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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


[Dossier] Eclaircissement concernant les « Khawâridjs »

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 23 Février 2010, 23:59pm

Catégories : #AVERTISSEMENT

Eclaircissement concernant les « Khawâridjs »

SHeikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân (qu’Allâh le préserve)

 

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Les « Khawâridjs » sont ceux qui se sont révoltés [sont sortis : kharoûdj] contre leur gouverneur à l’époque du khalifah de ’Outhmân (radhiallâhu ’anhu). Leur révolte eut pour résultat l’assassinat de ’Outhmân (radhiallâhu ’anhu). Puis leur mal grandit encore durant le Califa de ’Alî (radhiallâhu ’anhu), et ils se rebellèrent contre lui, et ont dit que c’était un mécréant. Ils ont aussi fait du « takfîr » [le fait de rendre mécréante une personne] sur les Compagnons (radhiallâhu ’anhum), car ces derniers ne voulaient pas être d’accord avec eux dans leurs fausses croyances.


Ainsi, ils jugèrent que tous ceux qui s’opposaient à eux sur leur point de vue étaient des mécréants. En résultat, ils prononcèrent le takfir sur les meilleurs parmi la création, c’est-à-dire, les Compagnons du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam). Pourquoi ceci ? Car ils (les Compagnons) n’étaient pas d’accord avec eux quant à leur égarement et leurs mauvaises croyances. Ils n’adhèrent pas à la Sounnah et à la Djamâ’ah (au groupe), et ils n’obéissent pas non plus au gouverneur. Plutôt, ils se rebellent contre lui, et renoncent au pacte d’allégeance avec lui, disant que cela ne fait pas partie de la religion, ils contredisent ainsi le conseil du Messager (sallallahu ’alayhi wa sallam) de montrer de l’obéissance et ils contredisent le commandement d’Allâh qui dit :

« Obéissez à Allâh et obéissez au Messager et à ceux qui détiennent le commandement parmi vous. » Coran, 4/59


Ainsi, Allâh - Ta’âla - a rendu l’obéissance au gouverneur comme étant une partie de la religion, et le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) a rendu l’obéissance au gouverneur comme étant une partie de l’Islâm, ainsi, on retrouve cela dans le hadîth :

« Je vous recommande la taqwah [crainte] envers Allâh, et une totale obéissance même si un esclave devient votre chef. Car celui auquel sera prêté une longue vie verra de nombreux différents. » hadîth rapporté par Abû Dâwoud et At-Tirmidhî - hassan/sahîh


Ainsi, obéir au gouverneur musulman fait partie de la religion de l’Islâm. Mais les khawâridjs disent : « Non, nous sommes exempts de cela ». Ainsi, les « Khawâridjs » sont ceux qui cherchent à causer la division au sein du corps principal et uni des musulmans, et qui se révoltent contre leurs leaders, or c’est de la désobéissance envers Allâh et Son Messager (sallallahu ’alayhi wa sallam) que de faire cela. Ils prétendent également que la personne qui fait un grand péché est un mécréant.

Ainsi, quelqu’un qui commet un grand péché, un fornicateur, un voleur, quelqu’un qui boit de l’alcool par exemple, sont tous considérés comme étant mécréant.


Au contraire, « Les gens de la Sounnah et du groupe » disent qu’une telle personne est musulmane, mais avec une foi moindre [faible], et ils l’appellent « un pécheur dans la religion ». Donc c’est un croyant, et ceci à cause de sa foi, tandis que c’est un pécheur à cause de son grand péché. Car rien ne fait sortir de l’Islâm, excepté le polythéisme et toutes les choses bien connues qui sont des « nawâqidh al-Islâm » [annulations de l’Islâm] Quant aux péchés qui sont en dessous de l’association, ils n’expulsent pas une personne hors de la Foi, même si ce sont des grands péchés.

Allâh - Ta’âla - dit :

« Certes, Allâh ne pardonne pas qu’on Lui associe quelque chose, mais Il pardonne en dehors de cela à qui Il veut. » Coran, 4/48 et 116



[Pour les Khawâridjs] celui qui a commis un grand péché est un mécréant, il ne sera pas pardonné, et ils resteront pour l’éternité en Enfer. Or, ceci est à l’opposé de ce qui est mentionné dans le Qor’ân. La raison pour ceci est qu’ils n’ont pas la compréhension de la Religion. Notez que la raison pour laquelle ils sont tombés dans cela [dans ces fausses croyances] fut leur manque de compréhension. Ceci, car ils sont des gens qui sont acharnés dans leurs adorations, prières et jeûne, et récitation du Qor’ân. Et ils ont une grande ferveur dans la religion mais ils n’ont pas de science, et là est le problème. Ainsi, faire des efforts considérables et s’exhorter soi-même à la piété et à l’adoration doit être accompagné de science et de compréhension de la Religion. C’est pourquoi l’Envoyé (sallallahu ’alayhi wa sallam) les a décrit à ses compagnons (radhiallahu ’anhum) de la manière suivante : que les Compagnons regarderont leurs propres prières et adorations avec humilité à côté des leurs. Puis il leur dit : « Ils sortiront de la religion comme la flèche de l’arc » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim

 


Ceci, malgré leurs adorations et malgré leur droiture et leurs prières la nuit. Ainsi, parce que leur exégèse n’a pas été basée sur un fondement correct, ni sur une science authentique, cela devient de l’égarement, et du mal sur eux et sur la Communauté musulmane. Bien plus, il n’a jamais été rapporté que les « Khawâridjs » ont même un seul jour combattu les mécréants. Au contraire, ils se sont seulement battus contre les musulmans, comme le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Et ils tueront les gens de l’Islâm, alors qu’ils laisseront les idolâtres » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim

 


Il n’est pas parvenu à notre connaissance, à propos de l’histoire des Khawâridjs, qu’ils se soient même un jour battus contre les mécréants et les polythéistes. Plutôt, ils combattent sans arrêt les musulmans. Ils ont assassiné ’Outhmân et ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhumâ). Ils ont assassiné Az-Zoubeyr Ibn Al-’Awwâm et tué les meilleurs des Compagnons. Et ils n’ont jamais cessé de tuer les musulmans. Et tout ceci est dû à leur ignorance de la Religion d’Allâh. Mais malgré cela, ils avaient de la piété et de la dévotion, mais puisqu’ils ne se basent pas sur la science authentique, cela devint une maladie pour eux. C’est pourquoi le grand savant Ibn al-Qayyîm (rahimahullâh) a dit à propos d’eux : « Ils ont des preuves tirées des textes, qu’ils ne comprennent pas, ainsi, ils leur a été donné peu de science. » Kitâb « an-Nouniyyah » de Ibn al-Qayyîm, p.97 

 


Ainsi, ils utilisaient les textes comme preuves mais cependant ils ne les comprenaient pas. Ils utilisaient comme preuves des textes du Qor’ân et de la Sounnah concernant les (menaces) dangers de commettre des péchés, mais ils ne saisissent pas leur signification. Ils ne les réfèrent pas aux autres textes dans lesquels on trouve le promesse du pardon et de l’acceptation du repentir pour ceux qui ont fait des péchés moindres que le polythéisme. Ainsi, ils acceptent une partie, et rejettent une autre partie, tout ceci à cause de leur ignorance.

 


Donc, avoir un amour surprotecteur pour la Religion et de l’enthousiasme ne suffisent pas. Ces choses doivent être fondées sur la science et la compréhension de la religion d’Allâh. Alors, [cet amour et cet enthousiasme] seront issus de la connaissance et ils seront à la place qui leur sied.

L’amour sur protecteur pour la Religion et l’enthousiasme sont un bien, mais ils doivent être guidés et dirigés par le suivi du Qor’ân et de la Sounnah. Il n’y a personne qui a plus de « priorité » et qui est plus sincère envers la religion que les Compagnons (radhiallâhu ’anhum), mais malgré cela, ils se sont battus contre les « khawâridjs », et ceci à cause du danger et du mal qu’ils représentent.

 


’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhu) s’est battu contre eux, de telle sorte qu’il fut assassiné par eux, par le pire des assassinats lors de l’incident de Nahrawân. En faisant cela, il a accompli ce que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) nous avait affirmés, du fait qu’il donnait la bonne nouvelle à ceux qui tueraient les khawâridjs de la félicité et du paradis. Ainsi, ’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallâhu ’anhu) fut l’un de ceux qui les tua, donc il reçu la bonne nouvelle de l’Envoyé (sallallahu ’alayhi wa sallam). Il en tua afin d’empêcher le mal de tomber sur les musulmans. Il est obligatoire pour les musulmans de chaque génération, s’ils sont au courant de l’existence de cette mauvaise compréhension, qu’ils remédient à cela en appelant au chemin d’Allâh en premier lieu, et en éduquant les gens là-dessus. S’ils ne l’acceptent pas, ils doivent les combattre afin d’empêcher leur mal.

 


’Alî Ibn Abî Tâlib (radhiallahu ’anhu) envoya son cousin, ’Abdullâh Ibn ’Abbâs -le savant de cette Communauté et le « Tourdjmân » [exegète , commentateur] du Qor’ân à ces gens-là. Ainsi, il débattit avec eux et 6000 d’entre eux se repentirent et retournèrent,mais beaucoup restèrent et ne se repentirent point. Alors , à ce moment là, l’Emir des Musulmans ’Alî Ibn Abî Tâlib avec les Compagnons, se mirent à les combattrent, et cela afin d’empêcher leur mal de toucher les musulmans. Ceci est la secte connue sous le nom de « Al-Khawâridjs », est c’est leur ’Aqîdah [dogme/croyance].


source

 

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L’avis des anciens pieux sur les Khâridjites

SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh)


L’innovation des Khâridjites est due à leur mauvaise compréhension du Qor’ân. Ils n’ont pas voulu contredire le Qor’ân, mais ils ont compris de ses versets autre chose que leur vrai sens, notamment le fait que ceux-ci ordonnent d’excommunier les auteurs des péchés [Majmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 13/30]. Les Khâridjites avaient dévié de la Sounnah que le Qor’ân a ordonné de suivre, ils avaient excommunié les croyants que le Qor’ân a ordonné de prendre pour alliés et ils s’étaient mis à suivre les textes du Qor’ân qui sont ambigus et à leur donne une interprétation différente de la leur, parce qu’ils ne connaissaient pas leur vrai sens, ils n’avaient pas pénétré la science sacrée, ils n’avaient pas suivi la Sounnah et ils n’avaient pas recouru à l’ensemble des savants qui comprenaient parfaitement le Qor’ân [Majmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 13/200].


Les grands savants s’accordent à blâmer les Khâridjites et a les qualifier d’égarés, mais ils divergent sur leur mécréance : certains soutiennent qu’ils sont incroyant et d’autres non [Majmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 28/518]. Aucun des Compagnons ne les avait qualifié d’incroyants, ni ‘Alî Ibn Abî Tâlib ni les autres. D’après les sources traditionnelles que j’ai citées dans d’autres endroits, ils les avaient considérés comme des musulmans injustes et rebelles [Majmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 7/217].


Quant aux Khâridjites hérétiques que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a ordonné de combattre, l’Emîr des croyants ‘Alî Ibn Abî Tâlib, l’un des califes bien guidés, les a effectivement combattus, les imâms de la religion parmi les Compagnons et leurs successeurs étaient tous d’accord qu’il fallait les combattre, et pourtant ni ‘Alî Ibn Abî Tâlib, ni Sa’d Ibn Abî Waqqâs, ainsi que les autres Compagnons ne les ont qualifiés d’incroyants, mais ils les ont considérés comme des musulmans tout en les combattant. D’ailleurs, ‘Alî ne les a combattus qu’après qu’ils aient versé le sang que l’Islâm a rendu inviolable et s’en étaient pris aux biens des musulmans. Il les a combattus dans le seul but de repousser leur injustice et leur agression et non pas parce qu’il les a jugés incroyants. C’est pourquoi il n’a pas réduit leurs femmes en captivité et n’a pas pris leurs biens. Or si ceux-là, dont l’égarement a été établi par les preuves scripturaires et par le consensus, n’ont pas été qualifiés d’incroyants, quoique Allâh et Son Envoyé aient ordonné de les combattre, à fortiori quand il s’agit de ces groupes qui entraient en divergence et qui confondaient le vrai du faux dans des questions dans lesquelles s’étaient trompés ceux qui étaient plus savants qu’eux. Il n’est permis à aucun de ces groupes de traiter le groupe adverse d’incroyant, ou de tenir pour licite d’attenter à sa vie et à ses biens même si celui-ci adopte une innovation flagrante. Que dire alors si le groupe accusateur est lui aussi un innovateur (en Islâm) et peut-être que l’innovation de celui-ci est plus grave encore. Généralement ces groupes ne maîtrisent pas les questions qui font l’objet de leur divergence [Majmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 3/282].

 

source

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