Biographie du Prophète: résumé du nectar cacheté
Lecture du début jusqu'à la page 50 (le pouvoir chez les autres arabes) Cadre de vie des tribus arabes:
La position naturelle et géographique de la péninsule lui donnait une importance considérable, son entourage de déserts et de sables lui conférait l'aspect d'une forteresse infranchissable, et de ce fait, difficile à envahir. De plus, elle était à elle seule une ouverture sur le monde, le nord ouest ouvrait sur l'Afrique, le nord est sur l'Europe, l'est sur la Perse, l'Asie Centrale et l'Etreme Orient, qui amenait en Inde et en Chine. De ce fait, le nord et le sud de la péninsule devint un véritable centre culturel, religieux et artistique. Les tribus arabes : On compte les arabes disparus, tels les 'Ad et Thamoud, les arabes de souche descendants de Qahtan, appelés les Qahtanites, et enfin, les arabes d'adoption, descendants d' Ismaïl, nommés les Adnanites. Parmi les Adnanites, on compte les Azdites, qui comprennent notamment les Aws et Khazraj ainsi que d'autres...
L'origine des arabes d'adoption est leur premier ancêtre, Ibrahim alayhi salam , originaire de l'Iraq et qui migra ensuite vers Harrân, puis en Palestine. Une fois en Egypte LE Pharaon (à ne pas confondre avec Pharaon tout court lol, tenta d'abuser de Sarah, la femme d'Ibrahim, qui resta chaste et digne. En récompense, le Pharaon donna sa fille Hajir, comme domestique pour Sarah, qui la maria plus tard à Ibrahim. Le nouveau couple eurent ensemble Ismaïl, et Hajir dut être exilée avec son enfant dans une vallée stérile du Hijaz, à cause de la jalousie de Sarah. C'est alors qu'Allah fit jaillir la source de Zamzam, pour nourrir Hajir et Ismaïl. Plus tard, la tribu de Jourhoum vint s'installer près de la source. Ismaïl se maria ensuite avec une femme jourhoumite, avec qui il eut 12 garçons, qui donnèrent naissance aux 12 tribus.
La tribu de Nabit et celle de Kaydar furent celles qui prospérèrent le plus. C'est cette dernière qui donna naissance à Adnan, 21 eme aieul dans la chronologie du prophète (alayhi salat wa salam) , dont se réclament les arabes adnanites. Les Qouraichites descendent donc de Kinana, puis Moudar, puis Nizar, puis Maad, puis Adnan (en remontant). La tribu de Abd Manaf faisait partie des Qoraich, et se divisait en 4 familles, dont Hachim, celle du prophète (alayhi salat wa salam) Mohammed Ibn Abdillah, Ibn Abdil-Mouttalib, Ibn Hâchim. Le pouvoir chez les arabes : On compte les rois couronnés en état de dépendance, comme la monarchie du Yémen, de la Syrie et de Hira, et les chefs de tribus et de clans. De la monarchie du Yémen, on retient l'histoire du juif Thou Nouwwas en 523 G, qui jeta au fossé enflammé les chrétiens refusant d'abandonner leur religion (bataille du fossé), ainsi que l'histoire de Abraha, ibn Al Achram, qui prit le pouvoir comme général en 549 G et qui mobilisa une armée pour détruire la Kaaba (les gens de l'Elephant). En Syrie, le dernier roi Jalabaibn Al Ayhom se convertit à l'islam au temps de Omar ibn al Khattab. Au Hijaz, Ismail dirigea la Mecque et la Kaaba toute sa vie et fut remplacé par ses fils Nabit et Kaydar. La tribu des Moudar avait un grand rôle notamment lors du pélerinage. Un certain Kousay prit ensuite le contrôle de la Mecque avant de l'envahir en 440, il avait alors un grand pouvoir, lui et les Qoraichites. A sa disparition, Banou Abd Manaf tirèrent au sort Hachim ibn Abd Manaf, à qui succéda Abd al Mouttalib ibn Hachim ibn Abd Manaf, grand père du prophète (alayhi salat wa salam).
Lecture de la page 50 à 70 :
Le pouvoir chez les autres arabes
Les tribus situées près de Hira dépendait formellement mais pas rééllement de la monarchie de Hira. Quant aux tribus de la steppe à l"intéreur de la péninsule, elles étaient libres, obéissaient à des chefs et répondaient à l'esprit de clan. Le chef de tribu était très écouté, et son pouvoir peut être comparé à celui du tyran. La situation politique : Les trois provinces voisines des terres étrangères connaissaient une situation politique dramatique, les sujets étant complètement lésés et dirigés par leurs seigneurs. L'injustice dominait et les droits individuels étaient inexistants. Quant aux tribus situées à l'intérieur de la péninsule, leur situation n'était guère meilleure, les divergences tribales, raciales et religieuses prévalaient. Le gouvernement du Hijaz était respecté, vu comme le centre religieux.
Les religions des arabes :
La majorité des Arabes se réclamaient de la religion d'Ibrahim alayhi salam et adoraient Allah, qu'ils considéraient comme dieu unique. Ils négligeaient certains aspects du culte mais restèrent attachés au monothéisme, jusqu'à l'arrivée du chef de Khouzaaa, Amr Ibn Louhay, qui bouleversa totalement la situation à cause notamment de l'un de ses voyages en Syrie, où il vit les gens adorer des idoles. Il revint donc de ce voyage avec Houbal, une idole, et la plaça à l'intérieur de la Kaaba, incitant les gens à l'adorer. Son peuple le suivit, ainsi que les gens du Hijaz, et le chirk se répandit largement. Les trois plus grandes idoles étaient alors Manat, al Lat et al Ozza. Assisté, soit disant, d'un djinn, Amr Ibn Louhay, sut à quel endroit les idoles du peuple de Nouh alayhi salam étaient enterrées, il les déterra alors et les offrit aux tribus de sorte que chacune d'entre elle disposait d'une idole. Jusqu'à l'arrivée du Prophète qui les détruisit, il s'y trouva 360 idoles. Les idoles étaient alors vues par le peuple comme une innovation positive. Les gens s'attachaient à elles, les créditaient d'un pouvoir d'intercession auprès d'Allah , faisaient le pélerinage et se prosternaient devant elles, leur offraient des sacrifices, leur réservaient une partie de leur nourriture, considéraient une partie de leur nourriture comme tabou...
De plus, les Arabes s'adonnaient également à la consultation du sort par le biais de Zalam, baguettes non couvertes de plumage. Ces zalam leur permettaient de prendre des décisions mais aussi de décider si l'un d'eux était de leur généalogie ou non. Ils étaient également supersititieux à l'égard de certains jours, certaines femmes etc... Certains rites d'Ibrahim alayhi salam demeuraient toutefois en vigueur, telle la circumambulation, le pélerinage, la Oumra etc...
Les Qoraichites introduisirent néanmoins dans ces rites une fouled'innovation, se considérant entre autres d'un rang supérieur. Si les profanes effectuaient le hajj pour la première fois, ils revêtaient les vêtements des Khoums (qoraichites), sinon, ils l'effectuaient nus. Les femmes ne se revêtaient quant à elles que d'un simple lambeau. Après l'état de sacralisation ihram, les Qoraichites n'entraient dans leurs maisons que par l'arrière, pratique qu'Allah (subhanahu wa ta'ala) décrit comme mauvaise dans le Saint Coran. Les juifs tenaient également un rôle important, suite à l'émigration de plusieurs tribus juives au Hijaz, le judaisme se répandit parmi les Arabes. Parmi les plus illustres tribus juives, on compte celles de Khaybar, an Nadir, Kouraidha...
Le juif Thou Nouwas appela les chrétiens de Najran au judaisme,jetant dans un fossé de flammes ceux qui rejetaient son appel. Entre 20 000 et 40 000 personnes périrent en 523 G. Le Coran relate cette histoire (sourate bouroudj). Le christianisme entra en Arabie par l'intermédiaire des Romains et des Abyssiniens. Certains se convertirent au christianisme par l'appel de l'ascète Faymiyoun. En 525 de l’ère chrétienne, le chrétien Abraha régna sur le Yémen et y répandit sa religion, au point de construire une église au Yémen, nommée la Kaaba Yéménite. Il voulut alors détruire le temple d’Allah, mais Celui-ci l’en empêcha par un châtiment. Certaines tribus arabes et certains rois de Hira se convertirent tout de même au christianisme. Le mazdéisme se retrouvait ça et là, quant au sabéisme, la religion du peuple d’Ibrahim, il connut sérieusement le déclin face au judaisme et au christianisme.
La situation religieuse :
Les Arabes qui prétendaient suivre le culte d’Ibrahim en étaient donc très loin, prônant même l’associationnisme (chirk). Avec le temps, ils reprirent les traditions et habitudes des païens. Les juifs quant à eux étaient dominateurs et orgueilleux, et les chrétiens étaient devenus tels des paganistes, perdus dans la confusion entre l’homme et Dieu.
Aspect de la société arabe antéislamique :
La situation sociale
Chez les nobles, la relation entre l’homme et sa famille était très développée, l’homme demeurant toutefois le détenteur de l’autorité. Les relations homme-femme étaient régies par un contrat de mariage, la femme devant obéissance à ses parents. Dans d’autres milieux, la mixité, la débauche, la fornication et la prostitution étaient de mise. Il existait alors plusieurs formes de mariage, dont certaines où la femme avait des rapports sexuels avec plusieurs hommes, en désignant un arbitrairement comme le père en cas de grossesse ! Les hommes avaient le droit à un nombre illimité d’épouses. Le divorce dépendait uniquement de la volonté de l’homme. La fornication avait libre court dans tous les milieux, et les gens allaient jusqu’à se vanter d’être fornicateurs. Certains enterraient leurs filles vivantes par crainte de la pauvreté, ceci n’étant toutefois pas une pratique générale. L’esprit de clan (al assabiyya) régissait les relations humaines, mais la rivalité au sujet de la noblesse et du courage menait parfois à des guerres entre tribus de même souche (Aws et Khazraj). Les guerres inter tribales étaient quant à elles fréquentes et ne s’interrompait qu’au cours des mois sacrés.
La femme n’avait aucune valeur, et les autorités bien trop préoccupées à faire du profit au détriment de leur peuple.
Lecture de la page 70 à 95 : Aspect de la société arabe antéislamique (suite)
La situation économique
Le commerce était le principal moyen d’obtenir de l’or, or la tournée commerciale était rarement possible, du fait des nombreux conflits. Ainsi, les marchés ne se tenaient principalement que pendant les mois sacrés. L’artisanat arabe accusait un énorme retard. On trouvait néanmoins le tissage et la teinture au Yémen, à Hira et en Syrie. Cependant étant donné les nombreuses guerres et les pillages qui vont de pair, la pauvreté, la faim et la nudité étaient générales. La morale : Le comportement des gens de l’époque antéislamique présentait des contradictions, car bien que s’adonnant parfois à des comportements immoraux, ils faisaient également preuve de qualités précieuses parmi lesquelles la générosité qui se manifestait notamment par des prix du sang très élevés. Boire du vin était considéré dans leur société comme un moyen de susciter la générosité. Le jeu de hasard se pratiquait également beaucoup et les gains étaient dépensés en majeure partie pour nourrir les pauvres. Le Coran ne nie pas d’ailleurs l’utilité du vin et de ces jeux, mais précise que pour les deux le péché est plus grand que le bénéfice. Plusieurs autres qualités caractérisaient leur caractère, notamment le respect des engagements auxquels ils tenaient plus que tout, allant jusqu’à tuer leurs propres enfants ou détruire leur maison, la noblesse d’âme également et le refus de subir l’humiliation et l’injustice. Ils faisaient montre également d’une grande détermination, de bonté, patience et douceur, simplicité et nomadisme. Toutes ces qualités peuvent expliquer en partie le choix de ce peuple afin de porter le message universel.
à suivre ..