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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


« Islamophobie en France : Médias, Politique et Stigmatisation des Musulmans depuis les Années 1990 »

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 28 Avril 2025, 12:03pm

« Islamophobie en France : Médias, Politique et Stigmatisation des Musulmans depuis les Années 1990 »

Depuis les années 1990, les musulmans en France ont été au centre de nombreuses polémiques, stéréotypes et débats médiatiques et politiques, souvent marqués par une stigmatisation croissante et une banalisation de l’islamophobie dans les discours publics.

 

Voici une analyse chronologique et thématique des principaux enjeux, en tenant compte des évolutions historiques, des représentations médiatiques et de l’inaction ou de la complicité de la classe politique française. Cette réponse s’appuie sur une synthèse des dynamiques sociales, politiques et médiatiques, ainsi que sur des sources disponibles pour contextualiser ces phénomènes.

 

1. Les années 1990 : l’émergence du « problème musulman »
Dans les années 1980 et 1990, la construction médiatique de l’islam comme « problème » s’intensifie, marquée par des événements clés qui façonnent les stéréotypes et les débats.

L’affaire Rushdie (1989) : La fatwa contre Salman Rushdie pour son livre Les Versets sataniques est médiatisée comme une menace de l’islam contre la liberté d’expression. Les journaux télévisés français commencent à associer l’islam à l’intégrisme, divisant les musulmans en « bons » (modérés) et « mauvais » (intégristes).

L’affaire du voile à Creil (1989) : Trois collégiennes sont suspendues pour avoir porté le voile, déclenchant un débat national sur la laïcité et l’intégration. Les médias amplifient l’idée que le voile est un signe d’oppression et d’incompatibilité avec les valeurs républicaines, posant les bases du stéréotype de la femme musulmane soumise. La classe politique, divisée, ne propose pas de réponse nuancée, laissant le débat s’envenimer.

Stéréotypes médiatiques : Les immigrés maghrébins, jusque-là perçus comme « Arabes », sont de plus en plus essentialisés comme « musulmans » après la révolution iranienne (1979) et les conflits internationaux. Les médias associent l’islam à la violence, au fanatisme et à l’arriération culturelle, notamment à travers des images caricaturales (ex. : cavaliers islamistes brandissant des sabres).


Inaction politique : Les gouvernements successifs (PS et RPR) ne contrebalancent pas ces stéréotypes, préférant instrumentaliser la laïcité pour cibler l’islam sans aborder les discriminations subies par les populations musulmanes.

 


2. Les années 2000 : l’islamophobie post-11 septembre et la législation sur le voile
Les attentats du 11 septembre 2001 marquent un tournant, renforçant les amalgames entre islam, terrorisme et menace culturelle.

Loi de 2004 sur les signes religieux : L’interdiction des signes religieux ostensibles à l’école, visant principalement le voile, est présentée comme une défense de la laïcité. Les médias relayent massivement l’idée que le voile est un outil d’oppression patriarcale et un défi à la République. Les musulmanes voilées deviennent un symbole de « séparatisme ». La classe politique (droite et gauche confondues) soutient largement la loi, ignorant les témoignages de discriminations vécues par les jeunes filles exclues.


Polémiques sur l’identité nationale : Le débat sur l’identité nationale, lancé sous Nicolas Sarkozy (2009), associe l’immigration musulmane à une menace pour la « cohésion nationale ». Les médias amplifient les discours sur l’« islamisation » et la « surpopulation » musulmane, malgré des données démographiques montrant une sécularisation croissante des musulmans en France.

Stéréotypes : Les musulmans sont dépeints comme une communauté monolithique, incompatible avec la modernité, et potentiellement violente. Les termes « islamiste » et « intégriste » deviennent des outils pour stigmatiser les pratiques religieuses, même banales.

Banalisation politique : Les discours de Manuel Valls (alors ministre de l’Intérieur) sur les « prières de rue » ou les « mamans voilées » lors des sorties scolaires renforcent l’idée d’une menace musulmane. Peu de responsables politiques s’opposent à ces amalgames, laissant le champ libre à l’extrême droite.

 

 

3. Les années 2010 : l’islamophobie institutionnalisée et médiatisée
Les années 2010 voient une accélération des polémiques, alimentées par des attentats terroristes et une montée de l’extrême droite.

 

Polémiques récurrentes 👇

Les « prières de rue » (2010-2011)

Origine : Marine Le Pen, alors présidente du FN, compare les prières de rue musulmanes à une « occupation » en 2010, reprenant une expression évoquant l’Occupation nazie. Cette déclaration est relayée par BFM TV et i-Télé, qui diffusent des images de prières dans des rues de Paris (notamment rue Myrha) sans contextualiser le manque d’infrastructures pour les mosquées.

Amplification médiatique : Les chaînes d’information organisent des débats sur le « communautarisme » et la « laïcité menacée ». Des chroniqueurs comme Christophe Barbier (BFM TV) ou Éric Zemmour insistent sur l’idée d’une « islamisation » de l’espace public.

Réaction politique : Nicolas Sarkozy, alors président, et son ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, durcissent le ton en promettant des mesures contre les prières de rue, sans proposer de solutions pour les lieux de culte. Manuel Valls, alors maire d’Évry, parle de « pratiques inacceptables » en 2011.

Impact : Cette polémique ancre l’idée que les musulmans cherchent à « imposer » leur religion, ignorant les raisons structurelles (manque de mosquées) et alimentant les discours sur le « séparatisme ».
 

Loi anti-burqa (2010) : L’interdiction du voile intégral dans l’espace public est adoptée avec un large consensus politique. Les médias présentent cette mesure comme une défense des « valeurs républicaines », mais les musulmanes portant le niqab (une minorité) sont stigmatisées comme des ennemies de la société. Les agressions contre les femmes voilées augmentent (ex. : Argenteuil, 2013).

 

L’affaire du « pain au chocolat volé » (2012) 
Origine :
Jean-François Copé, alors candidat à la présidence de l’UMP, déclare à Draguignan qu’il comprend « l’exaspération » de parents dont les enfants se feraient « arracher leur pain au chocolat par des voyous » qui leur reprocheraient de manger pendant le ramadan. Cette anecdote, sans preuve concrète, est relayée massivement par les médias, notamment BFM TV et i-Télé (ancêtre de CNews).

Amplification médiatique : Les chaînes d’information en continu diffusent les propos en boucle, organisant des débats sur le « communautarisme » et l’« insécurité » dans les quartiers. Des chroniqueurs comme Éric Zemmour (alors sur RTL et i-Télé) amplifient l’idée d’une menace musulmane.
Réaction politique : La gauche (Najat Vallaud-Belkacem) dénonce une instrumentalisation du « vivre ensemble », tandis que l’extrême droite (Marine Le Pen) s’en empare pour alimenter son discours. Copé persiste, accusant la gauche de « politiquement correct ».

Impact : Cette polémique renforce le stéréotype des jeunes musulmans comme délinquants et intolérants, alimentant un climat de suspicion.
 

L’affaire des « mamans voilées » lors des sorties scolaires (2013-2019)
Origine : En 2013, des polémiques éclatent autour de mères voilées accompagnant des sorties scolaires, accusées de « prosélytisme ». En 2019, Julien Odoul (RN) interpelle une mère voilée au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, exigeant qu’elle retire son voile.
Amplification médiatique : BFM TV et CNews couvrent l’incident de 2019 en direct, diffusant la vidéo en boucle et organisant des débats sur la « neutralité » dans les espaces publics. Pascal Praud (CNews) et des chroniqueurs comme Élisabeth Lévy (BFM Story) présentent le voile comme un défi à la laïcité.
Réaction politique : Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, déclare en 2019 que le voile « n’est pas souhaitable » dans le cadre scolaire, sans interdire explicitement la présence des mères voilées. Des élus LR et RN proposent des lois pour interdire le voile dans ces contextes.
Impact : Les mères voilées sont stigmatisées comme des militantes islamistes, renforçant l’idée que le voile est incompatible avec la République. Des femmes voilées rapportent des humiliations publiques accrues.
 

Affaire Baby Loup (2013) : Le licenciement d’une employée voilée dans une crèche privée déclenche un débat sur la laïcité dans le secteur privé. Les médias et les politiques amplifient l’idée que le voile est incompatible avec le travail.

 

- Attentats de 2015 (Charlie Hebdo, Bataclan) : Les attaques jihadistes renforcent les amalgames entre islam et terrorisme. Les médias, notamment les chaînes d’information en continu comme CNews et BFM TV, donnent une large tribune à des figures comme Éric Zemmour, qui accuse les musulmans de « coloniser » la France. La théorie du « grand remplacement » gagne en visibilité.

 

Le « burkini » sur les plages (2016)
Origine : En août 2016, plusieurs maires (notamment à Cannes et Nice) interdisent le burkini sur les plages, le présentant comme un « uniforme islamiste ». L’affaire éclate après des verbalisations de femmes sur les plages.
Amplification médiatique : BFM TV et CNews diffusent des images de femmes verbalisées, accompagnées de débats sur l’« islamisation » et la « soumission des femmes ». Des chroniqueurs comme Caroline Fourest (BFM TV) ou Pascal Praud (CNews) assimilent le burkini à un outil de propagande islamiste.
Réaction politique : Manuel Valls, alors Premier ministre, soutient les arrêtés municipaux, déclarant que le burkini est « incompatible avec les valeurs de la France ». Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes, compare le burkini à une « oppression ». Le Conseil d’État finit par suspendre ces arrêtés, mais le mal est fait.
Impact : Cette polémique humilie les femmes musulmanes et renforce le stéréotype de l’islam comme une menace culturelle. Les agressions contre les femmes voilées augmentent.

 

Montée d’Éric Zemmour : Depuis 2019, Zemmour, condamné pour provocation à la haine, bénéficie d’une surexposition médiatique (CNews, LCI). Ses discours sur l’islam comme « incompatible avec la République » et le « grand remplacement » sont banalisés par les chaînes d’information. La classe politique, y compris des figures centristes, ne condamne pas systématiquement ces propos.

 

Stéréotypes : Les musulmans sont associés à la délinquance, au sexisme et au séparatisme. Les femmes voilées sont systématiquement dépeintes comme victimes ou complices d’un islam radical. Les hommes musulmans, surtout jeunes, sont vus comme des menaces sécuritaires.


Inaction politique : Les gouvernements successifs adoptent des lois sécuritaires (état d’urgence, loi sur le séparatisme en 2021) qui ciblent implicitement les musulmans, sans s’attaquer aux discriminations systémiques. Les rares voix critiques, comme celles du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), sont marginalisées.

 

 

4. Les années 2020 : l’islamophobie décomplexée et les nouvelles polémiques
Depuis 2020, l’islamophobie s’intensifie, portée par une radicalisation des discours médiatiques et politiques.

 

Dissolution du CCIF (2020)
Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), fondé en 2003, luttait contre les discriminations anti-musulmanes via une assistance juridique et des rapports sur l’islamophobie. Dissous en 2020 par le gouvernement français, sous l’accusation de « propagande islamiste » et de liens avec des groupes radicaux, le CCIF a été ciblé après l’assassinat de Samuel Paty. Cependant, les preuves manquent : aucune implication dans des actes terroristes n’a été démontrée, les liens avec des figures comme Hani Ramadan sont non étayés,  et les critiques du CCIF contre les politiques publiques ont été criminalisées comme incitation à la haine. La dissolution, validée par le Conseil d’État en 2021, reflète une volonté de stigmatiser les défenseurs des droits des musulmans, en assimilant la lutte contre l’islamophobie à une menace républicaine, dans un climat de surenchère sécuritaire et d’influence de l’extrême droite. Cette mesure a découragé les initiatives similaires, renforçant l’exclusion des musulmans.

 

Les « cours d’arabe » et l’islamisme (2020-2021)
Origine :
En 2020, après l’assassinat de Samuel Paty, des médias et politiques s’interrogent sur l’enseignement de l’arabe à l’école, accusé de favoriser l’islamisme. Jean-Michel Blanquer évoque des « dérives » dans certains cours.
Amplification médiatique : BFM TV et CNews diffusent des reportages sur des écoles coraniques ou des cours d’arabe, souvent sans distinguer l’apprentissage linguistique de l’endoctrinement religieux. Des chroniqueurs comme Christophe Barbier (BFM TV) parlent de « cheval de Troie » de l’islamisme.
Réaction politique : Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, annonce des contrôles accrus sur les écoles musulmanes, tandis que des élus RN et LR demandent la suppression des cours d’arabe dans les écoles publiques.
Impact : L’apprentissage de l’arabe, une langue internationale, est diabolisé, et les enseignants d’arabe rapportent une suspicion accrue.

 

L’« Eviangate » et le Ramadan (2021)
Origine : En 2021, une campagne publicitaire d’Evian encourageant l’hydratation pendant le Ramadan est accusée par certains chroniqueurs et internautes d’être une « promotion de l’islam ». Des figures comme Éric Zemmour (CNews) dénoncent une « soumission » des marques françaises.
Amplification médiatique : CNews et BFM TV consacrent des débats à cette « polémique », questionnant si les entreprises doivent s’adapter aux pratiques musulmanes. Pascal Praud (CNews) parle d’un « marketing communautariste ».
Réaction politique : Quelques élus RN et LR s’emparent du sujet, accusant les entreprises de « complaisance » envers l’islam. Aucun responsable gouvernemental ne défend la campagne.
Impact : Cette polémique montre l’hypersensibilité médiatique à tout ce qui touche à l’islam, même dans des contextes anodins comme une publicité.

 

PasToucheÀMonHijab (2021) : Une proposition d’interdiction du voile pour les mineures déclenche une mobilisation sur les réseaux sociaux, mais les médias traditionnels la présentent comme une défense de l’islamisme.

 

Loi sur le séparatisme (2021) : Officiellement nommée « loi confortant le respect des principes de la République », elle est perçue comme ciblant les musulmans. Les médias relayent des accusations de « séparatisme islamique », tandis que des écoles musulmanes et mosquées sont fermées sans preuves de radicalisation.

 

L’abaya (2023) : L’interdiction de l’abaya dans les écoles publiques est justifiée comme une mesure de laïcité, mais perçue comme une nouvelle attaque contre les jeunes musulmanes. Les médias amplifient les discours sur le « danger » des tenues religieuses.

 

Les « punaises de lit » et l’immigration (2023)
Origine :
En septembre 2023, Pascal Praud, sur CNews, établit un lien entre une recrudescence de punaises de lit et l’immigration, sans preuve. Il évoque des « modes de vie » et des « conditions d’hygiène » dans certains quartiers.
Amplification médiatique : CNews relaie cette affirmation dans plusieurs émissions, tandis que BFM TV organise des débats sur les « causes » de l’infestation, laissant parfois entendre des liens avec l’immigration. Les réseaux sociaux amplifient la polémique.
Réaction politique : Aucun responsable politique ne condamne explicitement ces propos. L’Arcom (régulateur des médias) adresse une mise en garde à CNews pour « manquement au pluralisme », mais sans sanctions fortes.
Impact : Cette polémique absurde associe les musulmans et les immigrés à des problèmes d’hygiène, renforçant les stéréotypes racistes.
 

Les « Frères musulmans » en boucle (2025)
Origine : En avril 2025, CNews diffuse un sujet affirmant que « 140 lieux de culte seraient contrôlés par les Frères musulmans en France », citant Claude Moniquet, un expert controversé. Cette affirmation vague est reprise sans vérification.
Amplification médiatique : CNews et BFM TV consacrent des heures à ce sujet, liant les Frères musulmans à divers problèmes (séparatisme, insécurité). Des chroniqueurs comme Élisabeth Lévy (BFM Story) amplifient l’idée d’une menace islamiste omniprésente.
Réaction politique : Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, ministres de l’Intérieur, reprennent ces accusations pour justifier des contrôles accrus sur les mosquées, sans apporter de preuves concrètes.
Impact : Cette polémique alimente la peur d’une « infiltration » islamiste, stigmatisant les lieux de culte musulmans. La Grande Mosquée de Paris dénonce une « campagne calomnieuse » menée par CNews.
 

Accusations absurdes : En 2025, le député Sébastien Delogu dénonce des polémiques médiatiques liant les musulmans à des problèmes farfelus comme la pénurie d’œufs, la propagation de punaises de lit ou la menace des cours d’arabe.

 

Les « faits divers transformés en faits de société » (2024-2025)
Origine :
Selon une fuite rapportée par @Brevesdepresse, depuis septembre 2024, les journalistes de CNews et Europe 1 ont pour consigne de produire au moins un sujet par tranche d’information transformant un fait divers (vol, agression) en débat sur les « banlieues », les « musulmans » ou les « étrangers ».
Amplification médiatique : CNews, sous l’impulsion de figures comme Pascal Praud, et BFM TV, avec des chroniqueurs comme Christophe Barbier, systématisent cette pratique. Exemple : un vol à l’arraché devient un débat sur le « communautarisme » si le suspect est supposé musulman.
Réaction politique : Des élus RN et LR reprennent ces faits divers pour justifier des politiques sécuritaires, tandis que le gouvernement Bayrou-Retailleau reste silencieux ou complice.
Impact : Cette stratégie médiatique banalise l’association entre musulmans et délinquance, renforçant les préjugés.

 

Stéréotypes : Les musulmans sont accusés d’être responsables de tous les maux sociaux (insécurité, chômage, crise économique). Les femmes voilées restent un bouc émissaire, tandis que les hommes sont associés à la radicalisation.


Banalisation politique : Des ministres comme Gérald Darmanin et Bruno Retailleau (2025) proposent des lois pour interdire le voile dans de nouveaux contextes (universités, accompagnatrices scolaires), tandis que le gouvernement Bayrou-Retailleau est accusé d’entretenir un climat islamophobe pour détourner l’attention des problèmes sociaux.

 


Analyse générale👇


Rôle des médias : BFM TV et CNews, en quête d’audience, privilégient les débats clivants et les polémiques, donnant une large tribune à des figures comme Éric Zemmour, Pascal Praud ou Christophe Barbier, qui amplifient les stéréotypes sur les musulmans (délinquance, séparatisme, oppression des femmes).
Rôle des politiques : Des figures comme Copé, Sarkozy, Valls, Darmanin ou Retailleau ont souvent instrumentalisé ces polémiques pour des gains électoraux, ciblant l’électorat de droite et d’extrême droite. L’inaction ou la complicité de la gauche modérée (ex. : silence d’Emmanuel Macron) a permis la banalisation de ces discours.
Conséquences : Ces polémiques, souvent basées sur des anecdotes non vérifiées ou des généralisations, ont contribué à un climat d’islamophobie décomplexée, avec une hausse des actes anti-musulmans (agressions, discriminations). Les posts sur X, comme ceux de @kamilabderrahmn ou @RimaHas, témoignent d’un sentiment d’exaspération face à cette stigmatisation continue.

 


5. Impacts et conséquences
Augmentation des actes islamophobes : Les agressions contre les musulmans, en particulier les femmes voilées, ont augmenté depuis les années 2010 (ex. : attentat contre la mosquée de Bayonne en 2019). En 2019, une enquête IFOP note une hausse des actes hostiles.


Sentiment d’exclusion : De nombreux Français musulmans expriment un sentiment de « suspicion permanente » et envisagent de quitter le pays.


Rôle des réseaux sociaux : Face à la stigmatisation médiatique, les réseaux sociaux deviennent un espace de contre-discours, où les musulmans dénoncent l’islamophobie (ex. : hashtag #PasToucheÀMonHijab). Cependant, les médias traditionnels dominent toujours le débat public.

 

6. Analyse de l’inaction et de la banalisation politique
Instrumentalisation de la laïcité : La laïcité est souvent utilisée pour justifier des lois ciblant les musulmans, sans débat sur son application équitable à toutes les religions.

Complicité médiatique : Les chaînes d’information en continu (CNews, BFM TV) invitent des polémistes comme Zemmour ou Caroline Fourest, qui alimentent les stéréotypes sans contradiction. Les musulmans laïcs ou modérés sont sous-représentés.


Stratégie électorale : Depuis les années 2000, des partis (LR, RN, et parfois LREM) courent après l’électorat d’extrême droite en reprenant ses thèmes (immigration, islam). Cela légitime les discours islamophobes.

Silence des progressistes : À l’exception de figures comme Sébastien Delogu (LFI), peu de responsables politiques s’opposent frontalement à l’islamophobie, par peur d’être accusés de complaisance envers l’islamisme.


Conclusion
Depuis les années 1990, les musulmans en France sont confrontés à une série de polémiques (voile, burkini, abaya, séparatisme), de stéréotypes (violence, incompatibilité culturelle, oppression des femmes) et de débats biaisés, amplifiés par les médias et souvent ignorés ou instrumentalisés par la classe politique. Cette dynamique a conduit à une banalisation de l’islamophobie, avec des conséquences concrètes : discriminations, agressions et sentiment d’exclusion. Pour une analyse plus approfondie, des sources comme L’islam imaginaire de Thomas Deltombe ou les rapports de la CNCDH offrent des perspectives détaillées.


Volonté politique : une stratégie délibérée


Instrumentalisation électorale : Depuis les années 1990, des partis comme le RN, LR, et parfois LREM ont utilisé l’islamophobie comme un levier pour séduire un électorat conservateur ou xénophobe. Les lois d’exception (loi de 2004 sur le voile, loi sur le séparatisme de 2021) et les discours stigmatisants (ex. : "pain au chocolat" de Copé, 2012) sont des outils pour capter les voix de l’extrême droite. En 2025, le gouvernement Bayrou-Retailleau est accusé, selon des posts sur X, d’exploiter ce climat pour détourner l’attention des crises économiques et sociales.


Affirmation d’une posture sécuritaire : Après les attentats de 2015, l’État a adopté une rhétorique de "guerre contre l’islamisme" pour montrer sa fermeté. La dissolution du CCIF (2020), malgré un manque de preuves, ou les fermetures de mosquées visent à projeter une image de contrôle, même si elles stigmatisent les musulmans. Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, en 2025, continuent cette ligne en proposant des mesures comme l’interdiction du voile dans de nouveaux contextes, répondant à une pression politique pour "agir".


Dévoiement de la laïcité : La laïcité est souvent instrumentalisée pour justifier des lois ciblant les musulmans (ex. : interdiction du burkini, 2016). Cette stratégie vise à renforcer une identité nationale "républicaine" face à une supposée menace culturelle, flattant un électorat attaché à une vision assimilationniste de la France.

 

 


Buts poursuivis


Gain électoral et légitimité politique : En entretenant l’islamophobie, les responsables politiques cherchent à consolider leur pouvoir. Les discours durs sur l’islam (ex. : ceux de Manuel Valls ou Nicolas Sarkozy) permettent de concurrencer l’extrême droite tout en évitant d’aborder des échecs structurels (chômage, inégalités). Cela crée un bouc émissaire commode pour canaliser les frustrations sociales.

Distraction des problèmes socio-économiques : Les polémiques médiatiques et les lois d’exception détournent l’attention des crises majeures. Par exemple, en 2025, Sébastien Delogu dénonce des polémiques absurdes (liens entre musulmans et punaises de lit) comme des distractions face aux vrais enjeux, une stratégie classique pour éviter de traiter les causes profondes des tensions sociales.


Maintien d’un ordre social hiérarchique : En stigmatisant les musulmans, l’État perpétue une hiérarchie sociale héritée de l’histoire coloniale, où les populations issues de l’immigration maghrébine sont maintenues en position de subalternité. Cela répond à une logique de contrôle social, en empêchant ces communautés de revendiquer pleinement leurs droits, comme l’illustre la dissolution du CCIF.


Conséquences et lien avec le terrorisme
Cette volonté politique, en alimentant l’islamophobie, contribue à un cercle vicieux : exclusion, humiliation et repli identitaire, qui peuvent pousser certains individus vers la radicalisation, comme le note Farhad Khosrokhavar. Bien que l’État ne souhaite pas directement le terrorisme, son instrumentalisation de l’islamophobie crée un terreau fertile pour l’extrémisme, en renforçant le sentiment d’injustice chez les populations musulmanes. Le silence ou la complicité face aux discours médiatiques (ex. : CNews donnant une tribune à Zemmour) aggrave cette dynamique.

 

Conclusion
La volonté politique derrière ces dynamiques est claire : elle vise à des gains électoraux, à projeter une image de fermeté, et à détourner l’attention des problèmes structurels, au prix d’une stigmatisation des musulmans. Cependant, ce calcul à court terme a un coût : il exacerbe les tensions sociales, alimente la radicalisation et, indirectement, le risque terroriste, sapant le "vivre ensemble" que l’État prétend défendre.

 

Article rédigé par l'IA. #grok

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