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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


Connaître Dieu, connaître le bien : Dieu et la morale objective

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 8 Février 2024, 10:36am

 

 

 

Imaginez que vous reveniez d’une journée bien remplie et que vous allumiez la télévision. Vous parcourez les chaînes et choqué par un titre, vous vous arrêtez sur une chaîne d’information internationale populaire. Effectivement, le titre est vraiment horrifique: Un homme décapite un garçon âgé de cinq ans.

Maintenant, laissez-moi vous poser une question. Ce que cet homme a-t-il fait de moralement mal? Vous, comme la majorité des êtres humains décents, répondez oui. Maintenant, répondez à cette question: est-ce objectivement moralement mauvais? Encore une fois, comme la majorité, vous répondez oui.

Cependant, voici une dernière question: pourquoi est-ce objective?

C’est là que ça devient épineux.

 

Définir l’objectivité

Pour répondre à cette question, le meilleur point de départ est le mot «objectif». Une définition basique serait que le terme se réfère à la considération ou à la représentation de faits sans être influencée par des sentiments ou des opinions personnelles. Dans le cas de la morale, l’objectivité signifie que la morale n’est pas dépendante ou basée sur son esprit et ses sentiments personnels. En ce sens, elle est «en dehors» des facultés limitées d’une personne. Les vérités mathématiques (1 + 1 = 2) ou les vérités scientifiques, comme la Terre faisant le tour du Soleil, sont vraies indépendamment de ce que nous ressentons à leur sujet. Par conséquent, si ces mœurs sont «en dehors» de nous-mêmes, elles doivent être fondées. En d’autres termes, elles ont besoin d’une fondation. Si la morale objective ne dépend pas de nos facultés limitées, alors les réponses aux questions suivantes sont requises: D’où vient-elle? Quelle est sa nature? Afin de répondre à ces questions, une base rationnelle est requise. Cela expliquera sa nature objective et fournira un raisonnement à son origine. Ces questions se réfèrent à un domaine de la philosophie connu sous le nom d’ontologie morale.

Une autre façon de décrire les vérités morales objectives est qu’elles transcendent la subjectivité humaine. Par exemple, le fait que tuer un enfant de cinq ans est moralement mauvais sera toujours vrai, même si le monde entier était d’accord que tuer un jeune enfant est moralement juste. Non seulement nous reconnaissons que certaines mœurs sont objectives, mais elles nous donnent également un sentiment d’obligation et de devoir moral. En d’autres termes, il y a certaines choses que nous devons faire et d’autres choses que nous ne devons pas faire. Nous avons des devoirs et des obligations moraux, et ceux-ci semblent venir de l’extérieur du soi, limité. Le professeur Ian Markham explique que notre langage moral dénote quelque chose au-dessus et au-delà de nous-mêmes: «Dans le mot « devoir », le sens d’un fait moral transcendant notre vie et notre monde est intégré… Le caractère sous-jacent du langage moral implique quelque chose d’universel et d’extérieur.»[1]

 

Retour à la question

Pour revenir à la question délicate que j’ai soulevée plus tôt, essayons d’y répondre: pourquoi est-ce objectif? La réponse est simple. La morale que nous considérons comme objective l’est parce que Dieu existe. [2]Avant d’expliquer cela plus profondeur, je veux m’assurer que cela n’a rien à voir avec les croyances de quelqu’un. Je ne dis pas « vous ne pouvez pas être athée et avoir un comportement moral ou bon » ou « vous devez croire en Dieu pour avoir des traits moraux comme défendre les innocents ou nourrir les pauvres » ou « seulement en étant croyant, vous vous comporterez bien. » Ce que je dis, c’est que si Dieu n’existe pas, alors il n’y a pas de vérités morales objectives. Bien sûr, nous pouvons agir comme si les vérités morales étaient objectives, et de nombreux athées à travers l’histoire ont fait preuve d’une admirable détermination morale sans croire que la morale requiert une base divine. Cependant, ce que je soutiens, c’est que, avec Dieu hors de vue, ces valeurs morales ne signifient rien de plus que des conventions sociales. Donc, des vérités morales telles que «tuer des innocents pour le divertissement est mal» et «défendre les innocents est bien», par exemple, ne sont que des conventions sociales [sans Dieu], tout comme dire qu’il est mal de péter en public. Cette conclusion est basée sur le fait que Dieu est le seul fondement rationnel de la morale objective. Aucun autre concept ne fournit un tel fondement.

Dieu fournit ce fondement parce qu’Il est extérieur à l’univers et transcende la subjectivité humaine. Le professeur Ian Markham explique de la même manière: «Dieu explique que ce mystérieux « devoir » faisant pression sur nos vies; et Dieu explique le caractère universel de la revendication morale. Comme Dieu est en dehors du monde, Dieu le créateur peut être à la fois extérieur et faire des commandements universels.» [3]

Dans l’Islam, Dieu est considéré comme un Être d’une perfection maximale. Il est au maximum du savoir, de la puissance et de la bonté. La bonté parfaite est la nature essentielle de Dieu, l’un de Ses noms est Al-Barr , ce qui signifie la source de toute bonté. Quand Dieu fait un commandement moral, il dérive de Sa volonté, et Sa volonté ne contredit pas Sa nature. Par conséquent, ce que Dieu commande est bon parce qu’Il est bon, et Il définit ce qu’est le bien:

« Dis: « Certes Allah ne commande point la turpitude.« [4]

Fait intéressant, certains athées, croyant que Dieu ne peut exister en aucune circonstance, ont compris qu’en l’absence du Divin, il n’y a pas de morale objective. Le philosophe athée influent J.L. Mackie dans Ethics: Inventing Right and Wrong, reflète cette position: «Il n’y a pas de valeurs objectives… L’affirmation selon laquelle les valeurs ne sont pas objectives… est censée inclure non seulement la bonté morale, qui pourrait le plus naturellement être assimilée aux valeurs morales, mais aussi d’autres choses qui pourraient être appelées valeurs morales ou dévalorisations – la justice et l’injustice, le devoir, l’obligation, une action corrompue et une méprisable, etc. » [5]En plus d’être contre-intuitif et de ne pas représenter une position athée dominante, Mackie semble avoir compris les implications de l’adoption d’une vision du monde athée. S’il n’y a pas de Dieu, il n’y a pas de bien objectif.

 

Le dilemme d’Euthyphro

De nombreux athées répondent à l’argument ci-dessus en citant le dilemme de Platon ou le dilemme d’Euthyphro. Il se présente comme ceci: quelque chose est-il moralement bon parce que Dieu le commande, ou Dieu le commande-t-il parce qu’il est moralement bon?

Ce dilemme pose un problème pour les théistes qui croient en un Dieu Tout-Puissant car il les oblige à croire en l’une des deux choses: soit la moralité est définie par les commandements de Dieu, soit la morale est extérieure à Ses commandements. Si la moralité est basée sur les commandements de Dieu, ce qui est bien ou mal est arbitraire. Si tel est le cas, il n’y a rien que nous, les humains, devons nécessairement reconnaître comme objectivement mauvais. Cela impliquerait qu’il n’y a rien de intrinsèquement mauvais à, disons, tuer des enfants innocents – juste que Dieu y met arbitrairement le label «mauvais/mal». L’autre point du dilemme implique qu’une sorte de norme morale est complètement extérieure et indépendante de l’essence et de la nature de Dieu, et même Dieu est obligé de vivre selon cette norme. Cependant, ce serait clairement indésirable pour le théiste, car cela lui ferait admettre que Dieu n’est pas Tout-Puissant ou Indépendant après tout; Il doit plutôt s’appuyer sur un standard extérieur à lui-même.

Cela ressemble intuitivement à un argument valable. Cependant, une petite réflexion l’expose comme un faux dilemme. La raison est due à une troisième possibilité: Dieu est bon. Le professeur de philosophie Shabbir Akhtar, dans son livre The Qur’an and the Secular Mind, explique:

« Il y a une troisième alternative: un Dieu moralement stable du genre que l’on trouve dans les Écritures, un être suprême qui ne changerait pas arbitrairement d’avis sur le bien de la compassion et le mal des dérives sexuelles. Un tel Dieu commande toujours le bien parce que son caractère et sa nature sont bons .  » [6]

Ce que le professeur Akhtar dit, c’est qu’il y a bien une norme morale, mais contrairement à ce que suggère le deuxième point du dilemme, elle n’est pas extérieure à Dieu. Elle découle plutôt nécessairement de la nature de Dieu. Comme discuté précédemment, les musulmans, et les théistes en général, croient que Dieu est nécessairement et parfaitement bon. En tant que tel, Sa nature contient en elle la norme morale parfaite et non arbitraire. Cela signifie que les actions d’un individu – par exemple, le meurtre d’innocents – ne sont pas arbitrairement mauvaises, cela car elles découlent d’un critère moral objectif, nécessaire. D’un autre côté, cela ne signifie pas que Dieu est en quelque sorte soumis à cette norme parce qu’elle est contenue dans son essence. Cela définit Sa nature; cela ne Lui est d’aucune façon extérieur.

La réponse naturelle d’un athée serait «Vous devez savoir ce qu’est le bien pour définir Dieu comme bon, et vous n’avez donc pas résolu le problème». La réponse simple serait que Dieu définit ce qu’est le bien. Il est le seul Être digne d’adoration parce qu’Il est l’Être le plus parfait et le plus moral. Le Coran affirme ces points:

«Et votre Divinité est une divinité unique. Pas de divinité à part Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.» [7]

C’est Lui Allah. Nulle divinité autre que Lui, le Connaisseur de l’Invisible tout comme du visible. C’est Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. C’est Lui, Allah. Nulle divinité autre que Lui; Le Souverain, Le Pur, L’Apaisant, Le Rassurant, Le Prédominant, Le Tout Puissant, Le Contraignant, L’Orgueilleux. Gloire à Allah! Il transcende ce qu’ils Lui associent.C’est Lui Allah, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage.[8]

En résumé, les vérités morales sont finalement dérivées de la volonté de Dieu exprimée via Ses commandements, et Ses commandements ne contredisent pas Sa nature, qui est parfaitement bonne, sage, pure et parfaite.

Existe-t-il des fondations alternatives pour une morale objective?

De nombreux athées soutiennent qu’il existe des explications alternatives pour expliquer la raison pour laquelle certaines mœurs sont objectives. Parmi les alternatives les plus populaires: la biologie, la pression sociale et le réalisme moral.

 

La biologie

La biologie peut-elle expliquer notre sens de la moralité objective? La réponse courte est non. Charles Darwin nous fournit un exemple extrême mais intéressant de ce qui se passe lorsque la biologie ou la sélection naturelle forme le fondement de la morale. Il fait valoir que si nous étions le résultat d’un ensemble différent de conditions biologiques, alors ce que nous considérons comme moralement objectif pourrait être totalement différent: «Si les hommes étaient élevés précisément dans les mêmes conditions que les ruches d’abeilles, il ne fait guère de doute que les femmes non mariées penseraient, comme les abeilles ouvrières, que c’est un devoir sacré de tuer leurs frères, et les mères s’efforceraient de tuer leurs filles fertiles, et personne ne songerait à s’interposer.» [9]

En d’autres termes, si la morale est contingente aux changements biologiques, elle soumettrait la morale à ces changements;et donc ne peut pas être objective. Prolongeant l’exemple de Darwin, s’il nous arrivait d’être élevé dans les mêmes conditions que le requin nourrice, nous penserions qu’il est acceptable de violer notre partenaire, car le requin nourrice lutte avec son compagnon.[10] Certains répondent en affirmant que c’est précisément la sélection naturelle qui constitue la base de notre sens de la moralité objective. Encore une fois, c’est faux. Conceptuellement, tout ce que la sélection naturelle peut faire, c’est nous donner la capacité de formuler des règles morales pour nous aider à survivre et à se reproduire. Comme l’écrit le philosophe, de la morale, Philip Kitcher, « tout ce que la sélection naturelle a pu faire pour nous, c’est de nous donner la capacité pour divers arrangements sociaux et la capacité de formuler des règles éthiques. » [11]

Maintenir que la biologie fournit une base à la morale supprime tout sens que nous attachons à la morale. La morale perd tout son sens, car elle n’est que le résultat de changements biologiques non rationnels et non conscients. Cependant, le fait que la morale vienne des commandements divins donne un sens à la morale, car être moral reviendrait à répondre à ces commandements. En d’autres termes, nous avons des devoirs moraux, et ceux-ci sont dus à Dieu. Vous ne pouvez rien devoir à une assemblée de molécules.

 

Pression sociale

La deuxième alternative est la pression sociale ou le consensus. Je pense que c’est là que beaucoup d’athées et d’humanistes sont confrontés à quelques difficultés, philosophiquement parlant. Si la pression sociale constitue vraiment la base de la morale objective, les partisans de cette affirmation sont confrontés à un énorme problème. Premièrement, cela rend la morale relative, car elle est sujette à des changements sociaux inévitables. Deuxièmement, cela conduit à des absurdités morales. Si quelqu’un accepte le consensus comme fondement [valide] de la morale, comment pouvons-nous justifier notre position morale par rapport à ce que les nazis ont fait dans l’Allemagne des années 40? Comment pouvons-nous affirmer que ce qu’ils ont fait était objectivement moralement mauvais? Eh bien, nous ne pouvons pas. Même si vous prétendez que certaines personnes en Allemagne se sont battues contre les nazis, le fait est qu’il y avait un fort consensus soutenant le mal. Il existe de nombreux autres exemples dans l’histoire pour souligner ce point.

 

Réalisme moral

La dernière alternative est le réalisme moral. Le réalisme moral, également appelé objectivisme moral, est le point de vue selon lequel la morale est objective et externe et indépendante de notre esprit et de nos émotions. Cependant, la différence entre le réalisme moral et ce que cet essai a plaidé est que les réalistes moraux n’affirment pas qu’ils ont besoin de fondement. Les vérités morales telles que la compassion, la justice et la tolérance n’existent donc qu’objectivement.

Il y a quelques problèmes avec cette position. Premièrement, qu’est-ce que cela signifie que la justice existe simplement? Ou que des valeurs morales objectives existent simplement? Cette position est contre-intuitive et dénuée de sens. Nous ne savons tout simplement pas ce qu’est la «justice» qui existe par elle-même. De manière significative, il faut comprendre que si la morale est objective (en ce qu’elle est en dehors de l’opinion personnelle d’un individu), alors elle nécessite une explication rationnelle. Sinon, la question Comment est-elle objective? reste sans réponse. Deuxièmement, la moralité ne se limite pas à reconnaître la vérité de la compassion ou de la justice. La morale implique un sens du devoir ou de l’obligation; nous sommes obligés d’être compatissants et justes. Dans le réalisme moral, de telles obligations sont impossibles, car reconnaître qu’une certaine vérité morale est objective ne garantit pas que nous sommes obligés de mettre en œuvre cette vérité morale. Une obligation morale ne découle pas simplement de la reconnaissance du fait qu’elle soit objective. Le respect de ses obligations morales aurait un sens si elles sont dues ou s’il y a un sens du devoir. Le réalisme moral ne fournit aucune raison pour laquelle quelqu’un doit être obligé d’être moral. Cependant, si ces vérités morales sont des commandements divins, alors non seulement elles rendent ces morales objectives, mais elles établissent la base de l’obligation d’être moral: parce que nous avons le devoir d’obéir aux commandements de Dieu.

À la lumière de la discussion ci-dessus, il est évident que la morale objective nécessite l’existence de Dieu, car Il est extérieur à l’univers et peut faire déclarer une morale universelle via Ses commandements.

 

Et s’ils rejettent la morale objective?

En dernier recours, certains athées tentent d’éviter l’embarras intellectuel, en répondant à la conclusion ci-dessus en niant que la moralité est objective. C’est suffisant. Je suis d’accord. Si quelqu’un n’accepte pas l’axiome selon lequel la morale est objective, alors l’argument ne fonctionne pas. Mais c’est une épée à double tranchant. À la minute où l’athée nie l’objectivité de toute prétention morale, il n’a pas le droit de pointer du doigt la religion, ou plus précisément l’islam, de manière objective. Il ne peut même pas pointer du doigt le KKK, l’Etat islamique ou même la dictature de la Corée du Nord! L’ironie ici est que c’est exactement ce que font de nombreux athées. Ils font des jugements moraux qui sont prétendu objectifs d’après eux. Ils devraient mettre en garde, lors de tous leurs jugements moraux et simplement dire: «C’est mon point de vue subjectif». Faire cela rend leurs désaccords moraux ou leur indignation inutiles. Cependant, au fond d’eux, la plupart des êtres humains sains d’esprit ne nient pas l’objectivité de certaines mœurs fondamentales, comme le meurtre, le vol et les abus.

 

Mécomprendre l’argument

Certains athées, et même certains universitaires, comprennent mal l’argument en confondant l’épistémologie morale avec l’ontologie morale . L’argument que j’ai présenté jusqu’à présent ne concerne pas la façon dont nous tirons ce qui est bon, qui se réfère à l’épistémologie morale – il dirige son attention vers l’origine de la morale et sa nature, qui se réfère à l’ontologie morale. Les commandements de Dieu fournissent le fondement ontologique pour que la morale soit objective. Comment savoir ce que sont ces mœurs est une question d’épistémologie morale.

L’argument présenté dans cet essai ne concerne pas l’ épistémologie morale . Cet argument porte sur l’ ontologie morale, qui fait référence aux fondements et à la nature de la morale. L’argument dans sa forme la plus simplifiée donne quelque chose comme ceci: si quelque chose est bien, est-il objectivement bien? Si c’est objectivement bien, alors cela nécessite l’existence de Dieu, car Il est le seul fondement du bien objectif. L’argument ne questionne pas le comment nous savons que quelque chose est bien.

 

Absolue vs objectif

Un point valable qui peut être soulevé par le théologien passionné et aspirant est que dans le discours théologique islamique (et pratiquement tous les systèmes de justice dans le monde), certaines situations existent où le meurtre (comme se défendre soi-même et sa famille) devient moralement admissible. Par conséquent, rien n’est objectivement mauvais. C’est une réflexion intéressante, mais elle confond la morale absolue avec la morale objective; ce sont deux choses très différentes. La morale absolue implique qu’un acte moral est bon ou mauvais quelle que soit la situation donnée. Par exemple, quelqu’un qui croit que tuer est absolument mal penserait que tuer est mauvais, même en cas de légitime défense. La moralité objective, cependant, reconnaît facilement la sensibilité au contexte de certains faits moraux. Un fait moral objectif peut être: tuer des êtres humains sans justification appropriée est une mal. La nature contextuelle de cette prétention morale contient une clause importante selon laquelle le meurtre doit également être injustifié. Par exemple, tuer un autre être humain pourrait être considéré comme moralement justifié si la personne tuée avait tiré sans discernement sur des enfants dans une école. L’argument que j’ai présenté n’implique pas des notions de moralité.

 

Une note sur le relativisme éthique

Un relativiste éthique, qui soutient que la morale est relative aux normes culturelles, soutiendrait que la discussion sur la morale absolue et objective prouve que la morale n’est pas objective et qu’elle est relative. Ceux qui soutiennent que la morale est objective disent que ce que les gens croient, ressentent ou font n’est pas pertinent, et cela n’enlève rien aux vérités morales objectives (et c’est précisément la définition de l’objectivité). Le relativisme éthique est nul de ce point de vue car il pointe vers des pratiques culturelles pour réfuter ce qui est objectivement vrai. Ceci est voué à l’échec parce que la définition de la morale objective est que la morale est indépendante des sentiments, des croyances et des pratiques culturelles, donc les utiliser comme un moyen de nier l’objectivité de la morale n’a pas de sens.

Cet essai a des implications frappantes pour l’athée. Si les athées considèrent certaines morales comme objectives, ils doivent admettre que Dieu existe – car il est le seul fondement rationnel de l’existence d’une morale objective – ou ils doivent fournir une alternative convaincante. S’ils ne le peuvent pas, ils doivent ignorer leur disposition innée qui reconnaît le bien et le mal objectifs, et rejeter complètement la notion de morale objective. Une fois qu’ils auront fait cela, tous leurs jugements moraux contre l’Islam seront réduits au niveau de la subjectivité personnelle. L’argument sur la morale donne vraiment un sens à la conception islamique du Divin. Dieu est parfaitement bon et sage, et Ses commandements ne contredisent pas Sa nature parfaite. Ses commandements sont donc parfaitement bons. La connaissance de Dieu nous donne un fondement pour une morale objective. En d’autres termes, connaître Dieu, c’est connaître le bien.

 

 

Références

[1] Markham, I. S. (2010) Against Atheism: Why Dawkins, Hitchens, and Harris are Fundamentally Wrong. West Sussex: Wiley-Blackwell, p. 34.

[2] The arguments presented in this essay, including some of the ideas, have been inspired by and adapted from Craig, W. L. Can We Be Good Without God? Available at: http://www.reasonablefaith.org/can-we-be-good-without-god [Accessed: 24th October 2016]; Craig, W. L. (2008) Reasonable Faith: Christian Truth and Apologetics Wheaton, Illinois: Crossway Books, pp. 172-183.

[3] Ibid.

[4] The Qur’an, Chapter 7, Verse 28.

[5] Mackie, J. L. (1990) Ethics: Inventing Right and Wrong. London: Penguin. 1990, p. 15.

[6] Akhtar, S. (2008) The Qur’an and the Secular Mind. Abingdon: Routledge, p.99.

[7] The Qur’an, Chapter 2, Verse 163.

[8] The Qur’an, Chapter 59, Verses 22 to 24.

[9] Darwin, C. (1874) The Descent of Man and Selection in Relation to Sex. 2nd Edition, p. 99. Available at: http://www.gutenberg.org/ebooks/2300 [Accessed 4th October 2016].

[10] National Geographic (1996). Sharks in Love. Available at: http://video.nationalgeographic.com/video/shark_nurse_mating [Accessed 24th October 2016].

[11] Cited in Linville, M. D. (2009) The Moral Argument. In: Craig, W. L. and Moreland, J. P. (ed.). The Blackwell Companion to Natural Theology. West Sussex: Wiley-Blackwell, p. 400.

source

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