Un sentiment passionnel peut être la cause de l’égarement
Celui qui élève son sentiment et juge toutes ses conduites sans s’en référer à une science certaine, ou sans s’en référer aux gens de science qui y sont bien encrés, ou à ceux qui détiennent le pouvoir [parmi les musulmans], ou sans encore s’en référer aux règles islamiques ; c’est qu’il poursuit un sentiment comme l’on poursuivit les Khawâridjs, ou les Mou’tazilah, ou encore les gens de la passion.
Certes les gens de la passion, n’ont été attirés dans leurs passions que par un sentiment qui n’était pas subordonné à un texte [légiféré] ou une méthodologie ferme.
Les Khawâridjs ont divergé des Compagnons et ont assassiné le meilleur des gens de leur époque, qui était ‘Alî (radhiallâhu ‘anhu), mais qui a tué ‘Alî (radhiallâhu ‘anhu) ? Est-ce les ennemis de l’Islâm qu’ils l’ont tué ? Celui qui l’a tué jeûnait le jour et priait la nuit, qui se nomme ‘Abder-Rahmân Ibn Mouldjim al-Khâridjî. ‘Abder-Rahmân Ibn Mouldjim avait été envoyé par ‘Oumar (radhiallâhu ‘anhu) en Egypte en tant que lecteur du Qor’ân et afin qu’il récite le Qor’ân pour les gens. Les Egyptiens demandaient quelqu’un qui soit un lecteur du Qor’ân afin qu’il lui lire pour les gens, et ‘Oumar avait dit en l’envoyant à ‘Amr Ibn al-‘As : « Je t’ai envoyé un homme pieux qui est ‘Abder-Rahmân Ibn Mouldjim, et je l’ai préféré à toi pour moi, dès qu’il t’arrivera accorde lui hospitalité et une maison afin qu’il puisse lire le Qor’ân pour les gens ».
‘Abder-Rahmân Ibn Mouldjim est donc resté en Egypte jusqu’à l’apparition du mouvement des Khawâridjs. Il apparut en premier au Yémen ensuite en Egypte. Et lorsque ce mouvement fut en Egypte, ils commencèrent à l’influencer [‘Abder-Rahmân Ibn Mouldjim], car c’était quelqu’un de pieux et de sentimental, mais qui n’avait que peu de science et peu de compréhension de la religion, en plus d’être quelqu’un de solitaire [isolé]. Et il fut ce qu’il fut en assassinant le meilleur des gens qui était ‘Alî Ibn Abî Tâlib.
Lorsqu’il fut attaché dans le but de lui appliquer le talion, il dit : « Ne me tuez pas d’un seul coup, tuez moi petit à petit, amputez mes membres devant moi, que je puisse observer comment mes membres sont amputés sur le chemin d’Allâh – Djalla wa ‘Ala. » […]
SHeikh Sâlih Âli ash-SHeikh - Tiré de « www.islamspirit.com »