Le rejet de toutes innovations et choses nouvelles
dans la religion
Allâh – Djalla wa ‘Ala – dit
:
«Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc ; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie.»[Coran, 6/153]
Ce verset indique le fait de suivre la voie [Sirât], qui est la voie de l’Islâm et de la Sounnah, une obligation ordonnée par Allâh – Djalla wa ‘Ala – à cet égard. Et le fait de suivre une autre voie que celle-ci, parmi [les voies] des passions [Ahwâ], des innovations [Bida’] et des ambigüités [Choubouhât] est interdit. Allâh dit : « et ne suivez pas les sentiers. » [Coran, 6/153] Cela est une prohibition. Et la prohibition ici est une interdiction […] D’après ‘Aisha (radhiallâhu ‘anha), le Prophète a dit : « Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu’il dit. » Dans une autre version de Muslim : « Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu’il fait. »
Ce hadîth est unanimement reconnu [par al-Bukhârî et Muslim] comme authentique. Ils sont unanimes sur son authenticité dans la première version : « Celui qui
apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu’il dit. » et dans la deuxième
version : « Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu’il fait. »
Certes, rapporté par Muslim dans son Sahîh, et annoté par al-Bukhârî aussi dans son Sahîh.
Ces deux hadîth dans leurs deux versions constituent une preuve, un fondement énorme parmi les fondements dans le fait de rejeter les innovations et les choses nouvelles [ou étrangères] dans
toutes ses formes. Et ces deux versions sont fondamentalement importantes, et toutes deux sont une preuve sur ce chapitre.
Dans la première version : « Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu’il dit. » Cela s’adresse à celui qui innove, et invente des choses nouvelles [ou étrangères], et s’il ne fait pas cela, celui qui apporte une chose
nouvelle, cela lui sera rejeté et cela ne sera pas accepté de lui, et il sera dans l’au-delà du nombre des perdants.
Dans la deuxième version : « Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion… » cela s’adresse à celui qui accomplit les innovations, même s’il n’apporte pas de choses nouvelles. Ces deux versions indiquent d’une part ce qui s’applique sur celui qui apporte
une chose nouvelle [Mouhdith], et d’autre part sur celui qui applique la chose nouvelle sans qu’il ne l’ait apporté.
Ce hadîth est la balance [Mîzân] des actes apparents, comme le hadîth de ‘Oumar (radhiallâhu ‘anhu) : « Les actions ne valent que par leurs intentions, et
chacun sera rétribué selon son intention. » est la balance des actes intérieurs. Celui qui purifie son intention
intérieurement, ses actions seront droites et conformes à la Sounnah, et de la sorte, il accepte ainsi la religion. Si l’une de ces deux conditions devait à manquer, ses actions ne seront pas
acceptées. Si la personne n’est pas sincère dans ses actes [quand même ils sont conformes], ses actions ne sont pas acceptées, et si ses actes ne sont pas conformes et justes extérieurement
[quand même ils sont sincères], certes cela ne sera pas accepté de sa part.
Après cette explication, notons que les choses nouvelles [Mouhdathât] sont de deux sortes :
* Les choses nouvelles liées à ce bas monde [Mouhdathât fîd-Douniyâh].
* Les choses nouvelles liées à la religion [Mouhdathât fîd-Dîn].
Et ce hadîth fait référence aux choses nouvelles [ou étrangères] dans la religion. Car il dit (sallallahu ‘alayhi wa sallam) : « Celui qui apporte dans notre
religion-ci une innovation qui est étrangère » Et la parole « dans notre
religion-ci » veut dire la religion [ad-Dîn].
Et pour ce qui des choses nouvelles [ou étrangères] liées à ce bas monde, elles ne sont pas interdites. Car certes les Compagnons (radhiallâhu ‘anhum) ont élargi différentes affaires mondaines en
conformité avec ce qui était considéré comme d’intérêt [pour la communauté] […] Ainsi, les choses nouvelles [ou étrangères] dans la religion sont totalement rejetées, et pas une personne ne doit
apporter une chose nouvelle dans la religion, et que cela soit dans le domaine de la science, ou dans le domaine dogmatique, ou encore dans le domaine de la pratique. Delà, ce hadîth indique
clairement la nullité des choses nouvelles dans tous les domaines dogmatiques, et la nullité de toute action nouvelle et étrangère qui aurait pour but le rapprochement d’Allâh.
[charh kitâb « Fadhl ul-Islâm » du
SHeikh Sâlih Âli ash-SHeikh, p.68-70]
Tiré du site manhajulhaqq