Sache qu’Allah te fasse miséricorde que littéralement le mot "Bid'ah" signifie : "innovation" ou "nouvelle chose". 1
Au niveau religieux : Le terme Innovation désigne toute croyance, parole ou bien acte innové après la mort du Messager d’Allah dans l’intention d’adorer ou se rapprocher d’Allah, sans
que cela ne repose sur une preuve du coran, de la Sunnah ou bien des actes de nos pieux prédécesseurs.
Toute innovation en religion est un égarement et certaines innovations sont pires que
d'autres.
1- بدعة اعتقدية (Bid’ah
I’tiqadiya)
L'innovation relative à la croyance
Il s’agit de toute croyance s’opposant au coran et la
sunnah.
Exemple :
-La croyance des Jahimites, des Mou'tazila, des Khawaridj
etc.
-Le fait de croire que certaines personnes ont une connaissance de l’invisible
etc.
2-بدعة لفظية (Bid’ah Lafdhuya )
:
Il s'agit de l'innovation relative à la parole
Cela désigne toute parole s’opposant au Coran et à la Sunnah qu’une personne prononce
dans le but d'adorer ALLAH.
Exemple :
-Le fait de faire le Dhikr en répétant le terme « Allah » ou le Dikr « Huwa
».
3- بدعة عملية (Bid'ah ‘Amaliya)
:
L'innovation relative à l’Acte
Il s’agit de toute action contredisant le Coran et la Sunnah qu’une personne réalise
afin d'adorer ALLAH.
Exemple :
-Danser lorsqu'on fait le Dhikr
4-بدعة مالية (Bid'ah
Maliya):
L'innovation relative aux biens
Cela désigne le fait de dépenser ses biens dans une chose contredisant le coran et la
Sunnah dans le but d'adorer Allah.
Exemple :
-Le fait de dépenser de l’argent dans la construction des mausolées, des dômes et des
coupoles au dessus des tombes dans l’intention de se rapprocher d’Allah.
5- بدعة تركية(Bid'ah
Tarkiya)
L’innovation relative au délaissement
C'est lorsqu'une personne délaisse une chose en religion ou une chose permise (Mubah)
dans le but d'adorer Allah.
Exemple :
-Le fait de délaisser le mariage ou le fait de manger de la viande dans l'intention
d'adorer et de se rapprocher d’Allah par cet abandon.
L’Innovation peut également être divisée de la manière suivante :
-Bid’ah Kubra (La Grande innovation)
-Bid’ah Sughra (La petite innovation)
Ou de cette façon :
-Bida’ah Moukafirat
-Bid’ah Mufassiqat
Ou encore de cette façon :
-Al Bid’ah Moukhrij mina Al Milat
-Ghayr Moukhrij mina Al Milat
Les
termes Bid’ah Kubra, Bid’ah Moukafirat ou bid’ah Moukhridj mina Al Milat désignent l’innovation qui fait sortir son auteur de
l’Islam.
Quant aux
termes Bid’ah Sughra, Bid’ah Mufassiqa et Bid’ah ghayr Moukhridj mina Al Milat désignent l’Innovation qui ne fait pas sortir son auteur de
l’islam, comme par exemple le fait de réaliser le Dhikr en en groupe et à voix haute.
1 j'aimerais éclaircir un point en ce qui concerne les innovations mondaines : tel que la technologie, le progrés matériel, etc il n'y a aucun mal à l'utiliser ( tant qu'il n'est pas utiliser ou méne à l'illicite et ne concerne donc pas les innovations religieuse) car beaucoup d'ignorants, comprennent et interprétent volontairement ou non la parole : toute innovation est un égarement et tout égarement méne en enfer comme un frein à l'avancée et au progrés matériel !! c'est pour ca que certains journalistes occidentaux et d'ailleurs font croire que les salafis appelent à vivre comme dans le temps sans électricité ni gaz !!! la huwa wa la quwatta illa billah: ajout admin
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La Définition Complète et Définitive de la Bid’ah Par l'Imām Ach-Chātibī
L'Imām ach-Chātibī, dans son excellent ouvrage al-I’tisām, a donné la définition législative la plus complète, concise et définitive d'al-bid’ah (البدعة), et notre exposé sur les fondements ne seraient pas complet si on n'en parlait pas. L'imām ach-Chātibī a dit dans al-I’tisām (1/43) :
فالبدعة إذن عبارة عن: طريقة في الدين مخترعة تضاهي الشرعيّة، يُقصد بالسلوك عليها المبالغة في التعبد لله تعالى
L'innovation (al-bid’ah) désigne donc :
1. Une voie dans la religion,
2. Inventée,
3. Qui ressemble à la voie légale islamique (Chari’ah),
4. Et qui a pour objectif d'amener celui qui l'emprunte à l'excès dans l'adoration d’Allah l'Exalté.
L'Imām ach-Chātibī a ensuite lui-même développé cette définition, et des savants de Ahl as-Sunnah l'ont également commentée. Elle comporte plusieurs éléments et on peut les résumer de la façon suivante :
Élément 1 : Une voie (طريقة) : c'est tout sabīl, tarīq, sunan
(ces termes référant tous à des voies), c'est la même chose, et cela désigne tout ce qui est mis en place pour être suivi et emprunté. C'est donc la première chose : que l'intention derrière
la mise au point ou la création d'une telle voie soit qu'elle soit prise comme une ligne de conduite.
Élément 2 : En matière de religion (في الدين) : cela exclut donc
toutes les autres affaires, telles que les habitudes, les coutumes etc., et ce, parce que ce chemin ou cette voie se voit attribuée à la religion, et s'il s'agissait d'une chose mondaine (non
religieuse), on ne l'appellerait pas bid’ah (innovation) [dans le sens législatif]. Toutes les affaires de l'ordre du terrestre se trouvent donc en dehors de la définition de la bid’ah. C'est une
chose qu'il est important de comprendre, car dans le langage de certains savants, on peut les voir employer le terme dans son sens linguistique, plus large ; on peut trouver des exemples de
cela dans les paroles de l'Imām ach-Chafi’i, de Cheikh al-Islam Ibn Taymiyyah et de Cheikh Muhammad ibn ‘Abd el-Wahhāb.
Élément 3 : Inventée (مخترعة) : c'est-à-dire qu'elle n'a pas
d'exemple précédent, de modèle antérieur. Avec cette restriction, on exclut beaucoup de choses de la définition de la bid’ah, en particulier les choses qui ont bien un fondement dans la Chari’ah,
et ces choses incluent la compilation du Qoran, l'écriture et la compilation des hadiths, la prière de tarawih en congrégation, les principes de fiqh, la science de la grammaire et de la
morphologie, etc. Même si elles n'étaient pas formellement présentes, leur fondement se trouve dans la Chari’ah. Elles ne sont par conséquent pas considérées comme des innovations dans le sens
législatif (c-à-d. blâmables), et ceux qui ont parlé d'elles en utilisant le terme d'innovations, ne l'ont fait que dans le sens linguistique du terme, comme dans la parole de ‘Umar ibn
al-Khattāb parlant du fait qu'il a ressemblé les gens en une seule jamā’ah (groupe) pour la prière de tarāwīh et disant que c'est une « excellente bid’ah », or cet acte a un fondement
dans la Sunnah car le Messager (‘alayhis salām) a dirigé les gens pendant trois jours au Ramadan dans une prière de tarawih en congrégation.
Élément 4 : Elle ressemble à la Chari’ah (تضاهي الشرعيّة). C'est
une autre partie cruciale de la définition, car l'innovation dans la religion est de deux types : une qui n'a absolument aucune base et qui est complètement étrangère à la religion, et une
qui ressemble à la Chari’ah dans son fondement, mais qui s'oppose à la Chari’ah dans sa forme et ses détails, et la plupart des innovations sont de cette nature-là (la deuxième sorte).
Ach-Chātibi donne quelques exemples de ce qui est visé par cette partie de la définition et mentionne le dhikr en congrégation (le rappel à l'unisson, d'une seule voix), et le fait de prendre
l'anniversaire du Prophète (‘alayhis salām) comme un jour de fête (‘id). Le dhikr a un fondement dans la Chari’ah et l'existence de jours de fête (‘id) aussi, mais dans les détails particuliers,
ces pratiques (le dhikr a l'unisson et la célébration de l'anniversaire du Prophète ‘alayhis salām) sont des innovations. Ach-Chātibi dit que si ce n'était pas la nature des innovations de
ressembler à la Chari’ah, on les traiteraient comme des actes habituels, rien de plus. Ach-Chatibi explique aussi que la personne d'innovation innove dès le départ ces choses de telle sorte à ce
qu'elles ressemblent à la Chari’ah afin qu'il puisse duper les autres, et il mélange des choses de la Sunnah avec son innovation car c'est la seule façon qu'il a d'obtenir des gens une réponse.
Cela fait partie des choses les plus importantes que l'Imām ach-Chatibi signale, car on entend les innovateurs, parmi les adorateurs de tombes contemporains et autres, essayer de justifier leurs
actes en prétextant qu'ils ont une base dans la Chari’ah. Ce n'est pas l'endroit pour réfuter ce doute, inchā'Allāh ce sera fait dans un autre article, mais il est important de bien noter
cela : que c'est la nature même de l'innovation que de ressembler fortement à la Chari’ah, et c'est ainsi que la plupart des innovations ont une base dans la Charī’ah dans certains aspects,
mais s'écartent d'elle dans d'autres aspects.
Élément 5 : Ce qui est recherché en empruntant la voie innovée
particulière, c'est l'exagération dans l'adoration d'Allāh (يُقصد بالسلوك عليها المبالغة في التعبد لله تعالى) : cela participe de la complétude de la définition de la bid’ah, parce qu'il
s'agit du principal objectif pour lequel elle (la bid’ah) est inventée, et c'est comme si l'innovateur pensait qu'il avait le droit de faire cela parce que c'est le but de sa création,
conformément à la parole d'Allāh : « Je n'ai créé les Djinns et les Hommes que pour qu'ils M'adorent. » (51:56). Il ne lui est cependant pas apparu que les lois, règles et limites
qu'Allāh a légiférées suffisent. Toutefois, l'innovateur a souvent des désirs comme le fait de vouloir être suivi, et c'est ce qui le motive à innover pour les gens, avec comme prétexte de les
faire se rapprocher d'Allāh. Et ach-Chatibi cite à ce sujet la parole de Mu’adh ibn Jabal (radiallāhu ‘anhu) :
On craint qu'un homme ne dise : « Ce ne sont pas mes adeptes et ils ne me suivront pas, même si je leur récite le Qoran. Ils ne me suivront pas tant que je n'aurais pas innové quelque chose d'autre pour eux. » Prenez donc garde à ce qu'il innove, car ce qu'il innove est un égarement. Rapporté par Abu Dawud dans son Sunan, ad-Darimi dans son Sunan, et également par al-Ājurrī dans ach-Chari’ah, par Ibn Waddah dans al-Bida’ et par d'autres.
Ach-Chatibi souligne aussi qu'avec cette partie de la définition, il devient clair que la notion d'innovation [blâmable] ne concerne pas le domaine de la
vie quotidienne, des choses ordinaires (al-'ādāt). Il y a des choses et des voies qui sont innovées, qui ressemblent à la Chari’ah, mais pas
avec l'intention de se rapprocher par elles d'Allāh et de L'adorer ; ces choses n'entrent donc pas dans la définition de la bid’ah. Les
exemples qu'il donne comprennent les amendes imposées (auxquelles un dirigeant peut soumettre ses sujets), qui ont une valeur précise pouvant ressembler à celle de la zakah, ainsi que
l'utilisation de passoires et le fait de se laver les mains avec de la potasse, parmi les choses qui n'étaient pas présentes auparavant. Bien qu'elles peuvent ressembler à quelque chose de la
Chari’ah, on n'a pas l'intention par elles d'amplifier l'adoration d'Allāh le Très-Haut.
Élément 6 : Ach-Chatibi explique aussi que dans sa définition se trouve incluse la bid’ah tarkiyyah,
et que c'est lorsqu'une personne délaisse un acte, cherchant par là la proximité d'Allāh et à se rapprocher de Lui, et que cet abandon est contraire à la Chari’ah. Ce sujet sera abordé dans un article à part inchā'Allāh.
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Se référer à :
• al-I’tisām (tahqiq : M. Salman, Maktabah at-Tawhid) 1/41-55.
Source : www.bidah.com
http://albasyrah.over-blog.com
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Cheikh albany clarifie les points comme ceci :
tout ce qui contredit la sounna du prophète que ce soit des paroles, des actes ou des croyances même si elles émanent d'effort de certain savants
tout les actes que les gens font pour adorer, sa rapprocher d'Allah mais qu'a interdit le prophète
tout ce qui peut-être fait que quand il y a une preuve du Coran et de la sounna mais qu'il n'y a pas
de preuve de cela (sauf ce qui a été rapporté d'un compagnon concernant une chose de la croyance et qui ne peut émaner de lui même mais qui ne peut émaner que du prophète comme par exemple au sujet du 'koursy" et la parole de Abdullah ibn 'abbas)
tout ce qui a été ajouté aux innovations parmi les habitudes des mécréants
ce que certains savants contemporains ont jugés comme étant préférable sans avoir de preuves
tout actes d’adoration dont la description a été rapporté dans des hadith faibles ou mensongés
l’abus dans les actes d’adoration
tout acte d’adoration que l’islam a légiféré de façon générale mais que les gens ont spécifiés en un
endroit, un moment , une façon ou un nombre bien précis