Cheykh Fawzan explique que lorsque le Cheykh a dit : « sache alors que l’adoration ne porte ce nom que si elle est
monothéiste, tout comme la prière ne porte ce nom que si elle est pratiquée en état de pureté. » Cela signifie que l’adoration ne peut pas être correcte et agréée d’Allah soubhanna wa
ta’ala excepté si elle respecte 2 conditions. Si une de ces 2 conditions est manquante l’action est annulée.
La première condition : Ton adoration doit uniquement être pour le visage d’Allah soubhanna wa ta’ala, il ne doit pas y avoir aucune forme de shirk dedans. S’il y a une forme de
shirk dans cette adoration elle sera annulée, tout comme la purification lorsqu’elle est mélangée à l’impureté. […] Cette condition-là beaucoup d’êtres humains et même de musulmans la négligent
et ne la prennent pas en considération. Surtout comme par exemple vous voyez des musulmans qui parlent à propos des gens qui pratiquent le christianisme ou le judaïsme, et qui les voient faire de
bonnes actions, comme la prière, le jeûne, la charité, être polis, d’avoir un bon comportement avec les autres, d’avoir un bon caractère. Et ils s’imaginent que toutes ces bonnes actions sont des
adorations, alors qu’en réalité comme ces gens-là font de bonnes choses mais ne le font pas sur le Tawhid alors cela n’a aucune valeur pour eux, et au Jour du Jugement Dernier cela n’aura aucune
valeur pour eux. Donc il ne s’agit pas seulement de faire le bien, et d’obéir à Allah, car si tu le fais en faisant également du shirk ton action n’aura aucune valeur et sera
annulée.
La deuxième condition : C’est aussi une condition très important et que
beaucoup de musulmans ont des difficultés à comprendre. Et c’est la condition que tu dois suivre le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam. Donc
toutes adorations que tu fais, tu dois la faire de la façon que le Prophète l’a ordonné. Et si ce n’est pas le cas, non seulement cette adoration ne sera pas acceptée, mais elle sera rejetée car
c’est une bida’a (innovation).
Et ça beaucoup de musulmans ne le comprennent pas, quand on leur dit : « Attention ça c’est une bida’a ! ». Ils ne
vont pas le croire. Et certain même diront : « Oui, c’est une bida’a mais ce n’est pas Haram (interdit). » Or si le prophète nous a interdit de faire des bida’a, c’est que les bida’a c’est Haram.
Toutes les bida’a sont haram, et c’est un péché de faire des bida’a. Et, c’est même pire qu’un simple péché, car c’est comme si tu inventes des lois et des règles qu’Allah n’a pas révélé, tu te
mets à la place d’Allah comme législateur.
Donc ton action dois être sincère envers Allah soubhanna wa ta’ala, mais aussi suivre l’exemple du Prophète
salallahou ‘alayhi wa salam.
Le prophète salallahou ‘alayhi wa salam a dit : « Celui qui fait une action qui
n’est pas conforme à notre religion, son action sera rejetée. » Donc peu importe la quantité d’actions que tu feras, si elle n’est pas conforme, elle ne sera pas acceptée. Et dans une
autre version : « Celui qui invente dans notre religion ce qui n’en fait pas partie, cela sera rejeté. »
Donc toutes actions que tu fais dans la religion si elle ne fait pas partie de la shari’a, elle n’a pas été révélée
dans le Coran et dans la sounnah, que le prophète salallahou ‘alayhi salam n’a pas ordonné ou incité les gens à la faire, elle ne sera pas acceptée d’Allah soubhanna wa ta’ala. Et toutes les
bida’a sont des égarements, il n’y a pas de bonnes et de mauvaises bida’a comme certains parmi les gens de bida’a essaient de justifier.
Or si vous vous demandez qui sont les gens de bida’a ? Ou comment les reconnaître ? Et bien c’est facile, quand ils
viennent vous parler ils disent qu’il y a de bonnes bida’a. En effet, si quelqu’un fait des bida’a, il ne veut pas admettre que ce qu’il fait c’est mal, et il essaie de le justifier, de le rendre
bien.
Il faut préciser qu’il existe 2 types de bida’a selon les savants :
1- El bida’a el asliya = les bida’a qui sont à la base des
innovations.
2- El bida’a el idhafiya = les bida’a qui sont à la base dans la shari’a mais
dont la façon de la faire est une bida’a, ou le moment de la faire est une bida’a. C’est quelque chose qui fait partie de la shari’a mais à laquelle tu ajoutes à cette adoration-là des choses qui
la rende bida’a. Et c’est cette 2ème forme de bida’a qui mélange beaucoup de gens, car ils font des choses qui sont bien. Par exemple une personne veut faire dou’a (invocation), elle se dit « la
dou’a se n’est pas mauvais, tu me dis que je fais une bida’a, mais l’Islam nous enseigne de faire les dou’as ! » Mais la façon dont tu la fais est une bida’a, le prophète salallahou ‘alayhi wa
salam ne nous l’a pas montré de cette façon.
Cette façon par exemple de se mettre en groupe de réciter tous ensemble « Allah, Allah, Allah… » pendant 2 ou 3
heures. Tu penses que c’est bien et que tu ne fais que mentionner le nom d’Allah. Or si cet acte était bien, le premier à l’avoir fait ce serait le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, et
ensuite les sahaba (compagnons). Mais eux, qui sont meilleurs que toi et meilleurs que moi, ils ne l’ont pas fait. Donc, tu ne cherches pas à les suivre, tu suis ce qui vient de quelqu’un d’autre
et qui a été ajouté à la religion, et donc c’est des bida’a. Autre exemple, tu ne peux pas dire, je vais faire le Ramadhan mais pas en cette période-là, ou je vais faire le Hajj au mois de
Ramadhan. Tu ne peux pas, Allah a voulu que ce soit à cette période-là donc c’est à ce moment-là qu’il faut le faire. Donc, si par exemple quelqu’un vous dit « Il y a 6 salat quotidien par jour »
et bien vous pouvez lui dire « non, ça c’est une bida’a idhafiya » […]
Donc, dans ce cas si on peut ajouter des choses, on peut aussi en enlever, et selon l’avis des gens il y aurait des
bonnes et des mauvaises bida’a, et chacun choisiraient se qui lui convient pour qu’au final il ne reste plus rien à la religion. Et comment se ferait leur choix, selon leur désir, leur passion ou
selon les textes du Coran et de la sounnah. Et voilà la raison pour laquelle Allah soubhanna wa ta’ala a interdit les bida’a, car c’est une cause de division entre les
musulmans.
Donc le cheykh dit, il ne faut juste que tu regardes ce que les gens trouvent bon, ou selon leur intention. Dire «
Moi, j’ai une bonne intention… je fais cette bida’a mais j’ai une bonne intention », cela n’est pas suffisant. Il faut non seulement que ton intention soit bonne mais il faut que l’action soit
valable, acceptée d’Allah soubhanna wa ta’ala, et en accord avec la sounnah.
Puis le cheykh dit, tant qu’une action n’est pas prouvée par le Coran et la sounnah, elle est bida’a et elle ne va
pas te profiter. Au contraire elle sera contre toi, car c’est un péché. Ça ne te rapproche pas d’Allah soubhanna wa ta’ala, ça t’en éloigne.
Le cheykh fait donc un résumé concernant les deux conditions d’acceptation d’une adoration, et il recommande des
les enseigner aux musulmans autours de vous, dans vos famille, vos parents, vos frères, vos sœurs, vos amies. Transmettez la signification de ces 2 conditions, car c’est très très important et
beaucoup de musulmans ne les connaissent pas. Si vous leur faites comprendre comme il le faut c’est 2 conditions-là, vous verrez que ça leur profitera dans beaucoup de chose et que par la suite
la religion sera grandement améliorée. C’est pourquoi il faut bien le comprendre afin de l’expliquer aux autres. Le cheykh dit « il faut absolument que ton adoration respecte c’est 2 conditions :
el Ikhras wal moutadara arrassoul (la sincérité et le suivis du Prophète) » […]
Si dans ton adoration il y a une forme de shirk, cela contredit el Ikhras (la sincérité envers Allah). Et si ton
adoration est innovée, elle contredit la shari’a, elle n’a pas de preuve dans le Coran et la sounnah, elle est également nulle.
Allah n’acceptera que ce qu’Il a légiféré Lui-même dans son Livre ou par la langue de Son Messager Mohammed
salallahou ‘alayhi wa salam. Et il n’y personne dans toute la Création qu’il faut suivre obligatoirement ou aveuglement excepté le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam. Car tout ce qu’il
salallahou ‘alayhi wa salam dit provient d’Allah, et tout ce qu’il dit est pure vérité. Donc, toutes ses paroles tant qu’elles sont basées sur un hadith Sahih (authentique), tu peux les prendre
et les appliquer les yeux fermés.
Bien sûr si tu as des doutes et que tu ne comprends comment l’appliquer, tu demandes aux ‘oulama qu’ils
t’expliquent la façon dont tu dois l’appliquer. Toutefois, en dehors du Prophète salallahou ‘alayhi wa salam, personne n’est à ce niveau ou ce degrés au point d’accepter toutes ses paroles. En
dehors de lui salallahou ‘alayhi wa salam, tout le monde a la possibilité de se tromper et faire des erreurs, que ce soit des ‘oulama ou n’importe qui. Il ne faut donc suivre personne aveuglement
en dehors du Prophète. […]
Le cheykh mentionne aussi le fait que si des ‘oulama, des Imam, ou même des dirigeants t’ordonnent de désobéir à
Allah, tu ne dois pas leur obéir. Et il clarifie cette phrase par la parole d’Allah ta’ala qui dit :
{Ô croyants ! Obéissez à Dieu, obéissez au Prophète et à ceux d’entre vous qui
détiennent le pouvoir.}
[Sourate An-Nissa, verset 59]
Le cheykh explique ici que « ceux qui détiennent le pouvoir » ce sont les
dirigeants, les ‘oulama. Cela signifie que si Allah soubhanna wa ta’ala t’ordonne quelque chose, tu Lui obéis, si le Prophète salallahou ‘alayhi wa salam t’ordonne quelque chose, tu lui obéis,
car Allah a mis devant son nom le verbe « أَطِيعُواْ » (Obéir) à l’impératif. Donc, on doit obéir à Allah et au Messager d’une façon absolue. Toutefois,
devant le terme « ceux qui détiennent le pouvoir », Allah n’a pas répété le verbe « obéir », cela veut dire, comme les ‘oulama l’ont expliqué, que l’obéissance aux dirigeants est conditionnelle
(c-à-d à condition que). Tant qu’elle est en accord avec l’obéissance d’Allah soubhanna wa ta’ala et celle du Messager salallahou ‘alayhi wa salam, on l’applique. Or, s'ils nous ordonnent de
désobéir à Allah ou au Messager, on n’a plus le droit de leur obéir. Par contre, s’ils obéissent à Allah, il est obligatoire de leur obéir.
[…]
Cela concerne également les Madhab (école des 4 grands Imam). Certains disent tu dois suivre l’Imam Malik dans tout
ce qu’il dit du 1er au dernier chapitre, même si cela contredit une des paroles du Prophète. Cela est interdit. Nous n’avons pas 2, 3, 4 ou 5 prophètes, de même que pour la shari’a, il n’y en a
qu’une seule. Mettre la parole d’un être humain au même niveau que celle du Prophète n’est pas permit. La parole d’Allah et celle du Prophète passe avant
toutes autre parole même s’il s’agit du plus grand des Imams de la oumma (communauté). D’ailleurs, même les Imams de l’Islam, eux-mêmes, ont dit cela, comme l’Imam Malik, Abou Hanifa,
Shafi’i et Ahmed. Tous ont dit cela, les seuls qui ne l’ont pas dit sont les soufis et les shi’a. […]
Puis Cheykh Mohammed Ibn Abdel Wahab poursuit en disant :
فَإِذَا عَرَفْتَ أَنَّ اللهَ خَلَقَكَ لِعِبَادَتِهِ؛ فَاعْلَمْ أَنَّ الْعِبَادَةَ لا تُسَمَّى عِبَادَةً إِلا مَعَ التَّوْحِيدِ، كَمَا أَنَّ الصَّلاةَ لا تُسَمَّى صَلاةً إِلا مَعَ الطَّهَارَةِ، فَإِذَا دَخَلَ الشِّرْكُ فِي الْعِبَادَةِ فَسَدَتْ، كَالْحَدَثِ إِذَا دَخَلَ فِي الطَّهَاَرِة، فَإِذَا عَرَفْتَ أَنَّ الشِّرْكَ إِذَا خَالَطَ الْعِبَادَةِ أَفْسَدَهَا، وَأَحْبَطَ الْعَمَلَ، وَصَاَر صَاحِبُهُ، مِنَ الْخَالِدِينَ فِي النَّارِ. عَرَفْتَ أَنَّ أَهَمَّ مَا عَلَيْكَ مَعْرِفَةُ ذَلِكَ لَعَلَّ اللهَ أَنْ يُخَلِّصَكَ مِنْ هَذِهِ الشَّبَكَةِ، وَهِيَ الشِّرْكُ بِاللهِ الَّذِي قَالَ الله تَعَالَى فِيهِ: ﴿ إِنَّ اللّهَ لاَ يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَلِكَ لِمَن يَشَاءُ ﴾ [النساء: 116]
Puis le cheykh Fawzan explique ce passage, en disant : Quand tu as connu le Tawhid, qui est de rendre ton adoration
uniquement pour Allah soubhanna wa ta’ala, il est obligatoire également de connaître ce qui s’oppose au tawhid, c’est-à-dire le shirk. Car celui qui ne connaît pas le danger d’une chose, il peut
facilement tomber dedans. Il faut donc que tu connaisses les catégories de shirk afin que tu puisses t’en écarter.
En effet Allah soubhanna wa ta’ala a averti les gens contre le shirk et Il a dit qu’Il ne pardonnait pas à
quelqu’un qui pratique le shirk, mais qu’en dehors de cela Il pardonnait tout autre péché à qui Il voulait. Et Il soubhanna wa ta’ala dit aussi :
{Quiconque donne des associés à Dieu, Dieu lui interdira l’entrée du
Paradis}
[Sourate Al Ma-idah, verset 72]
Le shirk interdit donc à celui qui le commet le pardon. Il s’agit donc d’un grand danger qu’il faut obligatoirement
connaître avant tout autre danger. On sait que le cancer est dangereux, que de conduire en ayant bu de l’alcool est dangereux, que l’électricité est dangereuse. Et bien tous ces dangers sont des
dangers dans la douniya. Mais le danger du shirk, est encore plus dangereux que tous ces dangers-là car ils risquent d’amener ton âme et ton corps dans l’enfer pour
l’éternité.
Du fait de son importance en tant que danger, il est donc obligatoire de bien le connaître afin de s’en préserver.
Plus tu le connais dans le détail, comme les catégories du shirk, les manifestations du shirk, et plus tu seras capable de t’en éloigner, t’en protéger et éviter de tomber dedans.
Et voilà le problème actuel chez la plupart des musulmans d’aujourd’hui, c’est qu’ils ne connaissent pas le shirk
et ces différentes catégories, donc ils tombent facilement dedans. Ils sont pour la plupart ignorants.
Mais alors quand on dit de connaître le shirk, qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il faut le connaître selon les
textes du Coran et de la sounnah, et non selon ce que l’on peut imaginer. Il faut connaître réellement les preuves du Coran et la sounnah, et ne pas dire : « oui ça je crois que c’est du shirk. »
ou « ça j’ai entendu que c’est du shirk ; » sans connaître les preuves. Il arrive même que certains disent qu’une chose est du shirk alors qu’elle ne l’ait pas ou inversement et si tu leur
demandes la preuve, ils ne savent pas, car ils n’ont pas appris leur connaissance du Coran et de la sounnah mais des gens et des « on dit… ». La religion d’Allah ce n’est pas ainsi qu’il faut
l’apprendre.
Le cheykh dit que si Allah soubhanna wa ta’ala t’as averti contre le shirk, c’est qu’Il t’a expliqué ce que c’est.
En effet, Il ne peut pas t’interdire ou t’ordonner une chose sans te l’avoir clarifiée en détail. […]