Le voile n’est pas un problème, le halal n’est pas un problème, les prières ne sont pas un problème, l’arabe n’est pas un problème. Le problème, ce sont les musulmans. Quoi qu’ils fassent, quelles que soient les concessions qu’ils accepteront de faire, la haine de ceux qu’ils sont, la haine de ce en quoi ils croient demeurera. L’islamophobie actuelle, qu’elle soit étatique ou ordinaire, n’est pas conjecturelle. Elle ne s’éteindra pas avec la fin des cantonales ni même après la présidentielle. Pas un jour sans que la basse politique ne vienne éclabousser le débat public de son purin. Pas un jour sans qu’on ne puisse ouvrir un journal, allumer sa télévision, consulter un site d’information sans que l’islamophobie la plus fétide ne vous saute aux visages. Le climat est si délétère que tenir une
comptabilité des actes et des propos islamophobes est en passe de devenir une activité à plein temps. La France est
malade, malade de ses démagogues qui ont décidé de la séquestrer plutôt que de la soigner, la chérir et l’aimer.
La situation est si grave, que même le CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France), qui pendant
des années a soufflé sur les braises, a décidé de taper du poing sur la table (voir CRIF : « le musulman a pris la place tenue hier par le juif »). Hier, les islamophobes taisaient leur haine.
Aujourd’hui ils la disent, ils la clament, ils la vocifèrent. Partout en France, le racisme ordinaire devient coutumier et s’installe. Mercredi dernier, nous apprenions, par exemple, que la
proviseure adjointe d’un lycée de Saint-Ouen, près de Paris, le lycée Auguste-Blanqui, fichait ses élèves musulmanes. Pas toutes. Seules celles dont on ne voit jamais ni décolleté ni jambes ni la
moindre courbe sont dans le collimate
ur de cette fonctionnaire. Convoquées, les lycéennes se sont entendu dire qu’elles devaient venir en cours « en
jean et en T-shirt comme tout le monde » sous peine d’être exclues du lycée. Leur crime ? porter des robes longues unies, des robes jugées « trop ostentatoires ». Pour la direction du lycée, le
délit est constitué, la proviseur et son adjointe veulent donc sanctionner.
Source : Islamophobie : des robes jugées « trop ostentatoires » by null
Islamophobie : des robes jugées « trop ostentatoires » dans un lycée de St-Ouen (93)
Aujourd’hui, 15 mars 2011, au lycée Auguste BLANQUI, 54 rue Charles Schmidt, 93404 Saint-Ouen une nouvelle affaire d’islamophobie en milieu
scolaire a de nouveau odieusement été lancée par la proviseure adjointe, assistée dans sa chasse aux sorcières musulmanes par l’une des CPE de l’établissement, et ce, contre un ensemble de jeunes
filles scolarisées dans ce lycée du département de la Seine-Saint-Denis dont les noms figurent tous sur une liste spéciale. C’était sans doute leur manière à elles, de commémorer le septième
anniversaire de la loi liberticide contre le voile musulman à l’école !
Les faits
Ce mardi matin, une élève de seconde est venue à la rencontre d’une autre jeune fille scolarisée pour sa part en classe de terminale, afin de lui faire part de ce qu’elle avait péniblement vécu
vendredi dernier au sein de l’établissement.Celle-ci lui a rapporté avoir été convoquée par la proviseure adjointe du lycée! L’objet de cette convocation était la ferme condamnation du vêtement
portée par cette élève, à savoir une longue robe unie ! La proviseure adjointe lui a signifié, qu’au nom du règlement intérieur de l’établissement qui applique le principe de laïcité en vigueur
en France, elle ne pouvait pas arriver ainsi vêtue au sein de son établissement scolaire ! Explication de la proviseure : « cette jupe longue ne peut être considéré que comme un vêtement
ostentatoire,un signe religieux manifeste !!! »
« Et pourquoi ne vous habillez-vous pas comme tout le monde ?! Et pourquoi ne mettez-vous pas un teeshirt et un pantalon comme tout le monde ?! Et qu’est-ce que vous portez en-dessous de votre
robe ?! » C’est juste hallucinant ! On se croirait revivre les années les plus noires qu’a connues la France au moment où l’on dénonçait les pratiques des citoyens français accusés d’être «
d’origine juive » !
La demoiselle était donc priée de ne plus venir habillée ainsi au lycée dès le mercredi 16 mars, demain donc, sinon elle ne pourrait plus être acceptée au sein de l’établissement, en terme plus
clair, elle serait purement et simplement renvoyée de son lycée ! Rien de moins !
Plus tard, dans la matinée, la jeune fille de terminale a elle-même été convoquée alors qu’elle était en cours de philosophie ! Première convocation durant toute sa scolarité au bureau d’un
proviseur! Sont présentes dans le bureau, la proviseure adjointe et la CPE.Motifs avancés?!
Les mêmes que ceux présentés la semaine dernière pour la jeune fille de seconde !Le déroulé de cette rencontre : « Si je te convoque, c’est à cause de ton vêtement ! » Voilà je te lis le passage
du règlement intérieur sur la laïcité ! Mme la proviseure adjointe faisant remarquer que la robe longue de la jeune fille faisait référence à une religion, qu’il permettait de déterminer de
quelle religion elle était, et que elle, Mme la proviseure, savait très bien pourquoi elles, toutes ces jeunes filles, portaient ce type de vêtements etc. etc. » Et la jeune fille de répondre que
non il ne s’agit pas d’un vêtement religieux ! Et la CPE assez silencieuse pendant tout l’entretien de reprendre : « Oh que si !»
Au cours de cette séance qu’elle a qualifiée de « violente moralement », la jeune fille a remarqué qu’il y avait devant la proviseure une feuille sur laquelle était écrit une liste de noms de
filles, dont le sien, censées subir ce même entretien ! La jeune fille a demandé à la proviseure à partir de quels critères cette liste de noms de filles musulmanes avait- elle été constituée ;
on lui a répondu que cela ne la regardait pas ! La réalité que les jeunes filles nous ont expliquée aujourd’hui est que l’administration surveille de très près les élèves qui portent le voile à
l’extérieur de l’établissement et qui sont obligées de l’enlever à l’entrée du lycée ! Similitude frappante et déconcertante avec la surveillance engagée envers les personnes que l’on soupçonnait
d’être juives à une certaine époque dans notre pays!
La proviseure adjointe lui a fait savoir qu’à partir de demain, elle ne pourrait rentrer au sein de l’établissement avec ces vêtements-là et que si elle ne les retirait pas, elle serait renvoyée
! La proviseure lui a demandé si elle comptait enlever son vêtement ; la jeune fille a répondu clairement que non, elle ne l’enlèverait pas !!! La proviseure a semble-t-il parue surprise de sa
réponse si déterminée !!! A partir de ce moment-là, la jeune fille a déclaré à la proviseure adjointe qu’elle n’entendait pas poursuivre la conversation et qu’elle allait faire par de cet «
entretien » à sa famille et au Conseil des imans de France et que c’est avec eux qu’elle devrait poursuivre. La proviseure lui a répondu : « Qu’ils viennent donc ! »
Une autre jeune fille de terminale a elle aussi été convoquée durant la pause du midi. Son cas à elle est encore plus symptomatique de la mise en pratique de cette croisade anti musulmane lancée
si symboliquement il y a quelques jours par le président Sarkozy au Puy-en-Velay, lieu faut-il le rappeler de l’appel de la première croisade lancée par Urbain II en 1095 ! Il n’y a jamais de
hasard en politique !
Quand cette jeune fille est arrivée dans le bureau de la proviseure, qui était toujours en compagnie de la CPE, toutes deux ont observé la tenue qu’elle portait !
La jeune fille ne comprenant pas pourquoi elle était convoquée a demandé des explications ;on lui a expliqué que c’était à cause de ses vêtements?! On lui a dit : « C’est bien ce que tu portes
aujourd’hui » L’élève était vêtue d’un jean et d’une tunique longue ! « Tu ne portes pas de robes longues ?! » lui ont-elles demandé ! « Non je suis toujours habillée de cette façon ! » a-t-elle
déclaré ! Et la proviseure de lui signifier : « Sache que porter une robe longue au sein de l’établissement est interdit ! « Fais attention de ne pas la mettre ! C’est un vêtement ostentatoire,
on sait que si vous portez ce vêtement c’est à cause de votre religion ! La jeune fille nous a rapporté ne pas en avoir cru ses oreilles ! Elle-même a parlé de cette agression morale qu’elle
avait ressentie dans l’enceinte de ce bureau en compagnie de ces femmes qui la mettaient en garde sur une tenue vestimentaire qu’elle aurait le droit ou non de porter !
Une des jeunes filles de terminale qui est rentrée à son domicile pour la pause du midi, a fait part à sa famille de ce qui lui était arrivé à elle ainsi qu’aux deux autres jeunes filles ; elle a
décrit l’ensemble des remarques qui lui ont semblé si humiliantes et les menaces qui pesaient désormaissur sa scolarité à cause de ses vêtements !
Cette jeune fille qui devait reprendre ses cours au lycée à 15 heures est arrivée à 14 heures en compagnie de sa mère et d’un membre du bureau du conseil des imans de France! Pour la famille, il
n’était évidemment pas question de passer la journée sans avoir un entretien avec l’administration de l’établissement ! On a fait savoir à cette dernière qu’elle ne pouvait être reçue par la
proviseure en raison de son agenda du jour extrêmement chargé … La famille a pris acte de cette explication somme tout peu crédible en pareilles circonstances !
En effet, lorsque vous annoncez à une élève de terminale que si elle revient le lendemain dans son lycée vêtue avec les mêmes vêtements, elle sera purement et simplement renvoyée de son
établissement scolaire, et cela à 3 mois de son examen du baccalauréat il faudrait être capable d’assumer ! Non ?! En tant que parent ayant à vivre pareille humiliation faudrait-il rester les
bras croisés et ne pas aller s’enquérir de cette agression islamophobe caractérisée !!! A qui ces gens ont-ils le sentiment d’avoir à faire pour pouvoir agir impunément de la sorte?! Bref
rendez-vous a été pris pour demain matin 9 heures !
Après le départ de la famille, voilà ce qui s’est passé au sein du lycée ! Un certain nombre de jeunes filles qui ont eu vent de cette affaire ont refusé d’aller en cours disant que l’urgence
était de débattre de ces faits qui ont provoqué chez elles une très grande indignation ! Elles se sont rendues en salle de permanence afin de pouvoir en débattre entre elles. Peu de temps après,
sont arrivées les trois CPE de l’établissement, la proviseure et la proviseure adjointe ! Message envoyé à toutes les rebelles: « Toutes celles qui étaient en retard à leurs cours ou celles qui
avaient décidé de ne pas s’y rendre devaient les suivre ! »
Les jeunes filles sont donc conduites dans une des salles du lycée ; ce n’est pas un débat qui aura lieu mais bien « un monologue » selon elles durant lequel les cheffes auront tout le pouvoir de
faire savoir à celles qu’elles qualifient « d’insolentes », « d’immatures » ce qu’elles pensent de ces « vêtements qualifiés de religieux ! »
« Que signifie donc cette rébellion ?! » « Comment peuvent-elles oser ?! » « Ces vêtements sont interdit un point c’est tout ; c’est la laïcité, c’est le règlement… » « Et être habillées de la
sorte est ostentatoire » a déclaré religieusement Mme la proviseure, nouvelle ambassadrice de la religion laïque au sein de cet établissement ! « Que décidément ce n’est ce n’est pas un style que
d’être vêtues de la sorte. »
« Que regardez-moi avec ma veste et mon jean », ça c’est un style !!! » « Ah bon vous êtes styliste ?! » Rétorque agacée une des jeunes filles présentes ! Silence de la proviseure ! Et plus le
temps passe, plus les cheffes à cours d’arguments commencent à s’enliser dans leurs arguments ! « Comment ça se passe quand c’est la mode des jupes longues » demandent les élèves ?! Elles ont
droit ou pas le droit les filles de les porter ?! « Vous savez bien que ce n’est pas la même chose !En haut elle porte un petit chemiser, un petit teeshirt avec des bretelles ; ce n’est pas la
même chose ! » « C’est ce vêtement tout noir » « Ah bon ! C’est la couleur maintenant qui vous pose problème ?!... »
Une des jeunes filles présentes demande : « Pourquoi avez-vous dit que vous n’aviez pas le temps de recevoir la famille puisque vous avez le temps d’être avec nous maintenant ?! » La proviseure
ne désirant pas répondre a alors pris la décision de renvoyer les jeunes filles hors de la salle !
Ce fut une journée éprouvante nous ont confié celles à qui nous avons parlé en fin de soirée !
Toujours concernant cette poussée très inquiétante de la haine anti-musulmane.
Aujourd’hui même, on nous a fait savoir, qu’en Ile de France, samedi dernier, une maman s’est vue refuser l’accès à une journée porte ouverte au sein d’un lycée. Le motif avancé : elle portait un
foulard sur ses cheveux !
Ce soir, nous sommes uniquement dans la présentation des faits ; demain viendra le temps de leur analyse ! Mais il convient cependant de conclure par un point essentiel. Ces humiliations, ces
violences tellement réelles et insupportables pour toutes les femmes qui les subissent et qui sont les conséquences de l’hystérie islamophobe qui est en train de gagner si dangereusement notre
pays ne peuvent plus rester invisibles, ne peuvent plus être passées sous silence sous peine de provoquer d’ici peu, des drames à venir irréparables !
Le CCY