Quand leur parvient une nouvelle rassurante ou alarmante, ils la diffusent. S'ils la
rapportaient au Messager et aux détenteurs du commandement parmi eux ceux d'entre eux qui cherchent à être éclairés, auraient appris (la vérité de la bouche du Prophète et des détenteurs du
commandement). Et n'eussent été le grâce de Dieu sur vous et Sa miséricorde, vous auriez suivi le Diable, à part quelques-uns.
[Sourate An-Nissa (4) v.83]
Son éminence le cheikh Sa’di –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit : « C’est une leçon donnée par Allah à Ses serviteurs sur
cet acte inconvenant. Car il convient, lorsque surgit une affaire importante qui soit d’intérêt général, ayant trait à la sécurité et à la joie des croyants, ou une affaire ayant trait à la peur
qui annonce un malheur, de la vérifier et de ne pas se précipiter dans la diffusion de cette nouvelle, mais plutôt de la rapporter au Messager –Sal Allahou ‘aleyhi wa salam- et à ceux qui
détiennent le commandement parmi eux ; ceux qui ont des idées, de la science, ceux qui peuvent donner des conseils, qui sont doués de raison et de sagesse, qui connaissant les problèmes et qui
connaissent les bienfaits et leur contraire. Si ces derniers pensent qu’il y a un intérêt, une joie pour les croyants et une tristesse pour les ennemis dans leur diffusion, alors ils la
diffuseront. Et s’ils pensent qu’il n’y a pas d’intérêt ou que le préjudice qu’ils en retirent sera supérieur à son intérêt, alors ils ne la diffuseront pas. Voilà pour quoi Allah dit : « … ceux
d’entre eux qui cherchent à apporter de la lumière… » C’est-à-dire qu’ils résolvent [le problème] par leur pensée, par leur justesse d’idée et la science qualifiée.
Il y a une preuve de cet important principe : toute recherche ou étude d’une question doit être confiée à ceux qui en sont spécialistes, sans le faire à leur place, car cela est plus proche de la
vérité et évite qu’il y ait des erreurs.
Il y a aussi l’interdiction de la précipitation dans la diffusion des nouvelles et de l’ordre de réfléchir avant de parler, de méditer et d’examiner afin de voir s’il y a un intérêt pour l’homme
à la divulguer. »
Taysir Al-Karim Ar-Rahman (54-55/2), Cheikh Sa’di
Comment se comporter envers les savants (p.125), édition Assia, Cheikh Louwayhiq