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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


Du premier appel à l'islam

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 12 Février 2016, 14:42pm

Du premier appel à l'islam

PREMIERE ETAPE : L’EFFORT D’APPEL A ALLAH

 

Trois ans d’appel secret :La Mecque était à ce moment un centre religieux contenant les idoles sacrées, et parvenir à la purification de la croyance du peuple de tout associationnisme était une lourde tâche, ainsi l’appel commença par être secret. Les premiers fidèles : Le prophète exposa en premier lieu l’islam à ses proches et les premiers musulmans, nommés as Sâbiqoun al Awwaloun ‘les pionniers’ étaient Khadija bint Kouwaylid, femme du prophète , son esclave affranchi Zayd ibn Hâritha ibn Chourâhil Al Kalbi, son cousin Ali ibn Abi Tâlib, qui alors était à la charge du prophète et son ami intime Abou Bakr As Siddik. Abou Bakr devint par la suite un prêcheur à l’islam, et par la grâce d’Allah puis grâce à son appel, plusieurs autres se convertirent dont Othman ibn Affan, Saad ibn Abi Wakkas, Talha ibn Oubaydillah etc… Bilal ibn Rabah al Habachi fut également parmi les premiers musulmans. La première génération de musulmans, dont la liste ne se termine pas ici, comptaient uniquement des membres de la tribu Qoraich. Tous embrassèrent l’islam en secret à ce moment-ci. Puis l’islam se propagea à La Mecque et fit parler de lui.

 

La prière : L’ordre en fut donné antérieurement, selon Ibn Hajar, le prophète priait avant le voyage nocturne. Certains disent qu’une seule prière était obligatoire. La première forme d’obligation avait été la prescription des ablutions.

 

La nouvelle parvint à tous les Qoraichites : Malgré le fait que la nouvelle de l’appel leur parvint, ceux-ci ne s’en soucièrent pas puisqu’il n’était pas encore question de s’opposer à leur religion ni à leurs divinités. Puis le prophète reçut l’ordre d’informer sa tribu, ce qui impliquait donc de combattre l’idolâtrie.

 

LA DEUXIEME ETAPE LA GENERALISATION DE L’APPEL

 

Le premier ordre de rendre l’appel manifeste : Il est contenu dans ce verset : وَاخْفِضْ جَنَاحَكَ لِمَنِ اتَّبَعَكَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ 26.214. Et avertis les gens qui te sont les plus proches. Avant cela, un texte relatant l’histoire de Mussa alayhi salam fut révélé, comme pour préparer le prophète lui-même à ce qui l’attendait.

 

L’appel des proches : Après la révélation de ce verset, le prophète appela donc Bani Hachim, soit environ 45 hommes, dont Abou Lahab qui s’empressa de prendre la parole comme pour dissuader Mohammed de lancer son appel. Le prophète ne trouva ainsi pas opportun de parler en ce moment, et les rappela une autre fois, louant et implorant Allah. Il les appela alors à la croyance en Allah l’unique. Son oncle Abou Talib lui apporta son soutien, tout en refusant cependant de quitter sa religion. Sur le mont As Safa Le prophète se tint une fois au sommet du mont As Safa et y rassembla les qoraichites, les appelant à l’unicité d’Allah. C’est ce jour où Abou Lahab maudit le prophète  en ces termes : « Que tu périsses le reste du jour ! ». C’est alors qu’Allah fit descendre ce verset :تَبَّتْ يَدَا أَبِي لَهَبٍ وَتَبَّ 111.1. Que périssent les deux mains d'Abu-Lahab et que lui-même périsse.

 

L’exposé de la vérité et la réaction des associateurs : Le prophète se mit à prêcher ouvertement l’islam lors des rassemblements des associateurs après la révélation de ce verset : فَاصْدَعْ بِمَا تُؤْمَرُ وَأَعْرِضْ عَنِ الْمُشْرِكِينَ 15.94. Expose donc clairement ce qu'on t'a commandé et détourne-toi des associateurs.

Dès lors, il se mit à prier nuit comme jour dans la cour de la Kaaba. Les gens entraient alors un à un en islam.

 

Le groupe consultatif pour empêcher les pèlerins d’écouter l’appel : A l’approche du pèlerinage, les qoraichites craignirent que Mohammed ne profite de l’occasion pour appeler les gens à l’islam. Ils décidèrent donc d’avertir les arabes au sujet de Mohammed. Ils se réunirent chez Al Walid ibn Al Moughira qui leur fit plusieurs propositions parmi lesquelles celles de dire que Mohammed n’était qu’un devin, un fou, un poète ou un magicien. Finalement, ils mirent en garde en disant : « C’est un magicien qui vous apporte une parole magique séparant l’homme de son père, de son frère, de sa femme et de son clan, fuyez-le ! ». Au sujet de Al Walid furent révélés ces versets :

إِنَّهُ فَكَّرَ وَقَدَّرَ 74.18. Il a réfléchi. Et il a décidé.

فَقُتِلَ كَيْفَ قَدَّرَ 74.19. Qu'il périsse ! Comme il a décidé !

ثُمَّ قُتِلَ كَيْفَ قَدَّرَ 74.20. Encore une fois, qu'il périsse; comme il a décidé !

ثُمَّ نَظَرَ 74.21. Ensuite, il a regardé. ثُمَّ عَبَسَ وَبَسَرَ

74.22. Et il s'est renfrogné et a durci son visage. ثُمَّ أَدْبَرَ وَاسْتَكْبَرَ

74.23. Ensuite il a tourné le dos et s'est enflé d'orgueil. فَقَالَ إِنْ هَذَا إِلَّا سِحْرٌ يُؤْثَرُ

74.24. Puis il a dit : “Ceci (le Coran) n'est que magie apprise

إِنْ هَذَا إِلَّا قَوْلُ الْبَشَرِ

74.25. ce n'est là que la parole d'un humain”. Abou Lahab quant à lui, disait aux gens : « Ne lui obéissez pas, c’est quelqu’un qui a quitté sa religion, qui ment. »

 

Lecture de la page 115 à 135 : Les diverses techniques mises en œuvre contre l’appel Les Qoraichites utilisèrent plusieurs méthodes pour étouffer l’appel du prophète :

La première fut la moquerie et le dénigrement, traitant Mohammed de fou, de magicien ou encore de menteur. La seconde fut de dénaturer ses enseignements et de diffuser de fausses informations à son sujet, assimilant le Coran à des contes d’anciens.

وَقَالُوا أَسَاطِيرُ الْأَوَّلِينَ اكْتَتَبَهَا فَهِيَ تُمْلَى عَلَيْهِ بُكْرَةً وَأَصِيلاً 25.5. Et ils disent : “Ce sont des contes d'anciens qu'il se fait écrire ! On les lui dicte matin et soir ! ”

Enfin, ils empêchèrent également les gens d’écouter le Coran en les divertissant, citons An Nadr ibn Al Harith qui narrait aux gens les récits des rois de Perse, affirmant ensuite que son discours était aussi beau que celui de Mohammed. Prenons aussi l’exemple de An Nadr, qui divertissait les gens au moyen d’une esclave chanteuse qu’il avait achetée.

 

Les persécutionsAu début de la quatrième année de l’avènement de la prophétie débutèrent réellement les hostilités. Les Qoracihites usèrent alors de châtiments corporels à l’encontre des convertis. Le plus acharné d’entre eux était bien sûr Abou Lahab et sa femme. On compte d’indénombrables récits de torture, dont le plus célèbre est celui de Bilal. Abou Bakr acheta Bilal afin de le protéger et de l’affranchir et il en fit de même avec bon nombre d’esclaves croyants victimes de sévices.

 

Attitude des associateurs à l’égard du messager d’Allah : Ce dernier était sous la protection efficace de son oncle Abi Talib, cependant, les Qoraichites, n’en pouvant plus de voir dénigrer leurs idoles, décidèrent de négocier avec ce dernier. La délégation des Qoraichites auprès d’Abi Talib Ils lui demandèrent en premier lieu de leur laisser Mohammed, ou de le retenir. Abou Talib n’en fit rien. Les Qoraichites menacent Aba Talib Ils le menacèrent alors, lui demandant de retenir son neveu, à défaut, ils se verraient alors dans l’obligation de le combattre, lui et Mohammed. Abou Talib raconta ceci au Prophète , qui lui répondit qu’il propagerait l’appel, dusse t-il en périr. Abou Talib ne donna alors pas suite à la demande des Qoraichites. Les Qoraichites encore une fois chez Abi Talib Ils lui proposèrent le plus jeune et le plus beau des Qoraichites, en

échange de Mohammed . Abou Talib rejeta de nouveau leur demande, et ils décidèrent alors d’utiliser l’agression.

 

Les agressions contre le Messager d’Allah : Abou Lahab, l’oncle et voisin du prophète à la tête des associateurs décida donc d’infliger à Mohammed des agressions physiques. Sa femme, Oumm Jamil, est nommée par le Coran la porteuse de bois, car elle plaçait des épines sur le passage du prophète et à l’entrée de sa maison durant la nuit.

وَامْرَأَتُهُ حَمَّالَةَ الْحَطَبِ 111.4. de même sa femme, la porteuse de bois ,

فِي جِيدِهَا حَبْلٌ مِّن مَّسَدٍ 111.5. à son cou, une corde de fibres.

Elle décida, après la révélation de la sourate qui la maudissait, de jeter des pierres sur le prophète , mais Allah l’aveugla, au point qu’elle ne vit qu’Abou Bakr dans la mosquée, lui qui était pourtant juste à côté du messager. Entre autres agressions, citons le fait qu’ils jetaient sur le messager en prière, des utérus de chèvre ou encore lui posait sur le dos les restes de chameaux égorgés alors qu’il était en prosternation. Allah dans le Coran parle d’Abou Jahl ainsi que de ses compagnons. Abou Jahl une fois venu voir le prophète avec l’intention de couvrir son visage de poussière, trouva entre lui et le prophète un fossé rempli de flammes et d’anges. Il recula alors.

 

Dar al Arqam

Suite à ces persécutions, le prophète interdisait aux musulmans de faire connaître publiquement leur conversion. Il ne se réunissait avec eux que de manière secrète, jusqu’à ce qu’un groupe d’infidèles les aperçurent, et qu’eut lieu le premier affrontement, à la quatrième année de l’avènement de la prophétie. Saad IbnAbi Waqqas frappa un homme et versa son sang, ce fut là le premier sang versé de l’histoire de l’islam. Les musulmans s’effacèrent ensuite par précaution.

 

La première émigration vers l’AbyssinieLes agressions se firent si violentes que la vie à La Mecque était devenue quasiment impossible pour les nouveaux musulmans. Suite à la révélation du verset où Allah mentionne le caractère vaste de la terre :

قُلْ يَا عِبَادِ الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا رَبَّكُمْ لِلَّذِينَ أَحْسَنُوا فِي هَذِهِ الدُّنْيَا حَسَنَةٌ وَأَرْضُ اللَّهِ وَاسِعَةٌ إِنَّمَا يُوَفَّى الصَّابِرُونَ أَجْرَهُم بِغَيْرِ حِسَابٍ 39.10. Dis : “ô Mes serviteurs qui avez cru ! Craignez votre Seigneur”. Ceux qui ici-bas font le bien, auront une bonne [récompense]. La terre d'Allah est vaste et les endurants auront leur pleine récompense sans compter.

le messager décida d’ordonner aux musulmans l’émigration vers l’Abyssinie, où se trouvait Négus, un roi juste qui ne leur ferait aucun tord. Ainsi, au mois de Rajab de la cinquième année de l’avènement de la prophétie, 12 hommes et 4 femmes émigrèrent, dont le premier couple après Ibrahim et Lout, à émigrer dans la voie d’Allah, Othman ibn Affan et sa femme, Roukayya, la fille du prophète .

 

Prosternation des associateurs avec les musulmans et retour des émigrés : Jusqu’alors les associateurs avaient pris soin de ne pas écouter la révélation coranique. Un jour de Ramadhan, alors qu’il se rendit au Haram, le prophète surprit les Qoracihites et leur récita la sourate les Etoiles. Lorsqu’il arriva au verset

فَاسْجُدُوا لِلَّهِ وَاعْبُدُوا 53.62 Prosternez-vous donc à Allah et adorez-Le . 

il se prosterna, et devant la majesté des paroles d’Allah, les Qoraichites en firent autant. Ils s’empressèrent ensuite de reprendre leurs mauvaises actions à l’égard des musulmans, pour faire oublier leur « erreur ». Il s’excusèrent auprès des leurs, forgeant le mensonge selon lequel ils se sont prosternés car Mohammad aurait loué leurs divinités. Une fausse information parvint aux émigrés en Abyssinie, et ceux-ci crurent que les Qoraichites s’étaient convertis. Ils décidèrent alors de rentrer à la Mecqueau mois de Chawwal. Mis au courant de la fausseté de l’information, certains rebroussèrent chemin et d’autres arrivèrent tout de même à la Mecque.

 

La deuxième émigration en Abyssinie : Le prophète demanda ensuite à nouveau à ses compagnons d’émigrer en Abyssinie, et une délégation de 83 ou 82 hommes et 18 ou 19 femmes s’y rendit. Cette émigration se fit plus difficilement que la première, les Qoraichites y étant préparés, mais Allah leur facilita le voyage.

 

Lecture de la page 135 à 156

 Le complot des Qoraichites contre les musulmans émigrés en Abyssinie :

Les Qoraichites chargèrent deux hommes robustes, à savoir Amr ibn Al As et Abdoullah ibn Abi Rabi’aa (avant leur conversion), afin de discuter avec le Négus dans l’espoir de récupérer les musulmans émigrés. Ils lui apportèrent maintes cadeaux et lui parlèrent de manière à le convaincre que les musulmans n’étaient que de simples rebelles, s’étant détournés de la religion de leurs ancêtres. Le Négus décida toutefois d’écouter la version des musulmans, qui se défendirent et racontèrent les sévices qu’ils subissaient à cause de leur nouvelle foi. Les musulmans lui récitèrent alors quelques versets, et le Négus réitéra sa décision de protèger les musulmans. Les Qoraichites accusèrent alors les musulmans de proférer des propos au sujet de Issa alayhi salam , propos qui ne réjouirait sûrement guère le chrétien qu’était Négus. Les musulmans répondirent que Issa était le serviteur, le messager, l’esprit et la parole d’ALLAH insufflé à la vierge Marie. Le Négus assura de nouveau sa protection aux musulmans. Certains admettent que cette histoire eut lieu après la bataille de Badr, d’autres disent qu’elle eut lieu deux fois, wa Allaho a’lem.

 

La violence des supplices et la tentative de supprimer le messager d’Allah:

Les associateurs revinrent plus acharnés et plus violents encore à l’égard des musulmans restés à La Mecque, musulmans qui étaient soit détenteurs de noblesse, soit sous la protection de quelqu’un. Ils continuaient néanmoins de cacher leur conversion. Seul le prophète, respectant les ordres qu’ALLAH avait fait descendre avec Ses versets, clamait son appel haut et fort. Otayba, fils d’Abi Lahab, aggressa un jour le prophète au point que ce dernier invoqua ALLAH pour qu’Il lache sur lui un de Ses chiens. Son invocation fut exaucée lorsqu’un lion le décapita alors qu’il était en voyage en Syrie. Le prophète,continuait donc à être victime d’agressions, toutes plus violentes les unes que les autres, dont une de laquelle il fut épargné lorsque Abou Bakr eut dit aux aggresseurs : « allez vous tuer un homme parce qu’il a simplement dit qu’Allah est son seigneur ? ».

 

La conversion de Hamza ibn Abdil Mouttalib : Il embrassa l’islam à la fin de la 4ème année de la prophétie, au mois de Dhull Hijja, selon la majorité des oulémas. Il se convertit suite à l’agression du prophète par Abou Jahl. Exténué contre Abou Jahl, il lui dit alors : « tu oses injurier mon neveu alors que je professe sa religion ? ».Sa conversion fut donc d’abord l’expression d’un refus de voir humilier le prophète, avant qu’ALLAH ne la transforme en une véritable conversion.

 

La conversion de Omar ibn al Khattab : Il se convertit au mois de Dhul Hijja de la sixième année de prophétie, trois jours après Hamza.  L’islam pénétra son cœur progressivement, lui qui était jadis connu pour sa dureté et pour les supplices corporels qu’il faisait subir aux musulmans. Alors qu’il apprit la conversion de sa sœur Fatima et de son époux, il se rendit chez eux et les frappa. Puis, regrettant son acte, il demanda à lire les feuillets qu’ils se faisaient lire. Il tomba sous le charme de ce verset

إِنَّنِي أَنَا اللَّهُ لَا إِلَهَ إِلَّا أَنَا فَاعْبُدْنِي وَأَقِمِ الصَّلَاةَ لِذِكْرِي 20.14. Certes, c'est Moi Allah : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salat pour le souvenir de Moi.

et demanda qu’on l’amène au prophète. Alors que le prophète recevait la révélation, Omar se convertit à l’islam. Rappelons que le prophète avait demandé sa conversion à Allah en ces termes : « Seigneur, fortifie l’islam en y faisant entrer, suivant ta préférence, Omar ibn al Khattab ou Abou Lahab Ibn Hicham. » La nouvelle de la conversion de Omar était un coup dur pour les Qoraichites, qui perdirent là un homme fort. Pour les musulmans au contraire, elle fut source de réjouissance. Il fut surnommé Al Farouq, car il fut le premier à oser sortir avec les musulmans au grand jour, Ibn Mass’oud raconte : « nous ne pouvions pas prier à la Kaaba avant la conversion de ‘Omar. »

 

Le représentant des Qoraichites face au messager d’Allah : Les Qoraichites dépêchèrent un dénommé Abal Walid pour qu’il se rende parler au prophète. Il lui proposa de réunir de l’argent et lui donner afin qu’il devienne le plus riche, de le prendre comme chef, comme roi ou de lui chercher un guérisseur. Ce à quoi le prophète répondit par ces versets :

حم 41.1. Ha, Mim . تَنزِيلٌ مِّنَ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ 41.2. [C'est] une Révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux.

كِتَابٌ فُصِّلَتْ آيَاتُهُ قُرْآناً عَرَبِيّاً لِّقَوْمٍ يَعْلَمُونَ 41.3. Un Livre dont les versets sont détaillés (et clairement exposés), un Coran [lecture] arabe pour des gens qui savent, بَشِيراً وَنَذِيراً فَأَعْرَضَ أَكْثَرُهُمْ فَهُمْ لَا يَسْمَعُونَ

41.4. annonciateur [d'une bonne nouvelle] et avertisseur. Mais la plupart d'entre eux se détournent; c'est qu'ils n'entendent pas. وَقَالُوا قُلُوبُنَا فِي أَكِنَّةٍ مِّمَّا تَدْعُونَا إِلَيْهِ وَفِي آذَانِنَا وَقْرٌ وَمِن بَيْنِنَا وَبَيْنِكَ حِجَابٌ فَاعْمَلْ إِنَّنَا عَامِلُونَ

41.5. Et ils diront : “Nos cœurs sont voilés contre ce à quoi tu nous appelles, nos oreilles sont sourdes. Et entre nous et toi, il y a une cloison, Agis donc de ton côté; nous agissons du notre”.

Abal Walid, étonné par la beauté des versets, proposa de mettre le prophète en quarantaine. Les chefs des Qoraichites négocient et Abou Jahl veut le tuer : Les chefs exigèrent de Mohammed des signes tels que la marche des montagnes, l’aplanissement du pays etc.., ce à quoi ce dernier répondit que tout était entre les mains d’Allah. Abou Jahl prévit alors de frapper le prophète à coups de pierres, mais alors qu’il s’en était approché, il demeura terrifié, incapable de bouger, la pierre qu’il tenait étant toute desséchée. Il affirma ensuite avoir alors vu un étalon de chameau prêt à le dévorer. Le prophète expliqua ensuite qu’il s’agissait de Jibril.

 

Pourparlers et concessions : Les qoraichites, pas totalement convaincus que le prophète était dans l’erreur, lui proposa de croire en Allah sans abandonner leurs divinités et que lui –même croit en leurs divinités sans délaisser Allah, de manière à voir qui est meilleur à adorer. La sourate « les infidèles » fut alors révélée. Ils lui demandèrent ensuite de modifier le Coran, suite à quoi furent révélés les versets suivants

وَإِن كَادُواْ لَيَفْتِنُونَكَ عَنِ الَّذِي أَوْحَيْنَا إِلَيْكَ لِتفْتَرِيَ عَلَيْنَا غَيْرَهُ وَإِذاً لاَّتَّخَذُوكَ خَلِيلاً 17.73. Ils ont failli te détourner de ce que Nous t'avions révélé, [dans l'espoir] qu'à la place de ceci, tu inventes quelque chose d'autre et (l'imputes) à Nous. Et alors, ils t'auraient pris pour ami intime. وَلَوْلاَ أَن ثَبَّتْنَاكَ لَقَدْ كِدتَّ تَرْكَنُ إِلَيْهِمْ شَيْئاً قَلِيلاً

17.74. Et si Nous ne t'avions pas raffermi, tu aurais bien failli t'incliner quelque peu vers eux إِذاً لَّأَذَقْنَاكَ ضِعْفَ الْحَيَاةِ وَضِعْفَ الْمَمَاتِ ثُمَّ لاَ تَجِدُ لَكَ عَلَيْنَا نَصِيراً

17.75. Alors, Nous t'aurions certes fait goûter le double [supplice] de la vie et le double [supplice] de la mort; et ensuite tu n'aurais pas trouvé de secoureur contre Nous .

 

Le désarroi, les cogitations et les contacts avec les juifs :

Les Qoraichites contactèrent les juifs qui leur dirent : « Interrogez-le sur 3 choses, s’il y répond, c’est un prophète et un messager, sinon, c’est un prétentieux. Interrogez-le sur les jeunes qui s’en allèrent dans le temps, à quoi revient leur sort, ceux-ci ont, en fait, une histoire étrange. Interrogez-le aussi sur un homme errant qui atteignit le levant et le couchant, quelle est son histoire ? Interrogez-le enfin sur le rouh et demandez-lui ce que c’est. » c’est alors que fut révélée les jours suivants la sourate al Kahf, répondant aux 2 premières questions. La troisième eut sa réponse révélée dans la sourate al Isra (le voyage nocturne). L’attitude d’Abi Talib et de son clan : Il réunit Bani Hachim et Bani Abdil Mouttalib et leur demanda de protéger le prophète.Un pacte fut alors signé, pacte auquel n’adhéra évidemment pas Abou Lahab.

 

Lecture de la page 157 à 181

L’embargo général

Le pacte d’injustice et d’agression : Les Qoraichites constatèrent alors que Bani Hachim et Bani Abdil Mouttalib étaient résolus à garder le prophète. Ils décidèrent donc d’élaborer un pacte, selon lequel plus aucun lien de mariage ni de commerce n’existerait avec eux, à moins qu’ils ne consentent à leur livrer le messager d’Allah. Ils conclurent donc ce pacte, qui fut accroché dans la Ka’aba. Face à eux, les musulmans comme les païens de Bani Hachim et Bani Abdil Mouttalib (exception faite d’Abou Lahab) se léguèrent contre eux et demeurèrent reclus dans le fief d’Abi Talib à partir du mois de Muharram de la 7ème année de la prophétie (d’autres avancent d’autres dates). 

 

Trois ans dans le fief d’Abi Talib : Les assiégés furent reclus dans ce fief au point d’être coupés de vivres, et de devoir se nourrir de feuilles. Le prophète et les musulmans ne sortaient qu’au cours du pèlerinage afin d’appeler à l’islam. La situation était devenue très difficile notamment pour les femmes et les enfants, affamés.

 

La destruction du feuillet renfermant le pacte : Au mois de Muharram de la 10ème année de la prophétie, le pacte fut détruit. Allah informa le prophète qui informa Aba Talib de la destruction du pacte, rongé par les termites, ne laissant apparent que les noms rappelant Allah. Tel fut un signe de la prophétie .Avant que cette destruction ne soit remarquée, certains Qoraichites, dont Hicham Ibn Amr qui fut leur commanditaire, décidèrent de rompre le pacte, trouvant injuste de faire subir à leurs frères une telle situation. Ils réunirent donc quelques hommes avec eux, et annoncèrent à Abou Lahab et ses suiveurs la rupture du pacte.

 

La dernière délégation envoyée par les Qoraichites à Abi Talib :

L’embargo levé, la pression exercée sur les musulmans ne cessa pourtant pas. Abi Talib commença à atteindre un âge avancé (80 ans) et les Qoraichites désirèrent une dernière fois tenter de négocier avec lui avant sa mort. Ils demandèrent donc à Abi Talib de faire en sorte que son neveu les laisse avec leur religion, en contrepartie de quoi ils promettent de le laisser avec la sienne. Pour toute réponse, le prophète, les invita a une parole qu’ils prononceraient et par laquelle ils maîtriseraient les Arabes et rendraient redevables les non-arabes. Cette parole est celle de l’islam, et consiste à attester qu’il n’y a de divinité autre qu’Allah, et ainsi d’abandonner les autres divinités. Leur réponse est décrite dans la sourate Sad :

ص وَالْقُرْآنِ ذِي الذِّكْرِ 38.1. Sad. Par le Coran, au renom glorieux (Zikr) ! بَلِ الَّذِينَ كَفَرُوا فِي عِزَّةٍ وَشِقَاقٍ

38.2. Ceux qui ont mécru sont plutôt dans l'orgueil et le schisme ! كَمْ أَهْلَكْنَا مِن قَبْلِهِم مِّن قَرْنٍ فَنَادَوْا وَلَاتَ حِينَ مَنَاصٍ

38.3. Que de générations avant eux avons-Nous fait périr, qui ont crié, hélas, quand il n'était plus temps d'échapper ? وَعَجِبُوا أَن جَاءهُم مُّنذِرٌ مِّنْهُمْ وَقَالَ الْكَافِرُونَ هَذَا سَاحِرٌ كَذَّابٌ

38.4. Et ils (les Mecquois) s'étonnèrent qu'un avertisseur parmi eux leur soit venu, et les infidèles disent : “C'est un magicien et un grand menteur, أَجَعَلَ الْآلِهَةَ إِلَهاً وَاحِداً إِنَّ هَذَا لَشَيْءٌ عُجَابٌ

38.5. Réduira-t-il les divinités à un Seul Dieu ? Voilà une chose

vraiment étonnante”.

وَانطَلَقَ الْمَلَأُ مِنْهُمْ أَنِ امْشُوا وَاصْبِرُوا عَلَى آلِهَتِكُمْ إِنَّ هَذَا لَشَيْءٌ يُرَادُ 38.6. Et leurs notables partirent en disant : “Allez-vous en, et restez constants à vos dieux : c'est là vraiment une chose souhaitable

 

à suivre 

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