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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


Parmi la plus grande recommandation

Publié par saif sur 13 Mai 2008, 04:39am

Catégories : #LA CROYANCE ISLAMIQUE

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BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm


« Question de Abî al-Qassîm al-Maghribî à l’égard de L’Imâm, l’héritier des anciens pieux [as-Salaf], modèle des contemporains [al-Khalaf], le plus illustre de ceux que j’ai rencontré dans les pays du Levant et du Couchant, Taqî ad-dîn Abû al-Abbâs Ahmad Ibn Taymiyyah, qui a accepté de me donner une recommandation en mesure d’améliorer ma vie religieuse et ma vie terrestre, me dirigeant vers un livre [sur lequel repose] ma confiance dans les sciences du hadîth, et de la même manière, dans les autres sciences liées aux lois Islamiques [ach-Charî’ah], il a attiré mon intention sur les bienfaits des bonnes actions à faire après les obligations religieuses, et il m’a expliqué le bénéfice le plus probable [...] »

 

 « Al-HamdouLLiLLehi Rabb il-’Âlamîn »

Quant à la recommandation [que le questionneur souhaite] : je n’en connais pas de plus utile que la recommandation faite par Allâh et Son messager à condition qu’elle soit bien comprise et appliquée. Allâh - Ta’âla - dit :

« Nous avons enjoint à ceux auxquels avant vous le Livre fut donné, tout comme à vous-mêmes :Craignez Allâh.. »

 [1]

Et la recommandation du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) qui dit à Mu’adh [Ibn Djabal] envoyé au Yémen : « O Mu’adh, crains Allâh où que tu sois, remplace la mauvaise action par une bonne pour qu’elle l’efface, et accorde un comportement aux gens, qui soit d’un bon caractère. » [2] Mu’adh (radhiallâhu ’anhu) occupait un haut rang auprès du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam). C’est pourquoi [le Prophète] lui dit : « O Mu’adh ! Par Allâh - Je t’aime. » En plus, il le plaçait derrière lui sur sa monture. Il a été rapporté sur lui [Mu’adh] : « Il est [Mu’adh] le plus éminent savant de la Umma en matière du licite et de l’illicite. » [3] et : « Au jour de la Résurrection, il [Mu’adh] devancera les savants d’un pas. » [4] Une des marques de son mérite est qu’il fut envoyé par le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) en tant que prêcheur [Dâ’î], Faqîh [Jurisconsulte], Muftî et gouverneur [Hâkim] pour les gens du Yémen. Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) le comparait à Ibrâhim al-Khalîl (’alayhi as-sallam). Car Ibrâhim était le guide [Imâm] des gens. Comme Ibn Mass’ûd (radhiallâhu ’anhu) qui disait que Mu’adh était un guide pieux et n’était point du nombre des associateurs [Muchrik] ; et le comparait à Ibrâhim (’alayhi as-sallam). Si on la comprend bien, elle explique la recommandation coranique allant dans le même sens.

 

Sa dimension générale s’explique par le fait que le l’adorateur [d’Allâh] à deux droits à acquitter :

  • Le droit d’Allâh -’Azza Wa Djal
  • Le droit de Ses serviteurs.

 

Quant au premier droit, il fait quelques fois l’objet de manquements.


Ceux-ci peuvent consister soit à ne pas exécuter un ordre ou à commettre un interdit. Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Crains Allâh où que tu sois ». Cette phrase a une portée générale. Et l’expression « où que tu sois » confirme le besoin que l’on a de faire preuve de crainte [envers Allâh] intérieurement. Et puis il a dit : « Remplace la mauvaise action par une bonne pour l’effacer ». C’est parce que quand le médecin constate que le malade a absorbé une substance nocive, il lui prescrit un médicament qui la neutralise. Le péché est presque inévitable pour le serviteur. Le clairvoyant est celui qui ne cesse d’accomplir de bonnes actions [Hassanât] qui effacent ses mauvaises actions [Say-ât].


Dans la construction de la phrase [en arabe] le terme « Say-at » [mauvaise action] prédomine, bien qu’ayant la fonction d’objet direct, parce que l’on entend insister davantage sur l’effacement [des péchés] que sur l’accomplissement de la bonne action. Tout comme la parole [du Prophète] à propos de l’urine du bédouin [al-A’râbî] : « Déversez là-dessus un récipient d’eau ». [5]


Les bonnes actions [al-Hassanât] doivent être de la même espèce que les mauvaises [as-Say-ât]. Les conséquences des péchés sont éliminées par [certaines de] ces choses :

 

  • 1) Le repentir [at-Tawbah]

 

  • 2) La demande de pardon sans repentir [al-Istighfâr min ghayri tawbah]. Certes, Allâh peut accepter cette demande sans que son auteur se soit auparavant repenti. Mais si l’on peut réunir le repentir et l’imploration du pardon, c’est plus parfait.

 

  • 3) La troisième chose consiste dans les bonnes œuvres expiatoires [al-A’mal as-Sâlihat al-Mukafarat]. S’agissant des actes expiatoires déterminés, comme celui recommandé à une personne qui accomplit l’acte sexuel au cours d’une journée de Ramadhân, celui recommandé à un homme qui assimile sa femme à sa mère [entendant jurer de ne plus coucher avec elle], celui recommandé au pèlerin qui viole certains interdits ou n’observe pas certains devoirs du pèlerin, et celui recommandé au pèlerin qui tue un animal dans le cadre de la chasse ; ses actes expiatoires comportent quatre espèces :

 

 1) hadî [sacrifice animal]

 2) affranchissement [d’un esclave] [’ataq]

 3) aumône [sadaqa]

 4) jeûne [siyâm]

 

Quant aux actes expiatoires incertains [al-Kafârat al-mutlaqah], comme l’a dit Hudhayfa à ’Oumar : « L’épreuve [fitnah] que l’homme subit à travers la personne de sa femme, à travers ses biens et ses enfants peut être conjurée grâce à la prière, au jeûne, à l’aumône, à la recommandation du bien et à l’interdiction du mal. Ceci a certes été attesté par le Coran [al-Qor’ân] et les hadîth authentiques [al-Ahâdîth as-Sahâh] qui indiquent l’expiation des cinq prières, de la prière du vendredi, du jeûne, du pèlerinage et de l’ensemble des actes à propos desquels on dit : Quiconque dit ou fait ceci ou cela, obtiendra le pardon ou aura ses péchés antérieurs pardonnés. » Ces actes sont très nombreux. On peut les trouver dans les Sounans et plus particulièrement dans les ouvrages qui traitent des actes méritoires [fadhâ-îl al-A’mal].

 

Sache que les gens se doivent de faire de cela leur plus grande préoccupation, car les gens vivent une époque marquée par une décadence comparable à celle de l’époque préislamique [al-Djâhiliyyah] dans certains de ces aspects. Les gens qui ont grandi entre les gens de science [Ahl al-’Ilm] et bien instruits subissent de nombreuses influences identiques à l’époque préislamique [al-Djâhiliyyah], que dire alors de celui qui n’a pas grandi dans un tel entourage ?

 

Il est rapporté dans les Deux authentiques [as-Sahîhayn], selon Abî Sa’îd (radhiallâhu ’anhu) que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Vous suivrez vos prédécesseurs de la même manière que des flèches se suivent [pas à pas] au point que s’ils s’étaient introduits dans le trou d’un lézard, vous le feriez »

  • O Messager d’Allâh ! [Parlez-vous] des Juifs et Chrétiens ?
  • Qui d’autres [alors] ? » [6]

 

Cette information est confirmée par la parole d’Allâh Ta’âla :

« Ils jouirent de leur lot [en ce monde] et vous avez joui de votre lot comme ont joui vos prédécesseurs de leur lot. »

 [7]

 

Taqî ad-Dîn Abî al-‘Abbâs Ahmad Ibn ‘Abdel-Halîm Ibn ‘Abdel-Sallâm Ibn Taymiyyah al-Harânî

 

______________________

 

Notes

[1] Coran, 4/131

[2] Rapporté par Ahmed et at-Tirmidhî qui dit que ce hadîth a une bonne et authentique chaîne de transmission.

[3] Rapporté par at-Tirmidhî, an-Nassâ-î, Ibn Mâdja - Hadîth avec une bonne et authentique chaîne de transmission

[4] Rapporté par al-Haythamî, at-Tabarânî

[5] Rapporté par al-Bukhârî

[6] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[7] Coran, 9/69

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