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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


Dialecte démocratique et constats critiques des partis

Publié par convertistoislam - l'islam pour tous sur 24 Mai 2016, 14:06pm

Dialecte démocratique et constats critiques des partis

Aujourd’hui l’action politique légitime, et légiférée doit avoir lieu par l’intermédiaire des partis politiques. Un système ayant maintenant quelques siècles. Ce que la démocratie recherche, est la justice, la représentativité, l’intérêt général et le pouvoir du peuple. Malgré ses vœux pieux, deux présupposés sont nécessaires :


Que le peuple réfléchisse dans l’optique de l’intérêt général et délaisse les intérêts particuliers.
Qu’il soit capable de réduire à néant ses passions et fantasmes pour faire un choix raisonné.
Dans tous les cas, le choix de “Vérité” est unique, mais les égarements et les voies de garages sont multiples. Il faut donc unir la majorité sur une voix et que cette voix soit celle de la “Vérité”.


La démocratie ne serait légitime, si notre raison était saine, que lorsqu’elle remplit son rôle et ses objectifs fondamentaux.


Ce qui est demandé au peuple souverain pour que l’élection démocratique soit effective est l’annihilation de toutes passions individuelles en plus de l’annihilation des passions collectives inhérentes aux mouvements de masse. Les mouvements de masse, comme Gustave le Bon l’avait expliqué, engendre chez les hommes l’oubli du mécanisme élémentaire “cause-conséquence” et un sentiment d’impunité, ce qui est la définition de la passion.


Il faut aussi noter que l’homme n’est pas crée pour être Chef d’état, car, si on demande à chaque français de trancher entre les candidats dans des raisonnements purement politiques, il en sera incapable. Le calcul coût/avantage et la vie matérielle de tous les jours motivent son vote, si sa limite est représentée ses intérêts mondains, où est l’intérêt général ? Le vote, qui est soumis aux intérêts particuliers et aux impunités collectives, est un moteur qui amplifie les dérives et les passions.


POUR TOUTES LES PASSIONS COLLECTIVES, UNE SOLUTION CONTRACEPTIVE.


Les partis sont des machines prosélytes. Ils marchent comme le nationalisme, les clubs de football ou les joueurs de tennis, on défend sa chapelle indépendamment de tout facteur logique ou rationnel. Ce moteur qui anime les partis est encore une fois le moteur des passions collectives et des mouvements de foule. Son équipe doit “triompher coûte que coûte, quel qu’en soit le prix.”.


Dans un monde où les marqueurs identitaires traditionnels tel la famille, le fief ou la religion sont morts, les clubs de sport ou les partis politiques sont des moyens de substitutions. Suivant le nombre de lignes sur le CV, on trouve passion à son pied.


Rappelez-vous à l’époque romaine, les combats d’esclaves dans les arènes et les cages, et les paris sur la victoire de son poulain. L’analogie avec les mouvements contemporains est totale, sauf que maintenant, nous perdons de l’argent pour supporter, alors qu’à l’époque on en gagnait. Maintenant il faut payer des cotisations, des tickets d’entrée, faire des donations etc…


Le parti, il est important de le souligner, ne cherche pas l’intérêt général en premier lieu. Il cherche son triomphe, ce qui, par mégarde, peut l’amener à défendre l’intérêt général. Mais le bien commun reste secondaire, car il doit plaire aux membres, et aussi en chercher des nouveaux, mais continuer à suivre des fondements idéologiques arbitraires et puis changer la cosmétique pour attirer de nouveaux fidèles.


VOCATION TOTALITAIRE DANS UNE FRACTION DE LA PLANÈTE TERRE.


Dans un parti politique, ce qui est appelé doctrine est en réalité unique et différent pour chaque partisan, une doctrine mondaine varie en fonction des intérêts mondains, elle n’est donc pas stable. Donc étant donné la faiblesse dans l’analyse et la compréhension de la chose politique, il est normal que le parti représente une fin dans leur engagement.


Il faut aussi savoir que la vocation du parti est totalitaire. Étant donné qu’il n’a pas de limite du fait du caractère inatteignable de ses idéaux, son pouvoir ne sera jamais assez grand et assez hégémonique. Même si la totalité de la Terre est sous son contrôle, les réalités ne seront jamais en adéquation avec ses concepts creux et donc il cherchera en vain une fin dans l’infini de l’inexistence. Avoir comme finalité la croissance, c’est encore une fois diviniser le moyen (Quid de la “science” économique), comme celui qui espère que le PSG gagne la Ligue des Champions sans jamais se poser la question sur l’utilité de cette aspiration.


Dans le même temps le concept de matérialisme empêche de voir les limites bien réelles, vu qu’elles ne sont pas clairement devant notre porte, mais à des milliers de kilomètres. On tente une croissance infinie dans un monde fini en se disant que ça passera, que la science ou les régulations régleront tout.


Le moyen de choisir son parti se fait par la bienveillance d’une propagande. Elle persuade plus qu’elle expose. La persuasion étant l’outil pour rallier indépendamment de critères moraux. Le choix est donc entre les partis. Ce qui est la meilleure méthode pour écarter le choix de ne pas choisir, qui est un choix en soi. Si on refuse d’aller à la pièce de théâtre, on manquera l’occasion d’applaudir à la fin de la représentation, mais quel dommage !


LE MOYEN DEVIENT DIVIN, LES FINS REJOIGNENT LES DÉFUNTS.


Ce qui est typique dans un occident spécialiste des idoles de substitutions, c’est la sacralisation du moyen. La démocratie est le bien, elle est sacrée, elle fonde notre civilisation, mais les fins de celle-ci, c’est “le jeu de la démocratie”.


Entrons dans une métaphore filée nous permettons de comprendre l’idéologie d’un parti politique. Les votants, du fait de leur niveau intellectuel, sont tel une meute avec la conscience politique d’un chiot. Les idéaux d’un parti sont des mots, des devises, et autres chartes creuses et qui n’obligent à rien. Mais pour nous, meute affamée d’absolus détruits et d’idéaux vilipendés, nous courons après les idéaux tel le lion chasse la gazelle, même si il l’atteindra jamais, il ne remettra jamais en cause son acte et continuera la chasse en vain.


Parlons aussi du parti numéro 1, la France, et sa devise, qui est aussi ses idéaux, et qui sont représentés par les couleurs du drapeau tricolore. Le souci, c’est que la portée pratique de ces mots ne dépasse pas le bout de tissu qui les matérialise et qui se tient fièrement sur nos mairies. Des objectifs comme ceux-là (Liberté, Égalité, Fraternité) du fait de leur aspect “non-quantifiable” et “non-atteignable” poussent à la procrastination. La civilisation matérialiste résiste mal aux idéaux purement philosophique et il lui faut une idée plus “palpable” à laquelle voué un culte. L’impossibilité d’atteindre la fin dans un régime séculier revient à diviniser les moyens qui permettraient de l’atteindre.


Être dans un parti permet l’économie de pensée. Il suffit d’être membre pour s’inscrire sous un corpus de valeur et de scander : “Voilà les valeurs de gauche !” pour être placer sur un échiquier et être clairement défini. On se retrouve comme un pur sang, avec l’ajout d’œillères et l’agrément de coups de fouet, et voilà qu’il disparaît.


Le tirage au sort athénien a été remplacé par la tirelire ploutocratique, où les 500 signatures, les apparitions télé et le show-biz garantissent l’intérêt général.

 

smarteur.net

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