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« On ne connaît pas la vérité par les hommes, mais connais donc la vérité, et après tu connaîtras ceux qui la suivent. »


l’ostentation est du chirk !!

Publié par saif sur 27 Juillet 2008, 02:19am

Catégories : #LA CROYANCE ISLAMIQUE

Q : Qu’en est-il de l’ostentation (Riâ’) ?



R : L’ostentation fait partie du moindre associationnisme (Shirk ul-Asghar), car la personne associe dans son adoration à autre qu’Allah. Cela peut atteindre le degré de l’associationnisme majeur. En effet, Ibn ul-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, a donné « la faible ostentation » comme exemple de moindre associationnisme. Cela prouve que la forte ostentation peut atteindre le niveau de l’associationnisme majeur.





Allah le Très-Haut a dit :



« Dis : ‘‘Je suis en fait un être humain comme vous. Ils m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun à son Seigneur’’. »1





Les bonnes actions sont celles qui sont correctes et sincères ; « sincères » signifie que l’on ne recherche que l’agrément d’Allah, « correctes » signifie qu’elles doivent être conformes à la Loi d’Allah. Tout action dirigée vers un autre qu’Allah n’est donc pas bonne, et toute action transgressant la Loi d’Allah n’est pas bonne non plus et se retourne contre celui qui la commet, car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :







« Quiconque accomplit un acte au sujet duquel nous n’avons pas donné d’ordre, son acte est rejeté. »2





Il a aussi dit :





« Les actes ne valent que par leurs intentions, et chacun ne sera rétribué qu’en fonction de ses intentions. »3





Certains savants ont dit que ces deux hadiths sont la balance des actes ; ainsi le hadith de l’intention est la balance des actes du cœur, et l’autre hadith est la balance des actes apparents.



 

Fatwa de Cheikh Otheimine

Fatâwâ-l-’Aqîda, pages 199 et 200.



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La Caverne, v. 110.



Rapporté par Al-Bukhârî, chapitres des ventes et de l’attachement ferme au Coran et à la Sunna, sans chaîne de rapporteurs (hadith Mu’allaq), et Muslim, chapitre des jugements (18-1718) avec une chaîne de rapporteurs complète.



Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre du début de la création, n°1 et Muslim, chapitre du gouvernement, n°190

 

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L’adoration lorsqu’elle est touchée par l’ostentation



Q : On a posé la question suivante au cheikh – qu’Allah élève son degré au niveau des bien guidés : qu’en est-il de l’adoration lorsqu’elle est touchée par de l’ostentation ?



.

R : Il a répondu : l’adoration peut être touchée par l’ostentation de trois manières :




Première situation : Lorsque, à la base, le but de l’adoration est le désir d’être vu par les gens, comme une personne qui prierait Allah afin que les gens le voient et lui fasse des compliments pour sa prière. Cela annule l’adoration.



 



Deuxième situation : Lorsque l’ostentation apparaît en cours d’adoration, dans le sens où le but premier de l’adoration était la sincérité pour Allah, puis l’ostentation est apparue pendant l’adoration. Dans cette situation, deux cas se présentent :



 



Premier cas : Lorsqu’il n’y a pas de lien entre le début de l’adoration et sa fin. Son début est donc valide et sa fin est invalide. Donnons un exemple : un homme possède 100 riyals qu’il veut donner en aumône. Il en donne 50 avec une intention sincère, puis l’ostentation apparaît lorsqu’il donne les 50 riyals restants. Les 50 premiers riyals sont donc une aumône valable et acceptée, quant aux 50 autres, c’est une aumône nulle car l’ostentation s’est mélangée à la sincérité.



 



Second cas : Lorsqu’il y a un lien entre le début de l’adoration et sa fin, dans cette situation, deux éventualités se présentent :



 



1. Première éventualité : La personne rejette l’ostentation et ne s’en accommode pas. Elle veut plutôt s’en débarrasser et la déteste… L’ostentation n’aura alors aucun effet négatif (sur la récompense espérée), car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :



« Allah a pardonné à ma communauté toute pensée pouvant occuper son esprit, tant qu’elle n’est pas mise en pratique ou déclarée. »[1]



 

2. Seconde éventualité : La personne s’accommode de cette ostentation et ne la rejette pas. Dans ce cas, toute l’adoration est annulée, car son commencement est lié à sa fin. Donnons un exemple : une personne commence sa prière avec l’intention sincère de la faire pour Allah le Très-Haut, puis l’ostentation fait son apparition dans la seconde unité de prière (Rak’a). Dans ce cas, toute la prière est nulle, car il existe un lien entre le début et la fin de cette adoration.



 



Troisième situation : L’ostentation fait son apparition après la fin de l’adoration. Dans ce cas, l’ostentation n’a aucun effet sur l’adoration et ne l’annule pas, car cette dernière s’est terminée complète et valide. Elle ne peut donc être gâtée par l’apparition de l’ostentation peu après. Le fait que le musulman se réjouisse du fait que les gens savent qu’il a accompli telle ou telle adoration n’est pas de l’ostentation, car cela est arrivé après l’adoration. De même, la joie qu’éprouve le musulman à accomplir une adoration n’est pas de l’ostentation. C’est plutôt une preuve de sa foi. Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :



 



« Quiconque se réjouit d’accomplir une bonne œuvre, et s’attriste à l’idée d’avoir accompli des péchés, le voilà le vrai croyant. »[2]



 

Cette question[3] a été posée au Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qui a dit :



 

« C’est la récompense prématurée du croyant. »



.

Fatwa de Cheikh Otheimine

*

Fatâwâ-l-’Aqîda, pages 200 et 201.

*

[1] Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre du divorce, n°5269 et Muslim, chapitre de la foi, n°127.

[2] Rapporté par At-Tirmidhî, chapitre des troubles, n°2165 et Ahmad (1/26).

[3] Concernant le fait de se réjouir d’avoir accompli une bonne œuvre.

 

http://www.fatawaislam.com/


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Q: J’ai donné une aumône à une organisation humanitaire par crainte et par honte de mon supérieur hiérarchique au travail. Si ce n’avait été lui, je n’aurais rien donné en aumône, même pas un demi piastre. Est-ce que je mérite une récompense complète pour mon action, comme une aumône que j’aurais donnée à cette organisation de plein gré ?

 

R : Si la situation est telle que tu l’as décrite, tu n’auras aucune récompense pour cette somme car tu n’as pas recherché l’agrément d’Allah, mais plutôt celui de ton supérieur que tu crains. Or, on rapporte authentiquement du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, qu’il a dit : 

« Les actes ne valent que par leurs intentions, et chacun ne sera rétribué qu’en fonction de ses intentions. »[1]   

  • Fatwa du Comité Permanent de l’Iftâ

  • Fatâwâ lil’Ummâl wal Muwadhdhafîn, page 66.

    1] Rapporté par Al-Bukhârî, chapitre du début de la création, n°1 et Muslim, chapitre du gouvernement, n°1907. 

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