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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


Quatrième annulation : Croire qu’il y a une voie meilleure ou un jugement meilleur que celui du Prophète

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 26 Janvier 2012, 05:55am

Catégories : #SCIENCES ISLAMIQUES

  
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Le sheikh Mouhammad ibnou 'Abdil Wahhâb a dit :

"La quatrième [annulation] : Celui qui a la conviction qu’une guidée, autre que celle du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est plus parfaite que la sienne, ou qu’un jugement autre que le sien est meilleur, comme ceux qui préfèrent le jugement des tawâghît à son jugement, est un mécréant."



Explication de Sheikh Al Fawzan :

Quatrième annulation : Croire qu’il y a une voie meilleure ou un jugement meilleur que celui du Prophète.


Ce sujet comprend deux questions :

1- Première question : La guidance.

Tout d’abord il est utile de préciser que la guidance dont il est question ici est la guidance vers l’Islam tel que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) nous l’a enseigné à travers sa façon d’agir dans l’adoration, dans son comportement, dans son caractère et dans sa façon d’appeler les gens à la religion, etc.
Selon Jâbir Ibn ‘Abdallah (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) disait : « La meilleure parole est la parole d’Allah (تعالى), et la meilleure guidance est la guidance de Mouhammed (صلى الله عليه و سلم). » (rapporté par Mouslim)

Allah (تعالى) dit au sujet du Prophète (صلى الله عليه و سلم) : « Et tu es certes, d’une moralité éminente. » (Sourate Al Qalam, verset 4) Et Il (تعالى) dit aussi : « C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muḥammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d’Allah). Et consulte-les à propos des affaires. » (Sourate Ali ‘Imran, verset 159) Cela signifie que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait de la miséricorde envers les gens, cela fait partie de son comportement.

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) n’utilisait pas la dureté et la colère dans sa façon d’enseigner. Un exemple qui illustre cela est le récit rapporté selon Anas (رضي الله عنه) : « Un jour, un bédouin est venu et a uriné dans la mosquée. Des compagnons se sont levés vers lui, et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) leur a dit : « Laissez-le. Ne lui coupez pas son urine. » Et lorsqu'il eut fini, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a demandé qu'on amène un seau d’eau et qu'on le verse sur son urine. » (rapporté par Al Bukhari, Muslim) Le bédouin était étonné par la réaction du Prophète (صلى الله عليه و سلم), de sa gentillesse et de sa douceur.

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) endurait beaucoup de mauvais comportements de la part des gens, mais il ne se mettait pas en colère. Toutefois, lorsqu’on dépassait les limites d’Allah (سبحانه وتعالى), alors là il se mettait en colère, non pas pour lui-même, mais pour Allah. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), un homme est venu voir le Prophète (صلى الله عليه و سلم) afin qu’il juge à son sujet concernant une dette qu’on lui devait. Cet homme a mal parlé au Prophète et a été dur envers lui, ce qui énerva les Compagnons. Mais le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Laissez-le, il a le droit de parole. » Puis il (صلى الله عليه و سلم) a ordonné qu’on lui donne ce qu’il demandait et même plus, et a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui juge de la meilleure façon. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim)

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était également celui qui avait le meilleur comportement avec sa famille. Et selon ‘Aïcha (رضي الله عنها), il (صلى الله عليه و سلم) disait : « Le meilleur d’entre vous est celui qui agit de la meilleur façon avec sa famille. Et moi, je suis le meilleur envers ma famille. » (rapporté par At-Tirmidhi, Ahmed, et authentifié par Cheykh Al Albani)

Qui pourrait donc être meilleur que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ? Quiconque croit qu’il est meilleur que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dans son comportement est un kâfir, coupable d’une mécréance majeur qui le fait sortir de l’Islam.



2- Deuxième question : Le jugement.

Quiconque croit que son jugement est meilleur que le jugement du Prophète (صلى الله عليه و سلم), est un kafir. Le Messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم), c’est celui qui transmet le message d’Allah, donc en réalité, le jugement du Prophète (صلى الله عليه و سلم) n’est autre que le jugement d’Allah (عز وجل).
En effet, Allah (تعالى) a dit : « Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les gens, selon ce qu’Allah t’a appris. » (Sourate An-Nissa, verset 105) Et Allah (سبحانه وتعالى) n’a pas dit : « selon ce que tu as appris. » mais Il a dit : « selon ce qu’Allah t’a appris. »

Il est donc obligatoire pour quelqu’un d’accepter le jugement du Prophète (صلى الله عليه و سلم) et de s’y soumettre. Allah (تعالى) a dit : « Non !... Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu’ils ne t’auront demandé de juger de leurs disputes et qu’ils n’auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu’ils se soumettent complètement [à ta sentence]. » (Sourate An-Nissa, verset 65)

Le jugement du Prophète (صلى الله عليه و سلم) c’est le jugement qui vient d’Allah (عز وجل). Et s’il est arrivé que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a fait certaines fois des efforts par son jugement afin d’arriver à la vérité et qu’il se soit trompé, Allah (سبحانه وتعالى) ne lui permet pas de demeurer dans l’erreur. Il (تعالى) le corrige et Il lui montre la bonne direction. Et il n’est pas permis, par la suite, de s’opposer au jugement du Prophète (صلى الله عليه و سلم), car Allah (تعالى) a dit : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. » (Sourate Al AHzab, verset 36)

Allah (تعالى) dit également : « Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en ; et craignez Allah car Allah est dur en punition. » (Sourate Al Hashr, verset 7) Et Il (تعالى) dit également : « Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; * ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée. » (Sourate An-Najm, verset 3 et 4) Donc la sounna du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est considérée en Islam comme une révélation, au même stade que le Coran. Elle est de plus une explication du Coran.

Allah (تعالى) dit encore : « Ô vous qui avez cru ! Ne devancez pas Allah et Son messager. Et craignez Allah. Allah est Audient et Omniscient. » (Sourate Al Houjrat, verset 1) Cela signifie qu’il ne faut placer aucune opinion ou idée personnelle avant celles d’Allah et du Messager (صلى الله عليه و سلم). Il n’est pas permis de juger une chose avec notre propre raison, sans se référer aux règles du Coran et de la Sounnah. Et il n’est pas permis non plus de mettre la parole de n’importe quel être humain avant celles d’Allah et du Prophète (صلى الله عليه و سلم).

 

2325327.jpg Les différentes catégories de personnes qui jugent par autre que la loi d’Allah :

Il y a de nombreux versets qui disent que celui qui ne juge pas selon les lois d’Allah est mécréant. Certains utilisent ces versets à tort et à travers, et se permettent de déclarer les gouverneurs musulmans kouffar, comme l’ont fait les khawarijs en déclarant les sahabi kouffar. Il faut donc bien comprendre comment les salafs ont eux-mêmes compris ces versets.


1 - Celui qui croit que la loi d’Allah n’est plus applicable aujourd’hui et Celui qui pense que la loi d’autre qu’Allah est meilleure :

Quiconque croit que les temps ont changé, que le jugement du Coran et de la sounnah s’appliquait uniquement dans le passé, et que les temps actuels obligent à apporter de nouvelles lois qui y correspondent, est kâfir. La loi d’Allah (سبحانه وتعالى) n’est pas comparable aux lois créées par les hommes, qui eux sont limités dans leurs connaissances par l’espace et le temps. Allah (سبحانه وتعالى), quant à Lui, n’est limité par rien, et Il (تعالى) connaît le passé, Il connaît l’avenir, Il connaît tout. C’est pourquoi les lois qu’Il (تعالى) a révélées dans le Coran et à Son Prophète (صلى الله عليه و سلم), à son époque, sont des lois qui sont applicables jusqu’à la fin des temps. Et c’est une obligation de croire en cela, même si on a du mal à l’accepter, car cela est dû à notre faible compréhension.
Parmi les choses qui sont mal acceptées par les gens en général, il y a les peines comme la lapidation pour celui qui pratique l’adultère, le fait de couper la main au voleur, ou encore l’exécution de celui qui tue. Beaucoup prétendent que ces peines sont dures et qu’elles ne correspondent plus à notre civilisation actuelle soi-disant évoluée. Or celui qui dit cela, il a apostasié de la religion musulman car c’est comme s’il s’oppose au jugement d’Allah et le considère déficient.


2 - Celui qui pense qu’il a le choix entre la loi d’Allah et la loi des hommes :

Celui qui pense qu’il a le choix entre les deux, il a rejeté la foi en la religion de l’Islam. Or il n’a pas le choix et il doit se soumettre et appliquer le jugement d’Allah. Allah (سبحانه وتعالى) a dit : « Juge alors parmi eux d’après ce qu’Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions. » (Sourate Al Ma-idah, verset 49) Et Il (سبحانه وتعالى) a dit également : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident. » (Sourate Al Ahzab, verset 36) Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Ce que je vous ai interdit évitez-le, et ce que je vous ai enjoint de faire accomplissez-le selon votre capacité. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim)
Le fait de juger selon la loi d’Allah est une adoration, il est donc obligatoire à tous les serviteurs d’Allah de l’appliquer, de s’y soumettre et de croire qu’il n’y a rien d’égal ou de meilleur. C’est pour cette raison que lorsqu’on appelle les kouffar à l’Islam on ne leur demande pas d’accepter les règles de l’Islam par la raison mais plutôt par la foi en premier.


3 - Celui qui reconnaît que le jugement d’Allah est meilleur, mais qui pense avoir le droit de choisir :

C’est une forme de mécréance, car il permet de juger par autre que les lois d’Allah (تعالى), alors que cela n’est pas permis. En effet, il rend halal ce qui est haram, et il met à égalité le jugement d’Allah avec le jugement d’autre que Lui.
Allah (سبحانه وتعالى) a dit : « Nous avons certes fait descendre des versets explicites. Et Allah guide qui Il veut vers un droit chemin. (46) Et ils disent : « Nous croyons en Allah et au messager et nous obéissons ». Puis après cela, une partie d’entre eux fait volte-face. Ce ne sont point ceux-là les croyants. (47) Et quand on les appelle vers Allah et Son messager pour que celui-ci juge parmi eux, voilà que quelques-uns d’entre eux s’éloignent. (48) Mais s’ils ont le droit en leur faveur, ils viennent à lui, soumis. (49) Y a-t-il une maladie dans leurs cœurs ? Ou doutent-ils ? Ou craignent-ils qu’Allah les opprime, ainsi que Son messager ? Non !... mais ce sont eux les injustes. (50) La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est : « Nous avons entendu et nous avons obéi ». Et voilà ceux qui réussissent. (51). Quiconque obéit à Allah et à Son messager, et craint Allah et Le redoute... alors, voilà ceux qui récoltent le succès. (52) » (Sourate An-Nour, verset 46 à 52)


4 - Celui qui croit qu’il n’est pas permis de juger par autre que la loi d’Allah, mais à cause d’une passion qu’il a en lui, il juge par autre que cela :

C’est-à-dire qu’il juge par autre que la loi d’Allah, tout en sachant que ce qu’il fait est interdit. Cela peut être dû à ses passions, ou à un bien d’ici-bas auquel il est attaché. Par exemple, on lui propose une grosse somme d’argent afin de protéger une personne coupable, et ce juge se laisse corrompre, non pas parce qu’il croit que cela est permis, mais parce qu’il a une foi faible. Dans ce cas-là, il a commis un grand péché, mais il n’est pas sorti de l’Islam.


Car que veut dire « juger selon les lois d’Allah » ? Cela signifie « juger par la vérité ». Ainsi celui qui juge par autre que la vérité consciemment, sans croire que c’est permis de le faire, sans rejeter le verdict d’Allah (سبحانه وتعالى), et sans croire que c’est égal ou meilleur au jugement d’Allah, alors on ne peut pas dire de cette personne qu’elle est en dehors de l’Islam.

Il y a aussi l’exemple de celui qui ne juge pas par la loi d’Allah car il aime son poste. Dans ce cas il a commis un koufr, mais qui ne fait pas sortir de l’Islam. Ce cas a été mentionné par ‘Abdoullah Ibnou ‘Abbas (رضي الله عنه) et beaucoup d’autres parmi les ‘oulama.

Et il y a un autre exemple de personne qui juge par autre que la loi d’Allah, c’est le ‘alim (le savant qui a la connaissance nécessaire) qui a commis une erreur dans son ijtihad (effort de réflexion), et qui n’avait pas l’intention de contredire la vérité. Selon ‘Amr Ibn Al ‘Ass (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit au sujet de ce ‘alim : « Si le juge fait une ijtihad et qu’il atteint la vérité, il aura deux récompenses. Cependant, s’il fait une ijtihad mais qu’il se trompe, il n’aura qu’une récompense. » (rapporté par Al Boukhari et Mouslim) Son erreur sera pardonnée car il ne l’a pas fait exprès. Et il sera tout de même récompensé pour son intention d’avoir recherché la vérité.


Donc, c’est pourquoi on n’a pas le droit de juger la personne qui juge par autre que les lois d’Allah en disant qu’elle a quitté l’Islam, excepté après avoir clarifié auprès de cette personne les raisons qui l’ont poussées à agir ainsi.

 

 

L’obligation de juger par la loi d’Allah dans toute chose ne se limite pas aux dirigeants et aux juges mais à tout individu musulman :

qurancompanion.jpg1- Dans la ‘aquida :

Effectivement, l’obligation de juger par la loi d’Allah est une obligation dans les tribunaux pour l’application des peines et au niveau des dirigeants pour l’application de ces lois, mais cela n’est qu’une partie de cette obligation. Il faut également juger selon la loi d’Allah dans ce qu’il y a de plus important en Islam, c’est-à-dire la ‘aquida. Car les gens ont beaucoup de divergences dans leur ‘aquida et il est obligatoire de juger entre eux pour savoir quelle ‘aquida est bonne ou quelle ‘aquida est fausse. Or il y en a parmi les gens qui disent : « Laissons les gens croire comme ils le veulent. » Celui qui permet, ou qui pense que chacun peut choisir la croyance qu’il désire, est sorti de l’Islam.
Il est obligatoire que notre ‘aquida soit en accord avec le Coran et la sounnah en ce qui concerne le tawhid ar-rouboubiya, le tawhid al ‘oulouhiya et le tawhid asma wa siffat.

Concernant le tawhid al ‘oulouhiya (unicité dans l’adoration), il est obligatoire de juger selon la loi d’Allah, car l’adoration ne peut être offerte qu’à Allah (سبحانه وتعالى). En effet, celui qui offre une quelconque forme d’adoration à autre qu’Allah, a commis une forme de shirk majeur qui le fait sortir de l’Islam.
Le fait de juger dans la ‘aquida c’est la base en réalité, car le Prophète (صلى الله عليه و سلم) lorsqu’il a envoyé Mou’adh Ibnou Jabal (رضي الله عنه) au Yémen, il lui a dit : « Que la première chose à laquelle tu appelles ces gens soit de leur faire témoigner qu’il n’y a pas de divinité digne d’adoration si ce n’est Allah, et que Mouhammed est le messager d’Allah. » Ainsi, Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) n’a pas envoyé Mou’adh Ibnou Jabal (رضي الله عنه) uniquement pour qu’il juge les disputes entre les gens, mais il l’a envoyé en premier pour appeler les gens à la bonne ‘aquida.

Concernant le tawhid asma wa siffat (unicité dans les Noms et Attributs), il est également obligatoire de juger selon la loi d’Allah. Donc on doit juger les Jahmiyas, les mou’tazilas, les Acha’iras, les Matouridiyas, et toutes ces sectes qui ont dévié dans les noms et attributs d’Allah. Les Jahmiyas ont nié tous les Noms et Attributs d’Allah, les mou’tazilas ont affirmé les Noms mais nié tous les Attributs, les Acha’iras ont affirmé les Noms et ont affirmé certains Attributs et nié les autres, ainsi que les Matouridiyas. Il faut donc les juger pour savoir qui est sur la vérité et qui est sur l’erreur.


2- Dans les adorations :

Il est de même obligatoire de juger selon la loi d’Allah dans les questions d’adoration, car il y a des adorations qui sont en accord avec le Coran et la sounnah et d’autres qui ont été inventées. Il est donc obligatoire de clarifier leur fausseté et de montrer que ce sont des bida’as, comme le Prophète (صلى الله عليه و سلم) l’a expliqué dans la sounnah. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit, selon ‘Aïcha (رضي الله عنها) : « Tout acte non conforme à notre religion sera rejeté. » (rapporté par Mouslim) Et selon Abou Najih Al ‘Irbad Ibn Sariya (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Prenez garde aux choses inventées, car toute chose inventée est bida’a, et toute bida’a est égarement, et tout égarement conduit au feu. » (rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhi)

Donc, si on laisse les gens faire tout ce qu’ils veulent, faire des bida’a, faire du shirk, nier les attributs d’Allah, etc., c’est qu’on a trahi la oumma. Or le Prophète (صلى الله عليه و سلم) nous a dit qu’il faut être sincère. D’après Abou Rouqaya Tamim Ibn Aws (رضي الله عنه), il (صلى الله عليه و سلم) a dit : « La religion, c’est la sincérité. » Les sahabas ont dit : « Envers qui ? Ô Messager d’Allah. » Il a répondu : « Envers Allah, Son livre, Son Envoyé, les dirigeants et toute la communauté musulmane. » (rapporté par Mouslim)


3- Dans le fait d’ordonner le bien et interdire le mal :

De même que dans la façon dont on ordonne le bien et on interdit le mal, il faut revenir au jugement d’Allah concernant ce sujet. Si on ne fait pas cela, c’est comme si on avait délaissé la chari’a. Et bien entendu, il faut suivre les règles de l’Islam et ne pas transgresser. Selon Abou Sa’id Al Khoudri (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Celui d’entre vous qui aperçoit une chose répréhensible qu’il la redresse par sa main. S’il n’en est pas capable, qu’il la redresse par sa langue. S’il n’en est pas capable, qu’il la redresse par son cœur, ceci étant le degré le plus faible de la foi. » (rapporté par Mouslim)


Donc, celui qui a une autorité, comme le policier par exemple, il est capable de changer le mal par la main et cela ne causera pas plus de désordre car il possède cette permission. Quant à celui qui veut changer le mal par sa main mais que cela causera plus de mal encore, il doit s’abstenir. De même que de changer le mal par la langue, c’est en donnant le bon conseil et en expliquant le verdict d’Allah. Et si on en n’est pas capable, alors par le cœur uniquement, en détestant ce mal, en espérant le changer, et ceci tout le monde est capable de le faire.


4- Dans les péchés :

Il faut aussi juger selon les lois d’Allah sur tout ce qui concerne les péchés qui sont moins graves que le koufr et le shirk. Il faut clarifier aux gens ce qui est halal de ce qui est haram, et ceci est une miséricorde pour nous. En effet, si on ne sait pas ce qui est haram, on va tomber dans ce qui est mauvais pour nous. Car Allah (تعالى) ne nous a pas interdit des choses dans le but de nous punir, mais Il (تعالى) nous a interdit des choses pour nous protéger.




C’est obligatoire pour les dirigeants de juger selon ce qu’Allah a révélé, et cela fait partie de leur travail. Et ils doivent imposer aux gens le jugement d’Allah. Allah (سبحانه وتعالى) a dit : « Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu’Allah vous fait ! Allah est, en vérité, Celui qui entend et qui voit tout. » (Sourate An-Nissa, verset 58) Ce verset concerne les dirigeants.


Mais dans le verset qui suit, l’obligation s’applique à tous les musulmans : « Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement). » (Sourate An-Nissa, verset 59)

Et il n’est pas permis de juger par le Taghout. Allah (سبحانه وتعالى) a dit : « N’as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu’on a fait descendre vers toi [prophète] et à ce qu’on a fait descendre avant toi ? Ils veulent prendre pour juge le Ṭaghout, alors que c’est en lui qu’on leur a commandé de ne pas croire. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l’égarement. * Et lorsqu’on leur dit : «Venez vers ce qu’Allah a fait descendre et vers le Messager », tu vois les hypocrites s’écarter loin de toi. » (Sourate An-Nissa, verset 60 et 61)


Cas particulier :
Il arrive parfois que dans des conflits entre les gens, le seul moyen d’avoir justice, est de faire appel aux kouffar. Par exemple, dans un pays non musulman, une personne souhaite récupérer son bien qui lui a été pris injustement par une autre personne, qui refuse toute discussion et toute conciliation. Dans ce cas, s’il n’y a pas d’autre moyen, il est permis à la personne lésée d’envoyer celui qui est coupable d’injustice devant la cour, et cela ne fait pas partie du fait de juger par le taghout. Car l’intention est uniquement de récupérer le bien.


Autre exemple, une femme est maltraitée et battue par son mari qui refuse de la divorcer. Si elle n’a pas d’autre moyen, il est permis à cette femme d’avoir recours à la justice de ce pays non musulman pour demander le divorce, et celui-ci sera valable même si l’époux n’a pas prononcé la formule de divorce.
Donc, dans les pays où la loi d’Allah n’est pas appliquée, il est permis en cas de nécessité d’avoir recours à ces lois.

 


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