Alfred Russel Wallace est l’un des plus grands naturalistes du 19ème siècle. Certains le considèrent aussi comme le pionnier de la biogéographie pour ses travaux sur la distribution des animaux.
Peu de gens le connaissent et, pourtant, il s’agit du cofondateur, avec Darwin, de la théorie de l’évolution.
Mais ce que les gens savent encore moins, c’est le fait qu’Alfred Russel Wallace est devenu au, fil du temps un hérétique de la théorie de l’évolution !
Là où tout a commencé
En avril 1869, Alfred Russel Wallace annonce publiquement dans le magazine anglais Quaterly Review que certaines caractéristiques de l’être humain ne pouvaient pas avoir été créées par le biais de la sélection naturelle, et finit ses remarques en disant que la cause de l’esprit humain est un créateur.
Suite à cette annonce choc, Darwin fut dévasté et écrivit un grand « NON ! » dans la marge de sa copie personnelle du Quaterly Review. Par la suite, Darwin répondit à Wallace en disant :
« Je présume que tes remarques concernant l’être humain sont celles auxquelles tu fais allusion dans ce passage. Si tu ne m’avais pas dit que c’était toi qui avais écrit cela, j’aurais cru que cela provenait de quelqu’un d’autre. Comme tu peux t’en douter, je diffère sérieusement de toi et je m’en excuse. »
Charles Darwin, compilation des lettres autour d'Alfred Russel Wallace de James Marchant, 1916
Quelques mois plus tard, Darwin était toujours dévasté par cette annonce de Wallace et lui écrivit de nouveau en disant :
« Tu écris comme un naturaliste métamorphosé et en plus tu es l’auteur du meilleur article scientifique qui n’ait jamais paru dans le magazine Anthropological review ! Oh non, Oh non, Oh non ! Signé ton ami misérable, Charles Darwin. »
Charles Darwin, compilation des lettres autour d'Alfred Russel Wallace de James Marchant, 1916
À partir de là, Russel Alfred Wallace était vu par Darwin comme un hérétique de la théorie de l’évolution.
Le changement complet
Dans les années suivantes, Alfred Russel Wallace affirma encore davantage son point de vue durant la dernière décennie de sa vie.
Lors d’une interview avec le journaliste Harold Begbie, Wallace exposa clairement sa croyance sur l’origine de la vie et la théorie de l’évolution.
Dans cette interview, Wallace affirma qu’un créateur n’est pas seulement requis pour certaines caractéristiques de l’être humain, mais aussi pour une cellule vivante.
« Je ne peux pas comprendre comment un esprit sain et objectif, qui est entièrement conscient de l’activité extraordinaire qui se passe dans une cellule vivante, peut arriver à se persuader que tout cela est le résultat d’un accident aveugle. »
Alfred Russel Wallace, lors d'une interview avec Harold Begbie, The Daily Chronicle, 1910
Si Wallace a dit cela au début du 20ème siècle, alors qu’aurait-il dit aujourd’hui avec les récentes découvertes qui dévoilent encore davantage la complexité ahurissante d’une simple cellule vivante ?
Plus tard dans l’interview, Wallace va encore plus loin en affirmant qu’un créateur est requis pour finalement toute chose !
« Pour ceux qui ont des yeux pour voir et un esprit enclin à méditer, dans les moindres cellules, dans le sang,sur la terre entière et à travers l’univers stellaire, il existe des preuves d’une direction consciente et intelligente. »
Alfred Russel Wallace, lors d'une interview avec Harold Begbie, The Daily Chronicle, 1910
Les aveux du cofondateur de la théorie de l’évolution
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