Le désir des sens le plus ordinaire est celui que les femmes éveillent. Il suffit q’un homme voit une femme vêtue de ses vêtements
pour qu’il l’imagine plus belle que son épouse. Quand il s’imagine les femmes les plus belles dans lesquelles il ne voit que ce qu’il y a de beau, il fait tout pour se marier ou pour prendre
une concubine. Mais lorsqu’il en a obtenu ce qu’il voulait, il passe son temps à énumérer ses défauts, défauts auxquels il n’avait pas réfléchi auparavant. Il se lasse alors et se lance vers
autre chose. Il ne sait pas que la satisfaction superficielle de ses désirs renferme parfois des tourments.
Par exemple, lorsque la deuxième [femme] n’a pas de religion, d’intelligence, de tendresse ou de motivation : il perd ainsi plus qu’il gagne. C’est la raison des bassesses dans lesquelles tombe le mari adultère. En effet, quand il tient compagnie à une femme dont les défauts sont maquillés et les charmes révélés, il apprécie ce moment. Puis déçus [plus tard], il va voir d’autre. L’homme raisonnable doit savoir qu’il n’est pas possible d’atteindre à une satisfaction complète.
« Ne donnez pas ce que vous-mêmes n’accepteriez qu’en fermant les yeux ! ». Coran, 2/268
Et l’on n’a pas mieux dévoilé le défaut des femmes de ce bas monde que de ce verset :
« Ils auront là [dans l’au-delà] des épouses pures ». Coran, 2/25
L’homme intelligent fuit ce qui est impur dans le domaine matériel, et les vices, dans le domaine moral. Qu’il se contente donc de ce qu’il a, il vivra ainsi dans les délices de la pensée et le bonheur du cœur. Mais si par contre, il multiplie les expériences, il multipliera par-là les préoccupations de son cœur et ce qui affaiblira sa foi. Kitâb « Sayd ul-Khâtir » de Ibn al-Djawzî, p.313