Eclaircissement concernant les « Khawâridjs »
Les « Khawâridjs » sont ceux qui se sont révoltés [sont sortis : kharoûdj] contre leur gouverneur à l’époque du khalifah de ’Uthmân
(radhiallahu ’anhu). Leur révolte eut pour résultat l’assassinat de ’Uthmân (radhiallâhu
’anhu). Puis leur mal grandit encore durant le khalifah de ’Alî (radhiallâhu ’anhu),et ils se rebellèrent contre lui, et ont dit que c’était un mécréant. Ils ont aussi fait du « takfîr » [le fait de rendre mécréante une personne] sur les Compagnons (radhiallâhu ’anhum), car ces derniers ne voulaient pas être
d’accord avec eux dans leurs fausses croyances.
Ainsi, ils jugèrent que tous ceux qui s’opposaient à eux sur leur point de vue étaient des mécréants |Kufâr]. En résultat, ils prononcèrent le takfir sur les meilleurs parmi la création, c’est-à-dire, les Compagnons du Prophète
(sallallahu ’alayhi wa sallam). Pourquoi ceci ? Car ils (les Compagnons) n’étaient pas d’accord avec eux quant à leur égarement
et leurs mauvaises croyances. Ils n’adhèrent pas à la Sounnah et à la Djamâ’ah (au groupe), et ils n’obéissent pas non plus au gouverneur. Plutôt, ils se rebellent contre lui, et renoncent au pacte d’allégeance avec lui, disant
que cela ne fait pas partie de la religion, ils contredisent ainsi le conseil du Messager (sallallahu ’alayhi wa sallam) de montrer de l’obéissance et ils
contredisent le commandement d’Allâh
qui dit :
« Obéissez à Allâh et obéissez au Messager et à ceux qui détiennent le commandement parmi vous. »
sourate An-Nissâ,
v59
Ainsi, Allâh - Ta’âla - a rendu l’obéissance au gouverneur comme étant une partie de la religion, et le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi
wa sallam) a rendu l’obéissance au gouverneur comme étant une partie de l’Islâm, ainsi, on
retrouve cela dans le hadîth :
« Je vous recommande la taqwah [crainte] envers Allâh, et une totale obéissance même si un esclave devient votre chef. Car celui auquel sera
prêté une longue vie verra de nombreux différents. »
hadîth rapporté par Abû Dâwoud et
At-Tirmidhî - hassan/sahîh
Ainsi, obéir au gouverneur musulman fait partie de la religion
de l’Islâm. Mais les khawâridjs disent : « Non, nous sommes exempts de cela ». Ainsi, les « Khawâridjs » sont ceux qui cherchent
à causer la division au sein du corps principal et uni des musulmans, et qui se révoltent contre leurs leaders, or c’est de la désobéissance envers Allâh et Son
Messager (sallallahu ’alayhi wa sallam) que de faire cela. Ils prétendent également que la personne qui fait un grand péché est un mécréant [Kâfir].
Ainsi, quelqu’un qui commet un grand péché, un fornicateur, un voleur, quelqu’un qui boit de l’alcool par exemple, sont tous considérés comme étant
mécréant.
Au contraire, « Ahl us-Sounnah wal-Djamâ’ah » disent qu’une telle personne est musulmane, mais avec une foi moindre [faible], et ils
l’appellent « un pécheur dans la religion ». Donc c’est un croyant, et ceci à cause de son
Imân [foi], tandis que c’est un pécheur à cause de son grand péché. Car rien ne fait sortir de
l’Islâm, excepté le Chirk [polythéisme] et toutes les choses bien connues qui sont des « nawâqidh al-Islâm » [annulations de l’Islâm] Quant aux
péchés qui sont en dessous du Chîrk [association], ils n’expulsent pas une personne hors de la Foi, même si ce sont des grands péchés.
Allâh - Ta’âla - dit :
« Certes, Allâh ne pardonne pas qu’on Lui associe quelque chose, mais Il pardonne en dehors de cela à qui Il veut.
» sourate
An-Nissâ, v48 et 116
[Pour les Khawâridjs] celui qui a commis un grand péché est un mécréant, il ne sera pas pardonné, et ils resteront pour l’éternité en
Enfer. Or, ceci est à l’opposé de ce qui est mentionné dans le
Qor’ân. La raison pour ceci est qu’ils n’ont pas la compréhension de la Religion. Notez que la raison pour laquelle ils sont
tombés dans cela [dans ces fausses croyances] fut leur manque de compréhension. Ceci, car ils sont des gens qui sont acharnés dans leurs adorations, prières et
jeûne, et récitation du Qor’ân. Et ils ont une grande ferveur dans la religion mais ils n’ont pas de science, et là est le problème. Ainsi, faire des efforts
considérables et s’exhorter soi-même à la piété et à l’adoration doit être accompagné de science et de compréhension de la Religion.
C’est pourquoi l’Envoyé (sallallahu ’alayhi wa sallam) les a décrit à ses compagnons (radhiallahu ’anhum) de la manière suivante : que les Compagnons regarderont
leurs propres prières et adorations avec humilité à côté des leurs. Puis il leur dit : « Ils sortiront de la religion comme la flèche de
l’arc » Ahmad, Al-Bukhârî, Muslim
Ceci, malgré leurs adorations et malgré leur droiture et leurs prières la nuit. Ainsi, parce que leur exégèse n’a pas été basée sur un fondement correct,
ni sur une science authentique, cela devient de l’égarement, et du mal sur eux et sur la Communauté musulmane. Bien plus, il n’a jamais été
rapporté que les « Khawâridjs » ont même un seul jour combattu les mécréants. Au contraire, ils se sont seulement battus contre
les musulmans, comme le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :
« Et ils tueront les gens de l’Islâm, alors qu’ils laisseront les idolâtres » Al-Bukhârî et
Muslim
Il n’est pas parvenu à notre connaissance, à propos de l’histoire des Khawâridjs, qu’ils se soient même un jour battus contre les mécréants et les
polythéistes.
Plutôt, ils combattent sans arrêt les musulmans. Ils ont assassiné ’Uthmân et ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhumâ). Ils ont assassiné Az-Zubeyr Ibn Al-’Awwâm et tué les meilleurs des Compagnons. Et ils n’ont jamais cessé de tuer les musulmans. Et tout ceci est dû à leur ignorance de la Religion d’Allâh.
Mais malgré cela, ils avaient de la piété et de la dévotion, mais puisqu’ils ne se basent pas sur la science authentique, cela devint une maladie pour eux. C’est pourquoi le grand savant Ibn al-Qayyîm (rahimahullâh) a dit à propos d’eux :
« Ils ont des preuves tirées des textes, qu’ils ne comprennent pas, ainsi, ils leur a été donné peu de science.
» Kitâb « an-Nouniyyah » de Ibn al-Qayyîm, p.97
Ainsi, ils utilisaient les textes comme preuves mais cependant ils ne les comprenaient pas. Ils utilisaient comme preuves des textes du Qor’ân et de la Sounnah concernant les (menaces) dangers de commettre des péchés, mais ils ne saisissent pas leur signification. Ils ne les réfèrent pas aux autres textes dans lesquels on trouve le promesse du pardon et de l’acceptation du repentir pour ceux qui ont fait des péchés moindres que le polythéisme. Ainsi,
ils acceptent une partie, et rejettent une autre partie, tout ceci à cause de leur
ignorance.
Donc, avoir un amour
surprotecteur pour la Religion et de l’enthousiasme ne suffisent pas. Ces choses doivent être fondées sur la science et la compréhension de la religion d’Allâh.
Alors, [cet amour et cet enthousiasme] seront issus de la connaissance et ils seront à la place qui leur sied. L’amour sur protecteur pour la Religion et
l’enthousiasme sont un bien, mais ils doivent être guidés et dirigés par le suivi du Qor’ân et de la Sounnah. Il n’y a personne qui a plus de « priorité » et qui est plus sincère envers la religion que les Compagnons (radhiallâhu ’anhum), mais
malgré cela, ils se sont battus contre les « khawâridjs », et ceci à cause du danger et du mal qu’ils représentent.
’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhu) s’est battu contre eux, de telle sorte qu’il fut assassiné par eux, par le pire des assassinats lors de l’incident
de Nahrawân. En faisant cela, il a accompli ce que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) nous avait affirmés, du fait qu’il donnait la bonne nouvelle
à ceux qui tueraient les khawâridjs de la félicité et du paradis. Ainsi, ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhu) fut l’un de ceux qui les tua, donc il reçu
la bonne nouvelle de l’Envoyé (sallallahu ’alayhi wa sallam). Il en tua afin d’empêcher le mal de tomber sur les musulmans. Il est obligatoire pour les musulmans de chaque génération, s’ils sont au courant de l’existence de cette mauvaise compréhension, qu’ils remédient à cela en appelant au chemin d’Allâh en premier lieu, et en éduquant les gens là-dessus. S’ils ne l’acceptent pas, ils doivent les combattre afin d’empêcher leur mal.
’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallahu ’anhu) envoya son cousin, ’Abdullâh Ibn ’Abbâs -le savant de cette Communauté et le « Tourdjmân » [exegète , commentateur]
du Qor’ân à ces gens-là. Ainsi, il débattit avec eux et 6000 d’entre eux se repentirent et retournèrent, mais beaucoup restèrent et ne se repentirent
point.
Alors, à ce moment là, l’Emir des Musulmans ’Alî Ibn Abî Tâlib avec les Compagnons, se mirent à les combattrent, et cela afin d’empêcher leur mal de toucher les musulmans.
Ceci est la secte connue sous le nom de « Al-Khawâridjs », est c’est leur ’Aqîdah [dogme/croyance].
Tiré de
salafs.com