Les conditions de la prière
Les conditions de la prière sont de trois types :
1- Conditions de validité uniquement
2- Conditions d’obligation uniquement
3- Conditions de validité et d’obligation en même temps
On entend ici par les conditions tout ce qui régit le caractère obligatoire ou valide de la prière.
Remarque importante : Les juristes différencient entre ce qu’ils appellent communément « les conditions » (shourout-شروط) de la prière et « les piliers » (arkaan-أركان).
Une condition (shart-شَرْط) désigne ce qui est indispensable pour l’adoration mais ne fait pas partie intégrante de celle-ci comme le coucher du soleil pour la prière du maghreb (le coucher de soleil ne faisant pas partie de la prière mais est une condition pour l’accomplir).
الشرط : ما كان خارجا عن ذات العبادة
Un pilier (roukn-رُكْن) désigne ce qui est indispensable pour l’adoration mais fait partie intégrante de celle-ci comme la prosternation qui est indispensable pour la prière et fait partie de celle-ci.
الركن ما كان داخلا في ماهية العبادة
En d’autres termes, si une condition vient à manquer alors l’adoration est caduque et si la condition est présente alors l’adoration peut être valide ou caduque (si d’autres choses viennent l’invalider).
الشرط: ما يلزم من عدمه عدم المشروط ولا يلزم من وجوده وجود ولا عدم
۞ Les conditions d’obligation uniquement (ce qui s’il est absent la prière n’est pas obligatoire et s’il est présent il se peut que la prière soit obligatoire et il se peut que non de par un autre empêchement) sont de deux :
-La puberté, la prière n’est pas obligatoire pour l’enfant non-pubert mais elle est valide de lui.
-ne pas être sous la contrainte, la prière n’est pas obligatoire pour la personne que l’on contraint à ne pas la faire de par une douleur, coups ou souffrance difficilement supportable, ou s’il craint pour sa vie, ou qu’on l’enferme, ou qu’on atteigne à sa dignité, mais elle est valide s’il l’accomplit malgré tout.
Dans la contrainte, certains sont d’avis qu’on se contentera de prier avec le cœur comme l’a mentionné Ad-dardir -qu'Allah lui fasse miséricorde-.
۞ Les conditions de validité uniquement (ce qui s’il est absent la prière n’est pas valide et s’il est présent il se peut que la prière soit valide et il se peut que non de par un autre empêchement) sont de 5 :
-Les ablutions grandes et petites
-La propreté ou le nettoyage des souillures du corps, des vêtements et de l’endroit où l’on se prosterne
-L’Islam car les non-musulmans sont concernés par les préceptes de l’Islam mais il faut qu’ils embrassent l’Islam en premier pour que ce soit accepté d’eux comme la prière n’est pas valide pour une personne qui n’a pas les ablutions mais il lui est obligatoire d’accomplir la prière et par conséquent les ablutions.
-Couvrir les parties intimes (‘awra-عورة)
-S’orienter vers la qibla
۞ Les conditions d’obligation et de validité en même temps (ce qui s’il est absent la prière n’est pas obligatoire ni valide et s’il est présent il se peut que la prière soit obligatoire et valide et il se peut que non de par un autre empêchement) sont de 6 :
-Être informé ou au courant (بلوغ الدعوة)
-La raison, la prière n’est pas valide ni obligatoire pour la personne atteinte de folie ou dans le coma
-L’entrée du temps
-La capacité de se purifier (ablutions, ect..)
-Ne pas être touché par le sommeil, l’oubli ou l’insouciance
-Ne pas être indisposée pour la femme (menstrues, lochies)
Quelques précisions sur les conditions précédentes
۞ La prière devient obligatoire par l’entrée de son temps pour tout mokallaf-مُكَلَّف (pubert, de raison, à qui est parvenu le message de l’Islam) capable de se purifier, qui n’est pas endormi, ni insouciant.
On demande à l’enfant de prier à partir de 7 ans et son tuteur le corrige pour cela à 10 ans et on les sépare dans les couches.
۞ Il est permis de prier dans un cimetière, dans des salles de toilettes (hammam), dans des endroits à immondices, sur le chemin, à l’abattoir ; tout cela si on est à l’abri des souillures.
Si l’on doute qu’il y ait des souillures et que le temps imparti n’est pas fini alors il convient de recommencer selon Malik.
Si l’on est sûr d’avoir prié sur des souillures alors il faudra recommencer même après le temps.
Il est permis de prier dans les enclos des ovins et bovins mais cela est détestable dans les enclos des chameaux et il convient de la refaire dans le temps.
Il est détestable de prier dans les lieux de cultes des non-musulmans (mêmes délabrés) sauf en cas de nécessité comme lorsque l’on craint un ennemi, ou le froid, ou la chaleur, ou un prédateur.
Il convient de recommencer la prière pour la personne qui prie dans un lieu de culte non-musulman en activité sans nécessité si le temps imparti n’est pas sorti.
۞ Si avant la prière une personne saigne (même légèrement) du nez et pense que cela ne va pas s’arrêter avant la sortie du temps choisi alors il devra prier ainsi et ne recommencera pas (même si le sang s’arrête ensuite).
Par contre, s’il pense que le sang va s’interrompre avant la sortie du temps alors il devra retarder la prière jusqu’à là et il ne sera pas valide de la prier avant avec la présence du sang.
۞ Autre cas, si une personne entre en prière et ensuite saigne (même légèrement) du nez pendant celle-ci alors on regarde. S’il pense que cela va durer jusqu’à la fin du temps choisi alors il continuera sa prière tant qu’il n’y a pas de risque pour le tapis de la mosquée où il prie.
S’il craint de favoriser le saignement ou de l’aggraver en s’inclinant et en se prosternant alors il se contentera de faire signe.
De même, s’il craint de salir un vêtement qui n’est pas lavable.
Par contre, s’il pense que le sang ne va pas continuer jusqu’à la fin du temps choisi (ikhtiyari-اختياري) mais que c’est juste une trace (qui ne coule pas et ne goutte pas) alors il devra continuer la prière et il essuyera avec les phalanges du haut de sa main gauche si c’est possible, et si cela ne suffit pas alors il essuyera sur les phalanges du milieu et si cela ne suffit pas alors il coupera sa prière si le temps restant est suffisant pour se nettoyer et prier au moins une unité.
Si le temps restant n’est pas suffisant alors il continuera la prière et elle sera valide.
۞ Si la personne qui saigne craint de salir le tapis de la mosquée alors il devra couper sa prière pour ne pas souiller la mosquée.
Si une personne saigne du nez pendant la prière et pense que cela va s’arrêter avant la sortie du temps choisi mais que le sang coule ou goutte et ne peut pas se contenter de l’essuyer de sa main, alors il interrompra la prière pour se nettoyer et ensuite pourra reprendre d’où il s’est arrêté (bina-بناء) selon la plupart des juristes malikites sous six conditions :
-que le sang ne s’étale pas sur lui de plus de la taille d’un dirham (3.7cm)
-qu’il ne dépasse pas l’endroit le plus proche disponible pour se nettoyer
-qu’il se nettoie dans un endroit proche et qu’il n’aille pas trop loin
-qu’il ne tourne pas le dos à la qibla sans raison valide selon l’avis le plus connu de l’école
-qu’il ne marche pas sur une souillure en chemin
-qu’il ne parle pas car il est considéré en prière
Si l’une de ces conditions vient à manquer alors la prière s’annulera et il devra la recommencer depuis le début.
Il peut aussi couper en saluant (salam) ou en parlant de choses extérieures à la prière ou en mettant l’intention de couper (rafd-رفض ) et reprendre depuis le début si le temps imparti est suffisant.
۞ S’il reprend d’où il s’est arrêté selon les conditions précédentes, on ne tiendra compte que des unités de prière qui ont été effectuées entièrement et on ne tiendra pas compte de l’unité qu’on a entamée avant l’arrêt.
۞ On reprendra la prière directement à l’endroit où l’on a lavé le sang ou le plus proche possible si l’on pense que l’imam a terminé la prière afin de ne pas ajouter des mouvements qui ne sont pas nécessaires à la prière. Si l’on pense ou doute que l’imam avec lequel on a commencé la prière n’a pas terminé alors il faudra revenir même si c’est juste pour le salam final.
Si l’on revient et qu’on trouve l’imam ayant terminé alors on complètera la prière seul.
۞ Si une personne prie une unité avec l’imam puis saigne et sort à la deuxième et ensuite se lave et revient et prie la quatrième entièrement avec l’imam (même à partir de l’inclinaison, roukou’-رُكوع) alors il se lève après le salut de l’imam et prie sa troisième unité à voix haute et s’assied pour le tachahod car il rattrape la deuxième unité de l’imam ; puis il fait sa quatrième à voix basse.
۞ Si une personne saigne et sort de la prière du vendredi après avoir prié la première unité avec l’imam alors il devra absolument revenir à l’endroit le plus proche dans la mosquée après avoir nettoyé le sang même s’il est sûr que l’imam a terminé car la prière du vendredi en deux unités s’accomplit à la mosquée.
S’il ne revient pas à l’endroit le plus proche de la mosquée pour compléter alors sa prière s’annulera.
S’il a prié moins d’une unité avec l’imam et rate ensuite la deuxième alors il priera dhor en 4 unités à la place à l’endroit qu’il souhaite et ne pourra pas reprendre la prière d’où il s’est arrêté.
۞ Si une personne prie derrière l’imam et saigne du nez au moment où l’imam salue (ou après) alors il se contentera de saluer et sa prière sera valide.
Si une personne prie seule ou imam et saigne après avoir effectué le tachahod alors il saluera et la prière sera valide. Mais s’il saigne avant le tachahod alors il devra sortir pour se laver et revenir ensuite compléter. L’imam laissera quelqu’un diriger à sa place.
۞ Il n’est pas permis de faire albina-البناء qui consiste à sortir de la prière et ensuite reprendre d’où on s’est arrêté sauf pour les saignements de nez comme il a été relaté dans les textes.
Si une personne sort de la prière en pensant saigner du nez puis ensuite découvre qu’il ne saigne pas alors sa prière s’annule et il ne pourra pas reprendre d’où il s’est arrêté.
۞ Si une personne arrive en retard à la prière et doit rattraper des unités (qada-قضاء) puis saigne du nez et sort pour se nettoyer et revient alors il continuera en priorité la prière d’où il s’est arrêté avec l’imam (bina-بناء) avant de rattraper les unités manquées.
Par exemple : Si une personne arrive en retard et manque la première unité de la prière du icha avec l’imam puis saigne du nez et sort à la quatrième unité de l’imam quand il reviendra il reprendra la prière d’où il a quitté avec l’imam en priant une unité où il récite la fatiha à voix basse (comme la quatrième derrière l’imam) et il s’assiéra pour le tachahod comme il le ferait en priant la quatrième unité derrière l’imam et ensuite il se lève pour compléter la première unité manquée en récitant la fatiha et une sourate à haute voix.
Les juristes appellent cette façon de faire la prière « aux deux ailes » (oumou-ljanaHayn-أم الجناحين) car on trouve la fatiha et une sourate aux deux extrémités (début et fin).
-Un autre exemple est ce qu’ils appellent « l’inversée » (almaqlouba-المقلوبة) qui consiste à ce que le prieur arrive en retard derrière l’imam de deux unités et commence donc à la troisième ; puis à la quatrième il saigne du nez et sort. Quand il revient, il reprend donc la quatrième qu’il était censé faire derrière l’imam en récitant la fatiha à voix basse et ensuite il s’assied comme il l’aurait fait après la quatrième unité derrière l’imam. Puis il se lève et prie les deux unités qu’il a manquées au début en récitant dans chacune d’elles la fatiha et une sourate à voix haute.
۞ Si une personne vomit (qay-قيئ) involontairement pendant la prière ou a une remontée (qals-قلس) :
-la prière est valide si le vomi ou remontée est pure (aliments non-modifiées par l’estomac) et en petite quantité et que l’on ne le ravale pas.
-la prière s’annule si le vomi (ou remontée) est impur ou en grande quantité ou que l’on en ravale même un peu volontairement (pas par oubli).
Si une personne ravale par oubli, elle devra accomplir deux prosternations d’expiation en fin de prière.
Que signifie couvrir l’intimité (‘awra-عورة)
Abou daoud -qu'Allah lui fasse miséricorde- (n°4017), selon Moawia ibn Hayda -qu'Allah l'agrée-, le Prophète ﷺ a dit :
« Préserve ton intimité (‘awra-عورة) des regards sauf de ton épouse et ce que ta main possède
Il dit : Vois-tu si les gens sont réunis dans un seul endroit ?
Il répondit : Si tu peux faire en sorte que personne ne la voit alors fais ainsi
Il dit : Vois-tu si une personne se retrouve seule ?
Il dit : Allah est plus en droit que l’on soit pudique devant Lui… »
« احفظ عورتك إلا من زوجتك أو ما ملكت يمينك . قال : قلت : يا رسول اللهِ ! إذا كان القوم بعضهم في بعض ؟ قال : إن استطعت أن لا يرينها أحد فلا يرينها . قال : قلت : يا رسول اللهِ ! إذا كان أحدنا خاليا ، قال : الله أحق أن يستحيا منه من الناس »
۞ Couvrir l’intimité consiste à porter des vêtements amples, qui ne mettent pas en forme les atouts et ne laissent pas paraître la couleur de la peau.
Si le vêtement laisse paraître la peau en insistant du regard alors il est recommandé de recommencer la prière dans le temps imparti.
Il est détestable de porter un vêtement moulant ou serré (même en dehors de la prière) sauf si cela est dû au vent ou au fait qu’il soit mouillé conformément au hadith que rapporte Ahmed (n°21786) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Ousama Ibn Zayd -qu'Allah l'agrée- :
« Le Prophète ﷺ m’a donné un vêtement copte épais que lui a offert DiHya et je l’ai donné à mon épouse. Le Prophète ﷺ m’a demandé : Tu ne portes pas le vêtement copte ?
Je répondis : Je l’ai donné à porter à mon épouse
Et il dit : Demande-lui de mettre quelque chose en-dessous car je crains que cela (le vêtement copte) ne décrive son squelette »
« كساني رسولُ اللَّهِ صلَّى اللَّهُ عليْهِ وسلَّمَ قِبطيَّةً كثيفةً أَهداها لَهُ دِحيةُ فَكسوتُها امرأتي فقالَ رسولُ اللَّهِ صلَّى اللَّهُ عليْهِ وسلَّمَ ما لَكَ لا تلبسُ القبطيَّةَ قلتُ كسَوتُها امرأتي قالَ مُرْها فلتجعلْ تحتَها غِلالةً فإنِّي أخافُ أن تصِفَ عظامَها »
L’intimité ou awra-عورة est de deux types chez les malikites : accentuée (moghallaza-مغلظة) et allégée (mokhaffafa-مخففة).
Il est une condition de la prière de couvrir l’intimité accentuée tandis que l’intimité allégée, elle n’est pas une condition de validité de la prière bien qu’il est obligatoire de la couvrir également.
Si une personne n’a pas de quoi de couvrir son intimité accentuée (moghallaza) alors il devra obligatoirement emprunter un vêtement si cela est possible, ou il priera avec un vêtement souillé ou de soie s’il ne trouve pas autre chose. Bien que le vêtement de soie sera préférable au vêtement souillé dans ce cas.
Enfin s’il ne trouve rien de tout cela alors il devra prier sans vêtement en dernier recours et s’il trouve des vêtements avant la fin du temps alors il recommencera la prière.
S’ils sont plusieurs sans vêtements, alors il convient qu’ils prient dans un endroit obscur et éteignent les lampes si c’est possible.
Sinon ils prieront séparément si c’est possible et sinon ils prieront ensemble debout sans descendre pour l’inclinaison et la prosternation et l’imam ne se tiendra pas devant mais au milieu du rang. Il sera obligatoire de baisser le regard sur ce qui n’est pas permis.
S’ils détiennent un vêtement ou peuvent en emprunter un, alors ils prieront chacun leur tour avec ce vêtement si le temps imparti le permet et sinon ils tireront au sort.
Et si le vêtement appartient à l’un d’eux alors il est recommandé qu’il leur prête et qu’il patiente. Mais s’il a un vêtement en plus que son besoin personnel pour cacher son intimité alors il sera obligatoire de leur prêter.
L’intimité accentuée (moghallaza-مغلظة) pour l’homme désigne les parties génitales et l’anus. Si l’un des deux est apparent pendant la prière alors celle-ci sera invalide.
Pour la femme libre, l’intimité accentuée désigne tout son corps sauf les avant-bras, les tibias, la tête, la poitrine et le haut du dos.
Elle devra cependant recommencer la prière tant que le temps de nécessité (darouri-ضروري) n’est pas terminé, si ses avant-bras, tibias, tête, poitrine, haut du dos, ou dessus des pieds se découvrent pendant la prière.
De même, que pour l’homme qui découvre sa cuisse même partiellement pendant la prière conformément au hadith que rapporte Abou daoud -qu'Allah lui fasse miséricorde- (n°3140), selon Ali -qu'Allah l'agrée-, le Prophète ﷺ a dit :
« Ne montre pas ta cuisse et ne regarde pas la cuisse d’une personne vivante ou morte… »
« لا تُبرِزْ فخِذَكَ، ولا تنظُرَنَّ إلى فخِذِ حيٍّ ولا ميِّتٍ. »
۞ Il est également recommandé de couvrir l’intimité accentuée (moghallaza-مغلظة) pour une personne qui se retrouve seule même dans la pénombre par pudeur envers les anges.
Il est également recommandé pour les enfants non-puberts à l’âge où on leur demande de commencer à prier (7 ans) de couvrir ce qui est de l’intimité allégée (mokhaffafa-مخففة) chez les personnes puberts. Il sera recommandé pour eux de recommencer la prière dans le temps imparti si leur intimité allégée se découvre.
L’intimité à couvrir obligatoirement :
۞ Il est obligatoire pour l’homme (ainsi que la femme libre devant une femme) de couvrir la zone entre le nombril et les genoux pour la prière et en présence des autres (sauf conjoints).
Les genoux ne font pas partie de l’intimité conformément au hadith que rapporte Alboukhari (n°3695) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Abou Moussa -qu'Allah l'agrée- :
« Le Prophète ﷺ était assis à un point d’eau et avait découvert ses genoux puis quand Othman est entré, il les a couverts… »
« فإذا كانَ قاعِدًا في مَكانٍ فيه ماءٌ، قَدِ انْكَشَفَ عن رُكْبَتَيْهِ أوْ رُكْبَتِهِ، فَلَمَّا دَخَلَ عُثْمانُ غَطّاها. »
Ainsi que le hadith que rapporte Ahmed -qu'Allah lui fasse miséricorde- (13/195), selon Oumayr Ibn Ishaq -qu'Allah lui fasse miséricorde- :
« J’étais avec Al-Hassan Ibn Ali (petit-fils du Prophète ﷺ ) et nous avons rencontré Abou Horayra et il dit : Approche-toi afin que je t’embrasse à l’endroit où j’ai vu le Prophète ﷺ t’embrasser. Il (Al-Hassan) leva son vêtement et il l’embrassa sur son nombril »
« كُنتُ مع الحَسَنِ بنِ عليٍّ، فلَقِيَه أبو هُرَيرةَ، فقال: ادْنُ مِنِّي حتى أُقبِّلَ منكَ؛ حيثُ رأيتُ رسولَ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ يُقبِّلُه منكَ، فرَفَعَ ثَوبَه فقَبَّلَ سُرَّتَه. »
La femme libre pour la prière et devant un homme qui lui est licite en mariage (non-mahram-غير محرم) doit couvrir tout son corps hormis le visage et les mains (bien qu’il n’est pas permis pour un homme non-mahram de regarder le visage et les mains d’une femme qui ne lui est pas licite par plaisir ou désir) conformément au hadith que rapporte Abou Daoud (n°3695) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Oum Salama -qu'Allah l'agrée- :
J’ai demandé au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- : Est-ce qu’une femme peut prier avec un khimar-خمار (couvre la tête et le haut du corps) et une dir’-درع (tunique) sans izar-إزار (pagne) et il répondit :
« Si la tunique est ample et couvre le haut de ses pieds »
« سأَلْتُ النَّبيَّ صلَّى اللهُ عليه وسلَّم: أتُصلِّي المرأةُ في دِرْعٍ وخِمارٍ ليس عليها إزارٌ؟ قال: إذا كان الدِّرْعُ سابغًا يُغطِّي ظهورَ قدَمَيْها. »
۞ La femme en présence d’hommes mahrams (illicites en mariage) couvrira tout son corps sauf la tête, les avant-bras, les tibias. Il ne lui est pas permis de découvrir sa poitrine devant ses mahrams.
Il est permis à la femme de voir de ses mahrams parmi les hommes tout le corps sauf la zone entre le nombril et les genoux (tout comme pour les hommes entre eux).
۞ Il est permis pour la femme de voir de l’homme qui ne lui est pas mahram, le visage, les avant-bras et les tibias sauf si c’est pour rechercher le plaisir ou le désir.
۞ Il est permis pour les mahrams de toucher de leurs mahrams les parties qu’ils ont le droit de voir mais il n’est pas permis pour une personne non-mahrams de toucher les parties qu’il (ou elle) a le droit de voir de l’autre.
۞ Il est détestable (makrouh-مكروه) lors de la prière de découvrir l’épaule conformément au hadith que rapporte
Il est détestable (makrouh-مكروه) de se découvrir le côté pendant la prière, de retrousser les vêtements (manches et pantalons), d’attacher les cheveux, ou de se couvrir la bouche pendant la prière conformément au hadith que rapporte Abou daoud (n°643) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Abou Horayra -qu'Allah l'agrée- :
« Le Prophète ﷺ a interdit de se couvrir la bouche (pendant la prière) »
« أنَّ رسولَ اللهِ صلى الله عليه وسلم نهى عن السدل في الصلاة وأن يغطي الرجل فاه. »
Il est également détestable de s’envelopper complètement dans un vêtement (samma-الصماء) ce qui consiste à faire passer le vêtement à sa droite en couvrant l’épaule puis le faire revenir par derrière et en le rabattant sur la gauche en couvrant l’épaule. Beaucoup sont d’avis que cela est détestable car cela empêche d’accomplir des mouvements avec les mains et-ou les postures de la prière sans se découvrir. Cependant, si l’intimité se découvre alors ce sera interdit conformément au hadith que rapporte Alboukhari (n°367) et Moslim (n°2099) -qu'Allah leur fasse miséricorde-, selon Abou Horayra -qu'Allah l'agrée- :
« Le Prophète ﷺ a interdit de s’envelopper complètement dans un vêtement »
« نَهَى رَسولُ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ عَنِ اشْتِمَالِ الصَّمَّاءِ»
Il est également interdit de s’asseoir de la position de l’ihtiba-احتباء (qui consiste à mettre le postérieur et le plat des pieds au sol puis de remonter les genoux vers le torse) pour la personne qui porte un pagne ou tunique et qui n’a pas de vêtements en-dessous qui couvre son intimité conformément au hadith que rapporte Alboukhari (n°367) et Moslim (n°2099) -qu'Allah leur fasse miséricorde-, selon Abou Horayra -qu'Allah l'agrée- :
« Le Prophète ﷺ a interdit de s’asseoir en ihtiba-احتباء dans un seul vêtement sans que rien ne couvre les parties intimes »
« نهى أَنْ يَحْتَبِيَ الرَّجُلُ في ثَوْبٍ واحِدٍ، ليسَ علَى فَرْجِهِ منه شيءٌ »
Il n’est pas permis de porter de la soie, ni de s’asseoir dessus (sauf par nécessité médicale comme pour soigner certaines allergies) si la taille de la soie dépasse quatre doigts, ni d’or pour l’homme, ni de voler ou de regarder des choses illicites et si l’une de ces choses est effectuée en prière alors la prière restera valide mais le péché sera compté.
S’orienter vers la qibla :
۞ Il est obligatoire de s’orienter vers la qibla de tout son corps et membres pour la personne qui est en sécurité et ne craint pas un ennemi ou un prédateur, s’il en a la capacité physique (pas la personne qui est attachée ou qui ne peut pas se tourner suite à une incapacité motrice et qui ne trouve personne pour le tourner).
Pour cela les rangs doivent être formés en rond ou en arc de cercle si nécessaire afin que chaque prieur soit face à la Ka’ba-كعبة conformément au hadith que rapporte Moslim (n°66) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Anas -qu'Allah l'agrée- :
« Le Prophète ﷺ a prié vers la maison sacrée (qods en Palestine) puis est descendu le verset « Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée (de la Mecque). Où que vous soyez, tournez-y vos visages. »
(V144/S2). C’est ainsi qu’un homme de Bani Salima passa devant un groupe de gens en inclinaison en pleine prière et qui avaient déjà accompli une unité et il s’écria :
Certes la direction a changé !
Et ils se tournèrent comme ils étaient vers la qibla (de la Mecque) »
« أنَّ رَسولَ اللهِ صَلَّى اللَّهُ عليه وسلَّمَ كانَ يُصَلِّي نَحْوَ بَيْتِ المَقْدِسِ، فَنَزَلَتْ: {قَدْ نَرَى تَقَلُّبَ وجْهِكَ في السَّمَاءِ فَلَنُوَلِّيَنَّكَ قِبْلَةً تَرْضَاهَا فَوَلِّ وجْهَكَ شَطْرَ المَسْجِدِ الحَرَامِ} [البقرة:144] فَمَرَّ رَجُلٌ مِن بَنِي سَلَمَةَ وهُمْ رُكُوعٌ في صَلَاةِ الفَجْرِ، وقدْ صَلَّوْا رَكْعَةً، فَنَادَى: ألَا إنَّ القِبْلَةَ قدْ حُوِّلَتْ، فَمَالُوا كما هُمْ نَحْوَ القِبْلَةِ.. »
۞ Si une personne n’espère pas pouvoir s’orienter vers la qibla jusqu’à la fin du temps alors pourra prier au début. Mais s’il espère pouvoir prier vers la qibla avant la fin du temps alors il devra prier à la fin du temps (comme pour le tayamom, ablutions sèches).
۞ Si une personne prie dans une autre direction que la qibla par oubli alors il devra recommencer la prière dès qu’il se rappelle.
۞ Il est obligatoire de se mettre face à la ka’ba (cube noir) pour les gens qui se trouvent à la Mecque.
Il ne sera pas permis de s’orienter approximativement s’il est possible de le faire avec certitude (en montant sur un endroit élevé par exemple).
Pour les gens qui sont à l’extérieur de la Mecque (même à proximité comme à Mina) alors il faut s’orienter vers la direction en faisant son possible pour faire au mieux (bien que plus on s’éloigne et plus la précision diminue et il ne sera donc pas nécessaire d’arrondir les rangs). On utilisera les moyens disponibles tels que les boussoles, les positions du soleil et des étoiles, les courses des vents, ect…
Il n’est pas permis pour une personne qui a les moyens de chercher la qibla de lui-même de suivre aveuglément (taqlid) une autre personne. Mais si une personne ne sait pas se repérer alors elle peut suivre une personne droite qui a la science de cela.
Si une personne entre dans une ville où se trouve des musulmans instruits et intègres alors il peut se fier à la direction de leur mihrab-محراب (endroit où se tient l’imam dans la mosquée).
Si une personne ne trouve pas la qibla et ne trouve pas non plus de personne instruite et intègre (‘adl-عدل) pour le renseigner et ni de mihrab (comme si le ciel est couvert ou la personne est enfermée par exemple) alors il priera dans n’importe quelle direction.
۞ La prière ne sera pas valide pour une personne qui prie volontairement dans une autre direction que celle qu’il a trouvée par ses recherches ou vers laquelle l’a orienté une personne intègre et instruite pour celui qui ne sait pas chercher (moqallid-مقلد) et même s’il s’avère par la suite que cette autre direction était la bonne.
۞ Si une personne prie dans la direction qu’il a trouvé par ses recherches ou vers laquelle on l’a orienté pour celui qui ne sait pas chercher et qu’ensuite il s’avère qu’il était dos à la qibla ou complètement à droite (90 degrés ou plus) ou complètement à gauche (90 degrés ou plus) alors il devra recommencer la prière si le temps imparti n’est pas terminé.
Abderrahman Nahik, [03.08.20 12:48]
Mais si le temps imparti est terminé ou qu’il a dévié légèrement (moins de 90 degrés) alors il ne sera pas nécessaire de recommencer la prière conformément au hadith que rapporte Attirmizi (n°342) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Abou Horeyra -qu'Allah l'agrée- ; le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit :
« Tout l’espace entre le Levant et le Couchant est la direction…(alors que Médine était au nord) »
« ما بينَ المشرقِ والمغربِ قبلةٌ»
۞ Si une personne se rend compte qu’il s’est trompé (de 90 degrés ou plus) ou le pense vraiment (+50%) après avoir commencé la prière, alors il devra la couper et la recommencer depuis le début (ainsi que l’iqama) et il ne sera pas suffisant de se tourner vers la qibla en pleine prière.
Exception faite de l’aveugle qui ne savait pas et de la personne qui s’est trompé légèrement (-90 degrés), alors ces derniers se contenteront de se tourner vers la qibla et ne recommenceront pas la prière.
۞ Si une personne se rend compte qu’il s’est trompé (de 90 degrés ou plus) ou le pense vraiment (+50%) après avoir terminé la prière obligatoire, alors il devra la recommencer si le temps imparti n’est pas terminé.
Pareil pour une personne qui a oublié où se trouvait la qibla suite à ses recherches précédentes ou aux indications d’une personne instruite et intègre ; si elle se rend compte ensuite qu’elle s’est trompée ou le pense (+50%) alors elle devra recommencer la prière si le temps imparti n’est pas terminé selon l’avis connu de l’école.
En revanche, celui qui oublie l’obligation de se tourner vers la qibla devra recommencer la prière même après le temps imparti.
۞ Il est permis de prier des prières surérogatoires d’une moindre importance (nafl ghayr moakkad-نفل غير مؤكد) comme les rawatibs avant dhor, ou doha, ou le shaf’ dans la Ka’ba-كعبة (cube noir) ainsi que dans le hijr-حجر (construction en arc de cercle à proximité de la Ka’ba) vers n’importe quelle direction (bien que certains comme Al-Hattab sont d’avis que la personne dans le hijr doit s’orienter vers la Ka’ba) conformément au hadith que rapporte Alboukhari (n°123) et Moslim (n°95) -qu'Allah leur fasse miséricorde-, selon Ibn Omar -qu'Allah l'agrée- :
« Le Prophète ﷺ est entré avec Ousama Ibn Zayd, Bilal et Othman Ibn Maz’oun dans la maison (Ka’ba-كعبة) et ils ont fermé derrière eux. Quand ils ont ouvert, je fût le premier à entrer et j’ai rencontré Bilal puis je lui ai demandé : Est-ce que le Prophète ﷺ a prié dedans ?
Il me répondit : Oui entre les deux piliers yéménites »
« دَخَلَ رَسولُ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ البَيْتَ هو وأُسَامَةُ بنُ زَيْدٍ، وبِلَالٌ، وعُثْمَانُ بنُ طَلْحَةَ فأغْلَقُوا عليهم، فَلَمَّا فَتَحُوا كُنْتُ أوَّلَ مَن ولَجَ فَلَقِيتُ بلَالًا فَسَأَلْتُهُ: هلْ صَلَّى فيه رَسولُ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ؟ قالَ: نَعَمْ بيْنَ العَمُودَيْنِ اليَمَانِيَيْنِ. »
Il est détestable d’y prier des prières surérogatoires d’une importance confirmée (nafl moakkad-نفل مؤكد) comme le witr, la prière de l’aïd, les deux unités du fajr (si l’on considère qu’elles sont sunnas), les deux unités du tawaf, ect…
Il n’est pas permis d’y prier des prières obligatoires (fard-فرض) et si c’est le cas alors il faudra les recommencer si le temps imparti n’est pas terminé.
Il n’est pas valide de prier des prières obligatoires (ou surérogatoires selon certains) sur le toit de la Ka’ba et il faudra absolument recommencer (les prières obligatoires) même après le temps imparti (car on ne peut pas s’orienter vers la Ka’ba même en partie si on est au-dessus)
۞ Il est permis pour une personne en voyage de prier des prières surérogatoires sans s’orienter vers la qibla à plusieurs conditions:
-que ce soit un voyage où il est permis de raccourcir les prières (par rapport à la distance, pas un petit déplacement),
-qu’il soit assis sur une monture (pas debout),
-que la monture soit un animal (pas un bateau par exemple),
-qu’il l’enfourche de manière correcte (pas à l’envers, ni sur le côté),
-que ce soit un voyage licite (pas pour accomplir un péché).
Abderrahman Nahik, [03.08.20 12:48]
Conformément au hadith que rapporte Alboukhari (n°55) et Moslim (n°150) -qu'Allah leur fasse miséricorde-, selon ‘Amir Ibn Rabi’a -qu'Allah l'agrée- :
« J’ai vu le Prophète ﷺ prier sur sa monture et il faisait signe vers l’endroit où elle se dirigeait mais il ne faisait pas cela pour les prières obligatoires »
« رَأَيْتُ رَسولَ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ وهو علَى الرَّاحِلَةِ يُسَبِّحُ، يُومِئُ برَأْسِهِ قِبَلَ أيِّ وجْهٍ تَوَجَّهَ، ولَمْ يَكُنْ رَسولُ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ يَصْنَعُ ذلكَ في الصَّلَاةِ المَكْتُوبَةِ. »
۞ La personne à monture fera signe vers le sol (non vers la selle de sa monture) pour la prosternation (en s’inclinant un peu plus bas que pour l’inclinaison) sauf s’il est installé à un endroit où il peut prier assis en tailleur et poser son front.
۞ Il n’est pas obligatoire de débuter la prière en direction de la qibla selon l’avis le plus connu.
S’il ne prie pas dans la même direction que sa monture volontairement sa prière s’annule car la base est qu’il doit prier vers la qibla ; sauf si cela est nécessaire comme s’il veut emprunter un autre chemin ou que la monture change d’elle-même.
Il lui sera permis pendant la prière d’accomplir ce qui est nécessaire pour faire avancer la monture comme mouvements (comme tenir les rênes et bouger les pieds) mais il ne lui est pas permis de parler.
S’il arrive à destination pendant la prière alors il devra descendre pour la terminer au sol (sauf s’il ne reste quasiment rien comme le tachahod ou le salam).
۞ Si une personne prie sur un moyen de transport tel que le bateau alors il lui sera obligatoire de s’orienter vers la qibla et d’accomplir pleinement les inclinaisons et prosternations car c’est réalisable sans trop de difficultés et c’est la base conformément au hadith que rapporte Albayhaqi (n°3/155) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Ibn Omar -qu'Allah l'agrée-:
« On demanda au Prophète ﷺ comment prier en bateau et il dit :
Prie debout sauf si tu crains la noyade »
« سُئِلَ النبيُّ صلَّى اللهُ عليهِ وسلَّمَ عن الصلاةِ في السفينةِ : فقال : كيف أُصلِّي في السفينةِ ؟ قال : صَلِّ فيها قائمًا إلا أن تخافَ الغرقَ . »
Si le bateau change de cap pendant la prière alors il devra se tourner de sorte à rester en direction de la qibla si cela est possible (aussi bien pour la prière obligatoire que surérogatoire).
۞ Il n’est pas permis de prier une prière obligatoire sur une monture et cela n’est pas valide (si l’on ne peut pas accomplir la tenue debout, l’inclinaison et la prosternation) sauf dans quatre cas :
-lors d’une mêlée avec un ennemi, quand cela est licite (comme en cas de légitime de défense) et qu’il n’est pas possible de mettre pied à terre. On ne recommencera pas la prière même si on se retrouve en sécurité avant la fin du temps conformément au hadith que rapporte Alboukhari (n°3695) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Nafi’ -qu'Allah lui fasse miséricorde-, Ibn Omar -qu'Allah l'agrée- dit :
« S’il y a une peur intense alors ils prieront en marchant debout ou à dos de leurs montures, face à la qibla ou sans lui faire face »
« فإنْ كانَ خَوْفٌ هو أشَدَّ مِن ذلكَ، صَلَّوْا رِجَالًا قِيَامًا علَى أقْدَامِهِمْ أوْ رُكْبَانًا، مُسْتَقْبِلِي القِبْلَةِ أوْ غيرَ مُسْتَقْبِلِيهَا قَالَ مَالِكٌ: قَالَ نَافِعٌ: لا أُرَى عَبْدَ اللَّهِ بنَ عُمَرَ ذَكَرَ ذلكَ إلَّا عن رَسولِ اللَّهِ صَلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ »
-lorsque l’on craint d’être à la merci d’un prédateur ou d’un brigand. On priera au début du temps si on n’espère pas d’issue avant la fin du temps et sinon on retardera comme pour le tayamom. On devra en revanche recommencer la prière si on se retrouve en sécurité avant la fin du temps.
-lorsque l’on se trouve dans un endroit boueux ou vaseux (en voyage ou non) et que l’on ne trouve pas d’endroit pour prier sans se mettre de la boue sur ses vêtements et que l’on craint que le temps choisi (ikhtiyari-اختياري) ne se termine conformément au hadith que rapporte Ahmed (n°3695) -qu'Allah lui fasse miséricorde-, selon Ya’la Ibn Morra -qu'Allah l'agrée- :
« Le Prophète ﷺ est arrivé à un endroit étroit avec ses compagnons alors qu’il était sur sa monture. La pluie tombait et le sol était inondé (…) Il pria alors sur sa monture en s’abaissant un peu plus pour la prosternation que pour l’inclinaison… »
« أنَّ رسولَ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ انتهى إلى مضيقٍ هو وأصحابُه وهو على راحلتِه، والسماءُ مِن فوقِهم، والبِلَّةُ مِن أسفلَ منهم، فحضَرَتِ الصَّلاةُ، فأمَرَ المؤذِّنَ، فأذَّن وأقام، ثمَّ تَقدَّمَ رسولُ اللهِ صلَّى اللهُ عليه وسلَّمَ على راحِلتِه، فصلَّى يومِئُ إيماءً، يَجعَلُ السُّجودَ أخفَضَ مِن الرُّكوعِ، أو يَجعَلُ سُجودَه أخفَضَ مِن رُكوعِه. »
-lorsqu’une personne ne peut pas descendre en raison d’une maladie ou d’une incapacité physique.