Salam alaykoum,
Une nouveau passage à lire avec les yeux du cœur...
En paraphrasant Antoine de Saint-Exupéry, c'est vrai qu': " On ne voit bien qu'avec
le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »
Quand bien même, nous ne vivons plus à l'époque de nos anciens pieux prédécesseurs, quel bienfait immense d'avoir
entre nos mains leurs livres et tout le bien qui s'y trouve. Louange à Allah pour nous avoir guidé sur leurs traces et de nous avoir fait découvrir leurs sublimes paroles à travers leurs
écrits.
Il y a tellement à lire avec les écrits des anciens que parfois je culpabilise en me demandant si je ne néglige pas
les livres de nos imams contemporains - qui pourtant fournissent bien ma bibliothèque - en ne les lisant pas assez.
En tout cas, une chose est sûre dans mon esprit, sans nos imams contemporains :
- Aurions-nous connu tous ces savants du passé ?
- Aurions-nous eu accès à leurs livres ?
- Et surtout aurions-nous compris leurs paroles ?
- Etc.
Je suppose que chacun d'entre nous connait les réponse à ces questions, n'est-ce pas ?
Alors bonne lecture.
Être laissé à soi-même et abandonné par Allah...
Ibn al Qayyîm - qu'Allah lui fasse miséricorde - a
dit :
Lorsqu’Allah souhaite un bien pour Son serviteur, Il lui ouvre les portes afin qu’il se repente, regrette, se
brise, s’humilie, manifeste son indigence, recherche assistance auprès de Lui, revienne sincèrement vers son Seigneur afin de se réfugier auprès de Lui, Le supplie sans cesse, L’invoque et se
rapproche de Lui autant que possible en accomplissant de bonnes actions qui seront [pour lui] une cause de Sa miséricorde jusqu’à ce que l’ennemi d’Allah finisse par déclarer : " Ô malheur à
moi ! Que je ne l’eusse laissé et ne pas l’avoir fait tomber ! "
Voilà la signification de la parole d’un pieux prédécesseur qui a dit : « Il se peut que le serviteur accomplisse un péché grâce auquel il entrera au Paradis. Et inversement, il se peut que le serviteur accomplisse une bonne action qui le fera entrer en Enfer. » Comment cela ?, demandèrent certaines personnes. Il répondit : « Il a accompli un péché pour lequel ses yeux n’ont jamais cessé de pleurer par crainte d’Allah. Il s’est apitoyé sur son sort et en a nourri une profonde crainte. Il a pleuré, regretté [son acte] et en a eu honte devant son Seigneur. Alors, il a baissé sa tête devant Lui et son cœur s’est brisé à Son rappel. Ainsi donc, ce péché est devenu (une cause de bonheur et de réussite pour le serviteur de telle sorte à ce que celui-ci soit) plus bénéfique que de nombreuses autres obéissances. Ensuite, ceci a engendré des états qui ont constitué en fait son bonheur et sa réussite, à savoir : ce péché est devenu la cause de son entrée au Paradis. A l’inverse, il n’a jamais cessé de se prévaloir, au dessus de son Seigneur, de la bonne action qu’il a accomplie. Il s’en est enorgueilli, s’en est pavané et il s’est montré hautain en disant : J’ai fait ceci et cela. Il en a nourri de la vanité, de l’orgueil, de la fierté et de l’arrogance qui ont été une cause de sa destruction [et donc de son entrée en Enfer]. »
Donc, si Allah -Gloire et pureté à Lui- souhaite un bien pour cette pauvre personne, Il l’éprouvera par une affaire afin que celle-ci se plie devant Lui, s’humilie et rabaisse sa personne en face de Lui. Et s'Il souhaite autre chose - qu’Allah nous en préserve - alors Il le délaissera et le laissera seul avec à sa vanité et son orgueil. Cet abandon [de son Seigneur] sera la cause de sa destruction. Tous les connaisseurs sont unanimes à reconnaître que la réussite réside dans le fait qu’Allah -Gloire et pureté à Lui- ne t’abandonne pas à toi-même. A l’opposé, l’abandon [et la déchéance] réside dans le fait qu’Allah -Gloire et pureté à Lui- te laisse aux prises avec ta propre personne.
(Fin de citation)
Source : Introduction d'Al Wâbil as-Sayyîb.
Wa salam
Issa (Abû Ilyès).