L’Islam accorde une grande importance à cette question, car c’est le seul moyen qui garantit la pérennité de l’espèce humaine à qui Allah a confié la succession sur terre. Il a ainsi interdit tout ce qui est de nature à porter atteinte à la perpétuation de l’espece, à l’interrompre ou à la ralentir sans nécessité, Allah dit : ( Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et progéniture[81]. Et Allah n’aime pas le désordre ! ) [Sourate 2, verset 205.].
L’Islam a ainsi interdit l’avortement après le quatrième mois de la grossesse, parce que cela constitue un délit contre une vie humaine, vu que l’âme est déjà insufflée dans le foetus, sauf si cela représente un danger pour la vie de la mère. Le Prophète -paix sur lui- dit : «Le corps de tout homme demeure d’abord quarante jours à s’agglomérer dans le ventre de sa mère ; puis pendant un temps d’égale durée, il est une adhérence. Puis, pendant quarante autres jours, il devient morceau de chair. Alors, Allah envoie un Ange avec l’ordre d’écrire quatre mots relatifs à la conduite de l’homme, à sa part de biens, au terme de sa vie, à sa destinée heureuse ou malheureuse. Puis, l’esprit est insufflé dans cette chair…»[Al Boukhari (3/1173), Hadith n° 3036.]
L’Islam est allé plus loin en considérant l’avortement provoqué de manière délibérée comme un homicide qui impose une sanction disciplinaire à l’encontre des parents ; et dans le cas où il est causé involontairement, seul le prix du sang est exigé.
Plusieurs hadiths rapportés du Prophète -paix sur lui- encouragent la procréation. Le Prophète -paix sur lui- dit : «Epousez la femme affectueuse et féconde, car je voudrais surpasser en nombre les autres Prophètes»[Ibn Hibbane (9/25338), Hadith n° 4028.].