Le but d’apprendre les annulations de l’Islam est de se préserver déja soi-même ..
La premiére annulation : Le polythéisme ou l'association dans l'adoration
La Deuxième annulation : Prendre des intermédiaires entre nous et Allah
La Sixième annulation : Se moquer du Messager, du châtiment ou de la récompense.
La septième annulation : La sorcellerie et tout ce qu'y attrait
La Huitiéme annulation : Secourir les polythéistes et les aider contre les musulmans
Le sheikh Mouhammad ibnou 'Abdil Wahhâb a dit :
Explication de Sheikh Al Fawzan :
« Et il n’y a aucune différence concernant ces annulations de l’islam, entre celui qui les
commet pour plaisanter, sérieusement, ou par peur, seul celui qui y est contraint est excusé. » :
Il n’y a donc pas de différence entre la personne sérieuse et celle qui plaisante. La preuve de cela est le récit de l’homme qui s’était moqué du Prophète
(صلى الله عليه و سلم) et des Sahabah (رضي الله عنهم) (récit que nous avons évoqué lors du 6ème nâqid). Et, c’est à cette occasion qu’Allah (سبحانه وتعالى) a révélé : « Et si tu les interrogeais, ils diraient très certainement : « Vraiment, nous ne faisions que bavarder et jouer. » Dis : « Est-ce d’Allah, de Ses versets (le Coran) et de Son
messager que vous vous moquiez ? » (65) Ne vous excusez pas : vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru. » (Sourate At-Tawba, verset 65 et
66)
Ainsi, même celui qui plaisante n’est pas excusé.
De même pour la personne qui a peur, celui qui dit une parole de kouffr ou qui fait un acte de kouffr, ne sera pas excusée parce qu’elle a peur des kouffar.
Par exemple, celui qui égorge une bête pour autre qu’Allah ou qui fait toutes sortes de compromis parce qu’il a peur des kouffar, cela n’est pas une excuse. En effet, Allah (عز وجل) a dit :
« Ils aimeraient bien que tu transiges avec eux afin qu'ils transigent avec toi. » (Sourate Al Qalam, verset 9) Et Il
dit : « Et si Nous ne t'avions pas raffermi, tu aurais bien failli t'incliner quelque peu vers eux 75. Alors, Nous t'aurions certes fait goûter le double [supplice]
de la vie et le double [supplice] de la mort ; et ensuite tu n'aurais pas trouvé de secoureur contre Nous. » (Sourate Al Isra, verset 74 et
75)
Ainsi, le musulman doit être fort dans sa foi et ne pas tomber dans el Moudahana (le fait de faire des compromis afin de plaire aux kouffar), même s’il a
peur, tant que cela n’atteint pas le degré de la contrainte. Par contre si le stade de la contrainte est atteint, comme être menacé de mort, torturé, ou tout autre mal, dans ce cas là il est
permis de dire ou faire du kouffr.
Donc, pour être excusé de parole ou d’acte de kouffr, il y a 3 conditions :
1- Être contraint : La peur seule ne suffit pas. Et il ne
pas chercher à obtenir des avantages de la douniya auprès des kouffars
2- Avoir le cœur en paix et en sérénité avec la foi :
C’est-à-dire que lorsque le musulman prononce la parole de kouffr, lorsqu’il est contraint, il l’a dit uniquement avec sa langue, et son cœur reste rempli de foi.
3- L’intention du musulman doit être de repousser la contrainte
et non pas de faire plaisir aux kouffar : Comme cela est arrivé à ‘Ammar Ibn Yâssir (رضي الله عنه), lorsqu’il a été torturé par les kouffar. Ceux-ci ne l’ont pas laissé jusqu’à ce qu’il
prononce une parole de kouffr et il l’a dite. Ensuite, il est allé voir le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour lui raconter ce qu’il s’était passé. Et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui a
demandé : « Comment te sens-tu dans ton cœur ? » ‘Ammar (رضي الله عنه) a répondu : « Je suis en paix avec la foi.
» Alors, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lui a dit : « S’ils reviennent et te font subir la même chose, dit-le encore.
»
Et c’est au sujet de cette histoire que les versets 106 à 107 de la sourate An-Nahl ont été révélés. Allah (عز وجل) a dit : «
Quiconque a renié Allah après avoir cru... - sauf celui qui y a été contraint alors que son coeur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur coeur à la
mécréance, ceux-là ont sur eux une colère d’Allah et ils ont un châtiment terrible. 107. Il en est ainsi, parce qu'ils ont aimé la vie présente plus que l'au-delà. Et Allah, vraiment, ne guide
pas les gens mécréants. » (Sourate An-Nahl, verset 106 et 107)
Lorsque ces conditions sont respectées, la parole ou l’acte de kouffr est « permis ». Mais il existe un degré qui est meilleur que cela, qui est de résister
malgré la contrainte, comme ce fut le cas pour l’Imam Ahmed. En effet, au temps des Mou'tazilas, le khalif forçait les gens à dire que le Coran est une chose créée, mais l’Imam Ahmed a refusé de
dire cela bien qu’il ait été battu et torturé, il a résisté jusqu’au bout.
« Chacune de ces annulations fait partie des choses les plus dangereuses, et les plus commises. » :
Ces 10 annulations, le Cheykh Mohammed Ibn ‘Abdel Wahhab les a choisies pour 2 raisons :
1- Car ce sont celles qui sont le plus commises chez les gens.
2- Car ce sont les plus dangereuses.
« Il faut donc que le musulman y prenne garde et qu’il en ait peur pour lui-même. » :
Il est obligatoire pour le musulman de craindre de tomber dans ces nawaqid. Cela signifie qu’il doit prendre ses précautions, en apprenant ce qui a rapport
avec ces nawaqid, et ne pas se croire à l’abri de ce danger. Ibrahim (عليه السلام), lui-même, avait peur de tomber dans l’adoration des idoles, alors qu’il était le Messager d’Allah. En effet, il
demandait à Allah dans ses dou’as de l’écarter de l’adoration des idoles, de même que ses enfants.
Et combien de savants se sont égaré, ou d’hommes pieux se sont égaré ?
« Nous cherchons protection auprès d’Allah contre les causes de Sa colère et la douleur de Son châtiment. » :
L’auteur de cette rissala (petit livre) termine ce livre en cherchant le refuge auprès d’Allah, contre sa colère et son châtiment. Or, ceci fait partie de
ce qui donne au musulman la crainte d’Allah (سبحانه وتعالى) et du fait de ne pas se faire confiance à soi-même. ‘Abdallah Ibn Mas’oud (رضي الله عنه) a dit : «
Celui qui veut suivre un exemple, qu’il suive l’exemple de ceux qui sont morts. Car les vivants ne sont pas protégés de la fitna. »
En effet, même si un homme est le plus pieux et le plus savants des hommes, tant qu’il est vivant il peut toujours être tenté et mis à l’épreuve, et
s’égarer.
Charh
Nawâqid al Islam de Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab
Explication du Cheykh Al Fawzan
Cours audio du frère Abou Hamaad Sulaiman
Al-Hayiti
Retranscrit par Oum Mouqbil