Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab continue de citer des preuves :
Et l’indication qu’il y en avait qui adoraient les pierres et les arbres est la parole d’Allah ta 'ala : « 19. Que pensez-vous cependant des divinités, Lāt et Uuzzā 20. ainsi que Manāt, cette troisième autre ? » (Sourate 53, verset 19-20)
Et maintenant il s’agit du verset qui prouve que des gens adoraient des pierres et des arbres. Cheykh explique que lorsqu' Allah ta 'ala parle sous forme de question ici, c’est pour blâmer les gens qui adorent ces idoles.
Al-Lat, c’est le nom d’une idole qui était adorée dans la ville de Taïf. Il s’agit en faite d’un gros rocher creusé ou sculté, sur lequel on avait construit une maison. Et sur cette maison on a mis des grands draps, ou rideaux pour imiter la Ka’ba. Autours de cette pierre il y a un grand espace où des gens s’occupent d’elle. Les moushrikin adoraient cette idole en dehors d’Allah. Cette idole appartenait à la tribu de Taqif et les autres tributs qui étaient autour.
Parmi les différentes lectures de ce verset on peut également lire ce nom al-Latta, avec une chedda sur le "Ta". Et ce nom-là désigne une personne qui était pieuse et qui nourrissait les pèlerins qui venaient pour le Hajj. Et lorsqu’il est mort, on a construit sur sa tombe une maison sur laquelle on avait mis des rideaux. Et on l’adorait en dehors d’Allah.
Ensuite il y a ‘Ouza. Le cheykh explique que ‘Ouzza ce sont des arbres qui se trouvent dans une vallée de dattiers entre Mekka et Taïf. Et autour de ces arbres il y a des constructions avec également des rideaux qui les recouvrent. Et dans ces arbres il y a des shiyatin (des démons) qui parlent aux gens qui les adorent. Ces gens s’imaginent que ce sont les arbres qui parlent. Cette idole-là appartenait à la tribut des Qouraych ainsi qu’aux autres gens de Mekka.
Puis le cheykh parle de la 3ème idole qui est mentionnée, c’est Manat. Il s’agit également d’une grosse pierre qui est située à coté d’une montagne appelée Qadid (ou Qouday), entre Mekka et Médine. Elle appartenait à 3 tribus, dont les gens faisaient el Ihram (la sacralisation) pour le hajj à cet endroit-là.
C’est 3 idoles étaient les 3 plus grandes idoles que les arabes possédaient.
Après avoir détaillé ce qu’étaient ces 3 idoles, le cheykh explique ensuite le verset lui-même. Il dit Que pensez-vous cependant des divinités, Lāt et Uuzzā ? Est-ce qu’elles vous ont profitées en quoi que ce soit ? Est-ce qu’elles vous ont enrichies ? Est-ce qu’elles vous sont venues en aide lorsque le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam est venu pour conquérir Mekka ? Est-ce qu’elles ont créé ? Est-ce qu’elles vous donnent votre subsistance ? Est-ce que ce sont elles qui font vivre ou mourir ? Qu’avez-vous trouvé auprès d’elles ? Tout ça c’est pour les faire réfléchir, pour les blâmer, pour qu’ils reviennent à la droiture. Car toutes ces idoles ne sont que des roches, des pierres et des arbres. Elles ne peuvent ni nuire ni profiter, elles sont créées elles-mêmes alors comment pourraient-elles aider les autres ?
Lorsque Allah a fait venir l’Islam, et que le Prophète a conquit Mekka, il a envoyé des Sahaba à des idoles particulières pour détruire. Deux compagnons ont détruit Al-Lat à Taïf selon les commandements du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam. Puis, il a envoyé Khalid Ibnou Walid pour détruire ‘Ouza, qui a coupé tous les arbres et tué le djinn qui était caché dedans. Ensuite, il a envoyé ‘Ali Ibn Abi Talib pour détruire l’idole Manat. Donc les Sahaba ont détruit toutes les idoles qui étaient adorées par les arabes et les 3 plus grandes d’entre elles.
Le cheykh dit, est-ce qu’elles se sont sauvées ? Elles n’ont pas pu se sauver elles-mêmes alors comment pouvaient-elles sauver les autres ? Leur adoration était donc une chose stupide.
De même il y a des savants qui mentionnent une histoire qui se déroule avant l’Islam, où un moushrik adorait des idoles qu’il y avait dans un temple. Un jour il est entré et a trouvé un chien en train d’uriner sur une idole. Il a chassé le chien puis il s’est mit à réfléchir et il s’est dit « l’idole elle ne peut même pas elle-même se protéger de l’urine d’un chien, et moi je suis là en train de l’adorer. » Puis, il a accepté l’Islam.
Ça c’est une histoire qu’on raconte parfois aux enfants, car il y en a parmi eux qui ont des parents moushrikin, et ces histoires là les font réfléchir. […]
Le cheykh dit qu’il y a donc ici une preuve que celui qui adore les pierres et les arbres, adore quelque chose de faux. Et ceux qui adoraient ces 3 trois grand idoles, Allah a fait que celles-ci ont disparues. […] Le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab avait raison de mentionner que parmi les moushrikin il y en avait qui adoraient les pierres et les arbres. Et le cheykh (Fawzan) dit, où est la raison des gens ? Comment des êtres humains peuvent aller si bas que d’adorer des pierres et des arbres, des choses inertes qui n’ont pas de raison ? Ceci est une comparaison avec les gens qui aujourd’hui se disent musulmans et adorent les tombes.
Puis le Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab mentionne un hadith toujours pour comparer ces gens avec les moushrikin du temps du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam.
Ces moushrikin accrochaient leurs armes à cet arbre car ils pensaient y gagner de la bénédiction. Alors les compagnons du Prophète sallalahu 'alayhi wa salam nouvellement rentrés dans l’Islam, on demandé un arbre pour faire la même chose que les moushrikin. Le Prophète sallalahu 'alayhi wa salam leur a répondu que ce qu’ils demandaient c’était exactement la même chose que le peuple de Moussa 'alayhi salam avait fait lorsqu’il avait vu une idole. Ils ont dit : « Ô Moussa ! Désigne-nous une idole comme eux en ont une. »
Le cheykh Al Fawzan va donc expliquer ce hadith. Il dit que Abi Waqid Al-Laythi fait partie des musulmans qui se sont converti l’année de la conquête de Mekka, la 8ème année après la hijra. Puis, le cheykh explique la partie du hadith qui précise que l’arbre des moushrikin s’appelait « Dhat al anwat ». « anwat » c’est le pluriel de « nawt » qui signifie accrocher. Ils y accrochaient leurs armes pour y mettre la baraka (bénédiction). Donc certain parmi les sahabas, qui venaient de se convertir à l’Islam et qui ne connaissaient pas comme il faut le Tawhid, ont dit : « Donnez-nous un arbre comme eux pour qu’on puisse y accrocher nos armes nous aussi. » Le cheykh explique que cela fait partie du malheur de « at-Taqlib », c’est-à-dire de suivre aveuglement les gens. Et c’est ce qui arrive très souvent chez les musulmans qui essaient de suivre les koufar.
Le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam lorsqu’il a entendu cela, il s’est étonné et a dit « Allahou akbar » (plusieurs fois). En effet, lorsque le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam était étonné par quelque chose ou qu’il n’aimait pas quelque chose il disait « Allahou akbar » pour exprimer son étonnement. Et parfois il disait « soubhannallah » et il le répétait plusieurs fois.
Ensuite, le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit : « Vous avez dit exactement ce que les fils d’Israel ont dit à Moussa : « Désigne-nous une idole, comme eux ont une idole ». Certes vous êtes un peuple qui agit par ignorance.»
En effet le peuple de Moussa 'alayhi salam s’est enfuit pourchassé pas Pharaon et ses armées. Allah ta 'ala a permis à Moussa 'alhi salam de fendre la mer afin que son peuple puisse la traverser. Et une fois sauvé de Pharaon les enfants d’Israël ont trouvé un peuple en train d’adorer une idole. C’est à ce moment qu’ils ont demandé à Moussa une idole comme ce peuple. Moussa 'alayhi salamles a alors traité de peuple ignorant. Et à la suite de ça Moussa 'alayhi salam leur a dit que ce peuple, qui adore cette idole, est en train de faire quelque chose de faux puisque c’est du shirk. Puis, il a dit : « Que vais-je trouver comme divinité pour vous autre qu’Allah, alors que c’est Lui qui vous a préféré par dessus toutes les créatures dans le monde ? » Ce récit est relaté dans la sourate Al A’raf, verser 138 – 140.
Moussa 'alayhi salam a donc blâmé son peuple de la même façon que le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a blâmé ses compagnons qui avaient demandé un arbre tel que les moushrikins avaient.
Cependant ni le peuple de Moussa 'alayhi salam, ni les sahabas n’ont fait de shirk. Parce qu’il y a des gens de bida’a parmi les moushrikins qui essaient de réfuter la preuve que l’on utilise dans ce hadith en disant que les sahaba, bien qu’ils aient demandé un arbre comme les moushrikin, on ne les a pas traité de moushrikin. Et ils en déduisent que ce qu’ils ont fait n’était pas du shirk. Puis, le cheykh explique qu’aucun d’eux n’a fait de shirk et qu’ils ont demandé cela par ignorance. Et le prophète salallahou ‘alayhi wa salam leur a interdit de le faire, de même que Moussa 'alayhi salam leur a interdit à son peuple de prendre une idole. Et, ils s’en sont abstenus et c’est pour ça qu’ils n’ont pas été déclarés moushrikin. Mais, s’ils l’avaient fait après avoir su que c’était du shirk, là ils auraient été déclarés moushrikin. Donc, si Allah ta 'ala et Son Messager sallalahu 'alayhi wa salam ne leur avaient pas interdit cela, ils seraient alors tombé eux aussi dans le shirk.
Les preuves que l’on peut tirer de ce hadith c’est :
1ère preuve : Que parmi les moushrikins, il y en a qui ont adoré les arbres. Les moushrikins ont pris Dhat al anwat pour accrocher leurs épées et les sahabas ont essayé de les imiter et de faire comme eux car ils n’avaient pas assez de ‘ilm (science) dans leur cœur à propos du Tawhid. Mais, Allah ta 'ala les a protégé par Son prophète sallalahu 'alayhi wa salam.
2ème preuve : Qu’il y a des gens qui essaient de chercher la baraka dans les arbres, et qui se tiennent auprès des arbres et des idoles. Et ils font le « ‘oukouf », c’est-à-dire rester à un endroit pour adorer et se rapprocher de cette chose.
Il y a des gens parmi les musulmans aujourd’hui qui cherchent à trouver la baraka auprès des arbres, des murs, des tombes ou des choses de ce genre. Et c’est exactement ce que faisaient les moushrikins à l’époque.
Cheykh dit qu’il y a des points très importants que l’on peut tirer de ce hadith qui sont :
- 1er : L’ignorance du tawhid, c’est très dangereux. Parce que si quelqu’un ignore le tawhid, c’est très facile pour lui de tomber dans le shirk. Et, il ne sait même pas qu’il est tombé dans le shirk puisqu’il l’ignore. Cela nous fait comprendre que c’est une obligation pour le musulman d’apprendre le tawhid, et d’apprendre ce qui s’oppose au tawhid c’est-à-dire le shirk. Ceci pour que l’être humain soit capable de pratiquer sa religion avec compréhension et connaissance. Surtout, s'il voit des gens qui sont en train de faire quelque chose de faux et qu’il croit que c’est bien à cause de son ignorance. Il voit des gens qui font des formes de shirk et il les suit. Cela nous montre les dangers de l’ignorance et en particulier l’ignorance dans la croyance islamique.
- 2ème : Le danger d’imiter les moushrikins et d’essayer de leur ressembler. Cela peut même mener au shirk. Et le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit : « Celui qui imite (ou ressemble à) un peule, fait partie des leur. » Cela montre que ce n’est pas permis pour un musulman de ressembler aux moushrikins.
- 3ème : Rechercher la baraka des pierres, des arbres, des bâtiments, des constructions etc., tout ça c’est du shirk, même si les gens essaient de l’appeler par un autre nom. Il y a des gens quand ils voient une personne pieuse ils essaient de la toucher pensant prendre de la baraka, ou certaines personnes lorsqu’ils vont dans la mosquée du Prophète sallalahu 'alayhi wa salam touchent et frottent les portes, les murs, les fenêtres, toutes sortes de choses dans la mosquée car ils pensent y trouver la baraka dedans. Tout ça ce sont des exemples d’ignorance et de shirk.
C’est que les polythéistes de notre époque sont coupables d’un polythéisme pire que celui des anciens, car les anciens n’associaient à Allah qu’en période de prospérité. Par contre en temps de difficulté ils adoraient Allah exclusivement. Quant aux polythéistes de notre époque, ils associent constamment, que ce soit en période de prospérité ou de difficulté. Ceci est indiqué par la parole d’Allah : « Quand ils montent en bateau, ils invoquent Allah Lui vouant exclusivement leur culte. Une fois qu’Il les a sauvés des dangers de la mer en les ramenant sur la terre ferme, voilà qu’ils Lui donnent des associés. » (Sourate 29 verset 65)
Le cheykh explique cette règle. Les moushrikins de notre époque font un shirk plus grave que le shirk des premiers moushrikin,s c’est-à-dire ceux à qui le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam a été envoyé en premier. La cause de cela est claire car Allah ta 'ala nous a informé que les moushrikins du temps du Prophète sallalahu 'alayhi wa salam et ceux d’avant eux, adoraient Allah ta 'ala seul lorsqu’ils avaient des difficultés parce qu’ils savaient que personne ne pouvait les sauver de ces difficultés là excepté Allah soubhanna wa ta’ala. Et il mentionne des versets pour prouver cela :
{Et quand le mal vous touche en mer, ceux que vous invoquiez en dehors de Lui se perdent. Puis, quand Il vous sauve, et vous ramène à terre, vous vous détournez. L’homme reste très ingrat !}
[Sourate Al Isra, verset 67]
Puis le verset :
{Quand une vague les recouvre comme des ombres, ils invoquent Allah, vouant leur culte exclusivement à Lui ; et lorsqu’Il les sauve, en les ramenant vers la terre ferme, certains d’entre eux deviennent réticents ; mais, seul le grand traître et le grand ingrat renient Nos signes.}
[Sourate Louqman, verset 32]
Donc les premiers moushrikins, quand tout allait bien ils faisaient le shirk, ils adoraient les arbres et les pierres. Et quand ils avaient des difficultés, un danger et qu’ils sentaient qu’ils allaient mourir, ils laissaient tomber les idoles pour n’adorer qu’Allah soubhanna wa ta’ala. Parce qu’ils savaient que personne ne pouvait les sauver excepté Allah ta 'ala. Alors puisque c’est le cas, puisque personne ne peut vous sauver excepté Allah ta 'ala, alors vous adorez autre que Lui quand tout va bien ? C’est une contradiction !
Les moushrikin de notre époque, quant à eux, le shirk est venu chez eux parmi les gens de la oumma du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam et leur shirk, à eux, est continuel. Peu importe l’aisance ou la difficulté ils invoquent toujours autre qu’Allah soubhanna wa ta’ala. Et même lorsqu’ils ont des difficultés c’est justement là qu’ils invoquent en dehors d’Allah contrairement aux moushrikins du temps du Prophète sallalahu 'alayhi wa salam.
[…] (Il mentionne plusieurs exemples de shirk parmi les sectes égarées)
Cheykh dit que le cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahhab a aussi mentionné dans son livre « Kashf ash-shoubouhat » (le dévoilement des ambiguïtés) qu’il y a un autre point de vue par lequel on peut affirmer que les moushrikins d’aujourd’hui sont pires. Les moushrikins d’avant lorsqu’ils invoquaient autre qu’Allah ils invoquaient des anges, des prophètes et des hommes pieux. Tandis que les moushrikins d’aujourd’hui ils invoquent des êtres qu’ils appellent des awliya mais qui en vérité ne sont même pas des awliya et qui font partie parfois des plus pervers parmi les hommes. Et ils reconnaissent cela eux-mêmes. On peut trouver dans leurs livres que certain de leur awliya ne faisait pas la prière, ou qu’il ne jeûnait pas, qu’il ne se préservait pas du péché de zina, qu’il vivait dans les poubelles et se nourrissait avec les chiens. Et ces moushrikins pensent que ces hommes étaient des awliya et qu’étant donné qu’ils avaient atteints la perfection, le plus haut niveau dans la foi, ils n’avaient plus d’obligations dans la religion, plus rien qui était halal ou haram pour eux. Ils pensent que le halal et le haram c’est uniquement pour le musulman ordinaire. […]
Le cheykh dit que ces êtres-là ne sont pas des hommes pieux, alors comment peuvent-ils les comparer à des hommes pieux, des prophètes. Et même s’il s’agissait d’hommes pieux et de prophètes ce serait quand même du shirk que de les invoquer en dehors d’Allah ta 'ala. Donc si ce n’e sont pas des hommes pieux alors leur shirk est encore pire !
Ces gens, qu’ils appellent des awliya, ne faisaient même pas la salat et ne se préservaient même pas de faire des grands péchés, et malgré cela ils les adoraient. Et ils mentionnent des noms comme exemple, Al Hallaj, que les soufis prennent comme un héros parce que c’est, selon eux, le premier à avoir eu le courage de dire qu’il était Allah ta 'ala. Il est monté sur la Ka’ba, il a ouvert son manteau et a dit : « Dans ce manteau il n’y a rien excepté Allah. »
[…] (autres exemples)
Donc le Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab a mentionné les preuves que les moushrikins d’aujourd’hui font un shirk plus grave que les moushrikin de l’époque du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam.
Puis le cheykh termine sa rissala (son petit livre) en envoyant le salut et la paix sur le Prophète Mohammed salallahou ‘alayhi wa salam, ainsi que sur sa famille et ses sahaba.
source: elilm.net