Louange à Allah ; nous Le louons, nous implorons Son aide et nous demandons Son
pardon ; nous cherchons protection auprès d’Allah contre notre propre mal et contre nos mauvaises actions ; celui qu’Allah guide n’aura nul égarement, et celui qu’Il égare n’aura nul guide ;
j’atteste que rien ne mérite d’être adoré sauf Allah, unique et sans associé, et que Muhammad est Son serviteur et Messager.
La plus véridique des paroles est le Livre d’Allah – Tout-Puissant – et la meilleure
des voies est la voie de Muhammad – Prière et Salut pour lui et ses partisans ; les pires choses sont les nouveautés, et toute nouveauté est une innovation, et toute innovation est un égarement,
et tout égarement mène au Feu.
Le prophète : « Prière et Salut d’Allah sur lui »
Son visage était comme le soleil et la lune, peu arrondi, il avait le meilleur
visage, et avait une peau blanche légèrement teintée de rouge. Lors de sa mort il n’y avait sur sa tête et sa barbe pas plus de vingt poils blancs.
Sa parole était claire et distincet, tous ceux qui l’entendaient le comprenaient, il
ne riait qu’en souriant.
D’après ce qu’a rapporté Mouslim, Anas a dit :
je n’ai jamais senti de parfum ni de musc ni plus bonne odeur que celle du messager d’Allah et il était reconnaissable par l’odeur du parfum quand il arrivait, sa sueur était comme la perle – dans
sa clarté et sa propreté -.
Umm Sulaym recueillait la sueur du prophète et la
mettait dans un flacon lors de sa sieste. Alors le prophète se réveilla et dit: "O 'Umm Sulaym! Qu'est-ce que c'est?". - "C'est ta sueur; nous l'incorporons à notre mixture de parfum et c’est le meilleur des parfums » répondit-elle.
Sa démarche qui se reconnaissait était ni faible ni paresseuse et sa couleur préférée
était le vert et quand il faisait un sermon ses yeux rougissait, sa voix s’élevait et sa colère augmentait.
Il cousait ses vêtements il réparait ses chaussures et il égorgeait ses sacrifices
avec sa propre main.
Son comportement était conforme au Coran ainsi que sa colère et sa satisfaction, il
ne se vengeait point pour lui-même mais si l’on venait à violer ce qu’Allah a interdit, il se vengeait pour Allah.
C’était le plus modeste de tous, lorsqu’il arrivait chez des gens il s’asseyait à
l’endroit extrême du conseil et c’est cela qu’il ordonnait de faire. Et il détestait qu’on se levait pour lui.
D’après Anas ibn Malik a dit : il n’ y avait pas une personne plus aimé des compagnons que le messager d’Allah , et quand ils le voyaient arriver
ils ne se levaient pas pour lui car ils savaient qu’il détestait cela.
Quiconque le voyait soudain, le craignait et quiconque le fréquentait par
connaissance, l’aimait.
Omar ibn Al’as a dit : il n’y avait pas une personne plus aimé pour moi que le messager d’Allah ni plus grand dans mes yeux et je ne
pouvais remplir mes yeux de lui, tellement que je le vénérait, et si on me demandait de le décrire je ne pourrais point car je n’ai pas assez remplis mes yeux de lui.
Il était le plus véridique dans son langage.
C’était le plus fidèle en matière d’engagement, il était naturellement
doux.
Il était le plus généreux dans sa fréquentation, il était plus timide qu’une vierge
engourdie, envahie de torpeur, il baissait le regard, la plupart de ses regards se limitaient à l’observation.
Il n’était ni grossier ni lanceur d’imprécation il était le plus clément des gens et
le plus généreux pour ses compagnons, il leur faisait de la place lorsque c’était étroit, il était le premier a passer le Salam a celui qu’il rencontrait, et quand il serrait la main à une
personne il ne retirait pas sa main le premier jusqu’à ce que la personne le fasse.
Et il disait sur lui-même :
« Je suis certes une miséricorde offerte (à l’humanité). »
Et de sa miséricorde
Il a orienté sa communauté vers le bien qui les a fait se rapprocher vers leurs seigneur, et il a mis en garde
contre tout mal qui attire vers l’humiliation et la confusion dans ce bas monde et l’au delà
D’après abi Moussa le Prophète a dit : « les étoiles sont une sécurité pour le ciel alors quand elles disparaissent la menace arrive au ciel,
et moi je suis une sécurité pour mes compagnons, alors quand je partirais, la menace arrivera à mes compagnons, et mes compagnons sont une sécurité pour ma communauté alors lorsque mes compagnons
partiront la menace viendra à ma communauté.
Aimer le Prophète est
une des bases de la foi
Le messager d’Allah a dit : « Aucun d’entre vous ne sera vraiment croyant que lorsque je lui serai plus cher que son père, son enfant et tous les hommes » rapporté par boukhari et
muslim.
Ibn Al Qayyïm (qu’Allah lui fasse miséricorde) dans sa lettre al taboukiya page 21 : « Il faut que le Messager d’Allah soit plus cher que sa propre personne, car la base de la seigneurie est l’amour, et l’être aime sa propre personne plus que tout autre personne,
malgré ça il faut que le Messager d’Allah soit prioritaire
par rapport à nous et qu’on doit l’aimer plus que notre propre personne.
C’est pour cela que les fruits de l’amour du Prophète
, est de goûter aux adorations et de supporter les difficultés dans la religion- comme a dit An Nawawi dans son interprétation du
hadith dans Sahih Muslim, et parmi les fruits de l’amour c’est la compagnie du Prophète -et de ses compagnons au Paradis, car l’ Imam
Muslim a rapporté : Anas a dit : un homme est venu au Messager D’Allah
et lui a dit : Ô Messager d’Allah ! Quand arrivera l’heure ? Il lui répondit : « et qu’est-ce que tu lui a préparé ». Il dit : l’amour d’Allah et son
Messager, il dit : « alors tu sera avec celui que t’aime ». Anas dit : « alors moi j’aime Allah et son Messager et Abou Bakr ainsi que Omar, et
j’espère être avec eux grâce à mon amour envers eux, et ce, bien que je n’ai pas fait d’œuvres similaires aux leurs. »
La réjouissance des compagnons et leur amour pour le Prophète
Quand les musulmans qui étaient à Médine, ont eu vent du départ du Prophète de la Mecque, ils sortaient chaque matin à al-Harra où ils l’attendaient jusqu’à ce que la chaleur de la canicule les poussaient à rentrer, al
Bara ibn Azib a dit : je n’ai jamais vu les gens de Médine se réjouirent d’une chose comme l’arrivée du Messager d’Allah.
Dans SAHIH AL BOUKHARI Â’icha radhia Allahu 'anha a dit : « Un jour que nous étions assis dans la maison d’abu Bakr
au cours de la grande chaleur de midi, quelqu’un vint dire à Abu Bakr : « Voici le messager de d’Allah la tête couverte (il arriva à
une heure à laquelle il n’était jamais venu)… .Lui, pour qui je sacrifie père et mère, s’écria Abu Bakr, il ne vient à cette heure que si il s’est passé quelque chose de grave ».Aussitôt arriva
le Messager de d’Allah et demanda la permission d’entrer. Une fois la permission accordée, il entra et dit à Abu Bakr : « fais sortir
tous ceux qui sont chez toi !_ ô Messager de Dieu ! Toi, pour qui je sacrifie père et mère, répondit Abu Bakr, les présents sont aussi les tiens ! _eh bien ! J’ai reçu l’autorisation de quitter
la Mecque._Puis-je t’accompagner, ô Messager de Dieu ? Pour toi je sacrifie père et mère !_Oui._Alors, ô Messager de Dieu, pour qui je sacrifie père et mère, prends l’un de ces deux chameau de
selle._Oui mais en payant le prix, dit le Messager de Dieu.
Ibn Hadjar a dit dans (al Fath 231/7) : ibn Ishaq a rajouté dans sa version que Â’icha t a dit : j’ai vu Abu Bakr pleurer et je ne
savais pas qu’un homme pouvait pleurer de joie.
Et quand Abu Bakr était mourant il dit : quel jour sommes-nous ? Ils répondirent : lundi, il dit : si je meure cette nuit n’attendez pas pour m’enterrer jusqu’au lendemain, car les meilleurs jours et les meilleures nuits pour moi sont celles qui sont les plus proche du
Messager d’Allah.
Al Boukhari a rapporté l’histoire de Omar , sa demande
de permission a Â’icha tradhia Allahu 'anha pour qu’on l’enterre avec le Messager d’Allah et abou Bakr dans sa pièce, alors elle dit : « j’avais l’intention que cela soit pour moi, mais aujourd’hui je lui donne la préférence plutôt qu’à moi ».
Alors Omar ce réjoui et il dit : louange a Allah, rien n’était plus important à mes yeux que d’obtenir cette place pour ma
sépulture.
Lorsque mon âme sera rappelée, emportez mon corps puis transmettez mon salut… Ensuite tu diras [à Â icha ] : Omar
ben al Khattâb demande la permission [d’être enterré là]. Si elle accorde sa permission, enterrez-moi, sinon ramenez-moi au cimetière des musulmans.
La mort du Prophète est
le plus grand des Malheurs
Abi Said al Khudry dit : Une fois, le Messager d’Allah tint un sermon et dit: “ Dieu
a donné à un certain homme de faire l’un des deux choix : le bas monde ou ce que Dieu a. Et il a choisi ce que Dieu a. [En entendant cela], Abou Bakr se mit à pleurer. Alors on s’est
étonné de son pleure, mais en réalité, Abou Bakr était le plus savant parmi nous, car ledit homme n’était autre que le Messager d’Allah. (Rapporté par al Boukhari)
D’après Abdullah ibn Abass et Sabit al Djamhi ont dit
: le Messager d’Allah dit: « si un malheur atteint l’un de vous, qu’il se rappelle ma mort car c’est le
plus grand des malheurs ». (Rapporté par ibn Saad al Darimi, et autres et il se trouve dans al Sahiha page 1106).
A’icha radhia Allahu 'anha a dit : le Messager d’Allah nous parle alors il dit : « Ô vous les gens ! Si l’un de vous (les croyants) est atteint par un malheur, qu’il
se console de son malheur en pensant à moi ( ce qui veut dire la mort du prophète ), car aucune personne de ma communauté sera
atteint d’un plus fort malheur après mon malheur (ce qui veux dire que sa mort était le plus grand malheur pour la communauté) Rapporté par ibn Madjah.
La mort du Prophète a touché les compagnons.
D’après Anas le jour où le Messager d’Allah est rentré à Médine, son arrivée a tout éclairé et le jour de sa mort on s’est retrouvé dans l’obscurité et une fois que l’on a secoué nos
mains de la terre (que l’on a fini l’enterrement) on a renié nos cœurs du fait que nos cœur n’étaient pas dans le même état qu’avant.
(c-à-d qu’ ils n’ont pas senti leur cœur lumineux comme avant du fait que la révélation s’est achevée et qu’il n’y
avait plus le soutiens et l’apprentissage du prophète mais ils croyaient toujours .
Anas a rapporté aussi que Abou bakr a dit a Omar
: emmène-nous chez umm Ayman pour la visiter comme faisait le Messager d’Allah .
Lorsque nous sommes arrivé chez elle, elle s’est mise à pleurer : qu’est-ce qui te fais pleurer? Ce qu’ Allah a
pour son messager est meilleur. Elle répondit : je ne pleure pas pour cela car je sais que Allah a mieux pour son messager, mais je pleure par ce que la révélation s’est arrêté; alors sa parole
les a incité à pleurer et ils commencèrent a pleurer avec elle.
Pourquoi le malheur
Ibn Abass dit : « comment serez-vous quand la fitna (la séduction) vous atteindra, que la personne âgée vieillira dedans, et que le petit y grandira, que les gens la prendront comme sunna, et
lorsqu’ils délaisseront une chose d’elle ils diront : ah la sunna a été délaissé ! » Les compagnons demandèrent : quand cela viendra? Il répondit :
quand vos savants disparaîtront, que vos lecteurs se multiplieront et que vos fouqaha (juriste musulman) et les gens loyaux diminueront
et lorsque les biens de cette vie seront acquis par des actes pieux et que les gens étudieront autre que la science religieuse.
Ecrit par Hicham al 'Aref
Majallate al Aqsa Assalafia