Chapitre du Tayamoum
Donc après cité la purification avec l'eau, le sheykh entre dans le chapitre de la purification par « as.sa'id » (At.Tayamum).
« As.Sa'id » en arabe c'est tout ce qui est à la surface de la terre et qui fait partie d'elle. Ceux qui ont dit : « Tout ce qui est à la surface de la terre » => toute chose peut être à la surface de la terre, il faut que ce soit une chose qui soit à la surface de la terre et qui fasse partie de la terre.
Définition d'At.Tayamum : Lorsque les savants expliquent un terme, ils expliquent tout d'abord son sens littéral (au niveau de la langue) et ensuite son sens au niveau de la religion parce qu'un terme peut avoir deux sens : un sens qui peut compris par la langue arabe et dans la religion, il peut être compris dans un autre sens.
Vous avez comme exemple la définition d'at.Tayamum.
En arabe, At.Tayamum c'est Al Qasab (7:23). Par exemple une personne qui dit : « Tayamum tul madrassa » est « qasab tul madrassa » (7:33). Quand une personne dit cela, elle parle dans le sens littéral du terme et qui veut dire (en français) : « J'ai l'intention de me rendre à l'école ».
Il y a un verset où Allâh Subhana Wa Ta'ala cite le verbe « Tayammama » dans un autre sens que celui qui est connu dans *** (8:14).
Il dit selon le sens : «O vous qui avez cru ! Donnez des bonnes choses que vous avez récolté et ce que Nous vous avons fait sortir de la terre ».
Dans ce verset Allâh Subhana Wa Ta'ala ordonne aux croyants, lorsqu'ils veulent donner de leur récolte de ce qu'Allâh Subhana Wa Ta'ala leur a pourvu, de donner des bonnes choses.
Ensuite Il dit : « Et ne donnez pas des mauvaises de ce que vous avez récolté » => Ne consacrez pas dans les choses que vous offrez les mauvaises choses que vous avez récolté.
Par exemple : Allâh Subhana Wa Ta'ala interdit de donner en aumône des pommes de terre pourries.
Il nous interdit ne serait-ce que d'avoir l'intention de donner des choses pourries.
Au niveau de la religion, « At.Tayamum » signifie d'essuyer le visage et les mains avec une partie de As.Sa'id (=> tout ce qui sort de la terre et qui en fait partie).
Allâh Subhana Wa Ta'ala dit selon le sens du verset : « Si vous êtes malade ou en voyage ou si l'un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins ou si vous avez touché aux femmes, (cad si vous avez eu des rapports avec votre femme) est que vous ne trouviez de l'eau, alors recourrez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains ».
C'est le verset où Allâh Subhana Wa Ta'ala légifère le Tayamum.
La preuve également qu'At.Tayamum est légiféré est le hadîth du Prophète (salât alayhi wa salâm), authentique rapporté par At.Tirmidhî et Abû Dâwûd et An.Nasâ'î : « Le sa'id pur est la purification du Musulman lorsqu'il ne trouve pas d'eau, même si cela dure 10 ans ».
Le Prophète (salât alayhi wa salâm) a dit que la terre pure est une purification pour le musulman lorsqu'il ne trouve pas d'eau, même si cela dur 10 ans.
Quelles sont les causes qui permettent au Musulman d'avoir recours au Tayamum ?
Il est autorisé d'avoir recours au Tayamum lorsque la personne n'a pas la possibilité d'utiliser l'eau et la non possiblité d'utiliser de l'eau peut avoir lieu pour différentes raisons.
1. Lorsque l'eau n'est pas présente
2. Lorsque la personne ne peut pas utiliser l'eau : car soit elle est malade, soit il y a un grand froid.
Ce sont les différents cas qui permettent d'avoir recours au Tayamum car des personnes croient que le recours au Tayamum est seulement possible s'il n'y a pas d'eau. Une personne qui est malade, blessée, en voyage et qui a fait un rêve érotique et que le matin il y a un froid glacial, il n'a aucun moyen de réchauffer l'eau, aucun abri, qu'est-ce qu'il fait ? Il fait At.Tayamum.
Le sheykh va citer trois ahadîth qui prouvent ces trois situations.
1. Le hadîth de Imran Ibn Khussayn, radhia Allâhu anhu, qui dit ; « Nous étions avec le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) en voyage et il a présidé la prière et il y avait un homme qui s'est mis à l'écart. Avant la prière, le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) lui a dit : « Qu'est-ce qui t'empêche de prier avec nous ? » Et l'homme a répondu : « Je suis en état de grande impureté et il n'y a pas d'eau ». Le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) lui a répondu : « Utilise la terre pure, elle te suffira ».
On peut retenir deux choses dans ce hadîth là :
- Le fait d'avoir recours au Tayamum lorsqu'il n'y a pas d'eau.
- Il est autorisé d'utiliser at.tayamum que la personne soit en grande ou petite impureté.
Malheureusement beaucoup de personnes croient que tayamum est uniquement lorsque la personne est en état de petite impureté. Les gens croient qu'il n'est en aucun cas utilisé pour les gens qui sont en état de grande impureté.
Ce hadît est une preuve contre eux. Cet homme a dit clairement qu'il était en état de janaba et le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) a clairement entendu sa réponse.
2. Le hadîth de Jâbir, radhia Allahu anhu, qui dit : « Nous étions en voyage avec le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) et l'un d'entre nous a été blessé par une pierre à la tête. Puis cet homme a fait un rêve érotique. Il a alors demandé à ses compagnons : « Est-ce qu'il m'est permis d'avoir recours à at.tayamum ? » - Cet homme avait peur de faire el ghusl sachant qu'il était blessé à la tête. « Nous ne voyons aucune dérogation à ce faire sachant que tu es en possibilité d'utiliser de l'eau ». Il s'est lavé puis il est décédé des suites de ce lavage. Lorsque les Compagnons sont venus voir le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) et qu'il a été informé de cette réponse qui a été faite à cet homme, le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) a dit : « Ils l'ont tué, qu'Allâh les tue. Pourquoi n'ont-ils pas demandé lorsqu'ils ne savent pas car la guérison de l'ignorance est de poser les questions. Il lui suffisait tout simplement de faire at.Tayamum ».
Les savants utilisent beaucoup ce hadîth pour mettre en garde ceux qui parlent sans science et qui font plus de dégâts qu'ils ne l'imaginent. Les savants accentuent sur ce point : lorsqu'une personne n'a pas de science, il ne lui est pas permis de parler.
Pourquoi ? Car celui qui parle de la religion d'Allah Subhana Wa Ta'ala, il parle au Nom d'Allâh. L'imam Ibn al Qayyim; rahimhullah; a même fait un livre qu'il a appelé « Un appel à ceux qui signent ». Une personne qui parle de la religion d'Allâh, c'est comme s'il tamponner et atteste qu'ALlah a dit ça. Imaginez atteste d'une chose qu'ALlâh n'a jamais dite. Qu'il atteste que le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) a dit une chose alors qu'il ne l'a jamais dite.
Allâh Subhana Wa Ta'al interdit de parler sans science lorsqu'il dit :
« Et ne t'aventure pas dans ce dont tu n'as pas de science car la vue, l'ouie et la bouche seront tous questionnés ».
Allâh Subhana Wa Ta'ala dit aussi dans un autre verset :
« Ne vous empressez pas de dire que telle chose est halal ou haram de peur de mentir sur Allâh. ».
Et quel pire mensonge il y a que de mentir sur Allâh ? C'est donc un point très important que chacun d'entre nous doit avoir dans son esprit, de ne pas s'empresser de répondre à une question que l'on nous pose, mais de toujours réfléchir et savoir que la réponse que cette personne va donner, c'est comme si elle avait signé et attesté qu'ALlâh avait bien dit telle chose.
On retient dans ce hadith l'autorisation d'avoir recours au tayamum lorsque la personne n'est pas en capacité d'utiliser l'eau alors que l'eau est présente.
Le sheykh a mis en annotation : « Il y a une version de ce hadîth qui dit : « Ce qu'il aurait dû faire, c'est de prendre une serviette, un chiffon ou un pansement, de le serrer sur sa tête. Ensuite d'essuyer sur ce pansement et de laver l'ensemble de son corps ». Rapporté par Abû Dâwûd et d'autres.
Le sheykh dit que celui qui explique dit que cette version n'est pas authentique, qu'elle est faible. Les savants ont divergé sur cette version car en prenant ou non en considération cette version, derrière il y a des jugements. Mais sachez que certains savants considèrent cette version comme bonne et d'autres considèrent qu'elle est faible. Ils disent que même si cette faiblesse est venue de plusieurs chemins, la faiblesse est grande. Le hadîth qui vient avec une version qui est très faible ne peut pas se renforcé avec les autres versions qui sont très faibles; c'est une règle dans la science du hadîth.
Des versions qui sont faibles, très faibles, ne peuvent pas se renforcées entre elles contrairement aux versions qui sont faible (tout court). Un hadîth faible avec d'autres ahadîth faibles rendent une version bonne.
Ceux qui considèrent cette version comme bonne autorisent d'essuyer sur le plâtre, sur un pansement. Les savants qui ne considèrent pas cette version comme bonne, comme sheykh Al Albâny, rahimahullah, ils disent qu'il n'est pas autorisé d'essuyer sur le plâtre ou sur le pansement car il n'y a pas de preuve authentique.
C'est la deuxième version citée dans le cours qui est très faible ( Il y a une version de ce hadîth qui dit : « Ce qu'il aurait dû faire, c'est de prendre une serviette, un chiffon ou un pansement, de le serrer sur sa tête. Ensuite d'essuyer sur ce pansement et de laver l'ensemble de son corps" alors que celle ci : « Nous étions en voyage avec le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) et l'un d'entre nous a été blessé par une pierre à la tête. Puis cet homme a fait un rêve érotique. Il a alors demandé à ses compagnons : « Est-ce qu'il m'est permis d'avoir recours à at.tayamum ? » - Cet homme avait peur de faire el ghusl sachant qu'il était blessé à la tête. « Nous ne voyons aucune dérogation à ce faire sachant que tu es en possibilité d'utiliser de l'eau ». Il s'est lavé puis il est décédé des suites de ce lavage. Lorsque les Compagnons sont venus voir le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) et qu'il a été informé de cette réponse qui a été faite à cet homme, le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) a dit : « Ils l'ont tué, qu'Allâh les tue. Pourquoi n'ont-ils pas demandé lorsqu'ils ne savent pas car la guérison de l'ignorance est de poser les questions. Il lui suffisait tout simplement de faire at.Tayamum» est authentique.
3. Le hadîth de 'Amr ibn 'Aws, radhia allahu anhu, a dit : « Lorsque j'ai été envoyé dans la bataille des chaînes (30:45 pour le mot en arabe), ... »
Certains savants disent que dans cette bataille, les Compagnons ont enchaînés les prisonniers, de ce fait elle a été appelée la « bataille des chaînes ».
Le Prophète (salât alayhi wa salâm) avait entendu qu'une armée de non musulmans avaient l'intention d'attaquer Médine. Et le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) avait envoyé 'Amr ibn Aws, radhia allahu anhu, pour aller à leur recontre. Et 'Amr ibn Aws est parti avec 300 soldats (compagnons). Arrivés à proximité de Médine, une information lui est parvenue sur le nombre de ces émeutes. 'Amr ibn Aws avait constaté que leur nombre était très important. Il a alors envoyé un compagnon chez le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) lui demandant de l'aide et du renfort. Le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) lui a envoyé 'Uqba (32:25) avec 170 hommes. La bataille a eu lieu dans un endroit où il y avait un fleuve appelé « selfel » (32:26 => à vérifier) ou d'autres l'appellent « sulfel ». Lorsque le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) a envoyé 'Uqba Ibn 'Ammir (32:56), il lui a ordonné de ne pas diverger avec 'Amr ibn Aws car il était parti avec une armée donc c'était lui l'émir et le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) a envoyé 'Uqba avec une armée, donc c'était l'émir de son armée. Le Prophète (salât alayi wa salam) lui a dit : « Ne vous divergez pas ». Et lorsque 'Uqba est arrivé à la rencontre de 'Amr ibn 'Aws, il lui a dit : « Tu es arrivé avec du renfort, donc tu es sous mon commandement ». 'Uqba s'est rappelé de la parole du Prophète (salât 'alayhi wa salâm) et lui a obéi.
A l'époque c'était le chef de l'armée qui présidait la prière. Suite du hadîth : « … j'ai fait un rêve érotique dans une nuit qui était extrêmement froide. J'ai réfléchi et me suis dit que si je me lavais, j'allais mourir. J'ai alors fait le tayamum, puis j'ai prié, j'ai présidé la prière de subh et lorsque l'on est revenu de la bataille, certains sont partis voir le Prophète (salât 'alayhi wa salâm). »
Ils lui ont dit que 'Amr ibn 'Aws était un matin, à l'heure de subh en état de grande impureté, ne s'est pas lavé mais a fait le tayamum. Le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) lui a dit : « O 'Amr, tu as présidé la prière en état de grande impureté ? » - 'Amr ibn Aws a dit : « Et j'ai répondu au Prophète (salât alayhi wa salâm), je lui ai cité le verset où Allâh Subhana Wa Ta'ala dit « Et ne tuez pas vos personnes, Allâh est envers vous très Miséricordieux ». Ensuite j'ai fait at;tayamum et j'ai prié ». Le Prophète (salât alayhi wa salam) a souris (ou a rigolé) et il n'a rien dit d'autre.
Autrement dit le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) a approuvé la réponse de 'Amr Ibn Aws et approuvé le jugement et la chose qu'il a faite.
La sunna se divise en trois :
1.La sunna verbale
2.La sunna par les actes
3. La sunna par approbation.
Une sunna c'est donc tout ce que le Prophète (salât alayhi wa salâm) a dit, a fait et a laissé faire. Ce hadîth est une preuve qui entre dans le 3° point qui est tout ce que le Prophète (salât alayhiw a salam) a laissé faire.
On retient deux choses de ce ahadîth :
1. L'autorisation d'utiliser le tayamum lorsque l'eau est présente et que la personne est dans l'incapacité de l'utiliser par peur pour sa personne mais aussi pour cause de grand froid.
Dans le 2° hadîth l'eau était présente, l'homme était autorisé de ne pas utiliser l'eau car il était blessé et on peut comparer la blessure à la maladie.
Quelle est la preuve que même par grand froid il nous est autorisé d'utiliser de l'eau ? C'est le hadîth de 'Amr Ibn Aws.
2. L'autorisation pour celui qui est en état de tayamum de présider la prière de ceux qui ont fait leurs ablutions.
Certains vont vous dire : « Oui le tayamum, on est daccord, on a le droit de le faire. Mais celui qui a fait at.tayamum n'a pas le droit d'être imam. Soit tous ceux qui sont derrière lui ont fait at.tayamum et dans ce cas il peut présider ou sinon celui qui fait at.tayamum n'a pas le droit de présider la prière alors que derrière lui il y a des personnes qui ce sont lavées avec de l'eau.» Certaines personnes vont dire ça.
C'est vrai ou c'est faux ? C'est faux ! La preuve est le hadîth de 'Amr ibn Aws. Il a fait At.Tayamum, a présidé la prière et la totalité des compagnons qui étaient derrière lui ce sont lavés avec de l'eau. Donc il est autorisé à une personne qui a fait at.tayamum de présider la prière.
Dans l'encyclopédie de la langue arabe (qui est en une 20° de volumes), tous les termes de la langue arabe sont expliqués, tant au niveau étymologique que dans les autres termes et avec à l'appui des poèmes et des personnalités du monde arabe.
La particularité de cette encyclopédie pour ceux qui veulent y faire des recherches, c'est qu'elle se fait avec la dernière lettre du mot.
Par exemple celui qui veut la définition du mot « Qu'ran » et qu'il va dans la lettre Q, il ne trouvera jamais le mot « Qu'ran », il faut qu'il regarde dans la lettre « nûn ».
Donc la défnition du mot « as-sa'id » dans cette encyclopédie est : « As.Sa'id, c'est la terre » Il a été dit aussi : « C'est la terre pure ». Il a été dit également : « C'est toute la poussière pure ».
Et dans le Coran : « Essuyez-vous avec la terre pure».
As.Sa'id c'est la surface de la terre.
Et lorsque la personne veut faire at.Tayamum, elle frappe la terre avec ses mains sans faire attention s'il y a de la poussière ou non car «as.sa'id » ce n'est pas la poussière, c'est la surface de la terre.
Quand on dit « poussière », ce n'est pas la poussière que l'on voit dans nos maisons mais c'est la poussière de la terre. Il ne faut pas comparer ses deux choses.
« Et même si une terre était recouverte de roches, sans que ces roches ne soient recouvertes de poussière, il est autorisé à celui qui fait le tayamum d'essuyer dessus.»
Et c'est l'avis le plus sûr inshâ'Allâh wa Tabark Allâh car certains savants donnent comme conditions pour faire at.tayamum, c'est qu'il y ait de la poussière sur la terre. Leurs preuves sont que le Prophète (salât alayhi wa salâm) a tapé la terre de ses mains puis a soufflé pour enlever la poussière. Puis il a essuyé son visage et ses mains.
Certains savants ont donné comme conditions pour faire at.Tayamum que l'endroit où tu poses tes mains doit être recouvert de poussière car le Prophète (salât alayhi wa salam) avait soufflé sur ses mains.
D'autres savants disent que la poussière n'est pas une condition. La condition, c'est as.sa'id, il faut que ce soit à la surface de la terre, que ça en fasse partie. Que ce soit une roche ou autres.
Sheykh Al Albâny, rahimahullah, a été questionné sur le fait d'essuyer sur un rocher.
Il a répondu : « Même s'il a plu juste avant » c'est à dire « Oui il est autorisé d'essuyer sur un rocher, même si juste avant il a plu et que cette pluie a enlevé toute la poussière qui était dessus».
Selon Ammar Ibn Yassir (46:12 => à vérifier car quasi sûre que c'est pas ça) qui dit : « J'étais en état de grande impureté, je n'ai pas trouvé d'eau et je me suis vautré comme se vautre un animal, puis j'ai prié. J'en ai informé le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) qui m'a répondu : « Il te suffisait uniquement de faire comme ceci » et le Prophète (salât alayhi wa salâm) a frappé la terre avec ses deux mains ensuite il a soufflé dessus, essuyé son visage avec ses mains et ensuite il a essuyé ses mains ». Hadîth rapporté par Al Bukhârî et Muslim.
Donc pour le Tayamum, il suffit de :
• Frapper la terre une seule fois
(Frapper la terre = poser ses mains et les frotter un peu (sur la terre))
• Souffler sur les mains après avoir frappé la terre est une sunna
• Essuyer son visage et ensuite les mains.
Le tayamum est une chose très simple, c'est une dérogation de la religion. La personne frappe la terre, souffle sur ses mains et essuie son son visage ainsi que c'est mains et c'est tout.
Que tu étais en état de grande impureté ou en état de petite impureté, après avoir le tayamum, tu es pure comme un autre musulman et tu peux faire tout ce qu'une personne qui a fait el wudhu peut faire.
Tu peux faire toutes tes prières avec un seul tayamum, prendre le muhsaf.
Le sheykh a apporté une remarque en disant : « La base dans le tayamum c'est qu'il prend la place d'el wudhu. »
Il est même autorisé de faire at.tayamum avant l'entrée de l'heure : si tu fais le 'asr à 15h, tu peux faire le tayamum à 14h. Tu peux faire le tayamum quand tu veux.
Quel est le cas où les savants disent que la personne doit faire al wudhu juste avant la prière ?
El Mustahaba et ceux qui sont incontinents : certains hommes ne peuvent pas se retenir et il arrive que certains urinent durant la prière, c'est une maladie, ils ne peuvent rien faire.
Les savants disent de se laver juste avant la prière, de se protéger (de mettre un obstacle) et de continuer à faire sa prière et de la considérer comme valide même s'il sait ou sens que son urine sort.
Mais il ne faut pas comparer ses cas à celui du tayamum.
Il peut prier comme s'il était en état d'ablution. Il peut même faire des prières surérogatoires. Le tayamum est valable jusqu'à ce que tu perdes tes ablutions.
1- Les choses qui annulent at.tayamum sont celles qui annulent el wudhu.
Ce qui annule également at.tayamum c'est l'apparition de l'eau pour celui qui ne l'avait pas.
Donc celui qui a at.taymum parce qu'il n'y avait pas d'eau, son tayamum devient nul au moment où l'eau est présente.
2- Le retour de l'eau
Pour celui qui a utilisé le tayamum car il était dans l'incapacité d'utiliser de l'eau, son tayamum devient nul à partir du moment où il lui est possible d'utiliser de l'eau.
Celui qui a prié et ensuite l'eau et apparue ou il a une possibilité de l'utiliser, sa prière est valide.
La preuve est le hadîth de Said ibn al khudri, radhia allahu anhu, lorsqu'il dit : « Deux personnes sont parties en voyage, et à l'heure de la prière ils n'avaient pas d'eau en leur possession et ont fait tous deux le tayamum avec de la terre pure. Puis, ils ont prié. Après avoir prié, ils ont trouvé de l'eau pendant l'heure de la prière. ... »
A 15h une personne a prié le 'asr et à 16h, elle a trouvé de l'eau. Son tayamum devient nul mais est ce que la prière qu'il a faite est valide ou pas ? C'est pour vous situer.
« L'un d'entre eux a fait ses ablutions et a refait sa prière et l'autre n'a rien refait. Puis ils sont partis voir le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) et lui ont rapporté le fait. Le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) a dit à celui qui n'a pas recommencé sa prière : « Tu as accompli la sunna et ta prière te suffit ». Et il a dit à celui qui a refait la prière : « Tu as la récompense double ». Hadîth authentique rapporté par Abû Dâwûd.
Concernant les pansements
Le sheykh apporte une remarque et dit : « Celui qui a une blessure et qu'il l'a recouverte d'un pansement, ou celui qui a une fracture qu'il a recouvert d'un plâtre, le lavage de cet endroit lui est ôté et il ne lui est pas obligatoire ni d'essuyer dessus, ni de faire at.tayamum ».
Les savants ont divergé au sujet de celui qui a un pansement ou qui a un plâtre.
On va prendre comme exemple la personne qui a un plâtre au bras.
• Certains savants vont dire que la personne fait ses ablutions normalement, sauf que l'endroit du plâtre elle essuie dessus. Leur preuve est la version que l'on a cité avant, où le Prophète (salât alayhi wa salâm) disait à un homme qu'il lui suffisait de mettre un pansement sur sa tête, d'essuyer dessus et ensuite d'essuyer l'ensemble de son corps. (<= Ce sont pour ceux qui considèrent le hadîth comme bon et ce sont la plupart des savants qui considèrent cela tels que sheylk ibn bâz, al uthaymîn, Al Fawzan).
• D'autres savants, comme sheykh AL Albâny, comme l'imam Ibn Hazm,sheykh Al Islâm Ibn Taymiyya, disent que la version est faible donc le hadîth ne doit pas être mis en pratique et que donc il n'est pas autorisé d'essuyer sur le plâtre et il n'y a pas de tayamum.
Pourquoi ?
• Parce que d'autres savants disent que la personne fait ses ablutions, elle n'essuie pas sur le plâtre, mais elle doit faire le tayamum pour compenser le bras qui n'a pas été lavé ni essuyé et c'est l'avis le plus faible : rassembler el wudhu et at.tayamum => Avis le plus faible et il n'y a aucune preuve.
La preuve est le hadîth de Ibn 'Abbâs, lorsqu'il dit : « Je suis parti moi et 'Abdullâh ibni *** (1:05:48) et nous sommes entrés chez Abû Shuraym (1:05:54) qui nous a dit : « Le Prophète (salât alayhi wa salâm) venait de *** (1:06:07) (endroit qui est proche de Médine), et il a rencontré un homme qui l'a salué. Le Prophète (salât 'alayhi wa salâm) n'a pas rendu le salâm jusqu'à ce qu'il a touché un mur et essuyé son visage et ses mains et ensuite il lui a rendu le salâm »
Nous avions dit dans un cours précédent, qu'il était détestable de prononcer un des noms d'Allâh en état d'impureté et « As.Salâm » est un nom d'Allâh. Le Prophète (salât alayhi wa salâm) a donc essuyé ce mur puis son visage et ses mains et ensuite il a rendu le salâm.
Les savants ont divergé sur le mur.
Est-ce que l'on a le droit de faire at.Tayamum avec un mur recouvert de peinture ?
La plupart des savants l'autorisent parce qu'un mur, c'est un mur. La condition est que ce soit un mur dont le matériau est issu de la terre.
Quelles sont les causes qui autorisent la personne a
avoir recours au tayamum ?
1.La non disponibilité de l'eau
2.Par maladie : une personne qui est malade et dont l'utilisation de l'eau lui porte préjudice.
3.Par temps de grand froid.
On avait cité les ahadîth qui prouvent chacun de ces trois cas.
1.Celui de 'Imrân Ibn Al
Khussayn
2.Celui de Jâbir Ibn
AbdiLlâh
3.Celui de 'Amr Ibn Aws,
radhia allâhu anhu.
On avait également donné la définition de as.sa'id ; quelle est la définition de « as.sa'id » ?
C'est la terre pure ainsi que tout ce qui est à sa surface et qui fait partie d'elle.
On avait ensuite parlé de la description du tayamum.
Comment la personne doit-elle faire at.tayamum ?
On frappe doucement ses mains
sur la terre, si la terre est poussiéreuse, on souffle et si elle n'est pas poussiéreuse on souffle aussi dessus.
(C'est l'avis des savants car le Prophète (salât alayhi wa salâm) avait soufflé sur ses mains car il les avait posé
sur une terre poussiéreuse, mais d'autres savants disent que cela fait partie de la sunna de souffler sur ses mains.)
On essuie ensuite son visage
et on termine en essuyant ses mains jusqu'aux poignets et non pas les bras.
Y a-t-il une différence pour celui qui fait at.tayamum pour les petites ablutions et celui qui fait at.tayamum pour
les grandes ablutions ?
Non, il n'y a pas de différence.
Celui qui fait at.tayamum doit-il faire at.tayamum avant chaque prière ?
Non.
Celui qui fait at.tayamum a-t-il le droit de présider la prière avec derrière lui des personnes qui ont fait el
wudhu et non at.tayamum ?
Oui. Il y a pour preuve le hadith de 'Amr ibn Aws, lorsqu'il était parti en expédition, il était le chef de
l'armée, il était en état de janaba et ayant peur pour sa vie, de faire el ghusl en temps de grand froid, il a fait at.tayamum puis il a présidé la prière et derrière les compagnons avaient el
wudhu. Lorsque le Prophète (salât alayhi wa salâm) a été informé de ce cas, il a demandé à 'Amr ibn Aws le pourquoi et ce dernier lui a récité le verset d'Allâh qui dit : « Et ne tuez pas vos personnes, Allah est envers vous très Miséricordieux ». Le Prophète (salât alayhi wa salâm) a souris pour montrer son accord avec le geste que 'Amr
ibn Aws avait fait.
Quelles sont les choses qui annulent at.tayamum
?
Les mêmes choses que les ablutions.
Donc que des gaz, de l'urine ou bien des excréments sortent de la personne.
Trouver de l'eau dans le cas où la personne a fait le tayamum car il n'y avait pas d'eau annule le
tayamum.
Car une personne qui a fait at.tayamum car elle est malade, de l'eau elle va en trouver. Donc c'est l'apparition de
l'eau pour celui qui n'en avait pas et c'est la possibilité de l'eau pour celui qui n'avait pas la possibilité de l'utiliser qui annule le tayamum donc il doit refaire ses
ablutions.
Celui qui a fait at.tayamum, qui a fait sa prière et qui a trouvé de l'eau alors que l'heure de la prière n'est pas
encore dépassé. Qu'est-ce qu'il fait ? Est-ce qu'il refait ses ablutions ou est-ce qu'il considère que la prière qu'il a faite est valide ?
Il la considère comme étant valide. On avait cité le hadîth du Prophète (salât alayhi wa salâm) où deux Compagnons
sont partis en voyage, ils n'avaient pas d'eau, ils ont fait at.tayamum tous les deux, ont prié tous les deux et ils ont retrouvé l'eau alors que l'heure de la prière n'était pas dépassée. L'un a
refait ses ablutions et la prière alors que l'autre non. Le Prophète (salât alayhi wa salâm) a dit à celui qui n'avait rien refait: « tu
as accomplis la sunna » et il a dit à celui qui avait refait ses ablutions et sa prière : « tu as deux récompenses ».
On avait aussi parlé de celui qui a une fracture à l'un de ses membres et qu'il est obligé de mettre un plâtre. On
avait cité les jugements en rapport avec le plâtre.
Celui qui a un plâtre et qui doit faire ses ablutions,
que doit-il faire ?
Cela dépend l'avis qu'il suit.
Quels sont les différents avis ?
1. Certains disent qu'il est
autorisé d' essuyer sur le plâtre car il y a un hadîth que l'on a cité la dernière fois. Les savants qui considèrent cette version comme bonne autorisent donc l'essuyage du plâtre ou du
pansement.
2. D'autres savants disent
que celui qui est plâtré doit faire comme s'il était amputé et donc ni il ne l'essuie, ni il fait le tayamum.
3. D'autres savants disent
qu'il n'essuie pas mais qu'il doit faire les ablutions (sauf le membre plâtré) et pour compenser le fait qu'il n'a pas lavé son bras, il fait at.tayamum. C'est un avis qui est très
faible.
D'autres savants ont dit : « Lorsque le bras est à moitié plâtré » … qu'est-ce que vous faites
?
Vous devez laver ce que vous pouvez. Vous lavez la partie non couverte et vous considérez la partie couverte comme
étant amputé.
On avait ensuite parlé d'utiliser le mur comme at.tayamum.
Est-ce qu'il est autorisé à une personne d'utiliser un mur pour faire at.tayamum ?
Oui.
Quelle est la preuve ?
Un sahaba a passé le salâm au Prophète (salât alayhi wa salâm) qui ne lui a pas répondu jusqu'à ce qu'il a essuyé
sur un mur.
On avait dit dans les cours précédents que le Prophète (salât alayhi wa salâm) n'aimait pas cité le nom d'Allâh
Subhana Wa Ta'ala en état d'impureté.
Certains savants ont divergé quant au mur.
Certains disent que le mur
doit être en terre cuite, qu'il ne soit pas recouvert de peinture, ou d'isolant.
D'autres savants prennent le
hadith dans son ensemble et le comprennent globalement. Dans le hadîth il a été cité le mot « mur », un mur c'est un mur et à condition que ses composants fassent parie de la terre. (En brique
oui mais pas en bois).
Le fait de détester prononcer un Nom d'Allâh en état d'impureté n'est pas propre au Prophète (salât 'alayhi wa
salâm), ainsi nous nous devons de détester cela également.
Quelle est la preuve que ce n'est pas spécifique au Prophète (salât alayhi wa salâm) ?
La preuve est qu'il n'y a pas de preuve qui indique que ce fait est spécifique au Prophète (salât 'alayhi wa
salâm).
Il y a une règle en Islâm que nous devons connaître et qui est :
« La preuve doit être
apportée par celui qui atteste une chose. Et celui qui renie une chose doit jurer. »
On a pas à demander à une personne accusée de quelque chose et qui renie cette chose en jurant : « Apporte la
preuve que tu n'as pas fait ». Non, on lui demande de jurer.
On avait aussi parlé d'as.sa'id est du fait que certains savants ont posé comme condition la poussière de la terre.
Qu'As.sa'id, pour qu'une personne fasse at.tayamum, des savants disent que parmi les conditions, cette chose sur laquelle elle va faire at.tayamum soit recouverte de poussière mais la poussière
de la terre et on avait dit que c'est un avis fort, respectable et que d'autres savants disent que cela n'est pas une condition. Mais l'avis le plus sûre est que la poussière ne soit pas une
condition. Certains savants disent même qu'il est autorisé de faire At.tayamum sur un rocher après qu'il a plu.
- Fin