Les gens, à son égard, sont divisés en deux parties : la première l'approuve tandis que l'autre le désapprouve.
Doit-il se placer et marcher avec ses partisants, ou bien doit-il s'en éloigner avec les opposants ?
Du temps du Messager d'Allah et de ses compagnons, on n'a jamais entendu parler du soufisme.
Plus tard, un groupe d'ascètes portèrent des habits de laine d'ou leur appellation(car en arabe le mot laine se dit : « as-souf ») ou comme d'autres ont avancé qu'il vient du mot «sophia» qui signifie «la sagesse».
Que ce soit l'un ou l'autre, cette nouvelle secte a causé la division des musulmans.
Il se peut que le nouveau soufisme diffère de l'ancien du fait du nombre d'innovations qui furent répandues.
Le Prophète nous a mis en garde contre cela en disant :
«Gardez-vous des pratiques nouvelles apportées à la religion, car toute pratique nouvelle est innovation et toute innovation est égarement»
(Rapporté par Tirmidhi).
Mais il faut quand même mettre les enseignements du soufisme dans la balance pour bien connaître ses buts :
Le soufisme comporte actuellement plusieurs groupes, à savoir :
Al-Tijania, Al Qadryia, Al-Naqchabandia, Al-Chazlia, Al-Rifa'yia et autres, dont chacun prétend être dans le vrai et les autres dans l'erreur, alors que l'Islam interdit la désunion.
Allah a dit à ce propos:
«Revenez repentants vers Lui ; craignez-Le, accomplissez la salate et ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce qu'il détenait. » (Qur'an 30, 31-32).
Les soufis invoquent d'autres qu'Allah, pris parmi les Prophètes
et les walis vivants ou morts quand ils dirent par exemple : «Ô Jilani, ô Rifa'i, ô Envoyé d'Allah aide-nous, ô Envoyé d'Allah nous nous fions à toi».
Allah interdit un tel comportement et ordonne de n'invoquer que Lui:
«N'invoque pas, en dehors d'Allah ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes. » Qur'an 10, 106
Et le Prophète a dit: «L'invocation, est l'adoration».
L'invocation est tout comme la prière, qui ne doit être adressée qu'à Allah même si celui qu'on invoque est un Prophète. Et ceci constitue un polythéisme qui anéantit les bonnes actions et jette l'auteur au Feu pour l'éternité.
Les soufis croient qu'Allah a conféré certains pouvoirs à des «Substituts» (Abdales), à des magnats ou à des walis pour expédier les affaires, oubliant qu'il a, en parlant des idolâtres, posé la question et répondu à leur place:
«Dis : « Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l'ouie et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ? » Ils diront : « Allah »...» Qur'an 10, 31.
Et, en plus, ils demandent un refuge auprès d'un autre qu'Allah quand ils sont accablés de calamités. Allah n'a-t-Il pas dit :
« Et si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l'enlever. Et s'il fait qu'un bonheur te touche ... C'est qu'Il est omnipotent.» Qur'an 6, 17.
Et en parlant des idolâtres du temps de l'ignorance, Il a dit :
« Et tout ce que vous avez comme bienfaits provient d'Allah. Puis quand le malheur vous touche, c'est Lui que vous implorez à haute voix. » Qur'an 16, 53.
Les soufis croient à l'unité de «l'existence», en d'autres termes, ils ne considèrent pas que dans cet univers il y ait un créateur et des créatures, tout être est créature et tout créateur est Dieu. Leur chef Ibn Arabi qui est enterré à Damas a composé ces vers :
Le serviteur est Seigneur, et le Seigneur est serviteur
Le soufisme exhorte à l'ascétisme en ce monde en négligeant ses biens et le Jihad - la lutte dans le sentier de Dieu-, alors qu'Allah a dit :
«Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. » Qur'an 28,77.
Et Il a dit aussi :
«Préparez pour lutter contre eux, tout ce que vous pouvez comme forces...» Qur'an 8, 60
Les soufis appellent les autres à conférer une place à leurs cheikhs (leurs maîtres) et demandent d'imaginer ces maîtres devant en invoquant Allah,même dans leurs prières.
J'ai vu (raconte l'auteur) un de mes proches mettre le portrait de son maître devant lui en priant, du moment que le Messager de Dieu a dit:
«L'excellence (l'Ihsan) consiste à adorer Allah comme si tu le voyais, si tu ne le vois pas Lui te voit.»
(Une partie d'un long hadith rapporté par Mouslim).
Les soufis prétendent que l'adoration d'Allah n'a pas pour but la crainte du Feu ou l'aspiration au Paradis.
A ces fins ils prennent pour argument ces paroles de Râbi'a al-'Adawyia:
«Oh mon Dieu ou Allahou akbar?, si je T'adore par crainte de Ton feu, précipites-y moi, et si je T'adore pour aspirer à Ton paradis prives-en moi».
J'ai entendu également un de leurs maîtres Abdul Ghani Nabulsi dire:
«Celui qui adore Allah par crainte de Son feu, aura adoré le feu, et celui qui l'adore pour chercher Son paradis, aura adoré une idole. ».
Ils ont oublié qu'Allah a fait l'éloge de Ses prophètes qui L'invoquaient pour obtenir Son Paradis et les préserver contre l'Enfer. Il a dit:
Le Prophète n'a-t-il pas dit:
« La meilleure formule de la mention d'Allah, est de dire : «Nul dévinité ne doit être adoré si ce n'est Allah». »
Rapporté par Mouslim.
Un de leurs poètes ibn Al-Fared a dit : En mentionnant notre bien-aimé, nous avons bu du vin. Nous nous en sommes enivrés avant même que les vignes ne soient créées.
Tout cela ne forme que des traditions héritées des idolâtres citées dans ce verset: