Charh des 40 Ahadîth de l'Imâm An-Nawâwî
Le douzième Hadith
الْحَدِ يثُ الثَّانِيَ عَشَرَ
عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رَضِيَ الله عَنْهُ ، قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَ سَلَّمَ
« مَنْ حُسْنِ إِسْلاَمِ الْمَرْءِ تَرْكُهُ مَا لاَ يَعْنِيهِ ».
( حَدِيثٌ حَسَنٌ ، رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ وَ غَيْرُهُ هَكَذَا )
Abû Hourayra - رضي الله عنه - a dit : L’Envoyé d’Allah - صلى الله عليه و سلم - a dit :
« Comme signe de la bonne soumission [ Islam ] de l’homme, son abandon de ce qui ne le concerne pas ».Rapporté par At-Tirmidhi (2317), Ibn Madjah (3976), An-Nawawi l'a déclaré Hassan (bon), et Cheikh Al-Albani l'a déclaré authentique dans Michkât Al-Massâbîh (3839).
Commentaire de ibn outhemine
Ce Hadîth est une base dans la noblesse du caractère et l’éducation saine, quand en effet l’homme renonce à ce qui ne le concerne pas et à ce qu’il ne l’intéresse pas, cela prouve sa bonne soumission (islam), c’est aussi une source de tranquillité de son esprit.
Leçons tirées de ce Hadith
- L’islam ( soumission ) est variable selon les gens, il est bon chez certains, moins bon chez d’autres.
- Il vaut mieux pour l’homme d’abandonner ce qui ne le concerne pas, aussi bien dans les affaires de sa religion que dans les affaires de sa vie, ainsi il évitera de perdre son temps, sa religion restera saine, ses négligences ne s’aggraveront pas. Si, par contre, il se mêle aux affaires des gens, cela lui attirera des ennuis.
- A l’homme de ne pas négliger ce qui le concerne et ce qui l’intéresse, qu’il s’agisse des affaires de sa religion ou des affaires de sa vie, mais il doit s’en occuper, les entretenir et choisir pour cela le moyen le plus facile tant qu’il soit légal.
Petite biographie de Abou Hourayra :
« Son nom est 'Abdourrahmane Ibn Sakhar. Il est venu à Médine la septième année, alors que le Prophète était à Khaybar. Il l'a alors rejoint et s'est converti et il s'est accroché à lui d'un grand attachement par amour pour la science. C'est pour cela que c'est un des compagnons qui a rapporté le plus de hadith. Il a été rapporté par son intermédiaire 5374 hadiths. Il est mort à Médine, l'année 57, à l'âge de 78 ans, à la fin du califat de Mou'awiya et a été enterré dans le cimetière Al-Baqi'. »
L'importance de ce hadith :
Abou Dawoud a dit :
« Les fondements de la sounnah sont résumés dans 4 hadiths » Et il cita ce hadith parmi eux.
Parmi les commentaires :
Commentaire Cheikh Al 'Abbad
Cheikh Al 'Abbad a dit dans son commentaire des 40 Nawawi à propos de ce hadith :
« Le sens de ce hadith est que le musulman doit délaisser les paroles et les actes ce qui ne sont pas importants pour lui dans les affaires religieuses et mondaines. Et ce qui est sous entendu, c’est qu’il doit faire des efforts dans ce qui le concerne dans cela (affaires religieuses et mondaines). »
Puis il cite les paroles de l’Imâm Ibn Radjab tirées de son explication des 40 Nawawi puis il dit :
« Parmi les profits tirés de ce hadith :
1- La personne délaisse ce qui ne le concerne pas
2- La personne s’occupe de ce qui le concerne parmi les affaires religieuses et mondaines
3- Il y a, dans le délaissement de ce qui ne le regarde pas, une tranquillité intérieure, une préservation du temps et de l’honneur
4- Il y a des degrés chez les gens dans l’Islam (chez certains il est bon et chez d'autres il n'est pas bon car le Prophète a dit « fait partie du bel Islam »). »
Et Ibn Radjab dans son commentaire a dit (parmi ce qu'il a dit) :
« Et ce qui est voulu, ce n'est pas de délaisser ce qui ne le regarde pas en fonction de ses passions et de ce que son for intérieur veut, mais en fonction de la législation Islamique. Et c'est pour cela que cela fait partie du bel Islam. Donc, l'Islam de la personne sera bon s'il délaisse les paroles et les actes qui ne le regardent pas dans l'Islam.
Et l'Islam implique d'accomplir les actes obligatoires, comme il a précédé dans l'explication du hadith de Djibril . Et certes, fait partie de l'Islam complet et loué le délaissement des interdits, comme il a dit :
« Le musulman est celui dont les musulmans sont à l'abri de sa langue et sa main. » Et si l'Islam est bon, il implique de délaisser tout ce qui ne nous concerne pas parmi les interdits, les ambiguïtés, les choses détestables et ce qui est futile parmi les choses permises dont la personne n'a pas besoin. »