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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


Mort à crédit, le prix de l’engrenage ...

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 7 Janvier 2011, 22:50pm

Catégories : #ACTUALITES

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« Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent: "Le commerce est tout à fait comme l'intérêt" Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt............... ». Sourate II, Al-Baqarah (La vache) verset 275.


« Ô les croyants! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants ». Sourate II, Al-Baqarah (La vache) verset 278.



« Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part de Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés ». Sourate II, Al-Baqarah (La vache) verset 279.



« Ô les croyants! Ne pratiquez pas l'usure en multipliant démesurément votre capital. Et craignez Allah afin que vous réussissiez! ». Sourate III (Al-Imran) verset 130.



« Et à cause de ce qu'ils prennent des intérêts usuraires - qui leur étaient pourtant interdits - et parce qu'ils mangent illégalement les biens des gens. A ceux d'entre eux qui sont mécréants Nous avons préparé un châtiment douloureux. » Sourate IV (An-Nisâ, les femmes) verset 161.


« Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens au dépens des biens d'autrui ne les accroît pas auprès d'Allah, mais ce que vous donnez comme Zakat, tout en cherchant la Face d'Allah (Sa satisfaction)... Ceux-là verront [leurs récompenses] multipliées ». Sourate XXX (Ar-Rûm, les romains) verset 39.


 

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Mort à crédit, le prix de l’engrenage

Reportage


Jacques Schnegg doit rembourser plus de 200 000 euros de dettes après le suicide de sa femme. En trois ans, elle avait contracté 27 prêts différents.


Ces jours-ci, les organismes de crédit étaient en surchauffe. Il fallait bien faire plaisir pour les fêtes, même sans le sou. Jacques Schnegg, lui, signe des chèques à tour de bras. Depuis le 31 mai, il est officiellement surendetté et rembourse chaque mois 1 156 euros, une somme fixée par la Banque de France, à quatorze sociétés de crédit. Des dettes contractées dans le plus grand secret depuis 2006 par son épouse, Claudine. Etranglée par les remboursements, elle s’est donné la mort en août 2009, à 48 ans. Alors qu’il ne s’était jamais occupé de l’argent du couple, Jacques Schnegg, 54 ans, note maintenant minutieusement sur un grand tableau coloré les sommes (75 euros, 17 euros, 34 euros, etc.) qu’il verse tous les mois. Et prie pour que les négociations avec ses créanciers entamées par son avocat, Me Franck Vouaux, lui évitent de rembourser les 207 639,68 euros contractés par sa femme.


Compte commun. Ce mercredi 27 août 2009 s’achève paisiblement. Vers 17 heures, Jacques Schnegg part courir avec son beau-frère dans la campagne entourant Dieulouard, à 25 kilomètres de Nancy. En revenant, il bavarde avec sa femme, évoque les balades qu’ils feront, le week-end suivant, sur la crête des Vosges. Le midi, ils sont allés au restaurant à Pont-à-Mousson. C’est agréable. Ils ont quatre grands enfants, vont bientôt fêter leurs trente ans de mariage. Ils ne roulent pas sur l’or, seulement en Citroën AX, mais tout va bien. Leur vie semble si normale. Leur modeste maison d’un étage, acquise en 1983, est remboursée et estimée à 185 000 euros. Ils possèdent un bout de terrain à côté de la maison. Claudine a récemment émis l’idée de le vendre et a déjà pris contact avec une agence immobilière. Jacques, technicien-transport dans l’usine locale de Saint-Gobain, gagne 2 300 euros net par mois, auxquels s’ajoutent 7 000 euros de primes annuelles. Ils placent leurs gains sur un unique compte commun, à la Caisse d’épargne de Dieulouard. Jacques aime son métier même s’il doit partir souvent («Il n’y a que l’Australie que je n’ai pas vue»), environ 200 jours par an. Fin juillet 2009, il a passé deux semaines en Espagne, pour une fois avec Claudine. Puis une semaine en Jordanie, à la mi-août. Claudine, elle, est nounou et garde trois enfants à leur domicile, pour 700 euros par mois. Avant la crise de la sidérurgie, elle travaillait dans une aciérie qui a fermé.


Vers 19 h 30, le couple passe à table avant de regarder la télé. Après le premier film, Jacques monte se coucher et s’endort à 22 h 30. Claudine reste un peu dans le salon. Sa fille Gaëlle, 26 ans, secrétaire dans une société luxembourgeoise, la croise vers 23 heures, et trouve que sa mère «ne possédait pas le même visage que d’habitude».
A 6 h 45, Jacques se réveille. Il est seul dans le lit. A 7 heures, son fils, Florian, 24 ans, salarié dans le BTP, démarre sa voiture, longe la buanderie qui jouxte la maison et part au travail. Jacques s’inquiète assez vite. Ce n’est pas le genre de Claudine de quitter la maison si tôt, et il n’y a pas de petit mot sur la table de la cuisine. Jacques fait le tour de la maison, puis en sort. Il pénètre dans la buanderie et y trouve Claudine pendue. Jacques coupe la sangle orange nouée sur le chevron de la toiture et allonge le corps de sa femme sur le sol. Elle porte un short gris, un caraco noir, un pendentif en forme de trèfle à quatre feuilles autour du cou. Il est 7 h 10. Jacques appelle les gendarmes de Dieulouard. Ils arrivent accompagnés de la police judiciaire de Nancy, «qui me parlent un peu sèchement, se souvient Jacques, jusqu’à ce qu’on trouve le mot».


Dans une poche du short de Claudine, quelques lignes font une deuxième fois basculer la vie de Jacques : «Je sais que vous ne me le pardonner[ez] jamais, mais je ne supporte plus la situation dans laquelle je nous ai mis. J’espère que vous garderez beaucoup de courage. Adieu. Je vous aime tous très fort.»«Situation ? Soit il s’agissait d’une question de comportement, soit d’un souci financier», avance pudiquement Jacques. Le doute est vite levé. Dans une pile de linge, il déniche une quarantaine de feuillets correspondant à des crédits à la consommation. Puis un autre mot, plus explicite : «Je suis désolée mais je ne supporte plus de vous mentir. Nous sommes endettés (Caisse d’épargne). Je sais que vous ne me le pardonner[ez] jamais et je prends la solution la plus facile pour moi. Bon courage à tous car il vous en faudra. Vous voyez je ne voulais pas de petits-enfants maintenant je ne les connaîtrai jamais. Je vous aime tous et surtout gardez courage. Adieu.»
A 9 heures, l’agence de la Caisse d’épargne de Dieulouard ouvre. Jacques Schnegg n’y avait pas mis les pieds depuis 1999, puisque sa femme s’occupait des finances du foyer. «Ah Monsieur, je suis content de vous voir, j’allais vous appeler !» lui lance le conseiller de clientèle. Jacques Schnegg lui révèle le suicide de sa femme. «Il a dû s’asseoir…» Le gestionnaire lui explique alors pourquoi il comptait l’appeler : le couple venait de franchir la barre des 200 000 euros de dettes. Avec des revenus de 3 000 euros mensuels, le déséquilibre venait - enfin - d’interpeller le banquier. Yves Traverse, responsable des engagements à la Caisse d’épargne de Lorraine-Champagne-Ardennes, explique que «tant qu’un compte fonctionne normalement, nous n’avons pas le droit de vérifier le détail du compte, c’est une question de respect de la vie privée. Le vrai problème est la facilité avec laquelle certains organismes accordent des crédits».Personne d’autre n’avait rien remarqué. «Il n’y avait pas eu une seule alerte», souligne Jacques Schnegg. Seule Gaëlle a expliqué avoir prêté 2 000 euros à la mi-août à sa mère, qui avait expliqué que la carte de crédit de Jacques, alors à l’étranger, avait été bloquée. Même stupéfaction chez la sœur de Claudine, qu’elle voyait plusieurs fois par semaine.


Signature. C’est l’un des aspects les plus cruels de l’histoire : Claudine n’a fait aucune folie avec cet argent. «C’était de la cavalerie. Chaque nouveau crédit servait à rembourser le précédent. Dès le début du mois, les salaires étaient avalés, le crédit servait à vivre, mais avec des taux de 20%», explique Me Vouaux. «Le lendemain du drame, le 29 août, j’ai été payé. Le soir même, le compte était à zéro», confirme Jacques Schnegg. Au total, Claudine a contracté 27 crédits en trois ans, avec une accélération sur 2008 et 2009. Fort de son slogan «Gardons le contact», Cetelem lui a octroyé six crédits pour un total de 45 500 euros entre mai 2006 et mai 2009. Cofinoga, 42 500 euros sur la même période. A chaque fois, Claudine a imité la signature de son mari. Devenu malgré tout héritier des dettes, Jacques Schnegg a dû déposer un dossier de surendettement auprès de la Banque de France afin de les suspendre, une démarche qu’un organisme de crédit a contesté. Depuis, il semble que la fin tragique de leur débitrice encourage certaines sociétés à assouplir leur position. Et Jacques Schnegg, sédentaire depuis un an, a repris ses voyages.


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Une quinquagénaire contracte 69 prêts d’une valeur de plus de 2 millions d’euros:
Une femme de 52 ans, salariée d'une étude notariale et tombée dans la spirale du surendettement après avoir contracté plusieurs crédits à la consommation, a été condamnée, mercredi, à dix-huit mois de prison avec sursis.


Ces crédits toxiques conduisent de nombreuses familles au surendettement... «On soigne le mal mais on ne le prévient pas»
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