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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


Son comportement avec ses ennemis

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 29 Février 2016, 15:11pm

Son comportement avec ses ennemis

Son comportement, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, avec ses ennemis

 


Sur le champ de bataille, le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, traitait ses
ennemis avec vaillance et force.
'Alî ibn Abî Tâlib, qu'Allah soit satisfait de lui, décrivit le comportement vaillant et
audacieux du Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, le jour de la bataille de Badr
en disant : « Le jour de la bataille de Badr, nous cherchions refuge derrière le
Messager d'Allah, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, alors qu'il était celui d’entre nous
qui était le plus proche de l'ennemi, et il fut le plus vaillant de tous ce jour-là »
(Ahmad).


Après la bataille de Uhud, Ubay ibn Khalaf voulut poursuivre le Prophète, Salla
Allahou 'Alaihi wa Sallam, qui, lui, s’était réfugié près de la montagne, et, tenant la
lance que lui tendit al-Hârith ibn al-Simma, il se redressa si subitement que ses
cheveux s’envolèrent. Ensuite, le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, pointa
son arme vers le cou d’Ibn Khalaf qui, sous l'effet de ce coup de lance, tomba de
cheval. De retour à Quraych, bien que celui-ci n'ait eu au cou qu'une blessure minime
dont le sang avait séché, disait :
- « Par Allah, Muhammad m’a tué ! ».
Les gens lui dirent :
- « Par Allah, tu as dû perdre la raison ! Par Allah, tu n'es pas blessé ! » ;
Mais il leur disait :
- « Il me dit une fois à La Mecque : « C'est moi qui te tuerai ». « Par Allah, s'il
crache sur moi, son crachat me tuera ».
Cet ennemi d'Allah mourut effectivement, en chemin vers La Mecque. (Ibn Hichâm).
Un homme dit à al-Barâ’ ibn 'Âzib, qu'Allah soit satisfait d’eux :
- « Avez-vous pris la fuite, le jour de Hunayn ? ».
Il lui dit alors :
- « Non, par Allah, le Messager d'Allah, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, n'a pas
pris la fuite, mais les gens de Hawâzin étaient des archers habiles. Lorsque la
confrontation eut lieu, nous les attaquâmes et ils furent vaincus. Là, les
musulmans se préoccupèrent alors du butin et c’est justement à ce moment que
les archers de Hawâzin nous criblèrent de flèches. Quant au Messager d’Allah,
Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, il ne prit point la fuite. Je le vis chevauchant
sa mule blanche, alors que 'Abû Sufyân ibn al-Hârith en tenait la bride. Il
disait, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam :
- « C'est moi le Prophète, sans mentir ; c'est moi le fils de 'Abd al-Muttalib
; ô Allah ! Accorde-nous Ta victoire ! » (Boukhari et Mouslim).

 


Notre Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, traita ses ennemis avec clémence.


Lorsque le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, nommait un chef à la
tête d’une armée ou d’une sariyya, il le conseillait de craindre Allah, exalté soit-Il, et
de faire preuve de bienveillance en traitant ses subordonnés et tous les musulmans qui
l’accompagnaient. Il leur disait ensuite :
- «Partez au nom d’Allah dans le sentier d’Allah, com battez celui qui renie
Allah, attaquez, ne trichez pas, ne trahissez pas, ne mutilez pas les cadavres,
ne tuez pas de nouveau-nés ».


D’après 'Abdallah ibn Mas'ûd, qu'Allah soit satisfait de lui, lorsque le Messager
d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, trouva une femme tuée dans l'une des
batailles, il réprouva alors le meurtre des femmes et des enfants. (Boukhari et
Mouslim).
D’après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui : « On dit au Messager d’Allah,
Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam :
- « Ô, Messager d’Allah ! Lance des imprécations contre les polythéistes »
Et telle fut sa réplique :
- « Je ne fus pas envoyé pour maudire, mais comme miséricorde » (Mouslim).


Telle est la règle de base. Or, l’exception se manifesta lorsque le Prophète, Salla
Allahou 'Alaihi wa Sallam, lança des imprécations contre ceux dont les méfaits
dépassèrent toutes limites, comme, à titre d’exemple, les assassins des récitateurs du
Saint Coran contre lesquels il lança des imprécations pendant un long mois. A cet
égard, Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, dit : « Le Messager d’Allah, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam, fit le qunût pendant un mois après la dernière rak'a de chaque
prière. Je crois que le Prophète avait envoyé un groupe, qu'on appelait al-Qurrâ’ (les
récitateurs du Coran), lequel comprenait environ soixante-dix hommes, à un groupe
d'infidèles moins nombreux et qui avaient passé un pacte avec le Messager d’Allah,
Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam. Après le massacre de ces récitateurs, le Messager
d’Allah fit le qunût pendant un mois au cours duquel il lançait contre ces assassins
des imprécations » (Boukhari et Mouslim).


Notre maître et Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, était soucieux de guider
ses ennemis vers le Droit chemin.


Allah, le Très Haut, lui dit :
 « Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu’ils se détournent de toi et
ne croient pas en ce discours ! » (Coran 18/6)
 « Il se peut que tu te consumes de chagrin parce qu’ils ne sont pas croyants
! » (Coran 26/3)
 « Que ton âme ne se répande donc pas en regrets pour eux : Allah est
Parfaitement Savant de ce qu’ils fabriquent » (Coran 35/8)
 « Ne t’afflige pas pour eux » (Coran 16/127).
Méditez un peu l’histoire suivante qui met en relief l’éminence du soin et du souci
dont il, Salla Allahou 'Alahi wa Sallam, faisait preuve à l’égard de ses ennemis.

 

D’après Anas, qu'Allah soit satisfait de lui : « Un jeune juif, qui était au service du
Prophète, tomba malade. Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, lui rendit
visite, s'assit à son chevet et lui dit :
- « Embrasse l'Islam ! »
Alors, comme le jeune homme regarda son père, celui-ci lui dit :
- « Obéis à Abûl-Qâsim ! »
Le jeune homme se fit donc musulman. Et, en sortant, le Prophète dit :
- « Louanges à Allah qui l'a sauvé de l'Enfer » (Boukhari).


Lorsque 'Abdallah ibn Salâm, qu'Allah soit satisfait de lui, embrassa l’Islam, il dit au
Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam :
- « Ô, Messager d’Allah ! Les juifs sont enclins à la calomnie et au mensonge.
Demande-leur qui je suis et quel est mon statut parmi eux avant qu’ils
n’apprennent ma conversion à l’Islam. »
Une fois les juifs arrivés, le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, leur
demanda :
- « Quel est le rang de 'Abdallah ibn Salâm chez vous ? »
- « C’est le meilleur d’entre nous et le fils du meilleur d’entre nous ; il est le plus
vénérable d’entre nous et le fils du plus vénérable d’entre nous », répondirentils.
- « Que diriez-vous si je vous disais qu’il a embrassé l’Islam ? »
- « Que Dieu l’en préserve ! », répliquèrent-ils.
En fait, à chaque fois qu’il leur posait cette question, ils répétaient la même réplique.
'Abdallah sortit alors et leur dit :
- « J’atteste que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah et que
Muhammad est le Messager d’Allah »
Là, ils dirent tout de suite :
- «C’est le pire d’entre nous et le fils du pire d’entre nous ! », et se mirent à
l’insulter.
- « Tel est justement ce que je craignais, ô, Messager d’Allah ! », conclut alors
'Abdallah ibn Salâm. (Boukhari).

 


Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, agit ainsi dans l’espoir de les mettre
sur le Droit chemin et de les guider.


Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, pardonnait ses ennemis et faisait
preuve de tolérance envers eux.


D’après Anas ibn Mâlik, qu'Allah soit satisfait de lui, quatre-vingts hommes de La
Mecque, armés, descendirent du mont d’al-Tan'îm dans le but d’attaquer à
l’improviste le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, et ses Compagnons. Or,
c’est lui qui parvint à les faire prisonniers. Cependant, il s’abstint de les tuer. En effe t,
c’est justement à cette occasion qu’Allah, exalté soit-Il, révéla le verset suivant (sens
du verset) :
« C’est Lui qui, dans la vallée de La Mecque, a écarté leurs mains de vous,
de même qu’Il a écarté vos mains d’eux, après vous avoir fait triompher sur
eux. » (Coran 48/24)


Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, envoya ses cavaliers dans les environs
du Nadjd. Ils firent prisonnier un homme de la tribu de Banû Hanîfa appelé Thumâma
ibn Athâl, le maître d’al-Yamâma. Une fois arrivés à Médine, ils l'attachèrent à l'un
des piliers de la mosquée. Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, alla le
trouver et lui dit :
- « Que penses-tu maintenant, ô, Thumâma ? ».
- « Tout ce qui est bien, ô, Muhammad, répondit-il. Si tu me tues, tu auras fait
périr un homme dont le sang sera vengé ; si tu me fais grâce, tu auras fait grâce
à un homme reconnaissant et si tu veux de l'argent, tu obtiendras ce que tu
voudras ».
Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, le laissa et, le lendemain, il lui posa la
même question, et celui-ci répéta à son tour la même réponse. Le surlendemain, le
Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, fit de même, et Thumâma lui
répéta ce qu'il lui avait dit la veille. Là, il ordonna :
- «Mettez Thumâma en liberté !»,
Celui-ci se rendit aussitôt à un enclos de dattiers voisin de la mosquée, se lava et
revint à la mosquée où il prononça ces mots :
- « J'atteste que nul n'est digne d'être adoré en dehors d'Allah et j'atteste que
Muhammad est le serviteur d'Allah et Son Messager. Ô, Muhammad, par
Allah, jusqu'ici aucun visage d'homme sur terre ne m'était plus odieux que le
tien, mais maintenant ton visage est celui que je préfère de tous. Par Allah,
aucune religion ne m'était plus odieuse que ta religion et maintenant ta religion
est celle que j’aime le plus. Par Allah, aucune ville ne m'était plus odieuse que
ta ville et maintenant nulle ville ne me plaît autant que la tienne. Tes cavaliers
m'ont pris au moment où je voulais faire la 'Umra, que penses-tu que je doive
faire ? ».
Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, le félicita et lui enjoignit de faire la
'Umra. Quand il arriva à La Mecque, quelqu'un lui dit :
- « As-tu apostasié ? »
Et telle fut sa réponse :
- « Par Allah, bien au contraire ! J'ai embrassé l'Islam en suivant le Messager
d'Allah, Salla Allahou Alaihi wa Salam, et maintenant, jamais, jamais, par
Allah, vous ne recevrez un grain de froment d'al-Yamâma, sans que le
Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, n’en ait donné l'autorisation ».
(Boukhari et Mouslim).


Lorsque les polythéistes se réunirent à la mosquée après la conquête de La Mecque
par le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, qui y entra cette fois en
tant que conquérant victorieux, il leur dit :
- « Que pensez-vous que je ferai de vous ? »
- « Rien que du bien. Tu es un frère généreux et tu es le fils d’un frère
généreux », répondirent-ils.
Il leur déclara alors :
- « Allez ! Vous êtes libres ! (affranchis) ! » (al-Bayhaqî)

 

Un jour, Aïcha, qu'Allah soit satisfait d’elle, lui demanda :
- « Ô, Messager d’Allah ! Y eut-il jamais pour toi une journée plus pénible que
celle de la bataille de 'Uhud ? »
- « Certes, j'ai eu bien à souffrir de tes compatriotes, mais ce qui me fut le plus
pénible de leur part, ce fut l'affaire d’al-'Aqaba, lorsque, à l'exposé de mes
demandes, Ibn 'Abd Yâlîl ibn 'Abd Kulâl répondit par un refus total. Je m’en
retournai, affligé, ne sachant trop où diriger mes pas, et ne recouvrai mes
esprits qu'une fois arrivé à Qarn al-Tha'âlib (lieu à proximité de Mina où se
réfugiaient les renards). Je levai la tête, et voilà que je vis un nuage qui me
couvrait de son ombre. Je le regardai et voilà que dedans j'aperçus Djîbrîl
(Gabriel) qui m'appela et me dit :
- « Allah, l’exalté, a bien entendu les propos de tes compatriotes et les
réponses qu'ils t'ont faites ; et il t’a envoyé l'Ange des montagnes pour que
tu lui donnes, au sujet de ces infidèles, l’ordre de ton choix ».
L'Ange des montagnes, m'ayant appelé, me salua et me répéta ce qu'avait dit
Djîbrîl :
- « Ô, Muhammad ! Allah a bien entendu les propos de tes compatriotes et les
réponses qu'ils t'ont faites. Je suis l'Ange des montagnes et ton Seigneur
m’a envoyé à toi pour que tu me donnes un ordre à leur sujet. Désires-tu
que je fasse se refermer sur eux les deux grandes montagnes qui domin ent
La Mecque ?’
Là, je lui répondis :
- « Non, car j'espère qu'Allah fera sortir de leur descendance des fidèles
qui L'adoreront Seul sans Lui donner d'associés » (Boukhari et Mouslim).


Nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah !
Après tout cela, tu leur pardonnes quand même, ô, Messager d’Allah ?!


Un tel comportement de la part du Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, n’est
pas étonnant. Il est même naturel puisque c’est à son sujet qu’Allah, exalté soit-Il, dit
(sens du verset) : « Et tu es certes, d’une moralité éminente ». (Coran 68/4)
Passons, cher lecteur, à un autre exemple étayant les mœurs éminentes du Prophète,
Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, soit la manière dont il traitait ses ennemis et son
comportement à leur égard.


Afin de traiter ce sujet, il convient de mentionner une partie de l’histoire d’Ibn Salûl,
laquelle est pleine de perfidie et de trahison.


La tête de file des hypocrites, 'Abdullah ibn 'Ubayy ibn Salûl, diffusa une calomnie et
porta atteinte à l’honneur du Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam. C’est lui qui
se chargea de propager la calomnie (accusant injustement d’adultère l’épouse du
Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, notre mère Aïcha, qu'Allah soit satisfait
d’elle). A cet égard, Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :
« Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d’entre vous. Ne
pensez pas que c’est un mal pour vous, mais plutôt, c’est un bien pour vous.
A chacun d’eux ce qu’il s’est acquis comme péché. Celui d’entre eux qui
s’est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment ». (Coran
24/11)

En effet, le fait que 'Abdallah ibn 'Ubayy ibn Salûl soit celui qui joua le plus grand
rôle dans cette calomnie, ne fait l’objet d’aucune controverse parmi les exégètes.
D’ailleurs, c’est de lui et ses alliés qu’Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Ce sont eux qui disent : ‘Ne dépensez point pour ceux qui sont auprès du
Messager d’Allah, afin qu’ils se dispersent’. Et c’est à Allah
qu’appartiennent les trésors des cieux et de la terre, mais les hypocrites ne
comprennent pas. Ils disent : ‘Si nous retournons à Médine, le plus puissant
en fera assurément sortir le plus humble’. Or c’est à Allah qu’est la
puissance ainsi qu’à Son messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne le
savent pas ». (Coran 63/7-8)
C’est lui qu’Allah, le Très Haut, visait par le verset suivant (sens du verset) :
« Et qu’Il distingue les hypocrites. On avait dit à ceux-ci : « Venez combattre
dans le sentier d’Allah, ou repoussez [l’ennemi] », ils dirent : « Bien sûr que
nous vous suivrions si nous étions sûrs qu’il y aurait une guerre ». Ils
étaient, ce jour-là, plus près de la mécréance que de la foi. Ils disaient de
leurs bouches ce qui n’était pas dans leurs cœurs. Et Allah sait fort bien ce
qu’ils cachaient. » (Coran 3/167).
A cet égard, l’Imam al-Tabarî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Allah, le Très
Haut, désigne par ce verset 'Abdallah ibn 'Ubayy ibn Salûl, l’hypocrite, et ses
compagnons, qui quittèrent le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, et
ses Compagnons lorsqu’il se dirigea vers Uhud pour combattre les polythéistes. Là,
les musulmans leur dirent :
- « Venez combattre avec nous les polythéistes ou, au moins, augmentez notre
nombre en nous rejoignant ! »
- « Si nous étions sûrs qu’un combat aurait effectivement lieu, nous vous
suivrions et nous vous soutiendrions contre eux (les polythéistes), mais nous
pensons qu’aucune guerre n’aura lieu ! »
C’est ainsi que l’hypocrisie qu’ils dissimulaient se dévoila ».
De la même manière, lorsque Satan sema la zizanie entre deux hommes, l’un des
Muhâdjirûn (les Emigrés) et l’autre des Ansars (les Auxiliaires), chacun des deux
appela son clan au secours. Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, sortit alors
et dit :
- « Qu’est-ce que c’est que ces procédés de la Djâhiliyya (période
préislamique)? »
- « Ô, Messager d’Allah ! », lui expliqua-t-on, « un des Muhâdjirûn a fessé l’un
des Ansars »
- « Abandonnez ces coutumes ! Ce sont certes des coutumes qui souillent »
(Boukhari et Mouslim).
Une fois mis au courant de cet incident, la tête de file des hypocrites, Ibn Salûl, dit :
« C’est à notre histoire avec Muhammad que s’applique l’ancien proverbe : « Nourris
le chien, ensuite il te mordra ».
Telle est une partie concise de l’histoire de cet homme, une histoire sombre et
rebutante.
Or, malgré tout ceci, et c’est justement là que nous voulons en venir, lorsque cet
homme ignoble mourut, son fils, qui, par contre, était l’un des meilleurs
Compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, vint trouver le Prophète, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam, et lui demanda d’accomplir la prière funéraire pour son père et
d’utiliser sa chemise comme linceul pour l’ensevelir ; une requête que le Messager
d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, agréa favorablement.
Quelle moralité éminente que celle dont se parait le Messager d’Allah, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam ?!


A ce sujet, Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, narra le hadith
suivant : « 'Abdallah ibn 'Ubayy ibn Salûl étant mort, son fils, 'Abdallah ibn 'Abdillah
vint demander au Messager d'Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, de lui donner sa
chemise pour servir de linceul à son père. Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi
wa Sallam, la lui ayant donné, il lui demanda de faire la prière funéraire pour son
père. Quand le Messager d'Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, se leva pour faire
cette prière, 'Umar se leva et, le saisissant par son vêtement, s'écria :
- « Ô, Messager d’Allah ! Tu pries pour lui alors qu’Allah t'a interdit de le
faire ?! ».
Le Messager, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, lui répondit :
- « Allah m'a seulement laissé le choix, en disant (sens du verset) : « Que tu
demandes pardon pour eux, ou que tu ne le demandes pas - et si tu demandes
pardon pour eux soixante-dix fois […] » Eh bien! Je l'implorerai plus de
soixante-dix fois »
- « Mais c'est un hypocrite », reprit 'Umar.
Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, fit néanmoins la prière et c’est
alors qu'eut lieu la révélation suivante (sens du verset) : « Et ne fais jamais la Salat
sur l’un d’entre eux qui meurt, et ne te tiens pas debout auprès de sa tombe »
(Boukhari et Mouslim).


Par Allah ! Personne ne peut se conduire de la sorte, hormis le Messager d’Allah,
Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam.


De telles mœurs incitèrent les gens à embrasser l’Islam, aussi bien individuellement
qu’en groupes.


A cet égard, 'Abdallah ibn Salâm, qu'Allah soit satisfait de lui, narra ce qui suit :
« Quand Allah voulut guider Zayd ibn Sa'na, celui-ci dit : « Lorsque je regardai le
visage de Muhammad, j’y reconnus tous les signes de la prophétie, sauf deux que je
ne parvins pas à discerner (au premier abord), à savoir : si sa mansuétude l’emportait
sur sa colère et si l'excès d'emportement ne faisait qu'augmenter sa clémenc e. Je
m’arrangeai donc pour l’aborder gentiment jusqu’à ce que je parvienne à être en
contact avec lui et que je mette ainsi à l’épreuve le degré de sa mansuétude ou de sa
colère ».
Zayd ibn Sa'na poursuivit : « Un jour, le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa
Sallam, sortit de l'un de ses appartements accompagné de 'Alî ibn Abi Tâlib. Un
bédouin, sur sa monture, s'approcha de lui et dit :
- « Ô Messager d’Allah! J'ai à ma charge quelques individus dans le village des
Banû untel qui ont embrassé l'Islam. Je leur avais raconté que s'ils se
convertissaient à l’Islam, les biens leur viendraient en abondance. Comme une
disette les a frappés par manque de pluie, je crains que la cupidité qui les avait
poussés à embrasser l’Islam ne les incite à apostasier aussi promptement. Si tu
estimes que ce serait une bonne chose de leur envoyer quelques vivres pour les
aider, fais-le ! ».
Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, regarda alors un homme assis
à côté de lui (c’était 'Alî, me semble-t-il), et ce dernier lui répondit :
- « Ô, Messager d’Allah ! Il ne me reste rien (des biens de l'aumône) ».
Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, suite à cette demande de la
part de Zayd, dut lui emprunter de l’argent ».
Zayd continua son récit et dit : « Deux ou trois jours avant la date d’échéance de la
dette, le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, sortit, accompagné
d’Abû Bakr, de 'Umar, de 'Uthmân et d’un groupe de ses Compagnons, pour
accomplir une prière funéraire. Une fois la prière achevée, il s’adossa à un mur pour
se reposer. Je vins alors à lui, le saisis par sa chemise et son manteau, lui jetai un
regard plein de colère en m'écriant :
- « Ô Muhammad ! Acquitte-toi de ta dette ? Par Allah ! Je connais bien les
Banû 'Abd al-Muttalib, mais je ne savais pas qu’ils avaient l’habitude
d’atermoyer avec leurs créanciers ! ».
Je regardai ensuite 'Umar qui me regardait avec fureur, les yeux tournant dans leurs
orbites ; il me cria :
- « Ô ennemi d’Allah ! C’est au Messager d’Allah que tu dis ce que je viens
d’entendre là ?! C’est au Messager d’Allah que tu fais ce que je vois là ?! Par
Celui Qui l’envoya avec la vérité, si je ne craignais pas de commettre une
action hâtive sans avoir reçu l’ordre de l’accomplir, je t'aurais certes tranché l a
tête avec mon sabre ».
A ce moment, le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, regarda 'Umar
avec calme et tranquillité, puis il dit en souriant :
- « Ô, 'Umar ! Cet homme et moi avions besoin d’une autre réaction de ta part
que celle-ci : tu aurais dû m'ordonner de m'acquitter de ma dette et lui
ordonner de réclamer son dû de bonne manière. Va, ô 'Umar, avec lui,
donne-lui son droit et ajoute vingt Sâ' (unité de poids) de dattes pour le
dédommager de la terreur que tu lui as inspirée ».
Zayd poursuivit : « 'Umar m'amena là où il me donna mon dû et y ajouta les vingt Sâ'
de dattes. Je lui demandai alors :
- « Pourquoi m’ajoutes-tu ceci, ô, 'Umar ?! ».
- « Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, m'a ordonné de te le
donner car je t’ai terrorisé ».
- « Me connais-tu, ô, 'Umar? » lui demandai-je.
- « Non, mais qu’est-ce qui t’a poussé à faire cela au Messager d’Allah, Salla
Allahou 'Alaihi wa Sallam, et à lui dire ce que tu as dit ? », me demanda 'Umar.
- « Ô, 'Umar ! Lorsque j’ai regardé le visage du Messager d’Allah, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam, j’y ai reconnu tous les signes de la prophétie, sauf deux que
je ne suis pas parvenu à discerner (au premier abord), à savoir : si sa
mansuétude était plus forte que sa colère, et si le fait de s’emporter contre lui
ne faisait qu'augmenter sa clémence. Maintenant que je viens de constater ces
signes, je te prends à témoin, ô 'Umar, que j’agrée Allah comme Seigneur,
l'Islam comme religion et Muhammad comme Prophète. Je te prends aussi à
témoin que je donne la moitié de mes richesses en aumône pour toute la
communauté de Muhammad ».
'Umar alors m'interrompit :
- « Ou plutôt à une partie de cette communauté, car tu ne saurais suffire à tous
les hommes ».
- « Ou à une partie de cette communauté », dis-je.
'Umar et Zayd retournèrent chez le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa
Sallam, et Zayd clama :
- « J'atteste que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah et que
Muhammad est Son serviteur et Son Messager ».
Zayd crut en le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, reconnut sa véridicité, lui
prêta serment d'allégeance, et, plus tard, l’accompagna dans ses expéditions. Lors de
la bataille de Tabouk, il tomba en martyr sur le champ d’honneur, après avoir fait face
à l'ennemi, sans jamais lui tourner le dos. Qu'Allah fasse miséricorde à Zayd. » (alTabarânî).


Parmi les exemples de la mansuétude et du pardon du Prophète, Salla Allahou 'Alaihi
wa Sallam, notons ce que narra Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père.
Selon lui, il accompagna le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, dans
l’une de ses campagnes vers le Nadjd. Quand le Messager d’Allah, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam, rebroussa chemin, il rebroussa chemin avec lui et, à l’heure de la
sieste, ils arrivèrent à une vallée pleine de grands arbres épineux. Le Messager
d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, mit pied à terre et les gens se dispersèrent
pour se placer à l’ombre des arbres.
Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, poursuivit : « Le Messager d’Allah, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam, s’installa sous un grand arbre. Il y accrocha son sabre et nous
sombrâmes tous dans le sommeil. Tout à coup le Messager d’Allah, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam, nous appela. Une fois arrivés, nous vîmes un bédouin assis auprès
de lui. Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, dit :
- « Cet individu a dégainé contre moi mon propre sabre ; il me l’avait dérobé
alors que je dormais. Je me suis réveillé alors qu’il le tenait nu. Là, il me dit :
« Qui te protège de moi ? » ; je lui dis : « Allah », et le voilà depuis lors
assis ».
Or, le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, ne le châtia pas. »
(Boukhari et Mouslim).


Notons également l’autre version rapportée par Ahmad ibn Hanbal, qu'Allah lui fasse
miséricorde dans son Musnad, à savoir : « Le sabre tomba alors de sa main et le
Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, le saisit et lui dit à son tour :
- « Qui te protège alors de moi ? »
- « Sois le meilleur preneur ! », lui dit l’autre. Puis il dit :
- « Veux-tu attester que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah ? »
- « Non. Mais je te promets de ne plus te combattre, et de ne jamais soutenir
ceux qui te combattent’, répondit-il.
Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, lui rendit alors sa liberté ».
Notre Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, priait Allah, exalté soit-Il, du vivant
des polythéistes, de les guider et de leur pardonner. C’est que l’invocation en faveur
d’un polythéiste après sa mort est prohibée, conformément au verset suivant (sens du
verset) :
« Il n’appartient pas au Prophète et aux croyants d’implorer le pardon en
faveur des associateurs, fussent-ils des parents alors qu’il leur est apparu
clairement que ce sont les gens de l’Enfer . » (Coran 9/113).
A cet égard, 'Abdallah ibn Mas'ûd, qu'Allah soit satisfait de lui, dit : « Il me semble
encore voir le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, parlant de l'un des
prophètes qui, frappé par son peuple, essuyait le sang coulant sur son visage en disant
: « Seigneur, pardonne à mon peuple, car ils ne savent pas » (Boukhari et Mouslim).


Ceci eut lieu le jour de la bataille de Uhud.


Aussi, lorsque al-Tufayl, qu'Allah soit satisfait de lui, et ses compagnons vinrent
trouver le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, et lui dirent :
- « Ô, Messager d'Allah! La tribu de Daws est devenue incrédule et a refusé de
croire. Invoque alors contre elle la colère divine ! »
Et que l’on dit :
- « Daws est certes perdue »
Telle fut son invocation :
- « Ô, Allah ! Guide Daws vers la bonne voie et amène-la à l'Islam. »
(Boukhari et Mouslim).


Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, traitait ses ennemis avec douceur.
Lorsque le Messager d'Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, voulut accomplir la
'Umra de laquelle il avait été privé (au temps de Hudaybiyya), il s'avança jusqu'à ce
qu'il atteignît la voie sinueuse d'où il devait descendre. Là, sa monture, al-Qaswâ', s'y
accroupit.
- « Allez! Allez ! », s'écrièrent les gens.
Mais elle refusa opiniâtrement d'obéir. Ils s'exclamèrent alors :
- « Al-Qaswâ' rechigne ! ».
Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, dit alors :
- « Elle ne rechigne pas, al-Qaswâ' ! D'ailleurs, la rétivité n'est pas dans son
caractère. Elle fut empêchée d’avancer par ce qui empêcha l'Eléphant
d'avancer . » (Boukhari).

Il poursuivit :
- « Par Celui qui tient mon âme en Ses Mains, quel que soit le compromis
qu’ils m’offriront, j’y consentirai, pourvu qu’on y prenne en haute
considération les limites sacrées d’Allah. » (Boukhari).
De même, lorsque les polythéistes voulurent consigner par écrit les conditions de la
trêve de Hudaybiyya, et que le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, se
mit à les dicter à 'Alî ibn Abî Tâlib, qu'Allah soit satisfait de lui, il lui demanda
d’écrire :
- « Voici à quoi souscrit Muhammad, le Messager d'Allah ».
Les polythéistes objectèrent en disant :
- « Si nous croyions que tu es bien le Messager d'Allah, nous te suivrions. Alors
écris : Muhammad ibn 'Abdillah ».
- « Efface ces mots », ordonna le Prophète à 'Ali, lequel riposta à son tour en
disant :
- « Par Allah ! Je ne les effacerai jamais ».
Le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, lui demanda alors :
- « Montre-moi donc où est cette phrase »
Lorsqu’il la lui montra, il effaça alors de sa propre main les mots contestés. (Boukhari
et Mouslim).
Je vous invite à méditer un peu sur cet incident narré par la mère des croyants, Aïcha,
qu'Allah soit satisfait d’elle, qui dit :
« Un groupe de juifs étant entrés chez le Messager d'Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa
Sallam, lui dirent :
- « Que la mort soit sur toi ! » (Dans la salutation arabe on se sert du mot salâm
qui signifie "paix". Les juifs avaient employé le mot "sâm" signifiant "mort"
dont la prononciation est presque identique).
Ayant compris ces paroles, je leur répondis alors :
- « Que la mort et la malédiction soient plutôt sur vous ! ».
Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, me dit alors :
- « Ô, Aïcha ! Allah préfère la douceur en toute chose ».
- « Mais, n'as-tu donc pas entendu ce qu'ils ont dit, ô Messager d'Allah !? », lui
demandai-je.
- « Je leur ai simplement répondu : « Et sur vous de même ! » ; répliqua le
Messager d'Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam. (Boukhari et Mouslim).
Notre Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, faisait preuve de fidélité à leur
égard.
Au sujet des captifs de Badr, il dit, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam :
- « Si al-Mut'im ibn 'Adiyy était vivant et qu’il était intervenu auprès de moi
en faveur de ces mécréants odieux, je les aurais libérés. » (Boukhari).


Il dit cela par reconnaissance envers al-Mut'im ibn 'Adiyy. C’est qu’en fait, lorsque le
Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, quitta les gens de Tâ`if après qu’ils eurent
refusé son appel à croire en lui et à le soutenir, il se dirigea vers la grotte de Hirâ` et
envoya à al-Akhnas ibn Churayq pour solliciter sa protection. Celui-ci répondit
négativement en disant :
- « Je suis un allié (des Qoraychites), et l’allié n’est pas intitulé d’assurer la
protection à l’adversaire de son allié ».
Le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, envoya alors un émissaire à
Suhayl ibn 'Amr, pour solliciter sa protection, lequel refusa sous prétexte que les
Banû 'Âmir ne protégeaient personne contre les Banû Ka'b.
Mais lorsque le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, envoya un
émissaire à al-Mut'im ibn 'Adiyy, celui-ci ne se contenta pas d’agréer favorablement
sa requête, mais il s’arma avec les habitants de sa maison et sortirent ensemble en
direction de la Ka'ba. Ensuite, il envoya au Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi
wa Sallam, et lui demanda d’y entrer, de faire le tawâf et d’accomplir sa prière en
toute sécurité. Enfin, il rentra en paix chez lui.
A cet égard, Ka'b ibn Asad, des Banû Quraydha, qui avait conclu un traité de paix,
avec le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, dit à Huyay ibn Akhtab, de Banû
Nadhîr, lorsque celui-ci vint le voir pour lui demander de rompre cette paix :
- « Malheur à toi, Huyay ! Laisse-moi tranquille ! Je n’ai vu de la part de
Muhammad que sincérité et fidélité. » (Ibn Hichâm).


Notons également son comportement, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, lors de la
conquête de La Mecque avec 'Uthmân ibn Talha. Il lui prit la clé de la Ka'ba, pria
dedans puis s’assit dans la mosquée sainte. 'Alî ibn Abî Tâlib se leva alors, la clé à la
main, et lui dit :
- « Ô, Messager d’Allah ! Octroie-nous donc le droit de la protection de la Ka'ba
et de l’abreuvage des pèlerins, qu’Allah fasse ton éloge et t’accorde le salut. »
Or, le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, demanda :
- « Où est 'Uthmân ibn Talha ? »
Une fois celui-ci arrivé, le Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, lui
dit :
- « Prends ta clé, ô, 'Uthmân ! Aujourd’hui est un jour de piété et de fidélité. »
(Ibn Hichâm).


Aussi, lorsque Surâqa ibn Mâlik vint trouver le Messager d’Allah, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam, après sa conquête de La Mecque, avec l’écrit qu’il lui avait donné
lorsqu’il était sur le chemin de l’émigration, le Messager d’Allah, Salla Allahou
'Alaihi wa Sallam, lui dit :
- « Aujourd’hui est un jour de fidélité et de piété ».
A ce moment-là, Surâqa déclara sa conversion à l’Islam. (al-Tabarânî)


Si seulement l’on traitait nos frères et nos chers amis de la même façon que le
Messager d’Allah, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, traitait ses ennemis et les nôtres !

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