzara s’est marié contre une paire de chaussures. Le Messager d’Allah
lui demanda :
«Consens-tu d’offrir ta personne et tes biens (de te marier ndt) en échange d’une
paires de chaussures (une dote modeste ndt) ?
- Oui. Répondit-elle. Il a alors validé le
mariage. »[ E-Tirmidhî a dit : « Ce Hadith est authentique et
bon » ; certains spécialistes l’ont aussi considéré faible.]
4- D’après ibn Sirîn, selon Abû el ‘Ajfa e-Sulamî, ‘Omar ibn el Khattâb a déclaré : « Ne gonflez pas trop les dotes, si cela représentait une bonne action pour ce bas monde ou une œuvre pieuse pour l’au-delà, le Prophète
aurait été plus entrain à le faire. Il n’a jamais marié ses filles ou dépensé pour
ses femmes plus de douze onces. »[Rapporté par e-Tirmidhî dans Kitâb
e-Nikâh (Hadith ; 1114). Il a commenté ensuite : « Ce Hadith est authentique et bon. »] Le rapporteur commenta ensuite : « Une once pour les gens de sciences correspond à quarante dirhams, douze onces
correspondant à quatre cent quatre vingt dirhams. »[Il est rapporté aussi par
Ahmed dans son œuvre el Musnad (Hadith ; 340), et authentifié par Ahmed Shâkir .]
Les femmes de notre époque, sont-elles prêtent à recevoir ce genre de dote, en s’inspirant de l’exemple illustre
des femmes des Compagnons dont une seule d’entre elles vaut mieux que toute la terre remplie des autres femmes ? Consentent-elles à vivre dans les conditions dans lesquelles vivaient leur
coreligionnaires du passé, en ayant pour foyer les leurs, et comme vêtements les mêmes, tout en se dotant de pareilles vertus, au service comme elles de leurs maris ? La femme en Arabie
Saoudite jouit d’un tel niveau de vie qui n’est comparable nul part ailleurs à notre époque ou par le passé. En Inde, elle doit payer sa dote, aux Etats-Unis et en Europe, elle ne charge pas leur
mari du dixième des dépenses que leur semblables de la péninsule arabique où les femmes se permettent de briser les reins de leurs époux pour assouvir leurs besoins domestiques, font subir à
leurs maris.
Il n’y a donc, aucune raison ni pour les femmes ni pour les organisations de défense de la femme de se rassembler
dans des conférences pour revendiquer leurs droits. L’injustice est réciproque ; si quelqu’un subit de la part d’une autre personne une quelconque injustice, elles a l’alternative d’endurer
son malheur, ou bien de soulever son affaire devant les tribunaux religieux. Ces affaires relèvent des compétences des tribunaux au même titre que n’importe quel autre
domaine.
Il n’est pas normal que les musulmans se mettent en croupe derrière les ennemis de l’Islam. Ces colloques sont plus
conformes à leur civilisation et à la structure de leur société qui n’est pas très rayonnante. Leurs références religieuses qui sont falsifiées ne sont pas à même de répondre aux problèmes
de leur conjoncture actuelle. Ils n’ont rien d’autre à faire que de se rassembler et de revendiquer des droits. Quant à notre religion, qu’Allah soit loué, elle s’inspire des Textes et des Lois
immuables pour légiférer indépendamment les problèmes de l’homme et de la femme et pour les protéger de toute injustice dans n’importe quel domaine de la vie de tous les jours. Elle propose des
solutions infaillibles à tous les fléaux rencontrés. Les tribunaux dans ce pays qu’Allah soit loué, rendent le droit à la femme avant de le faire à l’homme. Ces instances lui vouent le respect et
font preuve de zèle (jalousie) à son égard, et surtout ils ne manquent pas de la défendre. Sa condition ici n’a pas son pareil nulle part ailleurs.
Extraits du livre : Huqûq wa Wâjibât e-Rijâl wa e-Nisâ fî el Islâm de Sheïkh Rabi’ ibn Hâdî el
Madkhari.
Traduit par : Karim Zentici